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demande dans mon secteur d'activité a Rio ???

Nouvelle discussion

usffrance

Bonjour,
je me présente Alexandre Martinez 28ans Français
Ancien Sous-Officier a la  Légion étrangère pendant une période de 8ans au  2éme Régiment Étranger Parachutiste.

J'ai eu une carrière de :
- 5ans a la 2e compagnie de combat spécialisée dans les Actions Spéciales en Milieu Urbain (ASMU). 
- 3ans a la 4e compagnie de combat spécialisée dans les Actions Spéciales d'Éclairage et d'Appui (ASEA).

Opérations extérieures :
      -      Kosovo
-      Djibouti
-      Cote d’Ivoire
-      Congo-Brazzaville
-      Rwanda
-      Centre Afrique

Depuis 2 ans je suis a mon compte je suis Instructeur de Krav Maga ( sport de l'armée Israelienne)  je forme la police et la gendarmerie du Languedoc Roussillon et je forme également des bodyguards sur les techniques d'interpellation et sur les techniques de désarmement.
Je cherche a venir m'installer sur la ville de johanesbourg  .
Je souhaiterais savoir si il y a de la demande dans mon secteur d'activité ( sécurité privée, coach de sport, instructeur en sport de combat ) ?
je parle anglais .
mon mail : usf.france@yahoo.fr
video youtube : youtube.com/user/usffrance?feature=mhee#p/a/u/0/QZkyp0RV__M
video youtube : youtube.com/user/usffrance?feature=mhee#p/a/u/1/pKV9T6Al5hk
Merci d'avance .

EmilienPaulista

Bonjour,

Je cherche a venir m'installer sur la ville de johanesbourg  .


Afrique du Sud pas au Brésil.
Rio? Pourquoi? C'est un choix qui n'est pas judicieux puisque il y a environ 5 x plus d'opportunités dans le domaine "sécurité privée" à São Paulo qu'à Rio.

Un indicatif intéressant à ce sujet est la vente des voitures blindées (il faut une autorisation de l'armée pour acheter une voiture blindée) : 71% des voitures blindées se trouvent à São Paulo contre à peine 14% à Rio.

Par ailleurs, dans votre domaine, outre le problème de visa, vous allez vous heurter à plusieurs difficultés:

1) la mentalité brésilienne qui n'apprécie pas que des étrangers se mêlent de problèmes internes: or, la sécurité (ou plutôt le manque de sécurité) est un grave problème au Brésil. De plus, ce domaine est contrôlé par l'armée, donc par le gouvernement.

2) il existe de nombreux professionnels compétents dans le domaine, principalement issus des polices militaires, civiles et fédérales.
Ils sont autorisés à travailler comme gardes du corps et agents de sécurité particuliers en dehors de leurs heures de service.
A remarquer qu'il existe au Brésil des polices d'élite, comme le BOPE à Rio, la ROTA à São Paulo, la ROTAC à Campinas et des équivalents au "SWAT" américain.
La formation et l'expérience de ces policiers sont excellentes; d'ailleurs, vus les niveaux de violence, tant du côté banditisme que du côté policier, c'est même une condition élémentaire de survie.

On fait souvent appel à leurs services en raison des grandes limitations imposées aux entreprises de sécurité privée: j'en cite quelques unes:

-limitation de calibre des armes: seulement autorisés 22, .25, .32, .38, .380 (9mm court), 6.35, 7.65, calibres de chasse jusqu'au 12, tout le reste est interdit et réservé exclusivement à l'usage militaire et policier.

- Gilet pare-balle: achat soumis à l'autorisation de l'armée et autorisé seulement avec un degré de protection contre les armes de poing. Voir à ce sujet le cas récent du journaliste TV qui est mort par balle de fusil malgré qu'il portait un gilet pare-balle.

- voiture blindée: idem: pas protégée contre les tirs de fusils.

3) La récente loi de désarmement restreint et complique très fortement la sécurité privée. La simple possession d'un pistolet 9mm ou .45 est passible de 4 à 8 ans de prison.

Par ailleurs, la délinquance fonctionne au Brésil suivant des "modes".
Les enlèvements avec rançon ne sont plus à la mode actuellement.
C'est plutôt les attaques à des distributeurs de billets de banque qui est en vogue.
Il y a eu les "enlèvements éclairs", un bandit retirant tout ce qu'il peut avec votre carte de banque, pendant qu'un comparse roule au volant de votre voiture, avec vous enfermé dans le coffre.
Et évidemment, il y a toujours des vols de cargaisons de camions et des attaques à main armée.

benj77

Cela dit j'ai eu un copain (décédé depuis) qui avait fait son temps en particulier à la Légion de Kourou, et qui avait été embauché par une société de surveillance et de vigiles de Belém, mais à un poste relativement subalterne: comme il était francophone, il participait à la protection des délégations guyanaises et françaises (je me comprends... je sais que la Guyane c'est la France^^) et il contribuait à la formation au combat des agents.
J'ignore quel était son statut: Belém est une ville où plus de la moitié de l'économie est encore souterraine (rien à voir avec le sud), et il avait sa pension de l'armée française. Ce que je sais, c'est que malgré cette pension (plus de 25 ans d'armée quand même) et son salaire, il vivait très chichement, dans une "palafitta" d'un quartier minable, sans "vices" et sans dépenses somptuaires, loin de là.

EmilienPaulista

A São Paulo, on recherche aussi des gardes de quartier: il faut passer sa nuit, désarmé,en faisant des rondes à vélo, en sifflant toutes les demi-heures pour montrer qu'on est pas en train de dormir dans un coin: salaire aux environs de 600 reais par mois...:o:o ....Je crois que c'est pas cela que usffrance cherche...:lol:

NB: j'ai quand même une petite idée pour lui: ce qu'il cherche (il ne le dit pas clairement mais je suppose que c'est un emploi de haut niveau avec un salaire au minimum de 2500 à 3000 euros), il ne pourra l'obtenir que par recommandations.
Il devrait donc rencontrer des personnes qui ont des contacts avec des clients intéressés par la sécurité privée.
Ce que je ferais à sa place, c'est visiter des firmes brésiliennes qui se consacrent au blindage des véhicules et espérer qu'une ou plusieurs de ces firmes accepteront de le présenter à un ou plusieurs de leurs clients.

benj77

Le gars dont j'ai cité l'exemple avait quand même plus de qualification... De toute façon pour avoir un visa il faut être dans une profession "déficitaire" et celle ci ne l'est pas du tout, plein de jeunes font ce boulot faute d'autres opportunités.

Quant à monter une société de protection avec un visa investisseur (si on a les capitaux) c'est en théorie possible mais en pratique... il faut une connaissance fine des habitudes de la truanderie locale et de son évolution!

600 r$ à S. Paulo? Voilà bien la première fois que j'entends parler d'un salaire plus bas qu'à Belém (un vigilante se fait 1.000 R$ minimum)!

EmilienPaulista

J'imagine que tu as pourtant entendu parler de "bicos"...le gars qui se prête à ce genre de complément de travail n'a aucune compétence autre que celle de savoir rouler en vélo et siffler dans un sifflet.
Nb: si tu savais le nombre de Nordestinos qu'il y a à São Paulo, tu comprendrais.
Ils viennent dans l'illusion de trouver du travail à São Paulo, mais comme ils n'ont en général aucune qualification, ils finissent par accepter n'importe quoi pour survivre.

benj77

EmilienPaulista a écrit:

J'imagine que tu as pourtant entendu parler de "bicos"...le gars qui se prête à ce genre de complément de travail n'a aucune compétence autre que celle de savoir rouler en vélo et siffler dans un sifflet.


Ca n'existe quasiment pas à Belém. On a des plantons dans les condominios et des gardes ici ou là. Dans l'hôtel où je descends, le vigile qui est employé d'une société a une sorte de boîtier électronique sur lequel il doit composer un code à intervalles irréguliers, quand un signal s'allume. Preuve qu'il ne dort pas, qu'il est à son poste (il a une arme de poing, mais je ne sais pas si ce n'est pas un simple pistolet à grenailles).

En plus on a les innombrables convoyeurs de fonds qui transpirent de peur. Un conseil au Brésil, dans le nord surtout, quand vous passez à côté d'un transfert, pas de chahut, pas de mains brutalement mises dans les poches. Pour ma part, j'écarte même légèrement les bras en signe de "soumission" ce qui me vaut souvent un signe de tête amical en guise de remerciement: je montre que je ne suis pas un danger, ils peuvent regarder ailleurs.

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