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Gymnase ou ECG

lilou6647

Bonjour,

Mon départ est imminent pour le canton de Fribourg (mon mari y est déjà , à Farvagny) et ma question porte aujourd'hui sur la scolarité de notre grand de 15 ans.

Actuellement il est en classe de 2nde en France et est un bon élève surtout en maths (très bon).

Pour l'année prochaine en Suisse j'ai un dossier d'inscription à renvoyer avant le 15 février (c'est bientot!) pour l'inscrire à un examen d'admission soit au college pour la maturité gymnasiale soit à l'école de culture générale.

Le problème c'est qu'il ne sait absolument pas vers quel métier il s'orienterait. Du coup, je suis perdue car je ne sais pas dans quelle filière l'inscrire.... J'ai bien compris que pour l'université c'est la maturité gymnasiale mais vu qu'il ne sait pas ce qu'il veut faire.....

Pourriez vous m'aider à choisir ? Le déménagement est déjà stressant pour lui car il quitte ses repères .

Je sais qu'il existe des passerelles entre les 2 mais dans quel sens est ce le plus "facile"? Passer du gymnase à éventuellement l'ECG ou l'inverse?

Merci de vos éclairages.

Voir aussi

Écoles françaises en SuisseÉtudier en SuisseLes universités à GenèveÉtudier à ZurichCouts et explications Scolarité enfantine canton de fribourg
mimilebe

@lilou6647

Bonjour,

Je comprends vos inquiétudes.


Je pense que dans votre cas, il faut viser la maturité gymnasiale. Si après l'avoir obtenue, ou même en cours, il veut changer d'orientation pour, par exemple, une profession artisanale qui requiert un apprentissage¹ il pourra toujours le faire, au surplus, il sera dispensé des cours de culture générale, compte tenu de sa matu.


Et, dites-vous bien qu'un installateur-sanitaire intelligent a beaucoup plus de possibilité d'avenir qu'un titulaire d'un master en histoire de l'art.



NOTE

1) L'apprentissage n'est absolument pas dévalorisé en Suisse. Plus de 60 % des jeunes prennent cette voie, qui n'est, de loin pas, une voie de garage.

Clemisan

Si il a les capacités, maturité gymnasiale sans hesitation. Toutes les portes seront ouvertes même s’il ne veut pas aller à l’université. C’est plus facile de faire une HES ou un apprentissage avec une maturité que d’entrer à l’université avec un diplôme de Culture générale.

mimilebe

@Clemisan

Attention, la maturité gymnasiale ne donne pas accès aux HES, en tout cas dans les domaines de l'ingénierie.


Pour une HES, dans ces domaines, il faut obligatoirement avoir une maturité professionnelle, laquelle s'acquiert durant l'apprentissage ou après un apprentissage.


C'est ce qui fait tout l'intérêt de cette formation et la raison pour laquelle les ingénieurs HES sont recherchés. Ils ont à la fois une connaissance pratique acquise durant l'apprentissage et de fortes bases de théorie, acquise en HES.

Clemisan

De nombreuses HES sont accessibles après une maturité gymnasiale et une année de stage en entreprise dans le domaine d’étude de la HES y compris en ingénierie. Ça me semble plus facile que la passerelle après l’ECG si on veut intégrer l’UNI ou EPF.

lilou6647

Merci pour vos réponses. J'ai finalement opté pour l'ECG car il a déjà l'allemand à rattraper et aussi à s'acclimater. Ca fait 10 ans que nous n'avions pas déménagé et à 15 ans ce n'est pas évident, donc je ne voulais pas le mettre davantage en difficulté. Après, quand on aura évalué son niveau par rapport à l'ECG et s'il le souhaite nous envisagerons peut etre une réorientation...


L'ECG n'a pas l'air vraiment valorisée si je vous suis.

J'ai pourtant cru voir que des HES étaient accessibles à la suite (en fonction du domaine de formation bien sur).

Il n'y a aucun métier pour l'instant qui l'attire plus qu'un autre, sinon on aurait opté pour l'apprentissage mais il a besoin d'un déclic.... Il a de bons résultats dans divers domaines mais pour l'instant il ne se projette pas dans un métier

lilou6647

Est ce que vous pensez qu'il peut se réorienter en apprentissage après peut etre 1 an en ECG?

(J'ai du faire vite car les inscriptions étaient en février....)

mimilebe

@lilou6647


Bonjour,

Dans une intervention précédente, je vous conseillais plutôt une formation gymnasiale, j'avais tort parce que j'avais complétement occulté le problème de l'allemand. Finalement, en ne suivant pas ma recommandation, vous avez pris une bonne décision.


Maintenant, je veux vous rassurer, il existe en Suisse de très nombreuses passerelles permettant de passer d'une formation à l'autre.

Tout d'abord une question de terminologie. En Suisse, on appelle maturité (MATU), ce que l'on appelle baccalauréat en France, et maturité professionnelle (MATUPRO) ce que l'on appelle baccalauréat professionnel en France.


Il existe deux types de formation d'ingénieurs :


D'une part des ingénieurs de recherche, formés par les Écoles Polytechniques Fédérales, à Lausanne, l'EPFL et à Zurich, l'EPFZ. La voie normale d'accès est MATU gymnasiale, mais il existe bien d'autres possibilités (voir plus bas). Ces écoles d'ingénieur jouent dans la cour de grands au niveau mondial, elles rivalisent avec le MIT, Harward, Oxford, Caltech, etc.

D'autre part les ingénieurs "praticiens", la voie d'accès, c'est un apprentissage sanctionné par la réussite à l'examen du CFC (Certificat Fédéral de Capacité) et une MATUPRO. Cette dernière peut être obtenue par une année supplémentaire après le CFC (année consacrée essentiellement à la culture générale) ou obtenue, pour les bons éléments, durant l'apprentissage.

La formation en Haute Écoles Spécialisées (HES), principalement théorique se déroule en deux phases, d'abord le bachelor en 3 ans et, si l'on désire continuer, le master en 2 ans.

Les ingénieurs HES sont très recherchés par l'industrie, parce qu'ils ont à la fois des connaissances pratiques et théoriques.


Je vous parle des formations d'ingénieurs, puisque c'est un domaine que je connais bien, à la fois comme enseigné, EPFL puis EPFZ pour un doctorat, et comme enseignant à la HES de Genève. Mais il existe de profondes analogies dans les autres domaines.


À L'EPUL, devenue depuis EPFL, j'ai eu pour condisciples des gens qui avaient fait un apprentissage, qui avait ensuite réussi l'examen d'entrée au CMS (Cours de Mathématique Spéciales). La réussite de ce cours (où, durant 1 année, c'est, par semaine, 22 h de math, 6 h de physique, 4 h d'informatique et méthodes numériques, 3 h de chimie, bref, un programme chargé) leur ouvrait de plein droit l'entrée à toutes les formations de l'EPUL (Cette possibilité existe aussi pour l'EPFL).

Ces condisciples avaient souvent une longueur d'avance sur ceux qui venaient d'une maturité gymnasiale, par exemple, pour les travaux de laboratoire.

Deux de mes condisciples après avoir obtenu leur diplôme d'ingénieur EPUL (EPFL) ont fait un doctorat, ils ont le titre de docteur sans avoir une maturité.


Pour  votre fils, que vous me dites qu'il est bon en math, je le vois bien terminer avec succès son ECG, puis faire un apprentissage d'informaticien (mon domaine de prédilection), passage de la MATUPRO après le CFC, ou en intégré à l'apprentissage s'il n'a pas peur du travail (on gagne une année). Ensuite départ vers une HES. Vers 24-25 ans, il est ingénieur HES master.

Il peut évetuellement rejoindre l'EPFL en 5em semestre s'il veut se consacrer à la recherche. Mais, personnellement, sur les plans financier et de possibilité d'emploi, je n'en vois pas trop l'intérêt.

GuestPoster8490

Dans tous les messages ce qui est rassurant c'est de voir que des passerelles existent bien

lilou6647

Merci pour toutes ces explications mimilebe.

Tout cela est plutôt rassurant, il pourra toujours progresser et voir ce qui l'intéresse

Je pense en toute objectivité, c'est mon fils 🤣 qu'il pourra éventuellement faire la maturité intégrée pendant l'apprentissage

Merci encore

Bonne journée

mimilebe

@Manon_66

Non seulement ces passerelles existent, mais elles sont encore plus variées que ce qui a été dit dans cette discussion, il est difficile d'en faire une liste, il faut se placer au niveau d'un cas particulier.

Et il n'y a aucune limite d'âge pour commencer des études. Par exemple, le vieux scientifique que je suis, pourrais, à 83 ans, commencer des études de linguistique à UNIGE par exemple.


@lilou6647

C'est bien volontiers que je vous donne ces explications. Enseignant retraité, je suis toujours disponible pour aider des jeunes "qui en veulent".


Je recycle ici un commentaire que j'ai fait dans une précédente discussion.


L'apprentissage peut se faire selon deux schémas :

1) EN DUAL.

Trois jours par semaine en entreprise pour la pratique, deux jours en école pour la théorie. C'est la voie choisie dans la majorité des cas.

Avantages : la pratique est en prise directe avec la / une réalité. Petite rémunération, de l'ordre de 1.000 CHF la première année. Intégration directe dans le monde entrepreneurial ⇾ aucun problème pour trouver du travail ensuite si l'on ne veut pas continuer dans la voie HES après l'obtention du CFC et de la matupro.

Inconvénients : La pratique peut être limitée au domaine couvert par l'entreprise. L'entreprise ne souhaite pas forcément avoir un apprenti qui suive la matupro. Vacances limitées à cinq semaines par année. Habitué à avoir un revenu, on sera peut-être hésitant pour poursuivre une formation ES ou HES en école.

Il faut trouver une entreprise qui peut se charger de la formation, cela ne pose en général pas de problème en Suisse, l'apprentissage est le moyen normal de formation professionnelle (c'est le contraire de la France, où il me semble que c'est une voie de garage). En Suisse on peut faire un apprentissage de boucher et terminer sa formation par un doctorat en lettres, ce n'est pas une boutade, je connais personnellement un cas. L'un des meilleurs ministres (on dit Conseiller Fédéral) des finances que nous ayons eu avait fait un apprentissage de chauffagiste.


2) THÉORIE ET PRATIQUE SE FONT EN ÉCOLE À PLEIN TEMPS

Je pense que c'est une bonne solution si d'emblée, on souhaite continuer dans la filière HES.

Avantages : La matupro intégrée est proposée dans les cursus proposés par l'école. La théorie est plus "musclée", le prof de pratique la complète souvent. Dans l'optique de la filière HES, on ne quitte pas le cursus scolaire. 10-12 semaines de vacances par année.

Inconvénients : Pas de rémunération, formation en large partie gratuite pour les enfants de contribuables dans le canton. La pratique est largement couverte, mais, parfois, de façon moins "pointue" que tel ou tel domaine particulier d'une entreprise. Cela reste de l'école, avec relativement peu de contact avec le monde de l'entreprise, même si la totalité du corps enseignant a, au minimum, 8-10 ans d'expérience de la vie en entreprise.


J'avais oublié de parler de la formation de technicien ES.

Je vous fais un petit récapitulatif des formations possibles dans le domaine technique.

CFC : Certificat Fédéral de Capacité. Approximativement analogue au CAP, mais en plus musclé.

Technicien ES  : École Supérieure. Plus ou moins équivalent au BTS français. Deux ans d'étude théorique en école après le CFC. La matupro n'est pas un prérequis. C'est un intermédiaire entre CFC et ingénieur, gens destinés à devenir chefs d'équipe.

Ingénieur HES : Haute École Spécialisée. Sauf erreur de ma part, équivalence avec les ingénieurs Arts et Métiers français.

Pré-requis : CFC+matupro, Autre possibilité : CFC+Technicien ES+formation complémentaire pour rattraper une langue (la matupro, c'est 2 langues nationales + anglais ; le technicien ES, c'est 1 langue nationale + anglais).

Ce sont des ingénieurs de développement, très apprécié dans l'industrie, comme, me semble-t-il, en France les ingénieurs A&M.

Ingénieur EPF (L ou Z) : École Polytechnique Fédérale (Lausanne ou Zurich). Du niveau des très grandes écoles d'ingénieur mondiales, largement supérieure à l'X française.

Prérequis : matu gymnasiale ou réussite du CMS (Cours de Mathématiques Spéciales) ou ingénieur HES (dans ce cas entrée au 5em semestre).


Dans le cas de votre fils, je verrais volontiers la formation CFC+matupro en école. De toute façon, même s'il ne veut pas continuer sa formation, il pourra faire carrière avec un CFC et encore mieux avec une matupro.

À cet égard, je vous mets la référence du site de l'École des métiers de Fribourg :

https://www.fr.ch/emf

Une partie de leur site schématise bien les voies de formations professionnelles, seules les plus importantes des voies possibles sont schématisées  :

https://www.fr.ch/emf/formations-a-lemf


Je vous mets aussi le site de la HES-SO Fribourg (c'est une école sœur de celle où j'enseignais, l'HEPIA, HES-SO Genève) :

https://www.hes-so.ch/domaines-et-haute … e-fribourg

lilou6647

Ah oui 👍

J'ai balayé un peu les liens et les choix sont vastes

Je ne savais pas que l'apprentissage pouvait aussi se faire en école a plein temps

Les chemins possibles ont l'air vraiment très variés

Du coup comme vous êtes calé 😊 puis-je me permettre de vous questionner encore sur vos avis?

Étant donné que mon grand n'est pas encore attiré par un métier ni même une voie en particulier , vaut il mieux qu'il fasse l ECG durant la durée totale ou peut il se réorienter en CFC après peut être un an d'intégration s'il en sait plus?

Rien ne presse mais c'est pour envisager les choses...

Merci 😁

mimilebe

Je suppose qu'à l'ECG fribourgeoise, comme pour son équivalent genevois, il y a des conseillers d'orientation qui peuvent aider votre fils.

Et si après un an votre fils sait ce qu'il veut faire, il n'y a aucun inconvénient à partir dans la voie CFC.


Je pense que vous pourriez vous faire une idée des désirs de votre fils, même s'il n'arrive pas à les formuler explicitement. Ce n'est certainement pas facile de le faire à 15 ans, alors que la vie des entreprises est très différente de la vie familiale.

Par exemple, quels sont ses loisirs : sport, lecture, musique, art visuel, etc ?


J'ai eu la chance de savoir très tôt ce que je voulais faire, vers une dizaine d'années, j'étais fasciné par la radio, je voulais comprendre. Je me suis monté un récepteur à galène, puis acheté un livre "La radio, mais c'est très simple", livre devenu historique, recherché par les collectionneurs, mon exemplaire de 1954, que j'ai conservé est coté dans les 500 CHF. Ensuite, tout mon argent de poche a passé dans l'achat de composants, j'ai construit quantité de gadgets électroniques. Dès lors, ma voie était toute tracée, devenir ingénieur en génie électrique.

Mes parents ont été, sans doute, un peu déçus, comme j'étais bon élève, ils voyaient assez bien leur fils devenir médecin, mais ils m'ont laissé faire. Heureusement, j'aurais certainement fait un déplorable médicastre.

Et, de toute ma vie, je n'ai jamais travaillé, j'ai réussi à faire de mon hobby, mon métier. J'ai été payé pour me faire plaisir.


Tout ceci pour vous dire, laissez du temps à votre fils pour se chercher, qu'il trouve, avec votre aide, son chemin. Qu'il fasse

Nous avons l'énorme chance en Suisse de pouvoir facilement changer d'orientation, cela à n'importe quel âge.

Et dites-vous bien qu'il vaut mieux un laboureur heureux qu'un intellectuel malheureux. Voir : http://ugo.bratelli.free.fr/Italien/Cal … hemise.htm

lilou6647

Mon fils vit basket, respire basket, dort basket!!! Il en fait environ 6-8h par semaine

Il est sportif et reveraitden faire son métier

Mais il reste amateur donc on oublie basketteur pro 😊

Il a pensé a prof de sport mais en France ce sont des voies de garage...

Et a côté de cela il a des capacités dans des matières scientifiques et ne comprend pas les gens qui trouvent que les maths sont compliquées 😂 (il est en seconde au lycée actuellement)

Personnellement je lui ai dit que je le verrai bien dans le social aussi ou la communication auprès des gens car il a le contact bienveillant avec les personnes de tous ages (sauf le sien 😜) mais ça ne le convainc pas

lilou6647

Et si jamais... Je recherche un 4.5 pièces du côté du Gibloux 😁 (farvagny, rossens)

(Je connais bien entendu les sites comme anibis et immoscout mais il n'y a pas grand chose...)

Merci