Les étrangers, qui souhaitent travailler en Israël et ne peuvent bénéficier, en tant que Juifs, de la loi du retour, devront faire la demande d'un visa de travail B1, dont la durée de validité est de 30 jours. Au-delà de ce délai, il leur sera nécessaire d'obtenir en plus un permis de travail. Les deux formalités peuvent se faire parallèlement.
Les conditions à remplir pour le visa B1 en Israël
Le visa de travail B1 est attribué par le ministère de l'Intérieur à des artistes, sportifs, chercheurs, experts qui n'ont pas leur équivalent dans le pays, et des travailleurs qui pourraient occuper des emplois pour lesquels Israël manque de professionnels, comme les soins aux personnes âgées ou handicapées, la construction, l'agriculture.
Pour les personnels qualifiés
Le demandeur doit présenter sa demande au consulat d'Israël de son pays d'origine. Un visa de tourisme ne peut être transformé sur place (en Israël) en visa de travail.
Liste des pièces que le demandeur doit verser à son dossier de demande de visa B1 :
- Un contrat de travail signé avec une compagnie en Israël
- Son passeport en cours de validité
- Un extrait de son casier judiciaire datant de moins d'un an
- Ses empreintes digitales
- Un certificat médical attestant qu'il ne souffre d'aucune maladie pouvant présenter un danger pour la population du pays
- Son formulaire de demande dûment rempli.
Il lui faudra enfin se soumettre à un entretien avec des fonctionnaires consulaires israéliens dans son pays d'origine. De son côté, et parallèlement, le futur employeur devra présenter une demande auprès du ministère de l'Intérieur pour son futur employé.
Le futur employeur peut demander simultanément le visa B1 (qui lui permet d'entrer et de travailler pendant un mois) et le permis de travail (qui prolonge l'autorisation de travail) pour son futur employé. Il doit présenter sa demande auprès du ministère du Commerce, de l'Industrie et du Travail.
L'obtention du permis de travail israélien comporte donc deux volets. D'un côté, l'employeur présente sa demande auprès du ministère de l'Intérieur israélien. De l'autre l'employé produit les documents nécessaires auprès du consulat israélien de son pays de résidence.
Le délai d'obtention varie de quatre à huit semaines.
La plupart des permis de travail sont d'une durée d'un an et doivent être renouvelés pour chaque année supplémentaire. Cependant, si le contrat de travail est d'une durée fixe supérieure à un an, le demandeur peut se voir attribuer un visa de la durée de ce contrat, jusqu'à 5 ans et 3 mois maximum.
Le coût d'une demande de visa B1 est d'environ 1200 shekels (300 euros) à payer au ministère de l'Intérieur par le futur employeur. De plus, le salarié étranger devra se voir rétribuer par un salaire au moins deux fois supérieur au salaire moyen israélien. Le travailleur étranger devra activer son visa auprès du ministère de l'Intérieur dans les deux jours ouvrés suivant son arrivée sur le territoire israélien sous peine de le voir annulé et devoir recommencer toutes les démarches.
Employés de la High-Tech
Pour les professionnels des hautes technologies, l'entreprise signataire de leur contrat doit être reconnue comme compagnie de High-Tech par l'autorité compétente, à savoir le bureau de l'Innovation. Comme les autres, ils devront recevoir un visa B1 puis un permis de travail.
Journalistes
Un journaliste étranger qui souhaite travailler en Israël devra entrer sur le territoire avec un visa de touriste B2 puis présenter sa demande de visa B1 en tant que journaliste auprès du ministère de l'Intérieur. Le délai d'obtention de ce visa est de dix jours ouvrés maximum. Il faut ensuite déposer une demande de carte de presse temporaire auprès du Bureau de presse du gouvernement israélien.
L'ensemble des démarches prend de deux à trois semaines environ.
Scientifiques et chercheurs
Avant même de pouvoir soumettre une demande de visa de travail pour des scientifiques, ou chercheurs, l'université ou établissement supérieur qui souhaite les embaucher devra justifier auprès du ministère de l'Intérieur de la nécessité pour cette institution d'employer ces chercheurs ou professeurs étrangers.
Le demandeur devra ensuite faire une demande de visa B1 auprès du consulat d'Israël de son pays d'origine afin que la demande soit traitée par le ministère de l'Intérieur.
Le scientifique se verra alors attribuer un visa de travail temporaire.
Après son entrée dans le pays, il recevra son visa définitif pour la durée complète de son contrat à son entrée à l'aéroport Ben Gourion ou auprès des bureaux du ministère de l'Intérieur dans le pays. L'ensemble de la démarche est d'une dizaine de jours.
Pour les personnels non qualifiés
Dans certains domaines, comme celui de l'assistance aux personnes âgées, il est possible d'obtenir un visa de cinq ans. L'employeur devra garantir aussi le logement de son employé en Israël . C'est aussi à l'employeur d'entreprendre les démarches pour l'obtention des permis de séjour et de travail.
Ces employés sont en général recrutés par des entreprises israéliennes spécialisées dans ce domaine. Il leur faut présenter un casier judiciaire vierge, et prouver qu'ils n'ont jamais été interdits d'entrer sur le territoire israélien ni fait de demande d'asile en Israël. Ce sont alors ces entreprises qui s'occupent d'obtenir les autorisations d'entrée, de séjour et de travail de ces travailleurs étrangers.
À noter, que les épouses et époux de personnes disposant d'un visa B1 sont autorisés à travailler pour une durée de 90 jours seulement dans l'année. S'ils souhaitent travailler plus, il leur faudra eux aussi demander un permis de travail.
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