Personnellement, je rejoins complètement Lofolo : les élections ne changeront probablement rien pour nous, mis à part peut-être une simplification de l’accès à la citoyenneté, que nous devrions pouvoir demander dans deux ans. Mais au-delà de cette considération pratique, si j’avais pu voter, je doute sincèrement que je me serais déplacé. Pour être franc, de mon point de vue, aucun des deux candidats n’est à la hauteur de la fonction qu’ils convoitent. Ils nous offrent un spectacle à la fois triste et ridicule, où les idéologies prennent le dessus sur le bon sens, et où les vrais enjeux sont relégués au second plan.
Les deux partis sont devenus des caricatures d’eux-mêmes, englués dans des discours stériles, obsédés par le court terme et les sondages d’opinion. On assiste à une surenchère de promesses qui ne mènent à rien de concret. Mais soyons honnêtes, ce ne sont pas réellement eux qui tiennent les rênes du pouvoir. Derrière ce théâtre politique, il y a tout un système d’influences, de lobbies et d’intérêts financiers qui pèsent beaucoup plus lourd que la voix du peuple. Et, d’une certaine manière, heureusement, car l’amateurisme de certains prétendants au poste est alarmant.
J’étais convaincu que nous avions atteint le fond en 2020, mais visiblement je me suis trompé. Le climat politique n’a fait que se détériorer davantage. Cela dit, si l’on aime les spectacles burlesques, on est servi. Tout est orchestré pour divertir plus que pour éclairer, et cela finit par ressembler davantage à une émission de télé-réalité qu’à un processus démocratique sérieux.
Je partage totalement l’analyse de Lofolo concernant le manque criant de juste milieu dans ce débat public. Le paysage politique est devenu polarisé à l’extrême, entre des idéologues d’un côté comme de l’autre, qui n’ont absolument aucune volonté d’écouter les opinions divergentes. Cette incapacité à dialoguer, à se nourrir de perspectives variées pour trouver des solutions équilibrées, est à mon avis le problème fondamental de la politique actuelle. Au lieu de se poser en rassembleurs, les candidats se comportent comme des gourous, convaincus de détenir “la vérité”, cherchant à rallier des fidèles pour alimenter leur propre ego et en diabolisant l’autre.
Ce qu’il manque vraiment, c’est une capacité à transcender les clivages idéologiques et à s’ancrer dans la réalité des problèmes que vivent les citoyens au quotidien. Mais malheureusement, les véritables enjeux passent inaperçus dans ce brouhaha politicien. On dirait que personne n’est réellement intéressé à résoudre les problèmes ; tout est une question d’apparence, de spectacle, et de maintenir sa base électorale satisfaite, peu importe la profondeur du fossé qui se creuse entre les citoyens et leurs représentants.