Comment s'adapter à la culture locale à Séoul
Une distance de 9 000 kilomètre sépare la France de la Corée du Sud, les deux cultures peuvent également sembler aussi éloignées l'une de l'autre, néanmoins l'adaptation est possible.
Que vous décidiez de sauter le pas pour des vacances ou une expatriation, vous serez confrontés aux différences culturelles entre l'Europe et la Corée du Sud, mais, pas de panique ce n'est en aucun cas insurmontable.
Apprendre la langue locale
La base de toute expatriation réussie en Corée du Sud est l'apprentissage du coréen, vous n'en aurez peut être pas besoin dans le cadre de votre travail en fonction de votre statut, mais il vous sera très utile au quotidien de pouvoir utiliser la langue du pays. En effet, la jeunesse coréenne parle de mieux en mieux l'anglais mais il n'est pas rare en 2019 de rencontrer des coréens ne parlant qu'un anglais très limité et ne permettant pas l'échange dans cette langue, quand au français, il est très peu étudié sur le territoire. Ne paniquez pas, vous n'aurez pas besoin d'un coréen parfait ou avancé mais culturellement, les locaux apprécieront l'effort que vous avez fourni et vous intégreront d'autant mieux au quotidien.
Apprendre les bases de la langue coréenne rassurera également vos interlocuteurs coréens qui sont parfois intimidés par les étrangers en raison du peu d'expatriés présents à Séoul.
Informations utiles : Certains global village center proposent des cours de coréens gratuits pour les résidents étrangers (Yeoksam; Seoremaeul)
Comprendre le fonctionnement des coréens
La deuxième étape est de comprendre que la conception de la société des coréens est différente de celle observée en Europe. Ainsi, il existe des règles indispensables qu'il vous faudra respecter, même en tant qu'étranger.
Pour la majorité des coréens, le collectif est plus important que l'individu. À titre d'exemple, vous devrez vous habituer à ce que les repas partagés avec les coréens ne soient plus constitués de plats individuels mais souvent de plats à partager et les condiments traditionnels appelés « banchan » seront au centre de la table, à disposition de tous. Les coréens n'emploient que rarement l'équivalent du « je » et usent plutôt du « nous » même si aux oreilles européennes la tournure peut paraitre étrange (« notre mère » sera préféré à « ma mère » et ce, bien que vous soyez enfant unique).
Ne vous étonnez pas si une connaissance ou un collègue se permet de faire une remarque (positive'¦ ou négative) sur votre prise ou perte de poids, l'état de vos cernes ou de vos cheveux, ce sera la plupart du temps une marque d'attention bienveillante que la personne vous portera.
Toujours en raison de la primauté du groupe sur l'individu, ne vous attendez pas à des excuses si quelqu'un vous bouscule par mégarde et ne vous vexez pas si l'on ne vous tient pas la porte, il ne s'agit que de différences culturelles qui ne sont pas dirigées contre vous.
Qui plus est, la société est très hiérarchisée que ce soit dans le monde professionnel ou dans le privé. Vous observerez cette hiérarchie au travail, bien sur, où le respect du supérieur doit être scrupuleux (vous devrez systématiquement vous adresser à votre supérieur direct en cas de demande ou au cours d'une tache, sans jamais sauter un échelon, la salutation se fait par une courbure qui doit être amplifiée devant un supérieur) mais également dans la vie quotidienne.
En effet, dans les rues de Séoul vos supérieurs, en quelque sorte, seront les personnes âgées. Les coréens poussent le respect à leurs ainés bien plus loin que la culture française, dès lors, vous serez sans doute bousculés dans le métro ou dans les rues par des Ajummas (femme d'un âge avancé) et Ajushi (homme d'un âge avancé) et ce sera considéré comme normal. Ne vous étonnez pas de voir une personne âgée se placer naturellement devant vous dans une file d'attente sans que personne ne réagisse, le respect des ainés passe par le fait de leur céder votre place, notamment dans le métro où vous ne devez en aucun cas occuper les places assises qui leur sont réservées.
Pour illustrer les différences de conceptions de la politesse, si cracher par terre ou ne pas s'excuser après avoir bousculé quelqu'un n'est pas irrespectueux'¦ Une démonstration affective un peu trop enthousiaste entre un homme et une femme sera elle, considérée comme très déplacée. Néanmoins, les moeurs évolues et se tenir la main ou un baiser rapide, même sur les lèvres sont aujourd'hui communs.
Les différences culturelles entre la France et la Corée du Sud sont nombreuses, il vous faudra entamer votre expérience avec patience et ouverture d'esprit, vous serez sans doute différents, physiquement et mentalement, ce qui attirera la curiosité des coréens qui parfois vous fixeront ouvertement. Le secret pour réussir l'aventure sera votre capacité à absorber les codes culturels de Séoul, observez la vie autour de vous, l'adoption des comportements se fera progressivement et la plupart des locaux auront un regard bienveillant sur vous et vos premières erreurs.