D'où venez-vous, Nikko et Magali ?
Nous sommes une petite famille de français, originaires de St Martin d'Uriage (région grenobloise): Nikko, Magali et notre fils Kilian de 9 ans. Auparavant, Nikko était responsable d'une carrière soit dans les TP, pendant 10 ans et moi, j'ai fais ma carrière dans la banque pendant 15 ans. Un peu lassé de la France et avec l'envie de renouveau, nous avons décidé de reprendre un B&B au Panama.
Comment s'est passé votre installation au Panama ?
Notre installation s'est bien passée. Nous avions fait, en début 2013, un voyage découverte du pays, en vue de d'une expatriation. Après avoir pris nos dispositions en France, nous sommes venus nous installer depuis Mars 2014. Nous savions le secteur où nous voulions investir. Donc nous nous sommes mis immédiatement à la recherche d'un investissement, se renseigner et faire tout ce qui est démarches administratives, scolaires, bancaires, assurances, avocat, entre autres. En un mois, l'essentiel a été « bouclé » (sachant qu'on avait déjà beaucoup d'éléments avant d'arriver).
La population est très sympathique et accueillante. Notre objectif a été, et est, de s'intégrer un maximum à la population. Nous allons aux fêtes locales, aux concerts, notre fils va dans une école publique panaméenne (cours CNED). On est reconnus et je pense appréciés dans notre secteur. Kilian a aidé un peu...car un petit blond aux yeux bleus ici, ça se remarque et ça fait parler !
Il faut s'adapter au rythme panaméen, mais nous avons en tête ce que nous ne supportions plus en France, dont la vie de stress et de speed permanent. Aujourd'hui nous trouvons, accordons, notre rythme de travail et de vie familiale, qui a beaucoup changé ! C'est un autre mode de vie et une nouvelle organisation...
Qu'est-ce qui vous a attiré vers ce pays ?
Ce qui nous a attiré dans le pays est comme je dis « une corrélation » de plusieurs choses, à savoir : un pays avec de la chaleur et chaleureux, une culture proche de la notre, un pays où nous pouvons avoir l'opportunité de créer notre propre entreprise sans avoir 90% de chances de ne pas réussir, un pays sécuritaire tant au niveau de la vie au quotidien, du gouvernement et climatique, la possibilité d'être propriétaire sans passer par des « prêtes noms », un pays développé tout en étant en plein développement touristique...
Je ne peux pas dire que nous sommes tombés fou amoureux du Panama immédiatement mais avons appris à l'aimer en le découvrant. Tout n'est pas positif. Ça n'existe pas d'ailleurs à ma connaissance. Mais nous trouvons beaucoup de choses que nous ne trouvions plus en France. Nous voulions essayer et ne pas avoir à regretter et le faire tant qu'il était le moment !
Quelles procédures avez-vous suivi pour vous y expatrier ?
Nous nous sommes beaucoup documentés, renseignés puis avons décidé d'aller voir sur place. Après cela nous avons mis en vente notre maison, nos biens, inscrit notre fils au CNED, fait les démarches auprès de nos employeurs (congés sabbatiques puis suivra congés création d'entreprise), fait des devis pour conteneurs, préparé tous les papiers officiels nécessaires pour les demandes de visas notamment.
En arrivant nous avons tout de suite acheté un véhicule à Panama City (car la location ça revient vite très cher), demandé à notre avocat pour les visas, création de société, testaments, vu pour les assurances, et surtout se mettre en route et faire tout ce qu'il y a à faire quand on reprend un B&B !
Avez-vous éprouvé des difficultés à franchir ces étapes ?
Les difficultés ont pour l'instant été plus affectives. Ce n'est pas évident de quitter sa famille, ses amis, son réseau social... Toutefois, les nouvelles technologies aident beaucoup à gérer la distance. Pour l'instant la France ne nous manque pas. Ce qui est plus difficile aussi c'est d'être dans une situation où on ne connait pas bien les lois, les règles du pays alors que c'était des choses maîtrisées en France.
Il est parfois difficile d'obtenir les bons renseignements sur tout ce qui concerne l'administratif. Ça prend beaucoup de temps et d'énergie à avoir les informations, et encore plus quand on ne maîtrise pas très bien la langue.
Comment avez-vous trouvé l'occasion idéale ?
Pour nous, ça a été de trouver un investissement qui nous correspondait. Nous sommes allés voir les annonces internet (encuentra 24, immobiliar), voir les agences immobilières, entre autres. Au final nous rachetons un B&B où nous avions séjourné et dans lequel nous étions tombés sous le charme. En fait, nous avions eu à rechercher un logement et le constat a été que les prix étaient très élevés pour des locations inférieures à 6 mois. Du coup, nous nous sommes mis en relation avec les propriétaires d'un B&B qui nous ont fait un prix au mois. Nous voilà désormais propriétaires de cabanas (à la française « chambre d'hôtes » ou B&B).
Que pensez-vous du mode de vie des Panaméens ?
Je ne sais pas trop quoi répondre à cela, à part que cela me convient et que je ne serais pas venue si tel n'était pas le cas. Mon avis est que si je vais vivre dans un pays étranger, je m'adapte et si cela ne me convient pas, je n'ai pas à juger ni imposer un mode de vie, dans un pays qui n'est pas le mien.
Avez-vous eu des difficultés d'adaptation à votre nouvel environnement ?
Non, pas de difficultés particulières.
Qu'est-ce qui vous a le plus surpris à votre arrivée ?
La sympathie des gens, le fait de me sentir plus en sécurité ici qu'en France et les différences de prix, de mode de vie entre Panama City et le reste du pays, le nombre d'expatriés et la différence de mentalité entre la population côté Caraïbes et côté Pacifique.
Et puis, je dirai un peu déçue du manque de respect de l'environnement de la population. Souvent, de superbes paysages sont gâchés par la saleté. Mais j'ai bon espoir qu'il y ait une prise de conscience.
Quel est ton avis sur le coût de la vie au Panama ?
Hors Panama City, je dirais globalement entre les 30% de gagnés à ce jour de contrevaleur euros/dollars américain, essence, fiscalité, le coût de la vie est de -50%. Par contre, sur le prix des biens immobiliers, c'est en pleine croissance comme le pays ! En travaillant ici, donc en gagnant des dollars, je dirai un coût de la vie approximatif de -30% par rapport à la France. C'est assez aléatoire les différences de prix : par exemple l'électroménager est au même prix qu'en France et les produits de beauté chers, et si on se nourrit à l'occidentale les prix sont équivalents.
Que faites-vous pendant votre temps libre ? Quels sont les loisirs accessibles aux expatriés au Panama ?
Nous allons à la plage et à la montagne. Notre fils s'initie au surf. Le week-end, on essaie d'aller aux fêtes locales, de découvrir de nouveaux endroits...
Des conseils aux personnes qui souhaiteraient s'expatrier au Panama ?
Bien préparer les documents officiels avec les apostilles et, d'une manière générale, de ne pas venir en se disant que cela va être paradisiaque. Il faut découvrir le pays pour l'apprécier et avoir en tête ce qui fait que l'on s'expatrie.
Quels sont vos projets d'avenir ?
Arriver à développer notre activité et que notre famille continue à être heureuse et épanouie ici !
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