Je vous décrit larnaque dont jai été la victime avec ma première carte bleue, en 86. Cela pourra vous servir. Cétait dans un hôtel de Phuket pas encore bien fini mais déjà ouvert, des bungalows face à la mer sur une jolie pelouse en légère pente.
Javais demandé au personnel de me louer une petite moto pour aller à Phang Nga Bay. Avant de partir je rassemblais mes valeurs (billet davion, passeport, travellers chèques
) et je demandais un coffre à la réception : « Il ny en a pas encore dindividuels mais on va mettre vos affaires dans le coffre de lhôtel. ». Et je fourrais tout bien réparti dans une grande enveloppe kraft, je la fermais, le réceptionniste y mit un scotch en plus et mon numéro de chambre. Le personnel savait donc que jétais parti pour la journée, confiant en leur honnêteté
Dès mon retour javais pris possession de mon enveloppe, je trouvais que son toucher était différent, que tout y était tassé
Pris dun doute je louvrais sur le comptoir, tout y était. 3 semaine après les fausses facturettes arrivaient, 19 avaient été encaissées, de Chiang Mai à Hat Yai, même après que je sois parti de Thaïlande
Je portais plainte auprès du Tribunal de Nouméa où jhabitais alors. La fausse signature était bien reconnaissable mais on massura alors que le nombre dopérations étant trop élevé, les opérateurs ne pouvaient contrôler les signatures, cela avait été affirmé en séance au Tribunal ! Le Tribunal reconnut que ce nétait pas moi qui avais effectué les opérations contestées mais que, dépositaire de la carte, jen étais le gardien et que jétais donc fautif de lavoir mal gardée. Jugement confirmé en appel. Coût environ 2 mois de salaire de lépoque ! Entre temps javais écrit à LAmbassade de France de Bangkok qui mavait répondu presque par retour que la police thaïlandaise faisait une grande enquête sur ce sujet et demandait ma collaboration. Ce que javais fait avec plaisir (et espoir). La plus lourde des factures, celle dun hôtel de Hat Yai, mavait été remboursée, lhôtelier avait joint une lettre dexcuses qui avait été traduite par lAmbassade. Malheureusement ce fut la seule bonne nouvelle. Il parait que de nos jours ça ne se passe plus tout à fait pareil. A noter que, à lépoque, le responsable mais non coupable (moi !) avait été condamné à régler la facture alors que les commerçants qui avaient accepté les facturettes pré remplies et qui étaient donc forcément tous complices avaient conservé le bénéfice de cette carte
La loi du fric était déjà la plus forte.
Excusez-moi davoir été un peu long !