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Quel type de visa faut-il obtenir pour prendre une année sabbatique à l'étranger ?

jeune fille partant en voyage
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Écrit parAsaël Häzaqle 05 Février 2024

Partir un an à l'étranger. L'idée séduit de plus en plus de salariés voulant rompre avec leur quotidien, cherchant une pause ou de nouvelles orientations professionnelles. De nombreuses bonnes raisons peuvent faire naître un projet d'année sabbatique à l'étranger. Mais comment mettre en forme le projet ? Avec quel(s) visa(s) peut-on prendre une année sabbatique ?

Avantages du congé sabbatique

Si certains craignent encore de sauter le pas, d'autres n'hésitent plus à prendre une année sabbatique. Des études s'accordent pour vanter les avantages de ce congé prolongé, qui permet de se recentrer sur soi et prendre le temps d'envisager de nouvelles orientations. Le congé sabbatique lutte contre le surmenage et le burnout. Il peut durer de quelques semaines à plusieurs mois, voire une année ou plus, selon les dispositions du contrat. On peut utiliser son congé sabbatique pour entreprendre un travail de développement personnel, un bilan de compétences, découvrir une nouvelle activité professionnelle ou non, etc. On peut aussi profiter de ce congé pour partir à l'étranger, pour un but professionnel ou non.

Congé sabbatique : l'expérience du gouvernement du Sikkim

Le gouvernement du Sikkim (Inde) a lancé, en 2023, un congé sabbatique pour les employés réguliers du gouvernement. Ces derniers peuvent désormais partir en congé près de 3 ans tout en conservant leur salaire de base à 50 %. Aucune crainte de perdre son emploi. Le programme garantit un retour à l'emploi à la fin du congé. Pour les autorités, il s'agit d'offrir aux salariés de nouvelles opportunités. Chaque employé éligible pourra bénéficier d'une année de congé sabbatique. Le congé pourra atteindre 1080 jours maximum.

S'il est pensé pour permettre de découvrir de nouveaux horizons, le congé sabbatique du gouvernement du Sikkim comporte des conditions et limites. Seuls les salariés ayant au moins 5 ans d'ancienneté en service continu peuvent postuler. Ils pourront être rappelés par le gouvernement dès que ce dernier le jugera nécessaire, moyennant un préavis d'un mois. Ils seront libres de reprendre leur emploi moyennant là encore un préavis d'un mois. Certains profils, comme les employés ayant contracté un prêt dont le remboursement est déduit du salaire sont exclus du programme.

D'autres pays proposent des programmes de congés sabbatiques dans la fonction publique et le secteur privé. Mais ces programmes, tout comme celui du gouvernement du Sikkim, ne règlent pas la question du visa. Si l'entreprise ou l'organisme public accorde le congé sabbatique aux salariés éligibles, il convient de se tourner vers d'autres programmes pour partir quelques mois à un an à l'étranger.

Permis Vacances Travail / Working Holiday Visa (PVT/WHV)

Visa unique en son genre, le PVT ou WHV permet de voyager et travailler à l'étranger pendant un an en général. Les conditions d'obtention du visa dépendent de la nationalité du demandeur et de l'existence d'un accord bilatéral entre l'État d'origine et celui dans lequel on souhaite voyager. Le travail est ici une possibilité, et non une obligation. Le PVT est un visa relativement souple, qui laisse le voyageur en congé sabbatique disposer librement de son temps. Il peut même quitter le pays d'accueil pour se rendre momentanément dans d'autres pays, tant qu'il respecte la durée de son visa. Si la plupart des PVT durent 1 an, certains durent 2 à 3 ans.

La principale limite du PVT (outre celle liée à l'existence ou non d'un accord bilatéral) est celle de l'âge : en général, la demande de PVT peut se faire entre 18 et 30 ans révolus (il ne faut pas attendre 31 ans). Certains pays autorisent les demandes jusqu'à 35 ans. Le PVT reste néanmoins une bonne solution pour les voyageurs en congé sabbatique à l'étranger.

Visa au pair

Le visa au pair (ou visa de jeune au pair) est un peu plus contraignant que le PVT. En plus des limites d'âge pour postuler (18-30 ans), le demandeur doit déjà posséder un visa de long séjour. Le visa au pair exige une convention d'accueil entre la famille accueillante et le jeune expatrié. Ce dernier doit également fournir un certificat attestant de son niveau dans la langue du pays d'accueil. En effet, le visa au pair s'inscrit dans le cadre d'un séjour culturel et linguistique. L'expatrié est principalement là pour parfaire ses connaissances linguistiques, et profite de son séjour pour expérimenter le quotidien d'une famille, pour laquelle il effectue quelques tâches. Ces tâches ne doivent prendre qu'une petite partie de son emploi du temps (25 heures hebdomadaires maximum, par exemple, pour la France).

Visa tourisme B2 pour les États-Unis

Le visa de tourisme B2 permet de voyager aux États-Unis pour une durée dépassant les 90 jours. Contrairement à un PVT ou à un visa au pair, le B2 interdit formellement toute forme d'activité rémunérée. Il sert plutôt à visiter le pays, assister ou participer à des activités culturelles, sportives (volontariat), visiter des proches… Ce visa peut donc convenir aux voyageurs en congé sabbatique.

Volontariat de solidarité international (VSI)

Si les volontaires de solidarité internationale sont surtout jeunes et diplômés, le visa n'est lié à aucune condition d'âge. Aucune restriction non plus concernant la nationalité, sous réserve de ne pas accomplir de mission dans son propre pays, qu'il en soit ressortissant ou résident régulier. Aventure éthique et professionnelle, le VSI entend former le volontaire tant sur le plan humain qu'au niveau des compétences techniques ou relationnelles. Il garantit un cadre légal d'opération ainsi que la mise en relation avec des associations agréées.

Peut-on partir en congé sabbatique avec un visa de nomade numérique ?

L'idée fait son chemin chez certains. Car s'il est facilement compatible avec la vie d'indépendant, le visa nomade numérique a aussi séduit nombre de salariés dans le monde. Est-il possible de demander à son employeur, et un congé sabbatique et la possibilité de télétravailler à l'étranger ? Car on rappelle que le visa nomade numérique n'est pas un visa de vacances ; le nomade numérique travaille pour son propre compte s'il est indépendant, ou pour le compte de l'entreprise s'il est salarié. Dans ce dernier cas, la relation contractuelle avec l'employeur demeure. Le salarié doit obtenir l'accord de son employeur pour faire sa demande de visa, car de multiples contraintes engagent, et l'entreprise, et son salarié. Or, le congé sabbatique est pensé pour que l'on se recentre sur soi, sur son développement personnel. On se détache justement de l'entreprise pour entreprendre d'autres activités. Il semble donc peu compatible avec l'idée du nomadisme numérique.

Liens utiles :

Union européenne : volontariat

US : B-2 visa

France : visa de jeune au pair

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A propos de

Titulaire d'un Master II en Droit - Sciences politiques ainsi que du diplôme de réussite au Japanese Language Proficiency Test (JLPT) N2, j'ai été chargée de communication. J'ai plus de 10 ans d'expérience en tant que rédactrice web.

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