Le Japon, avec sa culture unique et son économie dynamique, a toujours attiré les voyageurs du monde entier. Toutefois, la recherche d'un emploi au Japon en tant qu'étranger peut s'avérer ardue et nécessiter du temps ainsi que des efforts considérables, d'autant plus dans le contexte économique actuel. Rassurez-vous, l'aventure n'est pas impossible pour ceux qui s'y préparent adéquatement. Cet article vous donne des conseils pour faciliter votre expatriation au Japon.
Comprendre le marché du travail au Japon
En 2023, le Japon, avec un PIB nominal d'environ 4 410 milliards de dollars, occupait la 4e place des puissances économiques mondiales, derrière les États-Unis, la Chine et l'Allemagne, reculant d'un rang par rapport à l'année précédente. Malgré ce léger recul, l'économie japonaise a connu une reprise vigoureuse post-pandémie, affichant un taux de chômage remarquablement bas de 2,5 % en novembre 2023, le plus faible depuis janvier. Mieux encore, l'indicateur clé du ratio emplois/demandes d'emploi pour le même mois atteignait 1,28, traduisant une offre d'emploi supérieure à la demande (128 offres pour 100 demandeurs).
Rappelons toutefois que le marché de l'emploi japonais reste réputé pour sa forte concurrence, ce qui peut constituer un obstacle pour les demandeurs d'emploi, en particulier ceux qui ne maîtrisent pas parfaitement la langue japonaise. De plus, les entreprises japonaises, attachées aux valeurs traditionnelles telles que la loyauté, le travail d'équipe et l'engagement, privilégient souvent les candidats diplômés d'universités prestigieuses.
Face à la pénurie de main-d'œuvre qui touche le pays, le gouvernement japonais a récemment mis en place des politiques destinées à attirer davantage de travailleurs étrangers dans des secteurs clés tels que la technologie, la finance et l'hôtellerie.
Néanmoins, malgré ces efforts, l'accès au marché du travail japonais reste un défi pour les étrangers. La recherche d'un emploi implique de nombreux facteurs à prendre en compte, ce qui rend le processus complexe et exigeant. Il faut donc une préparation minutieuse pour maximiser ses chances de réussite.
Les régions les plus dynamiques pour les futurs expatriés au Japon
Le Kanto, berceau de Tokyo et Yokohama, respectivement mégapole et deuxième ville la plus peuplée du pays, s'impose sans surprise comme l'une des régions les plus dynamiques du Japon. Véritable pôle d'attraction, il attire une multitude de demandeurs d'emploi, d'entreprises et d'investisseurs. Le tourisme et le secteur des services contribuent largement à son essor économique.
Tokyo s'empare de la première place du classement des villes les plus riches du monde en 2023, devançant la région métropolitaine de New York et l'agglomération de Los Angeles, qui occupent respectivement la deuxième et troisième position. La capitale japonaise affiche un PIB par habitant remarquablement élevé, qui atteint 2,05 milliards de dollars.
Le Global Power City Index (GPCI) 2023, établi par l'Institut de stratégie urbaine de la Fondation Mori Memorial, évalue et classe les grandes métropoles du monde en se basant sur six critères clés : l'économie, la recherche et le développement, l'interaction culturelle, la qualité de vie, l'environnement et l'accessibilité. Tokyo conserve sa troisième place au palmarès, talonnant de près New York (2e) et Londres (1er).
Le Top 100 City Destinations Index 2023 ne manque pas de confirmer le charme de Tokyo, la classant quatrième ville la plus attrayante au monde, derrière Madrid (3e), Dubaï (2e) et Paris (1er).
Plus au sud, le Kansai, dynamisé par un tourisme florissant, brille grâce à ses trois grandes villes : Osaka, Kyoto et Kobe, formant l'axe économique majeur du « keihanshin ». Plus au sud encore, Fukuoka insuffle son énergie à Kyushu, dont la préfecture du même nom concentre à elle seule 40 % du PIB de la région.
Les secteurs professionnels les plus porteurs au Japon
Les services et l'industrie demeurent les piliers du marché de l'emploi au Japon. Parmi les secteurs les plus porteurs, on retrouve les métiers de haute technologie, qui requièrent un personnel qualifié et hautement spécialisé dans des domaines tels que l'ingénierie, l'intelligence artificielle (IA), la robotique, l'analyse de données, le marketing, la finance, la banque, l'assurance ou encore l'industrie lourde.
À l'inverse, la pandémie a exacerbé la crise démographique du pays, avec des conséquences majeures pour l'économie. La pénurie de main-d'œuvre met à rude épreuve le secteur de la santé au Japon, où un nombre croissant de soignants est nécessaire pour prendre en charge une population vieillissante.
Secteurs au Japon qui recherchent particulièrement des étrangers
Pendant longtemps, l'enseignement des langues, et plus précisément de l'anglais, était considéré comme le seul débouché professionnel pour les étrangers au Japon. Les écoles de langues recrutaient en masse des « professeurs particuliers », qui travaillaient avec un simple « baito » (petit boulot), souvent titulaires d'un PVT (Permis Vacances Travail), d'un visa étudiant ou de conjoint. Si cette option était appréciée des enseignants d'anglais ou de français à la recherche d'un emploi au Japon, elle ne garantissait pas toujours un encadrement pédagogique adéquat. Cette époque est désormais révolue.
Dorénavant, les écoles de langues recrutent des enseignants titulaires d'un diplôme universitaire pertinent (licence d'anglais, études linguistiques, éducation, etc.), qu'ils soient anglophones natifs ou bilingues. Les candidats doivent se soumettre à plusieurs entretiens et tests rigoureux, comme ceux mis en place par la société Rosetta Stone, afin de s'assurer de leurs compétences pédagogiques et linguistiques.
Sans surprise, le tourisme s'avère être un pourvoyeur d'emplois majeur pour les étrangers, avec des opportunités dans des domaines variés tels que la traduction, l'interprétation, l'événementiel, le divertissement, la culture, la restauration et l'hôtellerie. En ce sens, toutes les destinations touristiques sont en quête permanente de profils internationaux.
Attirés par l'exotisme du Japon, certains rêvent d'une carrière artistique dans le mannequinat ou le divertissement. Autrefois, il suffisait d'être étranger pour se démarquer dans ce pays où la population étrangère est relativement peu nombreuse. Mais attention, la réalité est bien plus complexe. Face à la concurrence féroce sur un marché saturé, être mannequin, tout comme enseignant ou traducteur, est un métier à part entière qui exige un réel savoir-faire.
Recherche d'emploi au Japon pour les étrangers
Internet et réseaux sociaux
Lors de votre recherche d'emploi au Japon, une multitude de sites Web d'offres d'emploi s'ouvre à vous pour répondre à vos besoins. La réputation et l'efficacité de ces plateformes varient selon le domaine d'activité recherché.
Pour tous les types d'emploi : Jobs in Japan, GaijinPot, Glassdoor, Indeed, Daijob, Career Engine, ACCA, Hays.
Pour les emplois dans le domaine des TIC : Tokyo Dev, Japan Dev, Mixess ;
Pour les emplois à temps partiel : Yolo Japan, Guidable, Baitoru - pour les locuteurs japonais ;
Pour les emplois dans le domaine de la finance et de la comptabilité : Robert Walters.
Parallèlement, les réseaux sociaux comme LinkedIn ou Facebook constituent également des plateformes efficaces pour trouver des offres d'emploi pertinentes. Soignez votre profil et rendez le attractif pour les recruteurs afin d'augmenter considérablement vos chances de décrocher un poste.
Organisations institutionnelles
N'hésitez pas à demander des informations aux institutions et organisations internationales au Japon. Les chambres de commerce et d'industrie étrangères implantées au Japon constituent d'excellentes ressources pour vous guider dans vos démarches de recherche d'emploi, tant à distance qu'une fois sur place. Elles vous permettront souvent de vous connecter avec des professionnels et d'assister à des événements propices au développement de votre réseau. D'autres programmes professionnels, tels que le programme JET, peuvent également vous apporter des informations de poids.
Universités et écoles de langues
Si vous êtes actuellement étudiant dans une université ou une école de langues, n'hésitez pas à tirer parti de leur réseau. Nombreux sont ces établissements qui proposent des offres d'emploi à leurs étudiants. La plupart d'entre eux soutiennent également les demandeurs d'emploi en matière de rédaction de CV et de lettres de motivation, de préparation aux entretiens d'embauche, etc.
Références
Veillez à utiliser votre réseau informel et professionnel. Profitez des premiers jours de votre arrivée pour nouer des contacts. Ils pourront vous être utiles par la suite. D'anciens collègues ou supérieurs dans votre pays d'origine peuvent vous aider, même à distance, s'ils ont des relations au Japon. Là encore, le fait de parler japonais vous permettra d'entrer en contact avec un plus grand nombre de personnes. Vous aurez plus d'informations et plus de poids.
N'oubliez pas de mettre à profit votre réseau personnel et professionnel. Dès votre arrivée, prenez le temps de nouer des contacts qui pourraient vous être utiles par la suite. D'anciens collègues ou supérieurs dans votre pays d'origine, s'ils ont des relations au Japon, peuvent vous apporter leur aide, même à distance. Bien évidemment, en maîtrisant la langue japonaise, vous parviendrez à étendre votre réseau, mais aussi à accéder à plus d'informations et d'opportunités.
Hello Work au Japon
Pour les résidents au Japon, Hello Work est un service gouvernemental destiné à faciliter la recherche d'emploi. Que vous soyez à la recherche d'un poste à temps plein, à temps partiel ou temporaire, Hello Work est la ressource idéale pour ceux qui rencontrent des difficultés sur le marché du travail japonais.
Hello Work dispose d'une gamme complète de services pour vous accompagner dans votre recherche d'emploi, y compris une assistance en anglais et des démarches simplifiées pour l'obtention d'un visa pour les étrangers. Ces services peuvent vous aider à naviguer plus efficacement dans le processus de recherche d'emploi et à décrocher le poste qui correspond le mieux à vos aspirations.
Pour plus de détails, consultez le document Checklist for Foreigners Using Hello Work mentionné à la fin de cet article.
Comment postuler à un emploi au Japon
Le CV et la lettre de motivation
Le CV japonais suit un protocole très précis. Il se présente sous forme de formulaire disponible à l'achat dans les supérettes. Vous devez le compléter manuellement et y apposer votre photo, même pour des postes simples. Cette exigence s'applique également à la lettre de motivation, qui doit être rédigée à la main. La candidature est ensuite envoyée par courrier. Attention, certaines entreprises, surtout celles du secteur des services avec une envergure internationale, commencent à accepter progressivement les CV occidentaux, plus personnalisés et généralement tapés à l'ordinateur. De plus, la candidature en ligne est devenue courante, surtout sur certaines plateformes d'emploi.
L'entretien d'embauche
Là encore, tout est codifié, dès le choix de la tenue vestimentaire : costume sombre et chemise blanche de rigueur, sauf si vous postulez pour un baito (petit boulot). Les candidats sont reçus par plusieurs recruteurs, successivement ou en groupe. Certains entretiens prennent même la forme de « groupes de discussion » où les candidats, face à un sujet imposé par les recruteurs, interagissent sous leur observation attentive. L'objectif est d'évaluer le comportement du candidat au sein du groupe. À l'instar du code vestimentaire, ce type d'entretien est privilégié pour les recrutements en CDI (seishain).
La valeur des qualifications au Japon
Au Japon, société ultra-compétitive, l'obtention de diplômes prestigieux d'institutions renommées est une quête prioritaire. Ce système impacte fortement les jeunes Japonais, poussés à intégrer le monde du travail dès leur sortie d'études. Les dernières années d'université sont dédiées à la recherche effrénée d'un emploi, les étudiants multipliant les entretiens d'embauche. Il est inconcevable de prendre une année de césure, mal perçue par les recruteurs qui y verraient un trou dans le parcours du candidat. En résumé, au Japon, la norme consiste à poursuivre des études supérieures jusqu'à décrocher un emploi.
Le diplôme universitaire, atout majeur, facilitera la tâche du candidat pour convaincre le recruteur. Mieux encore, s'il provient d'un établissement internationalement reconnu.
Niveau de langue japonaise
Il est essentiel de maîtriser la langue japonaise pour décrocher un emploi au Japon. Votre niveau de japonais détermine les opportunités qui s'offrent à vous. Le JLPT (Japanese Language Proficiency Test), examen international de référence, évalue vos compétences sur une échelle de 5 niveaux :
- N1 : maîtrise bilingue ;
- N2 : intermédiaire avancé ;
- N3 : intermédiaire ;
- N4 et N5 : débutant.
Les offres d'emploi à temps partiel sont généralement moins exigeantes en termes de compétences linguistiques. Un N3, voire un N4, peut suffire.
S'il n'est pas impossible de trouver un emploi sans savoir parler japonais, le N2 est un minimum requis pour un poste permanent. Certaines entreprises exigent même le N1.
Pour résumer la situation, il est indispensable de viser le N2 pour maximiser vos chances de décrocher un emploi permanent au Japon.
Comment obtenir un visa professionnel de longue durée pour le Japon ?
Visas de travail
Voici les cinq principales catégories de visas de travail au Japon :
- Sciences humaines et services internationaux ;
- Ingénierie ;
- Transfert intra-groupe ;
- Main-d'œuvre qualifiée (3 à 10 ans d'expérience) ;
- Investissement.
Il existe également des visas spécifiques pour les diplomates en mission, les enseignants (recherche et enseignement), les artistes, les missionnaires, les juristes, les professionnels de la santé et les chercheurs.
Face à la pénurie de main-d'œuvre, le Japon a introduit un nouveau visa moins exigeant en termes de qualifications et de compétences linguistiques en japonais. Ce visa, controversé car moins protecteur que les autres, ne requiert ni diplôme d'études supérieures ni maîtrise du japonais.
Le visa étudiant et le PVT (WHV)
Le visa étudiant et le PVT Japon autorisent tous deux un travail à temps partiel (jusqu'à 28 heures par semaine). Attention, certaines professions, comme celles liées à la vie nocturne (bars, lounges...), sont interdites aux détenteurs de ces visas.
Si vous visez une installation durable au Japon avec un emploi permanent (seishain), le visa étudiant est un tremplin idéal.
En parallèle de vos études, vous pouvez cumuler un « baito », un petit boulot, pour arrondir vos fins de mois et vous familiariser avec le marché du travail local. Certains étudiants profitent même de ce visa pour acquérir une expérience professionnelle dans leur domaine d'études, ce qui peut leur permettre de convertir leur visa étudiant en visa de travail par la suite.
Attention, le permis vacances travail (WHV ou PVT) ne permet pas de prétendre à un visa de travail au Japon. Votre lettre de motivation dans le cadre de la demande de visa PVT doit impérativement détailler vos projets de retour et les apprentissages que vous comptez tirer de votre expérience japonaise. Démontrer une compréhension claire des objectifs de ce visa est un élément clé pour son obtention.
Le visa de conjoint
Le visa de conjoint permet de travailler sans limite de temps et dans n'importe quel secteur d'activité.
Contrats de travail au Japon
Le marché du travail japonais, avec ses multiples types de contrats et sa terminologie spécifique, peut s'avérer déroutant pour les nouveaux arrivants.
Pour vous aider à y voir plus clair, voici les principaux types de contrats de travail que vous pouvez rencontrer au Japon, qu'il s'agisse d'un emploi à temps plein ou à temps partiel.
Contrat à durée indéterminée (seishain)
Le seishain est employé de façon permanente dans une entreprise où il bénéficie de tous les avantages sociaux, y compris des augmentations de salaire et une prime annuelle ou semestrielle si elle est proposée.
Avantages :
- Son bénéficiaire est plus difficile à licencier ;
- Le recrutement n'a pas de date de fin fixe ;
- Il facilite l'obtention d'un prêt bancaire ou la location d'un logement.
Inconvénients :
- Selon le secteur d'activité, le bénéficiaire peut se voir endosser plus de responsabilités et de tâches que les employés contractuels ou temporaires.
- Les horaires peuvent inclure des heures supplémentaires obligatoires ou des tâches supplémentaires.
Contrat à durée déterminée (keiyakushain)
Le keiyakushain est un salarié contractuel directement employé par une entreprise. Il s'agit généralement d'un contrat à durée déterminée qui peut être prolongé si l'entreprise et l'employé sont d'accord.
Avantages :
- L'employé en CDD bénéficie d'avantages similaires à ceux des employés permanents, comme les congés annuels, l'assurance maladie et la couverture retraite.
- Il peut décider de ne pas renouveler son contrat lorsqu'il arrive à échéance.
Inconvénients :
-
Il manque de stabilité, l'entreprise étant autorisée à mettre fin au contrat à son expiration. Dans la plupart des cas, l'employé peut gagner moins que les employés permanents et ne pas recevoir de primes de l'entreprise.
Dans certains secteurs d'activité au Japon, il est fréquent de débuter en tant que keiyakushain (employé contractuel) avant de passer à un poste permanent. Cette étape est souvent considérée comme un tremplin indispensable pour évoluer professionnellement au sein d'une entreprise ou d'un secteur donné.
Employé temporaire (hakenshain)
Le hakenshain peut être assimilé à un intérimaire. Les entreprises sous-traitent le recrutement à une agence spécialisée, ce qui leur offre une grande flexibilité. En effet, elles peuvent licencier le keiyakushain à tout moment si ses performances ne sont pas satisfaisantes. Toutefois, cette flexibilité a un coût : les entreprises doivent payer des honoraires à l'agence de placement, ce qui signifie que le hakenshain revient souvent aussi cher qu'un employé permanent. Du point de vue de l'employé, ce type de contrat est précaire, car il n'offre aucune garantie d'emploi à long terme.
Employé à temps partiel (arubaito)
Le terme « arubaito », dérivé de l'allemand « Arbeit » (travail), désigne un emploi à temps partiel au Japon, sans les avantages sociaux propres aux autres contrats de travail. Ces petits boulots sont très prisés des étudiants japonais, qui peuvent ainsi financer leurs études ou compléter leurs revenus. De nombreux étrangers se tournent également vers les arubaito.
Le baito a l'avantage d'être flexible, car il permet de choisir ses horaires de travail et de travailler seulement quelques heures par semaine. À tel point que de nombreuses personnes, notamment des salariés à plein temps, ont également un baito en plus de leur emploi régulier.
Stages
Il est difficile de trouver un stage au Japon, car, contrairement à l'Occident, le pays du Soleil levant ne possède pas cette culture. Quoi qu'il en soit, il existe deux types de stages : les stages de courte durée (de quelques jours à une semaine) et les stages de longue durée (de 1 à 6 mois).
Comment réussir sa recherche d'emploi au Japon
Quoi qu'il arrive, restez motivé et soyez patient, car la recherche d'emploi au Japon peut prendre du temps. Si certains y parviennent rapidement, pour d'autres, cela prend beaucoup plus de temps. Ne perdez pas confiance en vous et persévérez.
Avant de partir au Japon, prenez le temps d'évaluer votre niveau académique. Parlez-vous bien le japonais ? Et l'anglais et/ou le français ? Si vous avez besoin d'améliorer vos compétences linguistiques, n'attendez pas plus longtemps. Nous ne saurions trop insister sur l'importance de maîtriser le japonais. Si vous n'êtes pas encore au Japon, profitez-en pour travailler sérieusement votre niveau linguistique.
Il ne suffit pas d'avoir de bonnes notions de japonais, car des milliers d'étrangers possèdent un niveau similaire, voire supérieur, au vôtre. Pensez comme un recruteur et demandez-vous pourquoi vous devriez être embauché. Puisez vos compétences dans toutes vos activités professionnelles et extra-professionnelles (travail associatif, sport, etc.). Enrichissez votre CV en mettant en valeur votre savoir-faire et votre savoir-être. Cette tâche semble plus difficile à réaliser sur le CV japonais, mais elle est possible. Montrez votre intérêt pour le poste et mettez en avant votre désir de contribuer et d'apprendre en permanence.
Préparez-vous à d'éventuels chocs culturels : la vie dans un pays étranger peut s'avérer extrêmement éprouvante lorsque la culture d'accueil diffère considérablement de la vôtre. Si la recherche d'un emploi est déjà stressante, elle peut l'être encore plus à l'étranger, alors n'hésitez surtout pas à demander de l'aide.
En cas d'échec, prenez du recul, rechargez vos batteries et postulez à nouveau. Travaillez sur les points d'amélioration que vous avez identifiés (manque de compétences en japonais, par exemple). Inscrivez-vous dans une école de langues si votre budget le permet, ou faites appel à des professeurs particuliers (en ligne ou en personne).
Il existe de nombreuses façons d'améliorer votre niveau de japonais. Dans tous les cas, procédez aux ajustements nécessaires avant de postuler à d'autres emplois. Travaillez sur vos faiblesses et mettez en valeur vos points forts pour maximiser vos chances de recrutement.
Et surtout, croyez en vous. Puisque vous savez pourquoi vous êtes venu au Japon, aidez les recruteurs à découvrir tout votre potentiel. N'oubliez pas que partir à l'étranger représente aussi une grande aventure.
FAQ sur la recherche d'emploi au Japon pour les étrangers
Puis-je trouver un emploi au Japon depuis l'étranger ?
La réponse n'est pas simple et dépend fortement du type de poste recherché. Certes, certains secteurs proposent un parrainage de visa, mais en général, il est plus difficile d'être recruté sans être déjà sur place. Vous pouvez lancer votre recherche d'emploi avec parrainage à distance, mais cela sera plus difficile.
Le fait d'être sur place vous donnera plus d'assurance et encouragera les entreprises à parrainer votre visa de travail. Vous aurez ainsi l'occasion de rencontrer les recruteurs, de montrer votre sérieux et votre sens de l'autonomie.
Le processus de recrutement est long et peut consister en plusieurs rendez-vous individuels ou entretiens collectifs. En étant sur place, vous démontrez que vous êtes disponible immédiatement.
Puis-je travailler au Japon sans parler japonais ?
Si l'anglais gagne du terrain dans les entreprises japonaises, en particulier celles internationales, il ne s'agit en aucun cas d'un sésame pour décrocher un emploi et s'intégrer durablement au Japon. La maîtrise du japonais reste un atout indéniable, voire indispensable pour de nombreux postes et situations.
Votre projet d'expatriation doit donc être mûrement réfléchi. Si vous envisagez un séjour de longue durée au Japon, l'apprentissage du japonais s'impose dès que possible. L'anglais ne vous suffira pas pour naviguer dans la vie quotidienne et professionnelle au Japon.
Même à Tokyo, la barrière de la langue peut rapidement se manifester. Hors du contexte professionnel, la communication en anglais n'est pas toujours facile, ce qui peut contrarier votre intégration.
Apprenez le japonais écrit et parlé, en y incluant les kanji, pour réussir votre expatriation au Japon. Si on trouve un peu d'alphabet latin à Tokyo, notamment dans les transports, cela ne s'applique pas à l'ensemble du pays. Il est donc essentiel de maîtriser les kanji pour lire et communiquer plus facilement.
Est-il possible de trouver un emploi au Japon sans diplôme ?
Tout dépend du type d'emploi que vous recherchez. Pour les baito (emplois temporaires ou à temps partiel), les exigences en termes de diplômes et d'expérience sont généralement moins élevées. En revanche, les emplois permanents demandent souvent un diplôme ou une expérience professionnelle pertinente.
Le marché du travail du Japon, déjà réputé pour son caractère concurrentiel, s'est intensifié dans le contexte post-COVID. En tant que sponsor de votre visa de travail permanent, l'entreprise qui vous embauche doit s'assurer de votre adéquation au poste et à ses exigences. La mise en avant d'une expérience professionnelle pertinente constitue la clé de cette confiance.
Les postes de bureau exigent généralement un minimum de dix années d'expérience professionnelle, tandis que les postes impliquant des compétences linguistiques, telles que la traduction et l'interprétation, nécessitent au moins trois années d'expérience professionnelle pertinente. Un certificat de travail peut être demandé afin de valider le nombre d'années d'expérience.
Liens utiles :
Liste de contrôle pour les étrangers passant par Hello Work
Comment obtenir un visa de travail avec une expérience professionnelle).
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