Cet article fournit des informations sur la culture et les coutumes des Dominicains lors de l'accouchement, et ce qu'une expatriée doit savoir si elle accouche en République Dominicaine.
Pourquoi les Dominicains ont-ils des familles nombreuses ?
Beaucoup de gens ont encore des familles nombreuses en République Dominicaine, essentiellement parce que les enfants sont une forme de pension. En RD, il n'y a pas de sécurité sociale, pas de pension d'État et très peu de pensions privées, donc quand vous arrêtez de travailler, le revenu s'arrête aussi. Par conséquent, ce sera alors de la responsabilité des enfants de supporter la maisonnée, estimant qu'il est de leur devoir de le faire.
Comment accouchent les femmes en République dominicaine ?
Quand il s'agit d'accoucher, la plupart des femmes vont à l'hôpital public, et celles qui peuvent se le permettre iront dans des cliniques privées. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, le taux recommandé pour une césarienne dans un pays devrait se situer entre 5% et 15%. Le taux en République Dominicaine est de 31,3%, seulement dépassé par celui du Mexique, 39,1% et du Brésil, 36,7%. La principale raison de la pratique élevée de la césarienne est qu'elle est plus facile et plus rapide et qu'elle est également un moyen de gagner de l'argent avec le patient.
On dira aux femmes qu'elles ont besoin d'une césarienne car elles sont trop petites, trop vieilles, que leurs hanches sont trop étroites, que le bébé est trop grand, que le bébé est dans le mauvais sens, ou a son cordon autour du cou. En fait, tous les prétextes sont bons, mais aucun n'est généralement soutenue par des échographies ou autre système d'imagerie médical. Et le niveau de respect et de confiance pour la profession médicale est tel que les femmes acceptent sans broncher.
Malheureusement, selon l'UNICEF, la République dominicaine détient l'un des taux de mortalité maternelle les plus élevés au monde, 127 pour 100 000 naissances, soit sept fois plus que les États-Unis. L'une des principales raisons est l'hémorragie maternelle. Beaucoup d'hôpitaux disent que la raison de ce nombre élevé est la surpopulation, avec des hôpitaux qui ont été construits pour faire face à 1500 à 2000 naissances par an, mais qui font accoucher entre 12 000 et 13 000 femmes, dont beaucoup sont des Haïtiens sans papiers qui ont eu très peu de soins prénataux, voire aucun.
Coutumes post-naissance en République dominicaine
Une fois l'enfant né, plusieurs traditions doivent être respectées. La mère ne peut pas quitter la maison pendant 41 jours, étant en « quarantaine » ou « à risque ». Pendant ce temps, on dit qu'elle a les pores ouverts et qu'elle est donc sujette aux infections.
Pendant les 41 jours, la mère ne peut pas se mouiller les cheveux. Pour certains, elle ne peut même pas se baigner du tout, et certainement pas à l'eau froide. Elle doit avoir les oreilles bouchées avec du coton pour empêcher l'air d'y pénétrer, d'entrer dans son cerveau et de lui donner mal à la tête. Elle ne peut rien manger d'acide comme des oranges ou des citrons, et bien qu'elle ne doive pas quitter la maison, si elle le devait, cela ne devrait en aucun cas, se passer la nuit et certainement pas si la lune est visible. Personne ne peut rendre visite au bébé ou à la mère s'ils ont été dehors au clair de lune ou exposés à l'air de la nuit.
À quoi les expatriées en République dominicaine doivent-elles s'attendre ?
Il n'y a pas de sages-femmes et les accouchements à domicile sont très rares. Certaines sages-femmes et doulas expatriées opèrent dans le pays et peuvent aider avec les plans d'accouchement. Il existe également d'excellents obstétriciens dans les cliniques privées à travers le pays. Les soins prénataux sont disponibles dans la plupart des hôpitaux privés en République dominicaine, en particulier à Santiago et à Saint-Domingue.
Contrairement aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Canada ou en Europe occidentale, la naissance en République dominicaine est généralement considérée comme « une affaire de femmes », et les hommes ne doivent jamais être présents à la naissance. Mais en tant qu'expatriée, vous pourrez demander à ce que votre mari ou partenaire soit présent à la naissance, et vous pourrez également demander un accouchement par voie basse plutôt qu'une césarienne, s'il n'y a pas de complications bien évidemment.
L'allaitement maternel n'est pas courant en République dominicaine, même si les autorités le recommandent. Donc si vous souhaitez allaiter, vous devrez le faire en privé.
L'accouchement en République dominicaine pendant la COVID-19 ?
Si vous tombez enceinte ces jours-ci, il y a certains autres détails à considérer, et ce peu importe où que vous soyez dans le monde.
Le Covid-19 a eu un impact substantiel sur l'activité quotidienne des hôpitaux pour des raisons évidentes.
Pour vous protéger et protéger votre bébé de la meilleure des façons, vous devrez suivre le même protocole que les autres.
- Lavez-vous les mains régulièrement
- Utilisez un masque en public
- Gardez vos distances - au moins 2 mètres
- Essayez d'éviter de vous toucher le nez, la bouche et les yeux
- Ne visitez pas les endroits bondés.
Il est essentiel de poursuivre vos examens prénataux, mais tenez compte des conseils mentionnés ci-dessus pour assurer votre sécurité et celle de votre bébé.
Si vous pensez que vous pourriez être infecté par la Covid-19, consultez un laboratoire et faites-vous tester dès que possible. Les laboratoires donneront la priorité aux femmes enceintes, vous devriez donc obtenir rapidement vos résultats.
Légalement, vous pouvez toujours accoucher naturellement, même si vous avez la Covid-19. Il n'est pas nécessaire de subir une césarienne !
Sachez enfin que vous ne serez pas autorisé à faire venir votre partenaire en salle de travail, et que les visites pourraient également être restreintes. Vérifiez au préalable avec votre médecin.
Quelle sera la nationalité de l'enfant expatrié né en République dominicaine ?
Il existe deux concepts différents sur l'acquisition de nationalité à la naissance : Il y a celui du « Jus Sanguinis », qui vient du latin signifiant « droit du sang », qui est un principe du droit de la nationalité par lequel la citoyenneté est déterminée non pas par le lieu de naissance, mais par la nationalité des parents.
L'autre concept est celui du « Jus Soli », du latin signifiant « droit de la terre », selon lequel si vous êtes né dans un pays, vous avez automatiquement droit à la citoyenneté et à la nationalité de ce pays.
La plupart des pays, y compris la République dominicaine, appliquent le concept du « Jus Sanguinis ». Seuls environ 30 pays dans le monde, comme les États-Unis, utilisent « Jus Soli ».
Comment déclarer son enfant en République dominicaine ?
Les informations sur la naissance sont fournies par l'hôpital, et celles-ci doivent être transmises à l'ambassade concernée pour demander le rapport de naissance consulaire d'un citoyen né à l'étranger. Cela implique généralement un entretien à l'ambassade et de remplir certains documents.
Si l'enfant a un parent dominicain, il peut s'inscrire pour obtenir un certificat de naissance dominicain au bureau local de l'état civil (Oficialia Del Estado Civil). Il y en a un dans chaque ville, et le certificat de mariage du parent et les passeports ou documents d'identité sont également requis.
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