La crise de COVID-19 a eu un certain impact non seulement sur l'économie de la Nouvelle-Zélande mais aussi sur le marché du travail, le marché immobilier, l'éducation, entre autres. Si vous avez prévu de vous y installer après la crise, voici les changements à venir.
Quelles sont les conditions actuelles et les formalités pour entrer en Nouvelle-Zélande ?
Pour l'heure, la Nouvelle-Zélande autorise uniquement les voyages essentiels, comme les séjours médicaux et le travail dans des secteurs essentiels, ainsi que le retour de ses citoyens et résidents, y compris leurs conjoints et leurs enfants. Ces derniers doivent faire une demande d'exception auprès du département de l'immigration néo-zélandaise. A leur arrivée en Nouvelle-Zélande, ils seront placés en isolement ou en quarantaine s'ils présentent des symptômes de la COVID-19 pour une période de 14 jours. Aussi, chaque nouvel arrivant est tenu de porter un masque aussitôt qu'ils débarquent de l'avion. Attendez-vous aussi à des examens médicaux et un test de dépistage. Les nouveaux résidents, ainsi que les détenteurs de visas temporaires, sont tenus de respecter des conditions de visas strictes. Dans le cas contraire, ils risquent d'être placés en détention ou d'être rapatriés. Vous en saurez plus sur le site de l'immigration néo-zélandaise.
Y a-t-il eu des changements relatifs aux visas récemment ?
Pour ceux qui se trouvent déjà en Nouvelle-Zélande et qui dont détenteurs d'un visa temporaire sponsorisé qui expire avant le 31 décembre 2020, une prolongation de visa d'une durée de 6 mois leur est accordée. Le visa sponsorisé comprend les compétences essentielles, la résidence professionnelle, les visas de compétences spéciales destinées aux Chinois, aux Indonésiens, aux Sud-coréens, aux Philippins et aux Vietnamiens, les visas de catégorie spéciale accordés aux interprètes japonais et aux chefs thaïlandais, ainsi que les visas de travail spécifiques aux employeurs et accordés sous la section 61 de l'Immigration Act de 2009. En revanche, les conjoints et enfants des détenteurs de ces visas ne sont pas pris en charge. Pour ceux dont le contrat d'embauche est arrivé à terme ou dont les conditions de travail ont changé, une demande de variation de conditions ou nouvelle demande de visa doit être faite. Les détenteurs de visas de travail, de visiteur, d'étudiant, d'intérim ou de visa limité ayant expiré le 9 juillet sont éligibles pour une prolongation jusqu'à 25 septembre 2020. En ce qui concerne les demandes de résidence, la priorité est accordée aux personnes qui se trouvent déjà en Nouvelle-Zélande. Pour les visas temporaires, les demandes déposées par ceux qui possèdent des compétences essentielles, y compris les professionnels de la santé, sont traitées en priorité. D'autre part, le gouvernement néo-zélandais a temporairement suspendu les sélections d'expression d'intérêt dans la catégorie Skilled Migrant et celle des parents, ainsi que le programme vacances-travail (PVT). Les dates de reprise seront communiquées au fur et à mesure que la situation se rétablira sur le site de l'immigration néo-zélandaise.
Sera-t-il difficile de trouver un emploi en Nouvelle-Zélande après la crise ?
Le marché du travail néo-zélandais s'annonce plus que jamais morose avec des milliers de salariés qui ont déjà été licenciés. Aujourd'hui, plus de 200 000 personnes sont en train de bénéficier soit d'une allocation chômage (Jobseeker Support) soit du plan d'aide en urgence mis en place dans le cadre de la crise de COVID-19. Les petites et moyennes entreprises sont les plus affectées avec plus de 24 000 licenciements en mars 2020. Qui plus est, l'on s'attend à une deuxième vague de licenciements d'ici septembre 2020 quand le programme de subventions offert aux employeurs arrivera à terme. Plus de 80 000 salariés additionnels risquent d'être mis à pied. Dans l'industrie de l'aviation, près de 130 000 emplois sont à risques, ajoutés aux 4 100 postes qui ont déjà été supprimés. Le secteur de l'hospitalité et de la restauration a aussi connu un impact considérable avec près de 31 000 licenciements dans les restaurants, bars et cafés et 7 100 licenciements dans la restauration rapide. Ajoutons à cela 46 000 licenciements dans l'industrie du tourisme, la réduction de 50 600 postes dans le domaine du commerce et 15 000 licenciements dans le secteur immobilier. Les autorités néo-zélandaises prévoient toutefois une reprise graduelle une fois que toutes les restrictions frontalières seront levées, en particulier dans les secteurs manufacturier, de la construction, de l'immobilier et de l'importation-exportation. Il n'empêche que la priorité sera accordée aux Néo-zélandais, sauf si vous possédez des compétences essentielles qui ne sont pas disponibles localement. En ce qui concerne les stagiaires, le gouvernement néo-zélandais a mis en place un fonds de soutient visant à aider et retenir les stagiaires à compter d'août 2020.
Comment le système de santé local par rapport à la crise ?
Début juin 2020, la Nouvelle-Zélande fut le premier pays au monde à se débarrasser de la COVID-19, même si l'épidémie a refait son apparition peu après. Il n'empêche que le pays a su prendre les mesures qui s'imposent pour contenir la crise, comme le maintien de la fermeture des frontières, l'isolement et la quarantaine à l'arrivée, ainsi que le dépistage massif. Aujourd'hui, plus de 70% des consultations médicales primaires se font soit en ligne soit au téléphone. Les prescriptions se font également par voie électronique pour que la population n'ait pas à se déplacer vers les hôpitaux et centres de santé. En ce qui concerne les nouveaux arrivants ayant été places en quarantaine, le gouvernement vient d'annoncer qu'ils seront testés deux fois, soit le 3e et le 12e jour d'isolement. Aussi, afin de mieux informer et protéger la population, le ministère de la Santé néo-zélandais prône la mise à jour régulière de l'application NZ Covid Tracer qu'il encourage davantage de personnes à utiliser.
Qu'est-ce qui a changé par rapport aux écoles et aux universités ?
Il n'y a plus aucune restriction sur le mouvement des élèves et du personnel éducatif depuis la réouverture des écoles. En revanche, la distanciation sociale est recommandée lorsqu'ils se retrouvent en présence de personnes qu'ils ne connaissent pas. Les activités culturelles et sportives, ainsi que les évènements, ont repris dans tous les établissements, sans aucune limite sur le nombre de participants. Qu'en est-il de ceux qui souhaitent poursuivre leurs études dans une université néo-zélandaise ? Pour l'heure, ce n'est pas la peine de faire votre demande car elle sera rejetée, compte tenu des restrictions de voyage actuelles. Les étudiants étrangers ne seront pas admis en Nouvelle-Zélande avant 2021. En revanche, ils ont la possibilité de suivre des cours en ligne et de présenter leur demande de visa une fois que les restrictions ont été levées, à condition de pouvoir justifier leurs études en ligne pendant cette période. Aussi, pour être éligible pour un visa étudiant ultérieurement, même si vous avez débuté vos études dans votre pays d'origine, vous devrez satisfaire les critères comme prouver la véracité de vos études, disposer de fonds suffisants pour subvenir à vos besoins une fois sur place et être en possession d'un certificat de santé et de moralité. Sachez aussi que si vous choisissez de commencer vos études dans votre pays d'origine, cela aura un impact négatif sur une éventuelle demande de visa post études qui nécessite 30 semaines d'études minimum en Nouvelle-Zélande pour des qualifications de niveau 7 et 60 semaines minimum aux niveaux 4 à 6.
Comment se porte actuellement le marché immobilier ?
Comparé aux autres pays du monde, y compris l'Australie, le marché immobilier néo-zélandais est en train de retrouver ses couleurs, lentement mais sûrement. Même si les frontières restent fermées, la tendance semble être à la hausse, avec des demandes surgissant des grandes villes du nord vers le sud. Durant les 12 derniers mois, les prix ont augmenté par 70 000 $. Ainsi, le prix moyen d'un logement dans la région de Waikato, par exemple, est passé de 667 517 $ à 680 961 $ en mai 2020. Les autorités ont d'ailleurs constaté une demande croissante pour les propriétés dans cette région durant les derniers mois, selon les recherches effectuées en ligne. Du côté de Canterbury, le prix moyen dépasse la barre des 556 000$ suite à une hausse de 10,7%, tandis que sur l'île du Nord, une hausse de 20,1% a été enregistrée. A travers le pays, les prix ont augmenté de 9,2% en juin 2020 par rapport à la même période l'an dernier, le prix médian tournant autour de 639 000 $. Du côté des prêts bancaires, les chiffres publiés par la Reserve Bank de la Nouvelle-Zélande indiquent une hausse de 57,1% des demandes depuis le mois d'avril. Afin d'encourager l'investissement immobilier, la Reserve Bank a aussi annoncé la suppression des limites de la ratio prêt/valeur pour les emprunteurs à faible dépôt pour une durée d'un an au moins. En ce qui concerne la location, compte tenu de la stabilité de la demande, les prix médians des loyers ont également augmenté de 3% à Auckland et de 5% à Wellington.
La crise a-t-elle eu un impact sur le coût de la vie en Nouvelle-Zélande ?
Contrairement aux autres pays du monde, l'économie néo-zélandaise fait de son mieux pour résister aux effets de la crise de COVID-19. Pour l'heure, seuls les prix de l'immobilier et des loyers ont augmenté. Le pays étant principalement porté par l'exportation, aucune hausse de prix considérable n'a été constatée pour l'heure. Le gouvernement a toutefois mis à disposition de sa population et des futurs expatriés un calculateur de cout de la vie. Il suffit d'indiquer la ville ou la région dans laquelle vous souhaitez vous installer, le nombre de personnes qui vous accompagnent, le secteur dans lequel vous comptez travailler et le poste que vous allez occuper pour pouvoir établir votre budget mensuel.
Qu'en est-il du mode de vie ? Qu'est-ce qui a changé depuis le début de la crise ?
Depuis le mois d'avril, les restaurants, boutiques et modes de transport sont tous opérationnels, sans aucune règle de distanciation sociale. Il est également possible d'assister aux évènements sportifs communautaires, mais ce dans le respect de certains critères en matière de retracement. Il n'empêche que les Néo-zélandaise sont davantage consciencieux à l'importance du dépistage pour combattre l'épidémie.
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