5 erreurs à ne pas commettre lorsque l'on s'installe au Brésil
Dernière activité 07 Mai 2017 par winkiki
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Bonjour à tous,
Nous pensions avoir tout préparé, prévu, pensé...mais voilà : s'installer au Brésil est un projet tellement complexe que certaines situations n'avaient pas été envisagées...et que l'expatriation a failli tourner court.
Cette introduction éveille en vous des souvenirs ? Partagez-les !
Selon vous, quelles sont les principales erreurs à ne pas commettre lorsque l'on s'installe au Brésil ? Aviez-vous aussi commis ces erreurs ? Comment vous en êtes-vous sorti ?
Que recommanderiez-vous aux futurs expats pour éviter qu'ils se retrouvent dans la même situation ?
Si vous aviez la possibilité de revenir dans le passé, comment procéderiez-vous désormais ?
Merci de partager votre expérience.
Séverin
1) Pensez que le pays va s'adapter à votre façon de voir les choses et à vos habitudes de travail.
2) Imaginez qu'avec quelques milliers d'euro en poche, vous allez vous acheter une maison, une voiture, un commerce, monter une entreprise...
3) Croire à 100% que tout est plus facile et faire confiance à tout le monde.
4) Se sentir en pays conquis grâce à son patrimoine financier.
Les mêmes que si je m'installais en France ou en Italie ou partout dans le monde.
Le Brésil n'a pas de problèmes plus que les autres.
Voire plus simple, vous acheter tout a votre nom, meme en touriste avec votre passeport Français et votre CPF.
L'immobilier vous appartient, au contraire de certains pays d'asie du sud-est ou le terrain n'est pas a vous, et aussi les appartements sont vendus pour 49 ou 99 ans.
A Cuba le terrain est 50% a l'état, je ne crois pas que cela ait changé.
En tant que français :
1- Penser que vous pourrez garder les mêmes habitudes alimentaires
2- Croire qu'on vous attend ou qu'on vous doit quelque chose parce que vis venez d'Europe, même si on aime la France ici, ça vous donnera aucun privilège
3- Croire qu'on va profiter des hôpitaux public gratuits et s'en sortir bien
4- s'imaginer se taper des filles/mecs à tour de bras parce qu'on est français/e
5- Croire qu'on pourra compter sur l'ambassade pour vous aider à vous installer, c'est pas leur faute ils vivent dans une bulle déconnecté de la réalité (c'est peut-être pareil dans les autres pays)
Je rajouterais que si venir ici en tant que célibataire peut s'avérer une aventure intéressante et enrichissante, dans les 2 sens du terme, venir en famille n'est pas la même chose encore pire si c'est un couple mixte
Si je devais changer un truc ce serait de divorcer en France et ne pas faire confiance aux personnes qui m'ont orienté avant mon départ il y a 5 ans, vous me direz peut-être je serais pas venu, oui peut être mais ce n'est pas le cas et plus le temps passe et plus je me pose des questions...
1) La confiance (vous êtes seul dans le pays à savoir qu'on va toujours essayer de vous doubler).
2) L'amitié totalement différence de la France.
3) La perte des repères face à l'argent (le reais n'est pas l'euro, donc pas de confiance dans la monnaie), Inflation plus forte que l'économie, tout est plus chere que la France par rapport au salaire moyen.
4) Il faudra vous battre 4 fois plus qu'un Brésilien pour avoir la même chose
5) Un pays qui aime les étrangers en touriste mais pas en résident.
Le Brésil est un très beau pays mais qui reste fermé sur le monde. Impossible de parler politique quand on est étranger on a la réflexion suivante: tu peux retourner chez toi si c'est meilleur.
Même une simple critique pour améliorer le système le pays n'est pas bon à dire. Quand cela parle de politique comme dit le consulat ou l'ambassade tu peux zapper. Par sur notre politique en France ils peuvent parler. On revient toujours au même débat éducation. Des heures d'instructions civiques cela peut être top.
Je pense que même en ayant un jour la nationalité je ne pourrai pas parler ouvertement.
Après attention le Brésil vit la plus grave crise depuis la jeune histoire de sa république donc il peut avoir des éléments qui expliquent cela.
A part ceux du célèbre Aventureiro...les commentaires ci-dessus se font poser l´inévitable question : Mais pourquoi donc s´installer à temps plein au Brasiou ?
...Et on en arrive à l´ineffable réponse que je fais prononcer par le vieux rocker français :
l´amur tujours
Oui mais bon...est-ce vraiment raisonnable ? Car pour se faire truffer par une belle il reste encore de la place en France !...Surtout par temps de "crise"...hihihihi
Je n'ai rien de célèbre, peut-être, economicus êtes-vous toujours à poursuivre dans l'ignorance. C'est fatiguant pour vous.
Je rajouterai qu'il n'y a rien a changer au Brésil,
Car en lisant certains, pourquoi donc venir s'y installer si cela était pareil?
Comme dit Karma, s'expatrier seul n'est pas identique
avec femmes et/ou enfants.
Comment ont fait tous ces italiens en autres,en 1900, eux qui fuyaient la misère, ou la guerre et débarquaient avec parents et enfants, pour un monde meilleur.
Ils sont toujours là.
arnaud ils nomment cela du nationalisme, c'est très étonnant pour un européen, c'est un peu déconcertant cependant en se baladant dans le 1/3 monde ce n'est pas propre au brésil, les Thaïlandais, philippins et ne parlons pas des développés japonais , coréens sont tous très " nationaliste ".
Bref hors de chez soit , éviter de parler de " politique "
Et vu le nombre de brésiliens en France et chez les anglais on peut se demander effectivement ou est l’intérêt de s'installer dans un pays ou au mieux tu ne seras jamais qu'un invité.
Oui, mais je n'aime pas trop parler de nationalisme. Il en a différente forme.
Mais c'est vrai que c'est vraiment amusant. Il on un gros problème avec leur nationalité car Brésil= touriste, fête, plage. En clair rien de travail et de sérieux.
C'est un gros problème. Mais réellement quand on voit en France que un député est franco-brésilien et au Brésil aucun étranger.
C'est vrai qu'au Brésil on est qu'un invité. C'est cela qui est dommage.
Je doute fortement qu'un Brésilien qui parlerait politique en France - pour critiquer le pays d'accueil - serait bien reçu. La paille et la poutre!
Benj77, pas forcément.
Réellement le nationalisme au Brésil est vraiment mauvais. Il faut juste voir les droits de l'étranger au Brésil.
Parler politique au brésil si vous êtes étranger,
c'est que vous n'avez rien à y faire.
Plutot rentrez chez vous et allez militer pour vos idées mais chez vous. C'est logique!
Y a t'il une forme d'intelligence sur cette terre?
On a pas d'argent pour irriguer les zones arrides de la terre, mais on va sur Mars chercher de l'eau.
Aventureiro a écrit:Je n'ai rien de célèbre, peut-être, economicus êtes-vous toujours à poursuivre dans l'ignorance. C'est fatiguant pour vous.
Hihihihihi....Mais ne te vexes pas Aventureiro !...Ce n´était pas péjoratif de ma part !...Que tu le veuilles ou pas tu es tout de même célèbre pour tes avis positifs sur le Brasiou.
...De plus la photo de Dujardin dans Brice de Nice sur le forum m´a plongé dans le monde des célébrités...sorte d´immersion people. J´ai même fait une citation de Johnny Halliday...c´est dire si j´ai été imprégné !
…Bon, pour revenir au sujet...la grande erreur de base qu´il ne faut pas commettre concernant le Brasiou c´est ignorer ce qu´il est pour vouloir en faire ce qu´il n´est pas. Et en plus d´espérer qu´il changera pour nous faire plaisir...
Quand on a compris ça...comme tu dis Aventureiro...« il n´y-a rien à changer au Brésil »
En revanche question politique...j´en ai discuté plusieurs fois au Brasiou mais dans un certain milieu. Comme dans d´autres pays. Et j´ai discuté aussi politique plusieurs fois en France avec des étrangers...mais dans un certain milieu aussi. C´est comme pour tous les sujets où l´affectif prend vite le dessus si les interlocuteurs mélangent les plans...
...C´est un peu comme tenter de discuter objectivement d´une personne avec une autre qui en est amoureuse...ou qui à l´inverse ne peut plus la voir. C´ est difficile ! Ou alors il faut que notre interlocuteur (trice) soit déjà d´un certain niveau global pour pouvoir faire abstraction de ses affects !...C´est de la même nature.
Et puis le Brasiou est comme tous les pays sous-développés économiquement et intellectuellement. Ces pays sont très nationalistes...voire chauvins...et très croyants. Au plus ils sont pauvres et fondamentalement désespérés...et au plus les hommes aiment leur pays, croient au Divin, et prient...
...C´est comme le "complexe de Stockholm" mais à grande échelle...phénomène psychologique qui fait apprécier aux hommes au bout d´un certain temps ceux qui les tiennent prisonniers...
Aventureiro a écrit:Parler politique au brésil si vous êtes étranger,
c'est que vous n'avez rien à y faire.
Plutot rentrez chez vous et allez militer pour vos idées mais chez vous. C'est logique!
Y a t'il une forme d'intelligence sur cette terre?
On a pas d'argent pour irriguer les zones arrides de la terre, mais on va sur Mars chercher de l'eau.
Ben en fait c'est pas si simple, mais comme je disais tout dépende de sa situation, moi mes enfants grandissent ici, étudient ici, et vont travailler ici, alors bien que ça me concerne je penses à leur avenir et ça me désole de voir la direction que prends ce pays...
On pourra toujours me dire, retournes chez toi si t'es pas content, mais chez eux c'est ou ? et dans 10 ans chez moi ce sera ou ?
C'est pas propre au Brésil le traitement réservé aux étranger je sais, et encore j'ai de la chance je suis un étranger blanc, européen et français en plus, mais l'intégration à long termes avec ce même "bagage" il y a des pays ou c'est plus facile de se faire une place...
Quand on vient vivre dans un pays, qu'on paie des impôts, on doit avoir le droit de dire son opinion.
Il faut savoir qu'au Brésil, un étranger qui fait une manifestation peut-être expulsé.
Et la pauvreté intellectuelle est un problème au Brésil. Déjà quand on voit la télé novela nouveau monde cela fait peur. Quand on voit la même série produite par canal+ Versailles cela change.
arnaudbh a écrit:Benj77, pas forcément.
Réellement le nationalisme au Brésil est vraiment mauvais. Il faut juste voir les droits de l'étranger au Brésil.
Les droits de l'étranger non UE en France, tu connais?
Voir les files d'attente de 300m de long devant les guichets "carte de séjour" (entre autre). Cela montre bien dans quelle considération on les tient.
OK les Brésiliens sont nationalistes, je ne dis pas le contraire. Mais ils sont très loin d'être les seuls.
Tu es surtout de mauvaise fois, aussi.
Tu ne dois pas connaitre les difficultés pour avoir la nationalité brésilienne.
Alors carte de séjour pour un époux ou épouse de français 19 euros.
Prix Brésil 500 reais, pour une carte qui n'est même pas sécurisé et pour la mienne rien n'est écrit droit.
Alors es que tu sais le pourcentage de français avec un titre de séjour? Donc la file d'attente tu comprends un peu. Attention au guichet tu as tout le monde du demandeur d'asile en passant par l'étudiant.
En France, l'étranger à droit de manifester même avec la population. Au Brésil c'est interdit.
Tu veux que je te fasse la liste. je sais que tu es franco-brésilien mais tu peux avouer un truc c'est du délire.
Comment un pays peut se développer avec 2% d'étranger.
ah si Arnaud des pays qui balancent des CD Déterminée séjour et qui s'en tirent très bien j'en connais japon , Corée, tout le monde est pas aussi idiot que les fromages qui puent, d'ailleurs le japon dans sa mansuétude a du accepté une 50 de syriens, peut être des descendants d'immigrés japonais !! Cependant on doit reconnaître qu'au brasiou mieux intégré et polie que les descendants de jap et coréens pas rencontré...ils se mélangent d'ailleurs toujours pas...
Pour Benj77 faut comparer les nombres !!!!
Arnaud, je me souviens surtout qu'avant de t'installer au Brésil tu nous expliquais doctement à quel point ce pays était merveilleux (j'ai adoré parmi d'autres ton message qui certifiait que monter une entreprise était mille fois plus facile que de se créer un statut d'auto entrepreneur en France). Te voilà confronté à la dure réalité et c'est d'autant plus difficile quand on est arrivé sans nuance, en magnifiant tout (le Brésil et les Brésiliens ne méritent ni un excès d'honneurs, ni un excès d'indignité)
Chez nous, de 25 à 30% des Français s'apprêtent à voter pour une candidate dont le fond de commerce est la xénophobie assumée. Cela devrait nous rendre relativement modeste, quand on compare.
Pour le reste, tu n'étais pas encore né que je connaissais déjà le Brésil, et tu devais être en maternelle quand j'y ai travaillé (simple rappel).
Au fait... Là j'ai un VIPER retraité qui me permet d'y aller quand je veux, sans limite de temps, et sur place, je parle souvent de politique sans qu'on me renvoie à mes origines. Sans doute parce que je le fais sans pontifier, sans asséner des vérités toutes faites, en attendant souvent qu'on me pose des questions pour y répondre plutôt que de censurer le pays d'accueil.
Cordialement.
C'est étrange que tu n'as pas eu la nationalité.
J'ai réellement vu le pays se dégrader en 2 ans. Même mon épouse neurologue dit la même chose.
Exemple même dans le privé on ne fait plus de stock de médicament contre l'AVC trop chère. Des hôpitaux ferment ou même réduisent la capacité.
Exemple la Santa Casa à Belo Horizonte c'est l'hôpital du Brésil avec le plus de lit de réanimation actuellement elle fonctionne à 36%.
Donc, faut appeler un chat un chat.
Par contre tu m'as pas répondu sur l'attente des étrangers en France, étrange. Vu que tu connais.
Pas besoin d'exposer ton VIPER.
Exemple: dire que le pays est un navire sans capitaine depuis que Roussef est parti. Ou que c'est un coup d'Etat institutionnel. Tu discutes avec des personnes de droite, tu aura des reflexions. Il n'a pas de réel débat dans le pays.
J'apporte juste la nuance aujourd'hui. Je ne savais certaine chose comme IPVA, les démarches du permis de conduire ou quand tu te prends une amende dans un autre état avec ta voiture et n'est jamais allé, tu n'arrivera jamais à la faire sauté.
C'est quand on y vit qu'on découvre toujours l'envers du décor.
Le problème c'était que je connaissais que la famille de mon épouse, éducation à l'européen, comportement à l'européen.
Et j'ai découvert les nouveaux riches et là....
...
benj77 a écrit:Voir les files d'attente de 300m de long devant les guichets "carte de séjour" (entre autre). Cela montre bien dans quelle considération on les tient.
benj77 a écrit:Chez nous, de 25 à 30% des Français s'apprêtent à voter pour une candidate dont le fond de commerce est la xénophobie assumée.
Si c´était possible...il -y-aurait un sondage d´opinion intéressant à faire sur la population des fonctionnaires français de l´immigration. Peut-être sont ils majoritairement sympathisants de la fameuse candidate ?...Possible.
Pour recentrer un peu le débat, je dirais que les principales erreurs à ne pas commettre lorsqu’on s’installe au Brésil ne sont pas propres au-dit pays. Ce sont en gros les suivantes, à mon sens:
1) croire qu’en allant s’installer au pays de la « samba du criolo doido », tout est fête, plaisir, musique et farniente sous les tropiques. En d’autres termes, se méfier beaucoup des passions estivales pour un pays (quel qu’il soit, d’ailleurs) et croire qu’en s’installant il y a effet de « translation » des émotions et perceptions du touriste au nouvel immigrant super battant pour en découdre avec le monde du travail et avide de nouvelle culture et manière de vivre. Le propre des vacances, c’est de se dépayser, de s’ouvrir à autre chose, jusqu’à ce laisser séduire/griser par l’ambiance et les gens. C’est souvent ce qui caractérise des vacances réussies et la formation d’une certaine nostalgie pour ces jours heureux coulés là, sous les cocotiers, à boire de succulentes caipirinhas, sur fond de MPB, tout en matant les sensuelles ondulations du corps et du bumbum de filles belles comme des déesses, pas farouches pour un sou et qui vous décochent des sourires ravageurs prompts à faire croire qu’on est un sacré tombeur! Quand, après bien des questionnements, simulations de préparation, stratégies d’installation, plans de carrière ou développement à l’étranger, etc., on arrive au Brésil, c’est à une autre samba do criolo doido qu’on a affaire! Mystérieusement, les gens qu’on l’on croyait constamment souriant et se déplaçant en dansant la samba même au boulot, se transforment en personnes super affairées, angoissées par des lendemains qui chantent rarement, perpétuellement "on the edge" quand à leur garantie de l’emploi et prêts à en découdre avec qui tenterait de leur piquer du taf ou de se faire des tunes dans un segment commercial par eux négligé ou non imaginé. Hormis pendant la très courte période du Carnaval, je trouve les brésiliens bien plus tristes et bien moins ouverts que l’image d’Épinal de joyeux et sympathiques fêtards qui leur colle à la peau. Après, on me dira que ça dépend des régions, des contextes sociaux, etc. Je suis bien d’accord et répondre à une telle question de Séverin ne peut qu’induire des généralités et des clichés de ce type.
2) Croire que l’on a tout préparé, prévu, imaginé et qu’il suffit d’y aller, « qu’y a qu’à », pour que tout arrive comme prévu épicétout. Pour avoir observé mes contemporains, aussi bien dans la vraie vie que dans les nombreuses pages de ce site par le biais desquelles vous leur répondez, c’est souvent le propre de ceux qui ont l’illusion qu’en 15 jours de vacances (allez, voire 02 X 15 jours) sous les cocotiers brésiliens on comprend tout du pays et que survient soudain la révélation qu’on est fait pour lui et qu’il va « naturellement » nous laisser une tite place sous son soleil. Non, et même dans le meilleur des cas (je ne parle pas du tout des cas d’expatriation par le biais d’entreprises internationales), c’est-à-dire lorsque la première et incontournable question de la légitimité ouvrant droit à un visa autorisant à vivre et travailler au pays est réglée, ça ne se passe jamais ainsi. C’est bien à des mois, voire même surtout à des années de galère qu’il faudra se coltiner pour bénéficier plus pleinement des plages de sable fin, de la douceur de vivre sous les tropiques sous le regard énamouré de ces filles superbes évoquées ci-dessus.
Je me rappellerai toujours de l’expression d’une amie ayant vécue très longtemps au Brésil et l’ayant quitté fatiguée et pas vraiment satisfaite par l’expérience (alors qu’elle était bien intégrée): « pour aller vivre au Brésil, il faut vraiment avoir quelque chose à y faire », sous-entendu quelque chose d’important et qui a du sens (type un(e) conjointe), enfant du pays; un job de-la-mort-qui-tue ou une qualification improbable sous ces tropiques; une putain d’envie de changer le monde ou de changer de vie qui vous tenaille les tripes, ou une quasi révélation divine qui vous serait tombée dessus au détour d’un Carnaval endiablé ou de quelques caipirinhas trop tassées, etc.). Rien ne se passe jamais comme prévu! qu’on se le dise. Et c’est tant mieux aussi, car sinon où serait le frisson du risque, le sentiment exaltant de s’aventurer en terre étrangère, le plaisir de se défier? Car ce qui manque de fait, c’est le vécu. On peut lire tous les bouquins possibles, avoir toutes les discussions possibles avec des brésiliens installés en France, faire tous les calculs possibles, une fois sur place il faut faire face à tout: trouver un chez-soi qui convienne; courir après la paperasse administrative; régulariser son statut, etc.; trouver une école pour les gosses, un médecin compétent et à prix raisonnable; découvrir que les beaux-parents ne sont pas si cools que lorsqu’on les a rencontré; découvrir que le conjoint local est différent chez lui de ce qu’on croyait qu’il était en France; qu’il y a ainsi des relations « de force » ou inégales qui ne sont pas simples à gérer; que tout n’est pas fête et musique tous les WE; que le boulot qu’on pensait trouver facilement, il se fait attendre; que les salaires proposés sont souvent de misère (du moins au début); que c’est beaucoup, beaucoup, mais vraiment beaucoup de travail pour s’insérer (mais ça fait partie du défi que l’on s’était proposé, non?!); que vivre autrement, ça coûte un max et qu’il faut beaucoup, mais vraiment beaucoup prendre sur soi et on n’est pas toujours prêt à ça; qu’on est très souvent à côté de la plaque au niveau comprenette des faits, sentiments, habitus, culture et langue des autres; accepter de faire la queue partout, pour n’importe quoi et que c’est pas pareil que chez soi, en France; accepter de se faire humble, parfois de rabattre son caquet parce qu’on ne peut pas opposer son point de vue tant qu’il nous manque beaucoup d’éléments pour comprendre; etc.
Quand je suis arrivé ici, au Brésil pour m’y installer définitivement, il y a bientôt 13 ans de cela, je me croyais raisonnablement préparé: je me débrouillais bien en portugais; j’étais marié avec une brésilienne dont j’appréciais beaucoup les parents et réciproquement; j’avais déjà quelques tuyaux niveau boulot; je « connaissais » déjà un peu le Brésil, car durant la douzaine d’années précédant mon installation, j’y avais fait de nombreux voyages et séjours réguliers, cumulant un total de presque 3 ans de vie en discontinu dans le pays; j’étais « très informé » sur les cultures/réalités politiques, économiques du pays, etc. Mais, tout cela ne m’a pas empêché de vivre toutes les difficultés évoquées ci-dessus et bien d’autres qui ne me viennent pas à l’esprit pour le moment. Je dirais qu’il m’a fallu pas moins de 05 ans pour commencer à me sentir insérer professionnellement et socialement. Mais, jamais rien n’est acquis ici et tout cela reste fragile, fatiguant et parfois déprimant, d’autant plus dans le contexte d’instabilité économique et politique que nous connaissons aujourd’hui.
3) croire qu’on peu se contenter de parler l’anglais, un peu l’espagnol ou de baragouiner un peu de portugais. Ça c’est une très grosse erreur de la part de qui prétend s’installer définitivement dans le pays. Au Brésil, les gens parlent peu de langues étrangères. Même l’espagnol n’est pas très pratiqué dans ce pays « perdu » au milieu d’un continent hispanique. Donc, la maîtrise du portugais est incontournable avant de partir, ou bien prévoir des moyens et une discipline de fer pour apprendre sur place et, ce, le plus rapidement possible. Mais je ne crois pas trop au portugais (ou autre langue d’ailleurs) appris « sur le tas ». C’est sûr que c’est possible, ça peut rendre service un minimum au départ. Mais après, la maîtrise de la langue est le sésame pour trouver un boulot; pour se faire accepter; pour se défendre au milieu des méandres de l’administration brésilienne; pour affirmer sa crédibilité professionnelle et personnelle; pour attirer la sympathie et l’envie des autres de communiquer avec soi; pour pouvoir s’ouvrir à la culture locale; etc. C’est la clé de l’indépendance! Par chance, le portugais est une langue assez accessible et très agréable à apprendre, pour peu qu’on s’en donne la peine. Imaginez ceux qui veulent s’expatrier en Chine, Thailande ou Birmanie, par exemple…
4) croire que nous sommes attendus. Si on vous espère - et traite bien - comme touriste, c’est autre chose dès lors que l’on veut s’installer! Personne n’attend personne! Quelque soit la volonté ou le projet/la foi qui vous anime, pour « sous-développé » que parfois apparaît le Brésil, il y a beaucoup de compétences et de savoir-faire dans tous les domaines. Les brésiliens sont débrouillards, par conséquent inventifs et imaginatifs. La misère latente ou endémique, suivant les régions et les classes sociales, fait que l’imaginaire brésilien est beaucoup hanté par la peur de « tomber », de l’exclusion, de la déchéance sociale, de ne pas pouvoir assumer une certaine image socio-économique, etc.. Et les brésiliens travaillent beaucoup, beaucoup pour ça, et travaillent beaucoup en général, dans un contexte, une histoire et une culture hantés par de fortes inégalités sociales et régionales. Rarement, j’ai vu des gens travailler autant! Donc, c’est la GUERRE! Pour survivre, pour gagner plus, pour éliminer un concurrent étranger, toujours ressenti comme déloyal à cause de ses prétendus (ou réels) compétences/formation/moyens financiers, etc. D’ailleurs, dans un pays où, finalement il y a très peu d’étrangers (préférence nationale assumée/revendiquée oblige), il apparaît toujours assez étrange (et suspect… déjà qu’il b…e nos filles!) qu’un « blanc »/européen, doté (pour eux) de toutes les meilleures conditions de vie, de formation et d’opportunités professionnelles, veuillent s’installer au Brésil. Ça n’a de sens pour eux que si il y a possibilité d’enrichissement… à laquelle ils ont difficilement accès… d’où la GUERRE! Je sais que j’exagère un peu, et m’en amuse… mais dans la forme et le fond, c’est assez vrai… et on peut aisément le comprendre, d’autant plus dans un contexte hautement instable comme celui que vit le pays depuis quelques années… et, très probablement, pour quelques paires d’années encore… Personne, donc ne vous attend… et si c’est le cas, dites-vous bien que c’est au tournant qu’on vous attend!… et que pour être très imaginatifs, certains n’hésiterons pas à utiliser tous les moyens possibles (je dis bien TOUS), soit pour exiger un subside de vos activités, soit pour les interdire près de chez eux… quant à ceux qui vous attendent au tournant dans une posture, disons plus légaliste et professionnelle, ils exigent de vous des preuves de votre légitimité professionnelle/technique/personnelle… et on ne les trompe pas si facilement… à bon entendeur…
5) croire que tout est « cool » au Brésil, que tout peut se régler par le « système D », en dribblant la loi etc. Non! Le Brésil s’affirme de plus en plus, sur la scène internationale, comme un pays de droits et de devoirs. On n’y rentre pas comme on veut; on n’y reste pas en dribblant les autorités… à moins de vouloir courir le risque d’être considéré, à un moment ou un autre, comme illégal… Mais les brésiliens n’aiment rien moins que ce qu’ils appellent « os marginais »… du fait d’une longue et éprouvante expérience avec le crime et la marginalité… Peut-être, cette image de pays de la musique, d’une certaine (fausse) nonchalance, du « sexe facile », fait que l’on imagine qu’une fois sur place (comme touriste soumis à la règle des 02 X 90 jours) on peut se débrouiller pour rester profiter des gracieux effets du soleil tropical… c’est d’ailleurs parfaitement possible… si l’on envisage les pauvres probabilités d’être contrôlé un jour dans la rue… mais pour cela il faut accepter un horizon social, disons de survie, une vie de rat des villes/rues (chacun son trip)… mais si l’on envisage de développer son business ou son projet de vie là, il faut en passer par les fourches caudines et néanmoins austères de la loi brésilienne et de son application par des agents toujours mieux formés aux récentes technologies de contrôle et de l’information et que l’on ne peut prendre pour des imbéciles… Donc, si, dans le folklore (et réalité), il existe bien un «jeitinho », c’est surtout qui le maîtrise bien (brésiliens particulièrement « expertos » ou d’origine sociale privilégiée) en profite… et rarement les étrangers…
6) Séverin a préconisé 5 erreurs. Allez, j’en rajoute une 6º pour la route (mais nous pourrions en ajouter bien d’autres): croire qu’en allant ailleurs on réglera ses problèmes personnels et existentiels. Aller au pays de la « samba do criolo doido », de la caipirinha et do Carnaval ne résout en rien les problèmes personnels qui, parfois, nous incite à vouloir trouver l’herbe plus verte ailleurs… Dans un climat de stress, d’insécurité économique et politique, de questionnement sur le sens de la vie, tel que nous le connaissons dans nos pays « développés », je comprends - d’autant mieux que cela m’a aussi influencé à une certaine époque - qu'on ait envie de donner un autre sens à notre vie. On ne se satisfait plus de certaines valeurs; on a l’impression de vivre une vie de c..; on se demande dans quel éta(gère) et où cour(ge)… bref, c’est l’insurrection existentielle qui se pointe, et l’étrange étranger se présente comme une planche de salut où l’application d’une certaine « éthique » de vie serait possible, dictée par une certaine « philosophie » de l’entreprenariat serait acceptable, dans la perspective d’un gain (symbolique et matériel) de vie qui serait rendu compatible avec l’édification des masses… je résume grossièrement. Non, je ne crois pas à cela. J’ai déjà évoqué le fait que, pour moi, l’expatriation constitue une expérience de vie (presque) autant/aussi radicale qu’un changement de sexe, tant cela touche à un phénomène fondamental de réappropriation culturel et linguistique de soi. Même « bien » préparée, une telle expérience a de nombreuses répercussions sur qui (et son entourage) la mène. D’ailleurs, une des grandes constantes (je sais aussi de quoi je parle) est que souvent l’expatriation se solde souvent, plus ou moins rapidement, par l’éclatement du couple/famille. Il faut être très solide dans sa tête pour envisager une telle aventure si elle est faite à deux ou à plusieurs. Cela engage non seulement la (les) personne(s), mais aussi des fonds financiers, des sacrifices, des espoirs, de plans de vie, des choix pour les enfants, etc. Ce n’est pas un pique-nique estival dont on revient quand on veut! Je ne dis pas qu’un projet d’expatriation constitue la marque d’un dysfonctionnement psychologique, entendons-nous bien! Je pense - et assume, pour l’avoir fait - que ce projet a tout son sens si discuté/débattu au fin fond de l’isoloir de sa conscience et abordé avec son conjoint(e)/famille et relations. Et ceci me paraît d’autant plus important à considérer que l’on se dirige vers un pays difficile. Au-delà de la musique, du Carnaval et de la vie au soleil sous les cocotiers, le Brésil est un pays extrêmement difficile à vivre! A moins d’être en rupture de ban dans son propre pays (sans rien à perdre donc), on ne s’aventure pas ainsi dans un pays aujourd’hui encore caractérisé par l’un des plus hauts taux d’inégalité sociale, de violence, délinquance et d’homicides du monde! Sans rentrer dans la paranoïa, c’est un facteur social factuel, avéré de la réalité brésilienne. Alors, vouloir « fuir » la violence existentielle de la société néolibérale européenne pour affronter une réalité non moins néolibérale (sinon bien plus!!) d’une société brésilienne marquée par toutes les autres formes de violence et d’exploitation éhontées peut prêter à sourire parfois…
Enfin, moi, ce que j'en dis...
arnaudbh a écrit:C'est étrange que tu n'as pas eu la nationalité.
Je ne l'ai pas demandée.
' ' 'Mais je ne crois pas trop au portugais (ou autre langue d’ailleurs) appris « sur le tas ». C’est sûr que c’est possible, ça peut rendre service un minimum au départ. Mais après, la maîtrise de la langue est le sésame pour trouver un boulot; pour se faire accepter; pour se défendre au milieu des méandres de l’administration brésilienne; pour affirmer sa crédibilité professionnelle et personnelle; pour attirer la sympathie et l’envie des autres de communiquer avec soi; pour pouvoir s’ouvrir à la culture locale; etc. C’est la clé de l’indépendance! Par chance, le portugais est une langue assez accessible et très agréable à apprendre, pour peu qu’on s’en donne la peine. Imaginez ceux qui veulent s’expatrier en Chine, Thailande ou Birmanie, par exemple… ' ' '
Cela extrait pour plussoyer vigoureusement. En outre c'est une marque de politesse, quand on veut s'intégrer dans un pays, que de faire cet effort s'il est dans nos capacités.
voui mais c'est pas le sésame non plus , c'est facile, effectivement c'est du latin, lors de mon premier voyage en 93, l an 1 du BRL j'ai bien compris que si je revenais il fallait l'apprendre car encore plus à cette époque l'anglais était très peu parlé et le castillan idem..j'ai tout de même été peu emballé , il m'a fallu 6 ans pour revenir...
En fait même en Asie dans les pays dont l'apprentissage de la langue demande un investissement très fort genre japonais ou thaï..ou autre, les bi ou trilingues sont plus nombreux..
Au final il n'y aurait pas eu la MPB, ..et l'amur tujur j'aurai mieux fait de rester sur ma première impression pays sympathique pour vacances parmi d'autres pays beaucoup moins dangereux.
nando dendro a écrit:Enfin, moi, ce que j'en dis...
Ça c´est du post !
À la fois analyse et récit, et ma foi bien écrit. Bravo nando dendro tu es fidèle à toi même.
À ceux qui comme moi ont séjourné au Brasiou par longues périodes uniquement pour visiter, s´ imprégner, comprendre, profiter...donc surtout par plaisir et sans soucis de gagner leur vie...la réalité ardue et sacrificielle d´une aventure comme la tienne n´avait certes pas échappé...Mais ils l´ont imaginée et ne l´ont pas vécue !
On souhaite que ce que tu développe...également traité par d´autres membres tels que Karma BR qui ont connu en plus la rupture de leur foyer...fasse abondamment réfléchir ceux qui en ont besoin...
Perso...si je ne reviens pas avant août prochain ma résidence permanente tombe à l´eau. Et malgré les quelques bons côtés de la villégiature au Brasiou...bons côtés pour lesquels il est cruellement concurrencé dans le monde...je crois que je vais laisser ce VIPER se noyer...
nando dendro a écrit:1) croire qu’en allant s’installer au pays de la « samba du criolo doido », tout est fête, plaisir, musique et farniente sous les tropiques.
2) Croire que l’on a tout préparé, prévu, imaginé et qu’il suffit d’y aller, « qu’y a qu’à », pour que tout arrive comme prévu épicétout.
3) croire qu’on peu se contenter de parler l’anglais, un peu l’espagnol ou de baragouiner un peu de portugais.
4) croire que nous sommes attendus.
5) croire que tout est « cool » au Brésil, que tout peut se régler par le « système D », en dribblant la loi
6) Séverin a préconisé 5 erreurs. Allez, j’en rajoute une 6º pour la route (mais nous pourrions en ajouter bien d’autres):]
Je ne vois pas pourquoi il faudrait éviter absolument tout ce que vous dites, puisque je ne vois qu'Un des grands malheurs de la vie moderne, c'est le manque d'imprévu, l'absence d'aventures.
Rien ne développe l'intelligence comme les voyages.
Après raconter ses expériences, ses regrets, j'aurai du ce ci ou cela donc ne faites pas ceci ou cela, c'est toujours en rapport avec votre trajet et réflexes personnels.
Bravo pour ce long post!
Pour ce que dis economicus sur le réfléchir sur ce que l'on doit faire, c'est tout réfléchi évidemment.
A noter dans ce que dis Nando sur un point,
Se faire violer au brésil par les femmes, c'est très agréable, chose qui n'existe pas en asie, a moins d'allonger les billets, donc, l'Am du sud est plus sympa!
"Rien ne développe l'intelligence comme les voyages."
Aventureiro,
A vous lire (particulièrement votre dernière phrase, qui ne renvoie aucunement à ce que j’ai écrit et moins encore à ce que je pense), je me demande s’il n’y aurait pas quand même des exceptions…
J'ai lu ceci sur votre premier point Nando
pour ces jours heureux coulés là, sous les cocotiers, à boire de succulentes caipirinhas, sur fond de MPB, tout en matant les sensuelles ondulations du corps et du bumbum de filles belles comme des déesses, pas farouches pour un sou et qui vous décochent des sourires ravageurs prompts à faire croire qu’on est un sacré tombeur!
J'ai extrapôlé, ça arrive plus souvent qu'on ne le croit. Desculpa!
Pas de problème!
Penser que mon pouvoir d’achat allait augmenter.
Penser que le pays n’est pas si corrompu qu’on le dit!
Croire que vous allez vous faire plein d’amis tout de suite, tant les brésiliens sont chaleureux.
Penser qu’en mettant mes enfants dans une école privée, allait leur permettre d’avoir un bon niveau scolaire.
Croire que donner des conseils en tant que Français à un brésilien va avoir une influence quelconque.
Croire que les Brésiliens sont de fervents catholiques pratiquants.
Croire que la vie serait moins stressante au Brésil, surtout au bord de la mer.
Croire que les Brésiliens qui travaillent le jour et étudient le soir était quelque chose d’extraordinaire.
Penser que le Real allait se dévaluer comme au bon vieux temps de l’inflation
Penser que j’allais manger des gambas à longueur de journée car c’est pas cher.
Croire que la viande au Brésil est excellente.
Je ne pensais pas que le climat était aussi important dans ma vie au Brésil.
Pensez qu’au bout de 10 ans, j’allais être parfaitement bilingue !
Pensez que les novelas Brésiliennes n’étaient pas si nulles que ça.
En résumé si je comprends bien...l´erreur de base était de penser que j´étais intelligent...
Pour s'installer n'importe où, en France ou à l'étranger,
Je dirai que le plus important c'est d'éviter la jalousie.
C'est le plus gros fléau humain à mon avis.
Quand on sait ça, tout va bien et n'importe où!
Aventureiro a écrit:Pour s'installer n'importe où, en France ou à l'étranger,
Je dirai que le plus important c'est d'éviter la jalousie.
C'est le plus gros fléau humain à mon avis.
Quand on sait ça, tout va bien et n'importe où!
et l'envie de ce que possèdent les autres, un mal bien français...
Et bien, voilà une belle explication qui mérite des éloges et que toute personne candidate au départ devrait lire. Voilà 10 ans que je suis au brésil et j'ai été incapable de m'adapter au système, j'ai donc monté ma petite bulle (internet) et travaille pour moi, mais sans contact professionnel local pour 80% de mes affaires. Pour les 20% qui restent, c'est la photo et là, mort de rire quand je participe des workshop et à des rencontres avec d'autres photographes locaux, je sais qu'on me regarde avec méfiance, car je ne suis là, bien entendu que pour piquer du boulot et des photographes qui gagnent des misères. Bref, on ne me réinvite pas, on m'évite, on m'exclue des événements...
Merci encore pour ces explications
tapez sur google "Brésil cool pas cool" pour trouver mon blogue.
La jalousie au Brésil, on veut toujours avoir le meilleur appartement que le voisin, j'avais oublié celle-là.
pour faire court..
-si vous voulez gagner de l' argent, il faut vous installer à Sao Paulo, aucun doute à ce sujet
-si vous ouvrez votre entreprise, il faudra prendre un excellent comptable (cher bien entendu) car les impots sont nombreux et tordus et les taux d'intérêt qui vous seront exigés en cas de retard ou de non paiement très élevés; d'autre part, bien comprendre la législation du travail brésilienne, tout licenciement doit être fait en justice afin d'éviter des désagréments coûteux ultérieurs et les horaires effectués par vos employés devront être strictement enregistrés
-moins vous aurez de la main d'oeuvre , plus de chance de succés vous aurez pour votre entreprise et, sans doute, moins de maux de tête
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