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4 mythes et réalités sur la vie au Québec

vivre au Quebec
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Écrit parVeedushi Ble 18 Mai 2018

Entre les médias traditionnels et l’image populaire que les réseaux sociaux nous abreuvent au quotidien, on voit et on entend beaucoup de choses sur le Québec. À un point tel que bien malin celui qui saura démêler le vrai du faux. Tour d’horizon de quelques idées reçues - souvent un peu trop vite, sur le Québec…

Il suffit de parler français pour s'intégrer au Québec

s'integrer au Quebec
Kristi Blokhin / Shutterstock.com

Il est vrai que le Québec est la seule province du Canada à avoir pour seule langue officielle le français et que la maîtrise de la langue est indispensable pour toute personne qui envisage de s'installer dans la province. Mais s'il est impossible de passer outre l'intégration linguistique, celle-ci ne fait pas tout et il serait une grossière erreur de penser le contraire. La capacité de communiquer et savoir interagir sont deux choses bien différentes et qui prêtent pourtant quotidiennement à confusion. Il vous faudra faire preuve d'ouverture d'esprit, de patience et d'écoute pour mieux comprendre et assimiler les codes de savoir-vivre et savoir-être au Québec, tant dans le milieu social que professionnel. Voici quelques conseils pour bien démarrer :

  • ne prenez pas la légendaire jovialité et l'ouverture des Québécois pour de l'amitié. Comme partout dans le monde, l'amitié se construit avec le temps et ne se caractérise ni par le tutoiement, ni par l'accolade ;
  • veillez à respecter la séparation entre les différentes sphères : privées, professionnelles et sociales ;
  • privilégiez les activités aux échanges enflammés sur des sujets controversés et évitez débats et situations conflictuelles (surtout en public) : on préfère laisser les problèmes se régler d'eux-mêmes ;
  • ne vous offusquez pas de voir chacun manger/boire ce qu'il a amené à une soirée (et repartir avec les restes) - et, faut-il le préciser, ne vous aventurez pas à manger le steak apporté par un autre, à moins qu'il vous ait invité à le faire ;
  • ne négligez en aucun cas l'anglais : le bilinguisme est un sérieux atout.

Ce n'est pas à moi de trouver un travail, c'est le travail qui me trouve

travailler au Quebec
Alina R / Shutterstock.com

Lorsqu'on évoque le Québec, on parle beaucoup de plein emploi, de secteurs en demande et de pénurie de main-d'œuvre. Et pour cause : avec un taux de chômage de 5,4 % à l'échelle de la province (avril 2018) et des départs massifs à la retraite que beaucoup d'industries tentent d'anticiper dès à présent, le Québec fait face à des défis à la fois réels et que beaucoup lui envient. Pour autant, n'allez pas croire qu'il est toujours simple de trouver un emploi au Québec - et de le conserver.

Entre les métiers réglementés, les ordres professionnels, la reconnaissance au cas par cas des acquis et des compétences, et l'importance de pouvoir faire état d'une première expérience de travail au Québec, le nouvel arrivant peut rapidement se sentir perdu. Même s'il est en baisse depuis quelques années, le taux de chômage chez les immigrants reste supérieur à la moyenne provinciale (8,7 % fin 2017), en particulier à Montréal (autour de 10 %).

De fait, l'accès à l'emploi se fait souvent par la petite porte, dans un domaine qui peut être bien différent du sien et pour un salaire plutôt bas. Charge à chacun de savoir constituer son réseau et capitaliser sur ses expériences pour évoluer dans son poste ou trouver un emploi plus en phase avec ses aspirations.

Il faut aussi prendre en compte le fait que tous les secteurs ne sont pas en demande et que toutes les régions ne sont pas porteuses d'emploi dans tous les secteurs. Assurez-vous de bien vous renseigner au préalable et n'hésitez pas à orienter vos recherches vers d'autres régions si votre secteur d'activité est saturé à Montréal.

Le Québec, c'est pas cher

shopping au Quebec
Andriy Blokhin / Shutterstock.com

Le coût de la vie au Québec est un inépuisable sujet de discussion et beaucoup d'immigrants sont surpris de constater que celui-ci est supérieur à ce qu'ils avaient imaginé, soit qu'ils ont été mal informés, soit qu'ils ont confondu « coût » avec « qualité » de vie. Parmi les bonnes nouvelles : l'eau courante (froide) est gratuite. Certains produits alimentaires, comme les produits de première nécessité (fruits et légumes, pains et céréales, certains produits laitiers et œufs, nourriture préparée pour bébé), sont également exempts de taxes. Pour le reste, c'est évidemment à chacun d'en juger. En outre, sachez que, sauf mention expresse, les prix affichés excluent les taxes (15 % environ) et pourboires.

Parmi les postes de dépenses réputés intéressants, on retrouve le logement. Le prix moyen d'un appartement de 2 chambres fermées dans la région métropolitaine de Montréal est de 782 $ CA (contre 1 657 $ CA à Toronto et 1 552 $ CA à Vancouver). Bien sûr, le prix varie selon les quartiers, les arrondissements et les villes visés - du simple au double. Il faudra ajouter à cela une souscription Hydro-Québec (puisque la plupart des foyers sont tout-électrique).

Les budgets épicerie et transports peuvent rapidement prendre de l'ampleur, surtout si l'on tient absolument à posséder une voiture, ou que l'on aime le bon vin et que l'on tient à consommer des produits d'importation. Il en va de même pour les télécommunications (téléphonie, internet, TV), où le moindre service se monnaie très cher. Comptez de 100 à 150 $ CA par mois pour un abonnement internet haut-débit et illimité incluant TV et téléphonie résidentielle, et jusqu'à 100 $ CA pour votre smartphone avec données.

D'autre part, n'oubliez pas d'épargner chaque mois pour votre retraite (REER), l'éducation des enfants (REEE), les frais de santé non couverts par la Régie d'assurance maladie du Québec (RAMQ) et autres imprévus de la vie. Au Québec plus qu'ailleurs, l'épargne est profondément ancrée dans les mœurs.

L'hiver au Québec, c'est la déprime

sports d'hiver au Quebec
Shutterstock.com

Il y a plusieurs catégories de personnes au Québec : celles qui vous diront que le vigoureux hiver québécois est déprimant, celles qui n'ont jamais connu l'hiver québécois, celles qui ne l'ont connu qu'aux mois de mars et d'avril et, enfin, celles qui tout simplement n'aiment pas l'hiver. Pour tout le reste, l'hiver est un terrain de jeu dont l'été ne peut que rêver.

Pour commencer : non, il ne fait pas -30°C pendant 6 mois de l'année. La moyenne hivernale à Montréal tourne autour de -10°C les périodes froides, avec des pics à -20°/-30° quelques jours tout au plus. Des conditions idéales pour la pratique de tous les sports d'hiver imaginables, à commencer par le hockey, le sport national, par exemple, et son dérivé, le patinage, auquel on s'adonne un peu partout puisque des patinoires sont régulièrement aménagées dans les parcs.

Le ski de fond se pratique en ville aussi bien qu'en pleine nature et l'on se trouve souvent à partager des sentiers damés avec les amateurs de raquettes. Le ski alpin et le snowboard ne sont pas en reste : plus de 70 stations parsèment la province, sans compter celles du Vermont et des Adirondacks (États-Unis) accessibles depuis le Sud du Québec.

Enfin, parmi les activités « traditionnelles », les touristes sont souvent moqués pour leur amour du traîneau à chiens (à tort, croyez-le). Les Québécois sont, quant à eux, férus de pêche sur glace, en famille, et bien sûr d'excursions à motoneige pouvant durer plusieurs jours.

Lorsqu'on est tanné de l'hiver et que les mois de mars et d'avril voient alterner giboulées et neige fondue, il reste au moins une bonne raison de se réjouir : le grand classique de la cabane à sucre !

Immigrant Québec est le premier média d'information pour les personnes qui projettent de venir s'installer au Québec. Nous sommes également les organisateurs du Salon de l'immigration et de l'intégration au Québec, qui a lieu chaque mois de mai au Palais des congrès de Montréal.

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A propos de

Détentrice d'un diplôme approfondi de langue française, j'ai été journaliste à Maurice pendant 6 ans. Je compte plus d'une dizaine d'années d'expérience en tant que rédactrice web bilingue à Expat.com dont cinq au poste d'assistante éditoriale.

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