Se déplacer dans Casablanca est un challenge quotidien. La ville propose toutefois un réseau de transport dont vous pourrez faire usage durant votre séjour, sans trop vous ruiner. Expat.com vous en donne un aperçu.
Le bus à Casablanca
Les transports en commun à Casablanca sont assez inefficaces en ce qui concerne les services de bus, bien que le service public ait considérablement amélioré les conditions de transport en bus, avec notamment l'acquisition d'une flotte de bus neufs en 2021. Les arrêts ne sont pas toujours clairs au bord de la route, les lignes ne sont pas évidentes à trouver ou identifier, sans parler du fait que les bus ne portent pas de référence à leur destination et la ligne à laquelle ils sont affectés. Sinon, le prix est bas, entre 5 et 8 dhs pour un trajet.
Depuis 2024, Casabusway est venue compléter l'offre de transport en commun dans la capitale, avec un service de bus urbain aux standards européens. Il offre également des points de correspondance avec le tramway. Fiables, confortables, et modernes, c'est une alternative intéressante à la compagnie de bus publique. Comptez 8 dhs pour un titre de transport (ajoutez 15 dhs pour l'achat de la carte, valable 5 ans).
Outre ces problèmes, purement matériels, il faut aussi souligner le fait que les bus sont souvent bondés aux heures de pointe (pouvoir d'achat oblige). En ces temps plutôt complexes, on peut aussi souligner que les bus ne sont pas forcément des lieux très amicaux pour les femmes.
Le tramway à Casablanca
Pour ceux qui le peuvent (parce qu'ils sont à proximité et vont à proximité des lignes existantes), on peut envisager le tramway. Avec un ticket unique à 6dhs – 1dh d'édition du ticket) et des offres de carte rechargeables ou d'abonnements, à la semaine ou au mois, il y a un panel large d'offres. Les abonnements mensuels sont à 230 Dhs avec un paiement de 15 dhs pour l'édition du support. Le tramway fonctionne globalement bien, même s'il y a encore des conducteurs qui confondent les voies du tramway avec des emplacements de parking ou des zones pour attendre de pouvoir traverser.
Deux nouvelles lignes de tramway, les lignes T3 et T4, devraient être mises en service courant 2024, de quoi faciliter grandement les déplacements dans la ville.
Le taxi à Casablanca
Une autre alternative concerne les taxis. Au Maroc en général et à Casablanca également donc, on distingue les grands taxis et les petits taxis. Les grands taxis servent plus pour des trajets d'un quartier à l'autre, sur des grandes distances, ou pour les liaisons interurbaines. Même s'il y a eu une campagne de renouvellement des véhicules, on trouve encore beaucoup de Mercedes des années 1980 en circulation, parfois dans des états inquiétants. Les grands taxis peuvent prendre jusqu'à six clients (2 sur le siège du passager, 4 à l'arrière). Ils sont de couleur blanche. Si vous voulez gagner du confort, vous pouvez payer plusieurs places. Le tarif est modéré (pas plus de 15 dhs pour aller de Tamaris à Casablanca, à la station de Hay Hassani, assez éloignée du centre-ville toutefois). Par sécurité, n'hésitez pas à demander le prix avant de monter ou de partir.
Les petits taxis sont des plus petits véhicules, ne prenant que trois personnes maximum normalement, et restant dans le périmètre urbain de Casablanca. Dans cette ville, ils sont rouges. Le prix de la course est normalement affiché au compteur. Veillez donc à ce qu'il soit utilisé. Si ce n'est pas le cas, négociez le tarif avant de monter. Sachez que si vous les prenez à certains endroits clés (sorties de grands hôtels, gares), vous pourrez avoir du mal à trouver un petit taxi qui fera marcher le compteur. Méfiez-vous d'eux, ils surfacturent largement.
À noter également que les petits taxis peuvent s'arrêter sur le trajet pour prendre d'autres passagers qui vont dans la même direction que vous. Ne vous étonnez donc pas que le chauffeur fasse monter des passagers pendant sa course.
Uber est venu et reparti de Casablanca. Vous pouvez par contre trouver des systèmes de taxi via le service des taxis verts et les applications comme Careem et Heetch notamment. Attention cependant, les plateformes VTC ne sont pas autorisées au Maroc, même si elles existent bien. Il existe une grande tension entre les conducteurs VTC et les taxis officiels, ce qui implique que si vous faites appel à un chauffeur VTC, il pourra ne pas vouloir s'arrêter à tel ou tel arrêt. On vous demandera également de monter à l'avant du véhicule afin de rester discret.
Les deux-roues à Casablanca
Le deux-roues dans Casablanca, c'est l'apanage des livreurs et des coursiers. Les conditions de circulation en ville, la pratique de la conduite rendent la circulation sur un tel véhicule dangereuse et nécessite une attention redoublée, à chaque instant. Si vous pensez probablement le vivre déjà comme ça en Europe, attendez d'avoir posé les roues à Casablanca.
À pied à Casablanca
Marcher reste une solution, sur le papier. Pour diverses raisons, liées à l'état des trottoirs ou au désagrément que peuvent subir les femmes dans la rue, c'est souvent réservé aux trajets très courts et uniquement dans des quartiers sécurisés.
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