J'ai passé cinq mois et demi à BsAs en 2009. Avec ma fille aînée de 18 ans alors. Une révélation. En moins d'une semaine, et bien que non hispanophone, je m'y suis senti bien, en "pays connu", comme mon frère et mon père avant moi. Ma fille a découvert des jeunes cultivés, gentils, polis, intelligents, camarades, désintéressés, ça lui a ouvert les yeux sur une autre facette du Monde que celle qu'elle connaissait à Nouméa, au point que c'est dans son cur toujours, avec l'objectif d'y retourner, et moi c'est pareil. Des potes par le biais d'un bon pote (un Matias, évidemment..! Tu pigeras sur place..), une ville bourrée de charme(s), l'Europe en hémisphère sud, telle qu'on ne l'imagine plus: aux européens. Une vraie culture de quatre siècles, non anglosaxonne, riche, profonde, chouette. Des librairies riches en éditions locales splendides tous les 500m, des paysages à tomber, mais surtout une vie "à l'extérieur" à l'espagnole et à l'italienne comme nous l'avons perdue, si nous l'avons jamais eue. Nous français sommes froids, à côté d'eux, qui m'ont fait penser à des italiens calmes et bien élevés. Gentils, serviables en général, font le détour pour vous amener là où vous voulez aller, vous invitent au bout de dix mn, sont non pas curieux de nous, car ils nous connaissent plutôt bien, mais contents de nous fréquenter, parce qu'ils sont un peu restés sur l'idée de la "glorieuse France des Lumières, de Versailles et de la Révolution". Matias m'a dit une fois que "Le bon goût est français, la classe est italienne", et ça fait du bien de l'entendre. Un argentin, contrairement à un anglosaxon, fait des kilos d'efforts pour comprendre ce qu'on lui dit, pourvu qu'on ne soit pas gringo ou british, condescendant. C'est pour moi "Les Etats-Unis non anglosaxons", le mélange de l'Europe du Sud, de l'Est et du Nord, où on parlerait la même langue, le castijano, plus facile que le castillano pour nous. N'hésite surtout pas: PLONGE. Buenos Aires est culturellement la ville la plus bouilonnante du Monde, ça créé de tous les côtés, ça discute de partout, ça pète de vie !
Aviso a la populacion francesa: je cherche comme un damné comment m'y incruster à 55 ans, avec un capital moyen, quoi y faire. Réponse assurée!
¡Suerte y al'huego, chica !