Le système de santé en Israël
L'accès à des soins médicaux de qualité est un pilier fondamental de la société israélienne. Le système de santé, axé sur la sécurité sociale, offre une couverture médicale aux résidents permanents. Cependant, pour une prise en charge optimale, il est recommandé de souscrire à une caisse complémentaire d'assurance maladie. Découvrez comment fonctionne ce système de santé performant et les démarches pour bénéficier de ses avantages.
Le système de santé israélien est social et performant. Les résidents permanents ont tous accès à la sécurité sociale, Bitouah Léoumi, dès qu'ils ont passé 183 jours au moins d'un an dans le pays. Dès lors, il leur suffit de téléphoner au *6050 pour s'y inscrire. Les renseignements nécessaires vous seront demandés et l'inscription se fera facilement. Les prix en sont dégressifs en fonction des revenus. Pour une personne sans revenus, la cotisation était en janvier 2023 de 112 shekels, soit moins de 30 euros, par mois. Une fois que l'on travaille, le paiement du Bitouah Léoumi est déduit directement du salaire. La déduction correspond à 3,1 % du montant du salaire au-dessus de 7 000 shekels par mois.
Mais cette assurance maladie ne suffit pas. C'est pourquoi il est recommandé de s'affilier à une caisse complémentaire d'assurance maladie. Il en existe quatre à but non lucratif parmi lesquelles choisir. Et bien sûr, il y a des caisses privées, sélectives et chères. Selon les caisses, l'âge et l'état de santé de l'assuré, et la couverture souhaitée, ces assurances peuvent coûter entre 60 et 600 shekels par mois. La différence entre les caisses à but non lucratif et les privées ne se voit pas dans la qualité des soins mais dans les temps d'attente.
Il existe différents niveaux d'assurance entre lesquels choisir. C'est-à-dire qu'on peut choisir entre une couverture minimale et une couverture complète. Les avantages sont présentés au futur adhérent au moment de son adhésion mais il est possible de changer de régime et même de caisse d'assurance. La cotisation n'est pas déduite des salaires mais payée directement à la caisse par l'assuré. Chaque caisse dispose de son site Internet et de son appli portable qui permettent la prise de rendez-vous, le renouvellement d'ordonnances en cas d'affections chroniques et même la communication directe avec les médecins. Pour les personnes qui maîtrisent mal l'informatique, des services téléphoniques sont à disposition et il est bien sûr aussi possible de se rendre sur place.
Comment souscrire à une assurance santé en Israël ?
Un certain nombre de démarches sont nécessaires avant de pouvoir adhérer à une caisse d'assurance maladie.
Tout d'abord, l'inscription à la sécurité sociale et le paiement de ses cotisations mensuelles.
Pour les personnes qui arrivent en Israël en tant que nouveaux immigrants, olim hadachim, il est possible de s'inscrire dès l'arrivée à l'aéroport. De plus, les olim sont exonérés des cotisations au Bitouah Léoumi pendant les six premiers mois de leur résidence en Israël. Les personnes qui s'installent avec des visas A1, A2 et A4, sont eux aussi autorisés à bénéficier de la sécurité sociale. Les étudiants, hormis ceux inscrits à des études de Torah, devront contracter une assurance dans leur pays d'origine.
Les étrangers qui travaillent en Israël qui ne bénéficient pas du statut de résident n'ont pas droit à la couverture du Bitouah Léoumi. Il recevra cependant les soins nécessaires en cas d'urgence, dans le cas d'un accident de travail ou d'accouchement. En cas d'accouchement, l'employée étrangère ou la femme du travailleur recevra une « allocation de naissance », un supplément est versé si l'accouchée a donné naissance à des triplets ou plus, et ses frais d'hospitalisation seront versés pour son compte directement à l'hôpital.
Vers qui se tourner pour quels maux ?
Les assurés consultent leur médecin généraliste dans des dispensaires où ils peuvent en cas de nécessité recevoir des premiers soins. Médecins généralistes, physiothérapeutes, clinique de la femme, laboratoire d'analyses, infirmerie et service d'urgence sont réunis sous un même toit. Souvent, on trouve aussi une pharmacie dans le local. Les médicaments ne sont pas gratuits, à moins d'avoir souscrit à une assurance privée, mais seulement une partie de leur prix est à régler par le malade, le reste l'est par la sécurité sociale, conformément à la couverture qu'il aura choisie.
Il est possible, selon les besoins, de consulter à distance ou en présentiel. C'est l'assuré qui choisit au moment de la prise de rendez-vous.
En Israël, dans le cas d'un accident ou d'une urgence qui ne nécessite pas cependant le déplacement aux urgences d'un hôpital, il est possible de téléphoner à sa caisse de maladie qui enverra un médecin, appointé par la caisse, la visite étant alors incluse dans le forfait mensuel. À disposition aussi, pour les « petites urgences », des centres Terem, répartis dans les villes, où des équipes d'urgentistes les prendront en charge. La nuit, les jours fériés et les samedis, les temps d'attente sont assez longs, mais moins que dans les hôpitaux.
L'hôpital reste la solution dans les cas extrêmes, c'est-à-dire, pour les urgences, les maladies graves, les opérations chirurgicales, ou quand on y est adressé par un médecin.. Il est possible de s'y rendre par ses propres moyens ou d'appeler les secours pour un transport par ambulance.
Le niveau de la médecine israélienne est très élevé, au point que certains viennent s'y faire soigner depuis l'étranger.
La couverture cependant diffère selon les villes. Certaines régions manquent d'hôpitaux. En particulier le sud qui dépend tout entier de l'hôpital de Beer Sheva, par ailleurs d'excellente réputation. De même, pour les services très spécialisés, comme la dialyse infantile, le pays manque de structures et le patient devra se déplacer parfois très loin.
Pour aller plus loin :
Pour les nouveaux immigrants
