Comment le golden visa des Émirats arabes unis attire les professionnels étrangers
Si le Portugal, l'Irlande ou le Royaume-Uni ont mis fin à leurs programmes de Golden visas, d'autres pays continuent de le proposer. Le passeport doré espagnol est sur la sellette. Les appels de la Commission européenne, qui pressent les États membres de cesser de brader la citoyenneté aux investisseurs étrangers, commencent à porter leurs fruits. L'Italie et la Grèce durcissent les conditions d'attribution. Les autres pays, comme la Suisse, Singapour, la Thaïlande ou les Émirats arabes unis (EAU), peuvent espérer profiter de ces mesures pour gagner de nouveaux candidats au Golden visa. Un visa particulièrement apprécié aux EAU, et élargi à plusieurs types de professionnels étrangers.
Depuis son lancement, en 2019, le passeport doré des EAU étend progressivement sa portée. À l'origine, le visa cible les riches investisseurs, les hommes et femmes d'affaires et leurs familles. Très vite, le visa se destine aux « personnalités talentueuses ». Plusieurs types de professionnels étrangers peuvent prétendre au Golden visa des EAU : les investisseurs immobiliers, les chefs d'entreprise, les « talents spécialisés exceptionnels », qui comprennent les médecins, les scientifiques, les cadres supérieurs, les spécialistes en ingénierie et en sciences, les créateurs dans la culture et l'art, les athlètes, les inventeurs et les titulaires d'un doctorat.
Les EAU misent aussi sur les futurs professionnels étrangers : les « étudiants exceptionnels » peuvent aussi prétendre au visa doré, qu'ils soient lycéens ou étudiants. Le passeport doré n'oublie pas l'une de ces vocations : remercier les héros du quotidien. Les travailleurs humanitaires de longue date, reconnus pour leurs actions et compétences exceptionnelles pourront obtenir un Golden visa. Même privilège pour « les héros de première ligne » (soignants, techniciens de laboratoires, etc.), intervenus lors de crises majeures, comme la Covid-19.
Quels types de professionnels pour prétendre au Golden visa ?
Qu'en est-il dans les autres pays ? Quels sont les grands types de professionnels éligibles pour le Golden visa ? Pour des États qui cherchent à attirer les riches expatriés, les investisseurs et chefs d'entreprise sont des profils très recherchés.
En effet, on retrouve généralement deux principaux moyens d'obtenir le Golden visa. L'investissement immobilier ou l'investissement dans les entreprises du pays. La Suisse, par exemple, propose 2 programmes : la résidence suisse par impôt forfaitaire et le programme suisse des investisseurs entrepreneurs. Le premier ne permet pas de travailler, et se base sur le paiement d'une taxe annuelle qui varie selon le canton (environ 203 000 dollars et jusqu'à environ 600 000 dollars). Le second programme vise directement les investisseurs, qui peuvent investir dans une société déjà existante ou en créer une (1 000 000 dollars d'investissement minimal annuel). Même politique en Indonésie, qui propose 3 voies pour le Golden visa : l'investissement immobilier, l'investissement dans les entreprises, et la candidature « de talents pour l'économie indonésienne ».
D'autres pays s'ouvrent à des professionnels n'ayant pas les ressources financières requises pour le Golden visa. C'est le cas de Singapour, qui étudie les candidatures des scientifiques, artistes, ingénieurs, sportifs, etc. qui excellent dans leur domaine. C'est la condition requise pour les candidats étrangers qui ne satisfont pas à l'exigence de revenu mensuel (30 000 dollars singapouriens, environ 22 326 dollars). Le gouvernement assure de traiter ces candidatures avec « bienveillance ». Tout comme les Émirats arabes unis, Singapour s'ouvre donc aux « personnalités exceptionnelles ». Même tonalité au Cambodge, qui assure privilégier « le mérite » et examiner chaque candidature avec attention. Outre les investisseurs et chefs d'entreprise, le Golden visa cambodgien vise également les chercheurs et autres « professionnels talentueux et expérimentés ».
Conclusion
On l'aura compris, le Golden visa cible, non seulement les riches professionnels (investisseurs immobiliers, chefs d'entreprise), mais aussi les talents évoluant dans des secteurs bien spécifiques, santé, science et ingénierie en tête. Car les États gardent en tête leur objectif : attirer les professionnels étrangers pour dynamiser leur économie, contribuer à la création d'emploi, surtout dans les métiers innovants. Les Golden visa n'ont pas fini de faire parler d'eux.
Liens utiles :
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