Ingenieur français en Suisse
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Bonjour à tous,
Dans quelques mois je serais diplômé de mon école d'ingénieur (UTBM, en informatique) et j'avais quelques questions sur l'employabilite des français en Suisse et sur les démarches pour résider en Suisse :
- A quel point est-il complexe pour un ingénieur français qui vient de sortir d'école de se faire embaucher en Suisse (est-ce mieux de se faire une expérience en France durant 2-3 ans puis aller en Suisse ?). Dans mon imaginaire, se faire recruter en Suisse Suisse étant français est compliqué et nous sommes très largement défavorisé, est-ce vrai ?
- Les démarches pour résider en Suisse sont elles longues et compliques (l'administration Suisse est-elle plus performante que celle française ?)
Dans quelques mois je serais diplômé de mon école d'ingénieur (UTBM, en informatique) et j'avais quelques questions sur l'employabilite des français en Suisse ... -@Fuzzy73
Votre employabilité sera beaucoup meilleure si vous renoncez à parler/écrire en acronymes:
Université de Technologie de Belfort Montbéliard (UTBM).
Dans votre domaine, la connaissance de l'anglais est indispensable, et celle de l'allemand un atout précieux.
Dans mon imaginaire, se faire recruter en Suisse Suisse étant français est compliqué et nous sommes très largement défavorisé, est-ce vrai ? -@Fuzzy73
Le fait d'être français n'est pas un problème en soit; chercher du travail en Suisse sans y résider est une difficulté notable, de même que présenter un dossier de postulation non conforme aux usages suisses, qui sont: certificats de travail ou évaluations de stage descriptifs ( quels projets, quels langages informatiques, quels logiciels, applications, etc.), voire lettres de recommandation ou personnes de référence ...
Les démarches pour résider en Suisse sont elles longues et compliques (l'administration Suisse est-elle plus performante que celle française ?)-@Fuzzy73
Pour un ressortissant de l'UE/AELE, les démarches pour résider en Suisse sont simples à condition d'avoir une adresse concrète en Suisse, même pour une location/colocation de courte durée dans une commune suisse, et des ressources financières suffisantes, dans votre cas, un contrat de travail ou une promesse d'embauche par un employeur suisse.
L'administration suisse est plus performante et plus aimable (en général; il peut bien sûr y avoir des exceptions individuelles) que l'administration française, mais beaucoup de démarches sont payantes si vous voulez obtenir tel ou tel document officiel, permis, etc.
@Fuzzy73
Je vous recommande la lecture attentive du fil de discussion
https://www.expat.com/forum/viewtopic.php?id=1040838
en particulier à partir du 26 Août 2023 15:14:35
Il serait utile de connaître le domaine de l'ingénierie dans lequel vous voulez faire carrière ...
Pourquoi ne pas commencer, dans le cadre de vos études, par un stage dans une entreprise ou un laboratoire d'une Haute écoles suisses ?
Encore des informations utiles:
https://www.expat.com/forum/viewtopic.php?id=1038107
https://www.expat.com/forum/viewtopic.p … 33#5728569
... Même pour les non frontaliers, l'association GTE-Groupement transfrontalier européen propose à ses membres beaucoup de services utiles:
https://www.frontalier.org/adhesion.htm
https://www.frontalier.org/conferences.htm
https://www.frontalier.org/service-emploi.htm
Je précise que je n'ai aucun intérêt personnel à promouvoir le GTE et que je n'en suis pas membre.
Le fait d'être français n'est pas un problème en soit; chercher du travail en Suisse sans y résider est une difficulté notable, de même que présenter un dossier de postulation non conforme aux usages suisses, qui sont: certificats de travail ou évaluations de stage descriptifs ( quels projets, quels langages informatiques, quels logiciels, applications, etc.), voire lettres de recommandation ou personnes de référence ... -@PIRLET Anne Françoise
Pour un ingénieur, la connaissance de tel ou tel langage n'a strictement aucune importance. Un nouveau langage s'apprend en une ou deux semaines et la maitrise en est acquise en deux mois au maximum¹. C'est un peu comme un romancier ou un dramaturge, du moment qu'il connaît une langue, il est capable d'écrire des romans ou des pièces dans cette langue. Par exemple, Ionesco ou Istrati, tous deux Roumains, s'exprimaient indifféremment en roumain ou en français.
Ce qui est important, ce d'être apte à décomposer un problème complexe en petites actions élémentaires, organisées séquentiellement et qui permettent d'obtenir un résultat. C'est-à-dire capable de définir un algorithme². C'est à ce point vrai que les algorithmes sont, la plupart du temps, exprimés en simple pseudo-langage simple qui, une fois l'algorithme semblant au point, sera écrit dans le langage informatique voulu. Par exemple, l'un des grands maîtres de l'algorithmique, pour écrire ses ouvrages qui font référence³, a commencé par définir un langage fictif et théorique, MIX, pour représenter les algorithmes.
Encore moins important, les logiciels et applications.
En revanche, parler des projets réalisés ou auxquels on a participé est très important. Cela rejoint d'ailleurs la très grande importance des certificats de travail d'anciens employeurs en Suisse. Les diplômes ne sont vraiment importants, hors les professions réglementées (en gros santé et enseignement public) que pour les débutants et ils ne signifient que : telle personne a pu, par son intelligence et/ou son travail, suivre avec succès tel cursus, rien de plus, rien de moins. Ensuite, ce sont les résultats obtenus en entreprise qui sont déterminants.
NOTES
1) À titre d'exemple, dans ma carrière, j'ai conçu et réalisé des logiciels en, au minimum, une vingtaine de langages de programmation, cela ne m'a jamais causé un quelconque problème.
2) Les notions que recouvre ce mot n'ont que très peu de chose à voir avec ce que le grand public et les journalistes s'imaginent.
3) D. Knuth, le classique "The Art of Computer Programming", 5 gros volumes.
Le fait d'être français n'est pas un problème en soit; chercher du travail en Suisse sans y résider est une difficulté notable, de même que présenter un dossier de postulation non conforme aux usages suisses, qui sont: certificats de travail ou évaluations de stage descriptifs ( quels projets, quels langages informatiques, quels logiciels, applications, etc.), voire lettres de recommandation ou personnes de référence ... -@PIRLET Anne FrançoisePour un ingénieur, la connaissance de tel ou tel langage n'a strictement aucune importance. Un nouveau langage s'apprend en une ou deux semaines et la maitrise en est acquise en deux mois au maximum¹. C'est un peu comme un romancier ou un dramaturge, du moment qu'il connaît une langue, il est capable d'écrire des romans ou des pièces dans cette langue. Par exemple, Ionesco ou Istrati, tous deux Roumains, s'exprimaient indifféremment en roumain ou en français.Ce qui est important, ce d'être apte à décomposer un problème complexe en petites actions élémentaires, organisées séquentiellement et qui permettent d'obtenir un résultat. C'est-à-dire capable de définir un algorithme². C'est à ce point vrai que les algorithmes sont, la plupart du temps, exprimés en simple pseudo-langage simple qui, une fois l'algorithme semblant au point, sera écrit dans le langage informatique voulu. Par exemple, l'un des grands maîtres de l'algorithmique, pour écrire ses ouvrages qui font référence³, a commencé par définir un langage fictif et théorique, MIX, pour représenter les algorithmes. Encore moins important, les logiciels et applications.En revanche, parler des projets réalisés ou auxquels on a participé est très important. Cela rejoint d'ailleurs la très grande importance des certificats de travail d'anciens employeurs en Suisse. Les diplômes ne sont vraiment importants, hors les professions réglementées (en gros santé et enseignement public) que pour les débutants et ils ne signifient que : telle personne a pu, par son intelligence et/ou son travail, suivre avec succès tel cursus, rien de plus, rien de moins. Ensuite, ce sont les résultats obtenus en entreprise qui sont déterminants.NOTES1) À titre d'exemple, dans ma carrière, j'ai conçu et réalisé des logiciels en, au minimum, une vingtaine de langages de programmation, cela ne m'a jamais causé un quelconque problème.2) Les notions que recouvre ce mot n'ont que très peu de chose à voir avec ce que le grand public et les journalistes s'imaginent.3) D. Knuth, le classique "The Art of Computer Programming", 5 gros volumes. -@mimilebe
Bonsoir mimilebe,
Je confesse en toute humilité ma très grande ignorance en Sciences de l'Ingénieur, néanmoins dans les grandes entreprises, les responsables RH qui effectuent le premier tri dans les candidatures ne sont pas forcément rompus à toutes les subtilités de l'algorithmique, et de ce fait ils se rapportent souvent à un cahier des charges qu'ils ne maîtrisent pas forcément. Il n'en va évidemment pas de même lors des entretiens de recrutement proprement dits.
@PIRLET Anne Françoise
L'ingénierie n'est pas une science, mais un art, tout comme la médecine d'ailleurs.
Parce qu'il arrive parfois que les choses fonctionnent sans que l'on puisse expliquer pourquoi.
C'est, je crois, Einstein (mais on prête beaucoup de mots à Einstein) qui, face à une expérience qui ne fonctionnait pas, s'est écrié : "La théorie, c'est lorsque l'on sait tout, mais que rien ne fonctionne ; la pratique, c'est lorsque tout fonctionne, mais que l'on ne sait pas pourquoi. Nous venons d'allier théorie et pratique : on ne sait rien et rien ne fonctionne".
Je pense que la citation est apocryphe, parce qu'Einstein était un théoricien et je le vois mal, faire une expérience dans un labo.
@PIRLET Anne Françoise
de plus, le terme d'ingénieur ne veux strictement rien dire et n'est pas protégé si l'on n'y adjoint pas la specialité ... ingenieur en quoi ... et en France, les "titres" sont particulièrement obscures en terme de formation (durée et contenu) ...
@phildufa
En Suisse, le titre d'ingénieur est protégé si l'on mentionne les initiales de l'école. Par exemple ingénieur ingénieur EPFL (ou EPUL pour les anciens), EPFZ, ingénieur HES.
@mimilebe exact ... et pour savoir de quoi on parle, il faut ajouter la discipline ...
@PIRLET Anne Françoisede plus, le terme d'ingénieur ne veux strictement rien dire et n'est pas protégé si l'on n'y adjoint pas la specialité ... ingenieur en quoi ... et en France, les "titres" sont particulièrement obscures en terme de formation (durée et contenu) ... -@phildufa
Bonjour, le titre d'ingénieur en France est protégé et ne peut-être délivré que par un certain nombre d'école (204) accrédité selon de nombreux critères précis et sélectifs. De plus la durée ou le contenu de la formation d'un ingénieur est accessible en détail et très simplement sur www.francecompetences.fr, rien d'obscure donc dans tout cela. De plus le jeune qui a posté le message initial a précisé qu'il a été spécialisé en informatique. Ainsi en quelques recherches sur google vous trouvez le numéro RNCP de sa formation : RNCP1398
De plus je ne comprends pas pourquoi faire preuve d'une telle suffisance
@Puzzle2646
et c'est a l'employeur suisse de faire ces recherches ?
@phildufa Les RH (de n'importe quel pays) qui souhaitent embaucher des travailleurs étrangers (ce qui est le cas de n'importe quel entreprise un minimum importante) reconnaissent la qualité du titre d'ingénieur en France. Parmis toutes les entreprises que j'ai faites que ce soit en Suisse, au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis chaque RH reconnaissait le titre d'ingénieur Français comme un titre de qualité. Dans un contexte de tension pour l'embauche d'ingénieur et sachant qu'il est plus simple pour un ingénieur de trouver un travail que pour une entreprise de trouver un ingénieur il est évident qu'un employeur (surtout d'un pays frontalier) se doit de connaitre le titre d'ingénieur Français
@Puzzle2646et c'est a l'employeur suisse de faire ces recherches ? -@phildufa
Pas du tout:
Un employeur suisse peut engager un salarié comme ingénieur sur base de son diplôme français, et beaucoup d'employeurs ont une bonne connaissance et expérience des diplômes des pays limitrophes. En cas de doute, il peut se référer aux reconnaissances ou aux attestations d' équivalence délivrées, sur demande du diplômé, par le SEFRI-Secrétariat d'Etat à la Formation, la Recherche et l'Innovation.
- Coût de la reconnaissance si profession réglementée: 550 CHF ou plus. Notons au passage qu'Ingénieur civil (dans certains cantons) et Architecte sont des professions réglementées en Suisse.
- Coût de l'attestation d'équivalence : 150 CHF. L'attestation du niveau de compétence est un donc document établi par le SEFRI qui a pour but de renseigner les écoles, les futurs employeurs ou les autorités sur le niveau du diplôme étranger dans le système de formation suisse:
https://www.sbfi.admin.ch/sbfi/fr/home/ … frais.html
https://www.sbfi.admin.ch/sbfi/fr/home/ … duree.html
https://www.sbfi.admin.ch/sbfi/fr/home/ … sefri.html
Pour faciliter ses démarches, je suggère au diplômé de demander à son école, en plus de son diplôme, de lui délivrer le Diploma Supplement ou Supplément au diplôme - Il y a droit:
https://europa.eu/europass/fr/learn-eur … supplement
https://education.ec.europa.eu/fr/educa … supplement
https://www.enseignementsup-recherche.g … 248629.pdf
Ce descriptif de formation facilite grandement en Suisse la reconnaissance, et aussi la lisibilité du diplôme par l'employeur. Idéalement, en vue de toute la future carrière professionnelle, ce serait bien de l'obtenir en français, en anglais, voire en allemand, mais il faut voir comment l'école est organisée. En tout cas, le jeune diplômé étranger ne doit pas quitter son pays sans.
Par ailleurs, comme l'indique fort justement Puzzle2646, tout un chacun peut trouver en ligne, sur [lien en attente de validation] , le descriptif, au format français (RNCP-Registre national des Compétences professionnelles) ou au format européen (Europass: Certificate Supplement), de toute les qualifications professionnelles reconnues en France.
Toute cette discussion sur la protection ou non des titres n'est pas vraiment utile.
Les diplômes, hors professions réglementées, n'ont qu'une utilité relative en Suisse.
Ils ne sont réellement utiles que lors du premier emploi. Ensuite, ce sont les certificats de travail des anciens employeurs qui sont bien plus utiles.
Et, si l'on reste dans la même entreprise, c'est le travail réellement accompli qui conditionne les augmentations de salaire.
Toute cette discussion sur la protection ou non des titres n'est pas vraiment utile.
Les diplômes, hors professions réglementées, n'ont qu'une utilité relative en Suisse.
Ils ne sont réellement utiles que lors du premier emploi. Ensuite, ce sont les certificats de travail des anciens employeurs qui sont bien plus utiles.
Et, si l'on reste dans la même entreprise, c'est le travail réellement accompli qui conditionne les augmentations de salaire.
-@mimilebe
C'est d'ailleurs valable dans la majorité des pays (y compris en France même si un ingénieur possédant le titre sera avantagé en début de carrière), excepté en finance où le diplôme apporte un réseau qui lui est nécessaire pour y travailler.
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