Tokyo constitue indiscutablement le terrain de chasse idéal si vous êtes à la recherche d'un emploi au Japon. En effet, la ville abrite les sièges sociaux de grandes entreprises, un environnement propice pour mener une carrière florissante et accéder à des postes de direction. De plus, Tokyo propose un nombre d'offres d'emploi plus élevé que d'autres villes, ce qui explique l'attrait de nombreux expatriés pour cette destination. Au-delà de cet aspect professionnel, la capitale offre également un cadre de vie incomparable, avec des transports accessibles, des complexes de divertissement, des parcs nationaux, etc.
L'économie de Tokyo
Hub financier d'envergure mondiale, Tokyo est également le centre économique, financier et commercial du Japon. Avec sa population dense et son économie massive, la ville bénéficie de la main-d'œuvre la plus importante et de la demande la plus forte en biens et services au Japon. Les secteurs clés qui alimentent l'économie de la ville sont les services, la finance, l'assurance et la haute technologie. Tout cela pour dire que Tokyo est le berceau de nombreuses opportunités professionnelles, statut qui alimente une compétition très intense.
Tokyo attire de nombreuses entreprises étrangères, auxquelles s'ajoutent naturellement des entreprises locales désireuses de s'internationaliser. La plupart des grandes entreprises japonaises, dont Hitachi, Rakuten, NTT Docomo, KDDI, etc., ont leur siège social dans la capitale.
Emplois à Tokyo pour les étrangers
Tokyo est synonyme de nombreuses possibilités d'emploi pour les étrangers, avec des postes à pourvoir dans l'enseignement de l'anglais, les services, l'informatique, la traduction ou l'interprétariat, l'ingénierie, la direction des ventes, le marketing ou même la chasse aux talents. Que vous préfériez travailler dans des entreprises internationales ou des sociétés japonaises, le marché de l'emploi à Tokyo regorge d'options et de possibilités, à exploiter en fonction de vos compétences et de vos objectifs.
Si l'enseignement des langues est un choix privilégié par les expatriés à Tokyo, il ne faut pas négliger les nombreuses autres opportunités professionnelles qui s'offrent à vous dans cette mégalopole. Tournez-vous, par exemple, vers les nombreuses entreprises spécialisées dans le commerce international et dont certains postes s'adressent à des ressortissants étrangers. Mais attention, la concurrence entre étrangers est rude et les recruteurs recherchent des talents possédant des expériences professionnelles avérées, la maîtrise du japonais, des diplômes, des réseaux, etc. !
N'hésitez pas également à contacter directement les entreprises internationales basées à Tokyo, comme les sociétés de traduction et les spécialistes des médias.
Si vous restez tenté par l'enseignement de langues étrangères, en tant que ville la plus peuplée du Japon, vous trouverez des offres d'emploi à Tokyo dans les nombreuses écoles, universités et établissements de langues qui recherchent souvent des professeurs étrangers. Étant la ville la plus peuplée du Japon, Tokyo, l'enseignement du français, du mandarin, de l'espagnol et de l'allemand sont également des domaines qui méritent votre attention.
Trouver un emploi à Tokyo
Le marché du travail au Japon est divisé en deux, avec un marché dit « régulier » (emplois de longue durée) et un marché « irrégulier » (baito, emplois d'appoint à temps partiel).
Avant de postuler à Tokyo, il faut appréhender la nature concurrentielle du marché du travail. En effet, les employeurs japonais favorisent les candidats titulaires d'un diplôme universitaire ou ayant au moins dix ans d'expérience dans leur domaine respectif. De plus, la maîtrise du japonais est généralement considérée comme une condition préalable à l'embauche, sauf peut-être dans les entreprises multinationales. Prenez le temps de vous renseigner en profondeur sur les critères requis pour décrocher le poste qui vous intéresse.
Trouver un « baitô »
Il est relativement facile de trouver un baito à Tokyo. Il suffit de repérer les nombreux magasins qui affichent « boshuu » (recrutement) ou « daiboshuu » (gros recrutement). Mais malgré cette abondance, le baito étant précaire, le roulement du personnel est relativement fréquent.
S'il n'est pas nécessaire d'être parfaitement bilingue pour occuper un baito, en tant qu'expatrié, vous aurez un avantage certain sur les autres candidats étrangers en présentant un niveau élevé de japonais.
Mais tout dépend du type de poste : certaines offres précisent qu'il n'est pas nécessaire de parler japonais tandis que d'autres demandent un niveau débutant ou conversationnel. Par niveau « conversationnel », il faut lire : comprendre une conversation simple, basique, pouvoir s'exprimer simplement et interagir (conversation quotidienne). En pratique : pour un emploi dans un konbini, une supérette, en tant que serveur, il peut être requis d'avoir un niveau conversationnel de japonais.
Dans le cas où le poste ne consiste pas à traiter en permanence avec la clientèle, il suffit d'avoir des connaissances de base pour comprendre les instructions (si elles sont données en japonais), lire les kanji, comprendre les éventuelles questions des clients, etc.
Comme expliqué ci-dessus, il est possible d'occuper un baito, même sans parler japonais. Certains lycées à Tokyo, par exemple, recrutent régulièrement du personnel étranger, qui ne parle pas japonais, en baito. Il en va de même pour le secteur de l'entretien (ménage, service en chambre d'hôtes, etc.).
Les principaux secteurs qui recrutent en baito sont la restauration et le secteur des services :
- Restauration : serveur, aide de cuisine, plongeur, etc. ;
- Services : employés de konbini (supérette ouverte 24 h/24), employés de supérettes, centres commerciaux, pensions, hôtels, stations-service, baby-sitters, personnel d'entretien, professeurs particuliers, personnel des écoles de langues, personnel scolaire, etc.
Postuler pour un emploi à Tokyo
- Par téléphone
Si vous parlez couramment le japonais, appelez directement le recruteur en composant le numéro indiqué sur le panneau « boshuu » (recrutement). Attention, ce type d'affichage est souvent en japonais.
- Presse spécialisée
Vous trouverez de nombreux magazines gratuits, dans les stations ou les konbini, qui répertorient les offres d'emploi (baito et emplois permanents) par secteur géographique et secteur d'activité. Encore une fois, la majeure partie de ces annonces est écrite en japonais. Deux exemples, JobAidemet Townwork.
- Par e-mail
Si vous ne parlez pas couramment le japonais, préférez les e-mails et les annonces en anglais. S'il y a bien quelques publicités rédigées en français, elles sont si peu nombreuses qu'il vaut mieux se tourner vers l'anglais.
Liens utiles :
Trouver un emploi dit « régulier »
S'il faut parler un tant soit peu japonais pour occuper un baito, les anglophones peuvent trouver des offres d'emploi, par exemple, auprès de certaines entreprises internationales. Mais attention, cette alternative ne doit pas vous détourner de l'apprentissage de la langue, surtout si vous prévoyez un long séjour au Japon. La concurrence est rude, notamment à Tokyo : généreuse en offres d'emploi, la ville attire sans surprise davantage de candidats.
Les recruteurs, surtout Japonais, attendent des candidats expatriés qu'ils parlent couramment le japonais et l'anglais. Ils peuvent également demander des preuves écrites : les résultats du Japanese Proficiency Language Test (JLPT) et du Test of English for International Communication (TOEIC). Concernant le japonais, ils demandent généralement le JLPT 2 (niveau bilingue).
Le niveau supérieur (N1, expert) est un atout supplémentaire à mettre en avant et si vous parlez une autre langue, n'hésitez pas à le faire savoir. Puisque vos concurrents parlent également japonais et anglais, votre objectif est de vous démarquer.
Des offres d'emploi sont également publiées dans des magazines spécialisés (les mêmes qui proposent du baito). Pour postuler, appelez directement le recruteur ou alors contactez-le par courrier postal ou par e-mail.
Le CV japonais
Les règles concernant la présentation d'un CV sont relativement souples dans les pays occidentaux. On privilégie la clarté afin que la lecture soit rapide et informative. Tout cela pour dire que le recruteur doit pouvoir scanner votre CV rapidement.
Au Japon, où la rédaction de CV se passe sur un formulaire prédéfini, il existe deux types de CV :
- Rirekisho : CV de base utilisé par la majorité des candidats à la recherche d'un petit job ou d'un premier emploi ;
- Shokumu Keirekisho : beaucoup plus détaillé, il se concentre sur l'expérience. En ce sens, il est réservé aux postes à temps plein dits « réguliers ».
Le modèle de CV occidental est quant à lui rarement utilisé.
Vous pouvez acheter des rirekisho dans les Konbini (supérettes ouvertes 24 h/24) sous forme de paquets de formulaires et d'enveloppes. Vous trouverez également des modèles de CV sur Internet.
Attention, pour un baito, par exemple, (et surtout si l'annonce est en anglais), il est possible d'envoyer votre CV de format occidental par e-mail.
Les CV japonais s'étalent généralement sur deux pages, y compris pour un premier emploi :
- Page de gauche : vos coordonnées et votre parcours professionnel ;
- Page de droite : vos loisirs et votre lettre de motivation.
Rédigez votre CV à l'encre noire et n'oubliez pas de le dater et de le signer.
Certains candidats privilégient le format papier pour leur CV. Si le CV envoyé par e-mail est parfaitement lisible, une candidature manuscrite envoyée par courrier postal mise sur la tradition. Ce qui peut, dans certains cas, constituer un choix judicieux.
Ne pliez jamais votre CV si vous l'envoyez par courrier.
Les informations que doit contenir votre CV (rirekisho)
- Votre photo d'identité - visage dégagé - fond blanc uni : les personnes ayant les cheveux longs doivent les attacher. Les hommes doivent porter un costume sombre et une cravate. Souriez discrètement et concentrez-vous sur l'objectif afin que votre futur employeur puisse sentir votre aisance et votre détermination ;
- Coordonnées : votre nom en alphabet latin (romaji) et katana ;
- Date de naissance : au Japon, on compte en « années impériales ». Prenez le temps de vérifier la période qui correspond à votre date de naissance. Récemment, de nombreux formulaires optent pour le passage à l'année civile, ce qui facilite grandement la tâche ;
- Votre parcours professionnel ;
- Éducation : de la période la plus ancienne à la plus récente ;
- L'expérience professionnelle : format identique à celui de la formation. Évitez les périodes d'inactivité, mal vues au Japon. Paradoxalement, les recruteurs semblent également craindre la multiplicité des expériences, considérée comme révélatrice d'une incapacité à conserver un emploi durable ;
- Certifications, licences : JLPT, TOEIC, permis de conduire, etc., regroupent tous les autres « diplômes », certifications, que vous avez obtenus.
Important :
N'oubliez pas d'écrire « ijou » (fin) sous votre dernière expérience professionnelle (à droite), pour indiquer au recruteur que vous avez fini de lister votre expérience professionnelle.
Autres détails
- Situation personnelle : vous serez interrogé sur votre situation familiale (personne à charge, conjoint), la gare la plus proche de votre domicile, votre temps de trajet domicile-travail, etc. ;
- Compétences et intérêts : vous disposez d'un encadré pour parler de vos autres compétences, la maîtrise d'un logiciel particulier, par exemple. Ici, on se rapproche du modèle occidental. Aussi, profitez-en pour renseigner toutes les langues parlées, y compris celles pour lesquelles vous devez encore passer un examen. Enfin, parlez de vos loisirs.
- Motivation : encore une case qui vous donne la possibilité de rédiger votre lettre de motivation. Soyez bref, précis et concis. Vous n'avez pas beaucoup d'espace pour écrire ;
- Autres demandes, demandes particulières : dans cette case, indiquez, par exemple, si vous avez des attentes en termes de rémunération, d'horaire de travail, de lieu de travail, si vous ne souhaitez pas travailler le week-end. Si vous n'avez aucun souhait, laissez la case vide ;
- Références : il appartient à la personne désignée de le compléter, en fournissant ses coordonnées.
En pratique, un rirekisho suffit pour le baito ou les premiers jobs. Pour des postes plus qualifiés ou, si votre entreprise le demande, vous devrez rédiger un shokumu keirekisho afin de détailler votre parcours.
Fixez vos objectifs, qu'il s'agisse d'un emploi régulier, qualifié ou baito. Cela vous permettra de mener à bien votre projet d'expatriation. Envisagez-vous de rester pour une durée déterminée (un, deux ans ?), ou envisagez-vous une installation à plus long terme au Japon ?
Si vous penchez pour la deuxième option, valorisez votre profil. Plus vous disposez d'atouts, comme la maîtrise du japonais, de l'anglais, voire d'autres langues, des diplômes et de l'expérience, plus vous avez de chances d'intéresser les recruteurs.
Les entretiens d'embauche à Tokyo
Au Japon, les entretiens d'embauche peuvent être assez formels, surtout en matière de codes vestimentaires, qui varient par secteur. Par sécurité, il est préférable de s'habiller avec élégance et de manière appropriée, tout en étant en accord avec l'environnement de l'entreprise et du poste.
Le port d'un costume n'est peut-être pas nécessaire pour les entreprises liées à la technologie et au design, tandis que les choses peuvent être différentes pour les postes en contact avec le client, comme les ventes.
Les questions fréquemment posées durant les entretiens d'embauche au Japon :
- Pourquoi avez-vous postulé pour cette entreprise ?
- De quelles informations disposez-vous sur l'entreprise ?
- Pouvez-vous partager votre expérience pertinente pour ce poste ?
- Quelles ont été les raisons qui vous ont poussé à quitter votre ancien emploi ?
- Avez-vous des questions concernant notre entreprise ?
Un CV bien rédigé et une lettre de motivation convaincante, ainsi que vos performances lors d'un entretien, peuvent être des éléments déterminants dans l'obtention d'un poste. Avec une préparation minutieuse, vous serez prêt à conquérir le marché de l'emploi à Tokyo.
Liens utiles :
Sites Web japonais
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