Ce pays, qui travaille beaucoup, bouillonne par ailleurs de propositions de loisirs, de fêtes, de rencontres entre amis. En Israël, le temps se dévore. Au sens propre comme au figuré. Au propre, parce qu'on y est toujours pressé, avalant goulument chaque instant, qu'on remplit jusqu'à la garde. Au figuré, parce que la nourriture est une des activités sociales préférées dans la vie des Israéliens.
Il y a tant de choses à faire en Israël, de playsirs à glaner, et on ne les laisse pas passer malgré la dureté de la vie qui sait se faire sentir.
Les playsirs gourmands au coeur de la vie en Israël
Un rituel presque sacré, la nourriture, en Israël, ça ne playsante pas. Du fait de la diversité des origines, de multiples styles de cuisine se disputent le devant de la scène olfactive de la rue israélienne. Ce n'est d'ailleurs pas par hasard que ce pays encore si jeune ait déjà engendré des chefs de notoriété mondiale. Ainsi, des tentations culinaires guettent votre moindre faiblesse à chaque coin de rue. Et comme toute occasion est bonne pour un petit encas, une gourmandise, on ne se prive pas.
On les apprécie d'autant plus quand ils sont le prétexte de rencontres amicales. Car les Israéliens sont des êtres avant tout sociaux. Ainsi, les restaurants, cafés et bars sont animés toute l'année, tous les jours de la semaine, sauf le vendredi soir dans les villes à majorité observante, et lors des grandes fêtes religieuses.
La famille, un essentiel en Israël
La vie israélienne est construite autour de la famille. Mais la famille s'y entend au sens large du terme, et ses valeurs se retrouvent dans toutes les structures de la société. Des valeurs de solidarité et de fraternité. Même si la fraternité n'est pas toujours dorée.
Ainsi, l'indifférence n'est pas courante en Israël. La rue s'intéresse à chacun, au point de se montrer quelquefois indiscrète, voire envahissante. Personne ne reste souffrant sur un trottoir ou dans un bus sans être secouru rapidement, mais il n'est pas rare non plus d'avoir à écouter l'avis de parfaits inconnus sur des affaires privées, qui ne les concernent pas. C'est l'envers de la médaille de cette fraternité.
Cependant, dans les moments difficiles, cet intérêt pour l'autre est un soutien précieux. En cas de coup dur, les proches se mobilisent pour apporter de l'aide, en nourriture bien sûr, mais aussi en paroles et gestes de réconfort. La famille israélienne se resserre autour des malades et des endeuillés.
Ces petites habitudes israéliennes
Certains reprochent aux Israéliens de manquer de bonnes manières mais il ne faut pas oublier que les bonnes manières, ça reste subjectif et qu'il faut vite mettre au placard son ethnocentrisme lorsque l'on s'expatrie. Ils se bousculent pour rafler une place dans le bus, ou arriver plus vite au comptoir d'un snackbar. Et disent ce qu'ils ont à dire sans emprunter de détours. Directs, ils ne s'encombrent pas dans la communication de fioritures superflues. Le vouvoiement n'existant pas pour créer la distance entre des personnes étrangères, tout le monde se tutoie, ce qui influe sans doute sur le ton des relations.
En Israël aussi, attention aux décibels. L'Israélien a le ton haut, dans la dispute mais pas seulement. Et depuis l'avènement du téléphone portable, il est possible dans les lieux publics d'avoir à goûter aux délices de conversations personnelles parfois salées.
Tenue décontractée en Israël
En Israël, par ailleurs, on s'inquiète peu de sa tenue. Dans ce domaine aussi, la tendance est à la décontraction. La mode et les apparences n'étant pas en général en haut des priorités, on croisera toutes sortes de styles vestimentaires, pas toujours du meilleur goût, même si ça ne se discute pas. Le travail n'impose pas non plus de s'habiller de manière guindée, aussi, on rencontre peu, voire pas, en Israël d'hommes en costume cravate, ou de femmes en tailleur. Pour ceux qui aiment s'habiller, qu'ils ne soient pas trop déçus, personne ne les empêchera de se mettre sur leur trente et un, et ils auront peut-être même droit à des compliments. Pour les autres, fini le casse-tête, ils pourront respirer.
A noter : cela est seulement vrai dans la société profane. En effet, les religieux respectent des codes vestimentaires très stricts qui varient selon l'origine de leur communauté. Une constante, cependant, chez ces personnes : hommes, femmes et enfants sont couverts de la tête aux pieds, selon les règles de la « pudeur ».
Le respect du shabbat en Israël
Le shabbat impose à la rue israélienne et son rythme trépidant une pause hebdomadaire. Hormis dans certaines villes, à majorité laïques, comme Tel-Aviv et Haïfa, tout ou presque s'arrête du coucher du soleil le vendredi à celui du samedi. Commerces, restaurants, cafés sont fermés, mis à part quelques rares, les transports en commun à l'arrêt. À Jérusalem, les athées ont cependant la possibilité d'aller se promener et se restaurer dans le marché du quartier arabe de la cité antique. Enfin, pour se déplacer, il reste le taxi en ville et en « intercité », les taxis collectifs.
Enfin, pour compléter le tableau, un dernier détail qui ne devrait pas trop dépayser les Français : l'Israélien aime râler. Il se plaint volontiers et avec véhémence qu'il n'en peut plus, que la vie en Israël est devenue impossible. La fin du monde est imminente. Toujours. Mais surtout, ne craignez rien, elle n'est pas pour demain.
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