Cette semaine à Maurice, la situation des réserves d'eau reste critique, avec des niveaux de remplissage bien en dessous de la normale malgré les récentes pluies. Parallèlement, le gouvernement a intensifié ses actions pour la préservation de l'environnement, avec la démolition de structures illégales sur l'île aux Bénitiers et le lancement d'un projet d'aquaculture pour restaurer la population de concombres de mer. En matière de sécurité, bien que les accidents mortels aient légèrement diminué, la vulnérabilité des piétons et des personnes âgées demeure un sujet de préoccupation majeur.
Le ministère du Logement et des Terres ordonne la démolition de structures illégales et des actions sanitaires sur l'île aux Bénitiers
Le ministre du Logement et des Terres, Shakeel Mohamed, a effectué une visite surprise sur l'île aux Bénitiers le mercredi 5 mars pour évaluer la situation des constructions illégales et de l'occupation non autorisée. Au cours de cette visite, il a ordonné la démolition de 171 structures illégales, en fixant un délai de sept jours aux occupants pour se conformer à la directive. Cette initiative vise à préserver l'écosystème fragile de l'île et à mettre un terme à l'occupation illégale de cette zone naturelle emblématique.
Parallèlement, l'Association des plaisanciers de l'Ouest a exprimé son souhait de participer au plan de développement durable de l'île, en regrettant l'absence de concertation préalable. L'association appelle à une collaboration étroite avec les autorités afin d'assurer une transition réfléchie et de ne pas perturber l'activité économique locale.
La situation sanitaire de l'île, marquée par des problèmes liés aux rats et à des conditions de logement dégradées, a également été abordée. Les ministres concernés, notamment ceux du Logement et du Tourisme, ont annoncé des actions conjointes pour résoudre ces problèmes et améliorer les conditions de vie sur l'île aux Bénitiers.
Baisse légère des accidents mortels à Maurice, mais les piétons et les seniors restent vulnérables
Maurice a enregistré une baisse de 8,7 % des accidents mortels en janvier et février 2025, avec 21 décès, contre 24 en 2024. Toutefois, les piétons et les personnes âgées demeurent les plus exposés. Quatre piétons ont perdu la vie, soit une hausse de 33 %, et le nombre de victimes âgées de 60 ans et plus a doublé, atteignant quatre décès.
Les passagers de véhicules ont également vu la mortalité augmenter de 200 %, avec six morts cette année contre deux l'an dernier. Les accidents surviennent principalement entre 6 h et 10 h du matin, période particulièrement risquée. Malgré cette baisse, la situation reste préoccupante, avec des mesures renforcées nécessaires pour améliorer la sécurité routière et protéger les usagers les plus vulnérables.
Réserves d'eau : des niveaux toujours bas malgré les pluies
Au 3 mars, le taux global de remplissage des réservoirs s'élève à seulement 37,44 %, marquant une chute spectaculaire par rapport aux 91,4 % enregistrés à la même période l'an dernier, soit une baisse d'environ 54 %.
Seuls les réservoirs de Mare Longue et de La Nicolière affichent des niveaux supérieurs à 50 %, atteignant respectivement 51,3 % et 52,9 %. Ailleurs, la situation reste préoccupante. Mare aux Vacoas, le plus grand réservoir de l'île, est à 40,7 %, tout comme Midlands Dam. Piton du Milieu fait légèrement mieux avec 44,1 %, tandis que Bagatelle Dam peine à 39,8 %. La situation est encore plus critique pour La Ferme, qui ne dépasse pas 28,6 %.
Malgré les récentes précipitations liées au cyclone Garance, l'eau se fait toujours rare, avec une moyenne de remplissage de seulement 40,6 % pour l'ensemble des sept réservoirs de l'île.
Maurice relance l'élevage des concombres de mer
Pour restaurer la population de concombres de mer, le gouvernement mauricien lance un projet d'aquaculture en collaboration avec l'Université de Sunshine Coast, en Australie. Financé à hauteur de Rs 12,1 millions, ce programme vise à repeupler les lagons grâce à la production de semences en écloserie d'ici 2026.
Essentiels aux écosystèmes marins, ces organismes filtreurs subissent un déclin inquiétant, principalement dû à la surpêche et à la dégradation des fonds marins. Depuis 2010, des restrictions strictes encadrent leur collecte, avec un moratoire prolongé jusqu'en 2029.
Maurice et les Seychelles encadrent également leur exploitation dans la Joint Management Area (JMA), où un appel à propositions a été lancé pour une gestion durable des stocks.
