je suis une Mamy qui vit depuis 16 années en Nouvelle-Calédonie. Arrivée en 98 en ayant tout laissé en métropole, on avait alors encore deux enfants à charge (à l'époque 10 et 12 ans) et notre fille restée en métropole pour ses études qui nous a rejoints quelques années plus tard (elle est repartie depuis, pour suivre son mari). Un fils déjà installé dans la vie est resté en Provence. Retraitée j'ai décidé de m'investir pour les autres en particulier dans ce que d'autres avaient fait pour moi pendant que je travaillais.. donc 12 ans d'associations de parents d'élèves en primaire, puis collège, puis lycées !!! Pour apporter ma pierre à ce Caillou qui nous avait si bien accueillis, je suis famille d'accueil pour des enfants en difficultés placés par l'aide sociale à l'enfance. Actuellement je me limite à "famille d'accueil d'urgence" car je ne me sens plus l'énergie pour élever un jeune sur le long terme comme je le faisais avant. J'aime vraiment cette Nouvelle-Calédonie si plurielle et si attachante, j'adore la faire découvrir et si je peux apporter quelques réponses à ceux qui souhaitent se lancer dans l'aventure... c'est de bon coeur que je le fais.
Je suis membre depuis le 01 Septembre 2011.
Photos de caledunoise
nous sommes arrivés en famille en 98 avec deux de nos enfants (sur 4). Nous n'avions rien à fuir, juste une envie de permettre à nos deux derniers enfants de vivre dans un lieu où ils auraient la chance de rencontrer d'autres cultures, d'autres gens... et surtout l'espoir qu'ils en auraient l'esprit un peu plus ouvert... il semble que ce soit réussi, ils ont adopté cette Calédonie si attachante, n'ont aucun préjugé sur les autres, leurs amis appartiennent à toutes les ethnies, toutes les couleurs, tous les milieux. et c'est bien ainsi ! Actuellement un seul est resté sur le territoire, le dernier est parti faire ses études en métropole...
j'aime le contact facile avec tout le monde : c'est le pays du sourire, vous faites un sourire dans la rue, vous avez un sourire en retour. j'aime aussi le fait qu'il y ait un mélange de cultures qui permet des échanges riches de sens, pour peu qu'on n'ait pas d'à priori et qu'on s'intéresse aux autres. entre la vie des "stockmen" éleveurs de bétail, celle des tribus kanak de la mer ou de la terre, les Indonésiens, les Vietnamiens et autres asiatiques, les Polynésiens, qu'ils soient de Tahiti, de Wallis et Futuna, de Tonga etc. que de moments privilégiés à partager ! et tout cela sans exclure les relations entre Zoreilles des différentes régions de notre beau pays aux visages multiples. j'aime aussi la diversité des paysages : de la mer à la montagne en 50 km... partout la présence de l'eau - sources, creeks (ruisseaux), rivières aux eaux cristallines et bien sûr la mer turquoise pour les amateurs. avec une température agréable, un petit faible pour les mois d'octobre et novembre...
la distance par rapport à la famille restée en France, même si Internet permet de rester en contact... les bras des petits-enfants autour du cou c'est quand même bien !!! la montée d'un racisme primaire qu'on ne sentait absolument pas il y a une dizaine d'années où l'appartenance ethnique finit par avoir plus d'importance que la personne elle-même. Comme si la richesse de ce pays n'était pas justement tout ce que chacun peut apporter !
en congé pour suivre mon mari, j'en ai profité pour me consacrer à une tâche merveilleuse... fabriquer et élever pendant un an notre quatrième enfant.
la vie "entre parenthèse" que nous y avons partagée avec toute une équipe d'expat avec qui nous avons visité tout le territoire (53 000 km en deux ans au compteur du bon vieux PAJERO ) toutes les sorties en mer, Maskali, les sept frères, Tadjourah, Obock ... la facilité de contact avec les Djiboutiens, pourvu qu'on prenne la peine de leur sourire de les respecter et de ne pas se conduire comme des goujats - si! si! je l'ai vu! je sais de quoi je parle.
la chaleur un peu difficile à supporter quand on attend un bébé !
c'est ma terre, mes racines solidement ancrées dans le sol de Beauce... et qui me permettent d'avoir des ailes pour voler partout ailleurs, parce que je sais d'où je viens je peux aller où je veux.