Vous projetez de vous installer ou vous venez d'arriver au Cap ? Ce que vous devez savoir sur le système des transports dans cette ville.
Comme nous vous l'expliquions dans nos articles d'introduction sur la vie au Cap, vous serez sûrement surpris(e) en arrivant à Cape Town par la beauté de cette ville dont il existe peu d'équivalent dans le reste du monde.
Elle est étonnante à bien des égards, notamment du fait de son organisation : construite en anneau autour de la fameuse Montagne de la Table, elle n'est pas si grande, mais très étalée, et connaît le matin entre 07:00 et 09:00 des embouteillages importants, dans le sens extérieur-intérieur vers le centre-ville, et le soir entre 16:00 et 19:30 dans le sens intérieur-extérieur.
Du fait de la préservation exceptionnelle de l'environnement et de sa structure spécifique, on ne « sent pas » vraiment les 4 millions d'habitants officiels (en réalité plus proches des 7 millions) qui l'occupent. Néanmoins, le Cap n'en demeure pas moins la ville la plus embouteillée d'Afrique (Source TomTom), et la question du déplacement se pose chaque jour pour tous.
En effet, sachez que les transports en commun fiables et sûrs sont très peu développés au Cap : beaucoup de gens se déplacent donc en voiture, dans leur véhicule personnel, premier moyen de transport de la ville, loin devant tous les autres, contribuant à l'engorgement croissant que connait Cape Town depuis des années.
Vous pouvez acheter votre voiture neuve ou d'occasion chez un concessionnaire préférablement afin d'éviter les mauvaises surprises. N'oubliez pas d'acheter et de renouveler chaque année la vignette (Vehicle Licence) au Traffic Department.
Vous pouvez aussi user du système de leasing qui est assez bien connu au Cap, tous les loueurs internationaux habituels le pratiquant (Avis, Budget, Bidvest...). Des loueurs locaux, meilleurs marché, peuvent aussi faire l'affaire : c'est le cas de RentalCars.
Il existe même un site où vous pouvez louer des voitures à des particuliers : RentMyRide, mais les garanties en cas de problèmes ne sont évidemment pas les mêmes.
Enfin, n'oubliez pas qu'en Afrique du Sud, on roule à gauche ! Et notez qu'au delà de trois mois passés sur le territoire, vous êtes sensé(e)s échanger votre permis français contre un permis sud africain. Si cela vous pose problème, vous pourrez toujours faire valoir un permis international (à obtenir avant de venir au Cap, mais n'oubliez pas qu'il périme très régulièrement et doit donc souvent être renouvelé) accompagné du permis français. A défaut de permis international une traduction certifiée conforme et apostillée par le consulat est indispensable et doit être présentée avec le permis français. Mais soyez conscients que certains agents de la route zélés (et corrompus) pourraient vous chercher des noises.
Le covoiturage est encore très peu pratiqué, pour des raisons évidentes de sécurité, sujet majeur en Afrique du Sud. Des sites et des applications existent (Findalift, Locomute, JumpInRides...), mais la pratique n'étant pas développée, vous peinez souvent à trouver des matchs.
L'autostop est évidemment totalement et absolument déconseillé.
Selon les distances à parcourir, vous pouvez opter pour le vélo, utilisable sans soucis en ville ou dans votre quartier, mais hors de question naturellement, si vous devez sortir de la ville.
La moto est une excellente option, notamment pour limiter les problèmes d'embouteillages d'un quartier à l'autre ou d'un bout à l'autre autour de la Montagne de la Table. La conduite capétonienne est plutôt lente et timorée dans l'ensemble et les risques sont donc essentiellement lies à la météo.
Côté transports individuels, vous pouvez aussi opter pour les taxis, Uber et Taxify étant les deux applications majeures et fiables au Cap. Sachez malgré tout qu'en période de pointe, nombreux sont les chauffeurs qui annuleront votre course si une plus intéressante pour eux se présente entre temps...
Sinon, plus chers, il vous reste les taxis classiques, au compteur, comme Excite Taxi, Unicab ou Intercab dont la réputation est correcte.
Important :
Ne prenez jamais de taxi à la volée au Cap.
Si le tramway a existé au debut du XXème siècle, les deux lignes de l'époque ont cessé leur activite juste avant la Seconde Guerre Mondiale. Aucun métro n'a jamais été percé au Cap. Le train existe mais il est strictement deconseillé de l'emprunter pour les étrangers : il n'est absolument pas fiable en termes d'horaires et très dangereux : divers attaques et crimes y sont commis regulièrement.
Le bus est donc l'un des seuls moyens de transport en commun dans cette ville.
Mis en service pour la coupe du monde 2010, le MyCity permet aujourd'hui à plus de 60 000 personnes par jour de se déplacer ' soit environ 21 millions par an - couvrant une quarantaines de trajets partout au centre-ville, au nord du Cap et même jusque dans certains Townships. Les bus sont très modernes et passent aux arrêts toutes les cinq à vingt minutes, dépendamment du trafic. Il faut souscrire à une carte d'abonnement mensuelle (35 rands) pour pouvoir l'utiliser (vous ne pouvez pas monter et acheter un ticket sur place.) Vous la rechargez ensuite en fonction de vos besoins. Ces lignes sont considérées comme globalement sûre et fiables. Mais elles subissent régulièrement des grèves très handicapantes pour les usagers : renseignez-vous toujours avant de l'emprunter.
La flotte des cars Golden Arrow est également beaucoup utilisée, notamment par la communauté Noire : c'est la plus ancienne compagnie de bus du Cap et elle dessert aujourd'hui 1300 trajets, plus lointains que ceux de My City, couvrant une surface bien plus large. Si les véhicules sont souvent très defraichis, ce sont malgré tout plus de 51 millions de personnes par an qui utilisent ces lignes. Moins chers que ceux du My City, les tickets et cartes de transport s'achètent egalement en amont de votre voyage. Ils sont relativement sûrs, mais peu fiables en terme d'horaires, et il ne faut vraiment pas être pressé !
Restent les Taxi Quantum, des mini-vans blancs d'environ 10-15 places, hurlant leur destination sur le bord des routes, et qui n'ont pas d'itinéraires précis mais s'arrêtent à la demande des clients qui s'y entassent en payant des sommes minimales pour se deplacer ainsi. On les estime à 7000 dans la ville du Cap. Un peu l'équivalent des Tuk-Tuks de Thaïlande ou des Jeepneys aux Philippines. Hauts en couleur, les conducteurs sont connus pour être des fous du volant, qui grillent aussi bien les feux rouges que les priorités. Certains sont armés, et des drames arrivent d'ailleurs une ou deux fois dans l'année entre taxis rivaux. Il n'est pas rare non plus de vous faire menacer et détrousser, pour peu que vous ayez un téléphone ou un peu d'argent sur vous. Nous ne vous recommandons donc pas l'expérience.
Pour finir, il nous semble important de rappeler que la solution de la marche à pied n'est pas viable au Cap, à moins de vivre en plein centre ville (et encore, pas de nuit!) et d'effectuer des déplacements minimaux. Pour le reste, les distances sont bien trop grandes et les risques de vous faire agresser, essentiellement le soir, mais parfois aussi en journée, relativement importants.
Si vous en avez les moyens et prévoyez de vous installer au moins deux ans au Cap, le véhicule personnel ou la moto sont donc les deux options les plus logiques. Si votre sejour est limité dans le temps, le leasing, les taxis et le bus peuvent s'avérer être une bonne solution. Si vos moyens ne vous permettent pas d'investir ni de louer, le bus et les taxis seront alors vos outils quotidiens pour vous déplacer.
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