D'où viens-tu Fred et que fais-tu dans la vie ?
Moi c'est Fred. J'ai 31 ans et je suis originaire de l'île de la réunion. J'ai été parisien pendant 10 ans (avec un an à Pékin entre temps). J'ai travaillé pour une boite de poker en ligne mais j'ai tout quitté (boulot, copine et appart) pour venir m'installer à Kuala Lumpur !
Comment s'est passée ton installation en Malaisie ?
Assez simplement. A la limite, c'est plus le départ de Paris qui était compliqué, entre les demandes de résiliation et les vente d'objets inutiles pour un déménagement en Malaisie (bye-bye les manteaux et les gros pulls !).
Qu'est-ce qui t'a attiré vers Kuala Lumpur ?
Le fait que l'on y parle l'anglais, que l'on puisse visiter tous les pays de la zone (Cambodge, Philippines, Indonésie, etc) pour 50 euros, qu'il y ait un brassage ethnique et aussi mais surtout la nourriture. Que l'on y mange bien ! Des bons restos aux bouibouis, je n'ai jamais été déçu !
Depuis combien de temps t'y es-tu installé ?
Ça fait un peu plus de deux mois. J'ai quitté ma copine avant de partir car je ne crois pas aux relations longue distance.
Quelles étaient les procédures à suivre pour s'expatrier en Malaisie ?
Pour venir ici, j'ai juste réservé une chambre à Bukit Bintang, acheté une carte Sim, prévenu ma banque et vérifié que mes vaccins étaient à jour. Après, je pars un peu à l'aventure et j'ai un visa de touriste. Il faut que je trouve un travail rapidement car dans les 6 mois les autorités risquent de ne pas renouveler mon visa.
Qu'est-ce qui t'as surpris le plus à ton arrivée en Malaisie ?
Le brassage ethnique : je suis émerveillé de voir des Américains, des Indiens malais, des Chinois malais, des Français et des musulmans malais discuter en toute amitié à une même table. Le « melting pot », ça existe, et ça se passe à Kuala Lumpur !
Dans quel secteur recherches-tu un emploi ? Quelles sont les particularités du marché de l'emploi ?
Idéalement, j'aimerai rejoindre une petite structure vendant des biens ou services aux touristes/expatriés. Mais je vais bientôt me tourner vers les hôtels, les boites d'import-exports et les vendeurs de vins/fromages/foie gras.
La grosse particularité, c'est que les étrangers ne sont pas du tout prioritaires (et je trouve ça normal), les Malais passent en premier. Donc, si vous n'avez pas un talent particulier et recherché (du style ostéopathe), vous allez galérer ! Je conseille de trouver le boulot depuis la France et de laisser l'entreprise se charger des formalités.
As-tu eu des difficultés à rechercher un logement ?
Google est mon ami. Pour un peu moins de 300 euros par mois, on peut trouver des chambres simples avec un wi-fi de pas très bonne qualité mais suffisant pour mail et internet.
Que penses-tu du mode de vie des Malaisiens, particulièrement à Kuala Lumpur ?
Ça va vite ! Et il y a beaucoup de monde et à toute heure ! Après, je suis dans le centre de la capitale, c'est peut-être différent ailleurs. Mais ça reste paisible et sympa. Il y a beaucoup de malls et de restaurants : les Malaisiens en raffolent. Le gros bémol ce sont les embouteillages aux heures de pointes. Il est difficile de passer outre.
As-tu eu des difficultés d'adaptation à ton nouvel environnement ?
Chaleur et décalage horaire la première semaine. Passé ce temps d'adaptation, je suis comme un poisson dans l'eau. C'est un peu sale parfois mais pas plus qu'à Pékin et beaucoup moins qu'au Cambodge. Les Malaisiens ont la mauvaise habitude de vous dévisager. Aussi, ça peut déconcerter. Je suis sûr que ce n'est que de la curiosité. J'ai l'habitude de rendre la pareille et il n'y a aucune animosité, parfois même des sourires.
A quoi ressemble ton quotidien à Kuala Lumpur ?
Réveil vers 9h, petit-déjeuner, recherche de boulot jusqu'à 15h environ, déjeuner, activités telles que le tennis, cinéma (en anglais), shopping, jeux vidéos, diner puis film/série.
Que fais-tu pendant ton temps libre ?
Mon temps libre, c'est le week-end et je visite la ville ou la Malaisie. Je vais souvent faire la fête le soir. Le quartier des bars est très animé jusqu'à 3h et il y a plutôt une bonne ambiance. Attention à ne pas être choqué par les vieux expatriés qui se baladent avec leur petites copines de 30 ans de moins qu'eux ! C'est triste mais c'est comme ça. Il y a aussi des « lady boys » et là encore il faut détourner les yeux et passer son chemin.
Qu'est-ce qui te plait le plus dans cette ville malaisienne ?
Le « melting pot » ! C'est vraiment top de voir autant de cultures et de religions cohabiter avec harmonie. Il faudrait vraiment que tous les pays du monde s'inspirent de la Malaisie. Et c'est une ville où la majorité des gens sont musulmans, et il n'y aucun problème. Tout le monde se respecte et il y a très peu de tensions. Je vois plein de filles se balader à n'importe quelle heure de la nuit sans être inquiétées. Ça change de Paris...
Un évènement particulier que tu voudrais partager ?
La plupart des handicapés sont des artistes et gagnent leur vie en exerçant leur art dans la rue. C'est génial.
Quel est ton avis sur le coût de la vie à Kuala Lumpur et en Malaisie en général ?
Si on n'est pas un gros fêtard, c'est une ville assez peu chère. Il n'y a que l'alcool qui coûte cher. Et concernant les habits et l'électronique, c'est le même prix qu'en France.
Quelles sont les différences entre la vie à Kuala Lumpur et celle en France ?
La chaleur au quotidien (il fait de 25°C à 35°C TOUTE l'année), l'impression de tranquillité, la facilité à voyager. Kuala Lumpur est le Paris asiatique, on peut voyager partout et pas cher grâce à Air Asia. Et j'insiste sur la très bonne qualité de la nourriture. Elle est variée. Par ailleurs, la tourista est bannie ici.
Des conseils aux personnes qui souhaiteraient s'expatrier en Malaisie ?
Faites-vous expatrier avant de partir. Mon pari est risqué mais j'aime les défis et l'aventure. Et j'ai des sous pour venir voir. On n'est pas en Thaïlande ici et si on a pas de plan on peut vite se retrouver sur la paille. Et je rappelle à ceux qui souhaitent venir avec un RSA que c'est illégal et pas citoyen !
Quels sont tes projets d'avenir ?
Faire les choix du bonheur. Je vais tâcher de trouver un emploi. Mais si dans les 6 mois je n'ai toujours rien, je retourne à la Réunion monter un business qui devrait vite me renflouer.