Couple mixte en Thaïlande
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Mon cauchemar, j'ai épousé une Thaïlandaise
https://www.youtube.com/watch?v=FGC13rCbEAs
MANET50 a écrit:Mon cauchemar, j'ai épousé une Thaïlandaise
https://www.youtube.com/watch?v=FGC13rCbEAs
Déjà vu et revu ici et ailleurs... Merci quand même
Le problème avec ce type de document, c'est qu'à son visionnage, on a vite fait de faire des raccourcis et des généralisations : le monsieur raconte une histoire qui s'est mal terminée et c'est son histoire. Il est forcément impliqué négativement. Rien que le titre est orienté.. De là à laisser penser que toutes les thaïlandaises sont vénales et tous les farangs des idiots du village, il n'y a qu'un pas que beaucoup franchiront.
Le film Soi Cowboy est très différent. Il raconte une histoire de manière neutre et détachée. le réalisateur présente aussi bien les moments de tendresse que les petits arrangements et les différents comportements sociaux. Au spectateur de se faire son idée...
La réalité des couples mixtes farang/thaie est plus compliquée qu'il n'y parait.
Bonsoir,
Soï Cowboy bien arrivé à destination, je le regarderai demain soir et pourrais ensuite en dire ce que j'en pense.
Merci à Denis.
Bien, j'enlève donc le fichier de mon serveur
Pour ceux qui l'ont regardé, merci de partager votre avis sur ce film.
Voici une video qui n'est pas passee au nez et la barbe de Tamerlan.
Ne comptez pas sur moi en effet pour vous la procurer je n'ai pas pu la prendre mais comptez sur moi pour que je vous la reclame
Patience, certains vont trouver une autre solution pour la mettre en ligne.
Bonjour,
Comme promis j'ai regardé ce soir le film "Soï cowboy".
Je me suis vraiment accroché pour le visionner jusqu'à la fin.
Une entame sinistre entre un anglais et une thaïlandaise qui semblent guère ne partager que l'appartement et le sexe, et un mutisme quasi absolu qui paraît s'être installé entre les deux partenaires. Aucun intérêt. J'ai failli raccrocher après une trentaine de minutes devant la vacuité de ce long métrage.
Un film qui ne laissera pas pour moi un grand souvenir si toutefois il en laisse un.
Mon avis est que les personnes qui ne l'ont pas vu peuvent aisément s'en dispenser.
D'accord, ma critique est très négative, j'en ai parfaitement conscience, mais elle est le reflet de ma pensée.
Au contraire, je trouve que les silences en disent très long sur la relation. D'un point de vue primaire, le silence souligne la barrière de la langue dans beaucoup de couples mixtes. Bien sur, il met aussi en évidence le peu de points communs qu'ils ont : çà aussi, c'est une observation très réaliste. Deux cultures, deux approches de la vie et de la vie de couple...
Le fait, si j'ai bien compris, qu'une partie soit en N&B me rappelle vaguement quelque chose et si je ne me trompe pas, j dû le voir et j'ai très vite décroché...
Je cherche à le télécharger ailleurs pour en avoir confirmation...
Bonsoir,
Oui, il est évident qu'ils sont certainement bien peu de points en commun, si toutefois ils en ont.
Pour l'anglais la relation a pour objectif prioritaire le sexe, et pour la fille cette relation lui permet d'assumer sa subsistance au quotidien.
Les silences sont en effet significatifs des différences culturelles et de l'absence de maîtrise de la langue de l'autre.
Ce qui me conforte à 100 % dans mon objectif d'améliorer ma maîtrise de la langue thaïe. J'ai toujours un dictionnaire à portée de main (plus exactement trois, plus les traducteurs numériques), et quand dans la conversation en thaï avec ma femme un mot me manque, il ne me faut pas longtemps pour y remédier.
Quand je pense que certains me disaient que c'était un investissement financier en pure perte, je suis content de voir qu'il n'en est rien.
Je pense qu'il est tout à fait possible de marier des cultures différentes. A la condition sine qua non toutefois de vouloir s'intégrer dans le pays dans lequel on vit.
Et je rappelle que d'un point de vue sociologique, la première démarche de l'intégration est l'apprentissage de la langue.
Je suis d'accord sur la notion d'intégration sur le plan sociologique...
Personnellement, je n'ai jamais pris le temps d'apprendre le thaï car je ne me suis jamais trouvé dans une situation suffisamment "délicate" pour en être motivé...
C'est certainement un tort...
Les journées ne faisant que 24h, c'est déjà difficile de faire tout ce dont j'ai envie!
Lol
Cela depend beaucoup de si l'on a une femme thaie et si elle parle francais ou non.
C'est vrai que ca aide de se debrouiller en thai ou laos puis ca amuse les thais quand on reagi a leurs moqueries.
Non, je n'ai pas de femme thaïe... Mes rudiments glanés à droite et à gauche me permettent souvent de m'en sortir en cas de problème... Et le personnel de maison, à part mon cuisinier, ne parle pas mieux thai que moi... On arrive donc à se comprendre!
Lol
Tamerlan a écrit:Bonsoir,
...Je pense qu'il est tout à fait possible de marier des cultures différentes. A la condition sine qua non toutefois de vouloir s'intégrer dans le pays dans lequel on vit.
Et je rappelle que d'un point de vue sociologique, la première démarche de l'intégration est l'apprentissage de la langue.
Bonjour Tamerlan,
Bien sur qu'il est possible, et heureusement, de marier 2 cultures différentes...par contre, je suis moins d'accord avec ta dernière affirmation.
Marié et vivant en Issan depuis bientot 10 ans avec une adorable Thailandaise, je n'ai jamais appris sa langue natale, ni le Lao qui est principalement utilisé dans notre région, même si nombre de locaux comprennent et peuvent parler le thailandais.
Mon épouse avait toujours souhaité apprendre le français, ce qu'elle a mis en pratique au quotidien très rapidement, avec mon concours bien sur et celui de nombreux support informatique. L'anglais a été banni de toutes nos conversations et en quelques mois les difficultés du début avaient totalement disparues. A ce jour elle parle, lit et écrit le français sans difficulté...(elle a d'ailleurs aussi acquis la nationalité française après avoir réussi le DELF (niveau B1)...mes 2 belles-filles thailandaises étant mineures l'ont acquise automatiquement de ce fait).
Elles avaient 6 et 8 ans au début de leur apprentissage (Mon épouse était veuve d'un 1er mariage) et elles ont mis un peu plus de temps pour avoir un niveau correct mais à ce jour, tout est OK pour elles et les conversations à la maison sont exclusivement en français depuis des années...pour ce qui est de l'anglais dans le collège et le lycée qu'elles fréquentent maintenant, la plupart des cours sont enseignés en Anglais par des prof farangs, donc pas de souci pour cette langue...
...ceci pour dire que l’intégration ne passe pas obligatoirement par l'abandon de notre langue au profit de celle de notre pays d'accueil, l'inverse fonctionne aussi très bien, même si l'on réside à 100% en Thaïlande.
J'habite en pleine campagne Issan, ma méconnaissance du Lao ne me gêne pas vraiment et les quelques rudiments que je maitrise me permettent de communiquer pour les petites choses du quotidien...quand cela devient plus compliqué mon épouse ou mes filles ne sont jamais loin de moi...en dernier recours l'application Français/Thai "Google translation" sur mon téléphone peut s’avérer pratique et fonctionne à merveille..sauf pour le Lao local !
Donc pour moi pas d'apprentissage du Thaï en vue et je me sens pourtant parfaitement intégré et respectueux de mon pays d'accueil...sinon je serais aller m'installer ailleurs depuis longtemps. .
Ceci n'est bien sur que mon humble avis et j'admets tout à fait qu'on puisse ne pas le partager.
Cordialement.
somlone a écrit:Tamerlan a écrit:Bonsoir,
...Je pense qu'il est tout à fait possible de marier des cultures différentes. A la condition sine qua non toutefois de vouloir s'intégrer dans le pays dans lequel on vit.
Et je rappelle que d'un point de vue sociologique, la première démarche de l'intégration est l'apprentissage de la langue.
Bonjour Tamerlan,
Bien sur qu'il est possible, et heureusement, de marier 2 cultures différentes...par contre, je suis moins d'accord avec ta dernière affirmation.
Ce n'est pas moi qui affirme que l'intégration dans un pays commence par l'apprentissage de la langue, mais les sociologues qui sont plus que moi autorisés à émettre cet avis.
...ceci pour dire que l’intégration ne passe pas obligatoirement par l'abandon de notre langue au profit de celle de notre pays d'accueil, l'inverse fonctionne aussi très bien, même si l'on réside à 100% en Thaïlande.
Je n'ai pas dit non plus que l'intégration au pays passe par l'abandon de notre langue, il ne faut pas me faire dire ce que je n'ai pas dit. Je pense savoir m'exprimer correctement et n'ai jamais lancé pareille affirmation.
Cordialement.
Ouh la la...quel ton !!!! Excusez- moi donc M.Tamerlan d'avoir ainsi déformé vos propos..."buvons donc" les propos de ces sociologues si bien qualifiés...
Sinon, la courtoisie fait aussi partie de l’éducation...
Rassurez-vous à l'avenir, je m'abstiendrai de répondre à vos propos.
Bonjour,
Je ne pense pas avoir été discourtois dans mes propos, il me semble que vous prenez la mouche bien facilement.
Mais après consultation de divers sites Internet, l'apprentissage de la langue semble être une priorité dans le processus d'intégration.
Après, chacun à sa vision du concept d'intégration.
L'intégration est un vaste sujet. Il y a globalement trois approches qui se contredisent parfois : sociologique, administrative et économique.
D'un point de vue administratif, en Thaïlande, il n'y a pas de politiques publiques d'intégration, comme on en trouve en France. De plus, les conditions de résidence des étrangers dans le pays sont très restrictives : possibilité réduite de travailler ou d'acheter un terrain, pas de structures officielles favorisant l'intégration,possibilité très limitée d'obtenir la nationalité thaïe.
Ensuite, d'un point de vue économique, l'intégration est quasiment refusée aux étrangers puisque les possibilités de travailler sont proches de zéro.
Enfin, d'un point de vue sociologique, le "chauvinisme nationalisme" thai est si important que l'étranger reste très souvent l'étranger.
Au final, même si l'étranger a la volonté de s'intégrer et fait des efforts dans ce sens (apprentissage de la langue, connaissance de la culture locale, etc..), il ne l'est pas dans la pratique. Il a juste augmenté ses capacités à résider dans le pays et devient un "immigré sédentaire".
Parler la langue locale est bien entendu un moyen de s'intégrer, mais l'intégration doit être à double sens : on ne peut pas dire "je veux m'intégrer" si les locaux ne souhaitent pas vraiment intégrer les étrangers.
L'intégration, si on accepte ce mot "fourre-tout", doit être un processus à double entrée.
Ce n'est pas le cas en Thaïlande.
Bonjour,
Voici me semble t-il une très bonne approche du concept d'intégration.
Et si l'on se réfère au message de Denis, il s'avère qu'une intégration au sein de la population thaïlandaise est donc quasiment impossible.
Il y a aussi une grande nuance entre le fait de penser être intégré au sein d'une population et le fait d'être réellement intégré dans cette population.
Les sociologues (comme beaucoup d'intellos) ont une grande capacité à émettre des hypothèses et à batailler autour de celles-ci. La réalité est parfois un peu différente, surtout dans une société en perpétuelle transformation. Les hypothèses d'une époque doivent être réactualisées et les sociologues ne suivent pas toujours à la même vitesse que l'évolution du monde.
Par exemple, en 10 ans, la Thaïlande a vu arriver internet, la consommation de masse et la culture occidentale. C'est un énorme bouleversement social et culturel qui s'est propagé rapidement dans le pays. Même en Isan, il y a pratiquement le wifi au cul des buffles aujourd'hui...
Les jeunes femmes de Thaïlande utilisent donc désormais les sites de rencontre pour augmenter leurs chances d'évolution sociale. Pour atteindre leurs objectifs, elles font d'énormes efforts : elles apprennent l'anglais et adoptent des comportements occidentaux. Globalement, cela favorise la mixité culturelle : les gens de culture différente peuvent se rencontrer, parler une langue commune (souvent l'anglais) et partager les mêmes habitudes (Macdo, Ikea, etc..)...
Mais on voit bien en Thaïlande que parler une langue commune comme l'anglais, çà favorise bien les rencontres mais pas l'intégration. Au final, l'intégration par l'économique me semble la plus importante.
Pas de boulot = pas de position sociale = pas de lien social = pas d'appartenance à un groupe social >>> On reste un étranger et parfois on crée du communautarisme (club d'expats, forums, etc...) voire plus.
somlone a écrit:1 Ceci n'est bien sur que mon humble avis et j'admets tout à fait qu'on puisse ne pas le partager.
2 l’intégration ne passe pas obligatoirement par l'abandon de notre langue au profit de celle de notre pays d'accueil, l'inverse fonctionne aussi très bien, même si l'on réside à 100% en Thaïlande.
1 Visiblement non.
2 Personne n'a rien dit de tel.
AnonymeB a écrit:Au final, même si l'étranger a la volonté de s'intégrer et fait des efforts dans ce sens (apprentissage de la langue, connaissance de la culture locale, etc..), il ne l'est pas dans la pratique. Il a juste augmenté ses capacités à résider dans le pays et devient un "immigré sédentaire".
Parler la langue locale est bien entendu un moyen de s'intégrer, mais l'intégration doit être à double sens : on ne peut pas dire "je veux m'intégrer" si les locaux ne souhaitent pas vraiment intégrer les étrangers.
L'intégration, si on accepte ce mot "fourre-tout", doit être un processus à double entrée.
Ce n'est pas le cas en Thaïlande.
Je suis a peu pres d'accord avec l'autre partie de votre message mais pas cette partie.
J'ai l'exemple de quelqu'un qui vit depuis 15 ans en Thailande et s'est parfaitement integre, par la langue, le travail et les frequentations. Il est bilingue et sort avec des thais, il est respecte. Juste pour dire que c'est possible mais ca reste une exception, il est en plus tres ouvert sur les autres et parle beaucoup, du coup il s'est tres bien integre au pays. D'ailleurs il n'est jamais retourne en europe.
Il y a une enorme difference entre parler le thai pour le comprendre a peu pres, stade que plus de 95% des farangs ne depasse pas et parler le thai comme les thais qui a se moment la permet de lever les barrieres de l'integration meme s'il reste necessaire de pointer faire son visa a l'immigration.
Il y a toujours des exceptions qui confirment la règle. J'en connais aussi.
Malheureusement, en Thaïlande, les conditions d'intégration administrative, économique et sociale telles que définies plus haut sont très peu favorables. Très peu de Français sont en mesure d'y trouver un travail et la Thaïlande préfèrent les touristes aux visas longues durées.
Il reste cependant un moyen de s'intégrer en Thaïlande. Comme les thaïlandais aiment le paraître, il suffit d'étaler judicieusement son argent. Vous verrez, ils vous intégreront très vite...
Mais le débat n'est pas vraiment là.
Bonjour,
bon, j'ai regardé le film ...
Je ne m'étendrai pas sur la forme. Pour résumer c'est
Sur le fond je suis persuadé qu'il y a pas mal de couples comme ça en Thailande, et ailleurs aussi. Un européen se paye une locale, il n'est pas fortuné mais ce qu'il lui apporte est déjà plus que ce qu'elle peut espérer en restant dans son village. Pour moi ce n'est pas un couple. D'ailleurs ils sont désespérément tristes, ce qui veut dire qu'ils savent l'un comme l'autre qu'ils ont fait un choix qui ne les rendra jamais heureux. Et de toute façon aucun des 2 ne fait un pas vers l'autre, culturellement j'entends.
Sans communication je ne vois pas comment cela pourrait fonctionner sur le long terme. La logique voudrait que le farang apprenne au moins les rudiments du thai. Elle, elle baragouine juste quelques mots d'anglais appris certainement dans le bar où ils se sont rencontrés. Je ne connais pas de couple comme celui-là, par contre je connais des couples franco-thai qui fonctionnent très bien. Mais ce sont des couples dans lesquels chacun parle, plutôt bien, la langue de l'autre. Pour moi cela me semble indispensable.
Voilà mon premier commentaire.
Cdt
Je pense que le probleme ne vient pas de la. Le type qui veut venir en Thailande pour s'y integrer et devenir un autochtone y arrivera. Il trouvera un travail dans une ecole et s'il s'immerge complement le simple fait de parler thai aussi bien que les autres suffira a ce que les thais lui accordent du credit. En France on ne peut pas comparer car il y a des centaines d'etrangers qui se sont a un moment assimiles par la langue en premier lieu. Vous en croisez souvent vous des farangs qui parlent thai? Quand je dis qui parlent thai c'est parler thai comme les thais. Alors qu'en France c'est tres courant qu'un etranger parle comme vous et moi.
On vient en majorite en Thailande pour le cadre de vie mais en verite on garde toujours le pied dans notre pays d'origine et on n'a pas forcement de raisons s'immerger dans la langue.
Justement, j'aime beaucoup la forme.
Contrairement à des films comme Ladybar qui transmet pas mal de clichés, le réalisateur de Soi Cowboy montre de manière détachée le quotidien de certains couples mixtes. Pas d'hôtels luxueux, de plages à touristes ou de bars à filles : un simple condo à BKK équipé à la thailandaise et la vie ordinaire.
Ce fim respire la Thaïlande et il montre l'envers du décor.
Une phrase est très forte ; quand elle est au restaurant avec et lui dit "Je peux tout faire". Cà montre à quel point les femmes thaïlandaises ont une capacité d'acceptation et d'adaptation. Une forme de maturité et de courage que l'on peut malgré tout admirer.
okimmel a écrit:Je pense que le probleme ne vient pas de la. Le type qui veut venir en Thailande pour s'y integrer et devenir un autochtone y arrivera.
Vouloir n'est pas pouvoir en Thaïlande. Quant à devenir un autochtone, je rigole... Il faudrait déjà commencer par une bonne chirurgie esthétique pour avoir les yeux bridés. Ensuite, tous les 90 jours, ils vous rappellent à l'immigration que vous n'êtes pas thaï et qu'ils peuvent vous foutre dehors à leur bon vouloir.
Il trouvera un travail dans une ecole et s'il s'immerge complement le simple fait de parler thai aussi bien que les autres suffira a ce que les thais lui accordent du credit.
Donnez moi donc la recette miracle qui permet d'obtenir un job dans une école. J'ai pourtant essayé. Ils ont regardé mes jolis diplômes et ont dit "No problem, possible" suivi de "but you must speak thai fluently" avec un joli sourire local...
En France on ne peut pas comparer car il y a des centaines d'etrangers qui se sont a un moment assimiles par la langue en premier lieu.
Il ne faut pas mélanger les mots "Intégration" et "Assimilation". En sociologie, ces 2 termes sont très différents :
L'intégration décrit l'attachement d'un individu à un groupe social avec lequel il partage les mêmes racines et valeurs. C'est aussi et surtout la recherche d'un terrain d'entente accepté entre les différentes cultures d'une société dans un cadre public.
L'assimilation désigne l'acceptation totale par des immigrés des valeurs et règles de la société qui l'a accueilli. Les manifestations identitaires et communautaristes de la société d’origine de l'immigré sont alors légalement et socialement restreintes à la vie privée. L'immigré est assimilé (absorbé et digéré) par le modèle social de son nouveau pays d'accueil. Ce vilain mot remonte à l'époque colonial.
L'intégration n'est pas d'actualité en Thaïlande : Même s'il y a attachement du farang à des valeurs thaïes, il n'y a pas vraiment de terrain d'entente formalisé. Quant à l'assimilation, c'est encore pire puisqu'aucun cadre officiel ne prévoit cela. Et au final, c'est toujours "Thai rak thai".
Vous en croisez souvent vous des farangs qui parlent thai? Quand je dis qui parlent thai c'est parler thai comme les thais. Alors qu'en France c'est tres courant qu'un etranger parle comme vous et moi.
Parler Français peut s'apprendre assez vite : on enregistre du vocabulaire et un peu de grammaire et seuls l'humeur et le type d'assertion donnent la coloration à une phrase. En plus, l'OFII organise des stages de français qui peuvent financièrement être pris en charge. Ca aide...
Parler Thaï est beaucoup plus difficile : Le thaï est une langue tonale et c'est la tonalité qui donne du sens. Or, il est quasiment impossible pour certaines personnes qui n'ont pas appris jeune de maîtriser les tonalités.
On vient en majorite en Thailande pour le cadre de vie mais en verite on garde toujours le pied dans notre pays d'origine et on n'a pas forcement de raisons s'immerger dans la langue.
Il ne faut pas généraliser. On vient en Thaïlande pour des raisons diverses et variées. Les mecs du 93 viennent se mettre au vert ou blanchir leur argent, les retraités viennent couler des jours heureux au soleil, l'amoureux vient vivre avec sa belle, le pervers vient se pervertir, etc... Mais on garde toujours au fond de soi ses racines ; c'est comme çà. Et puis, comme l'expatriation n'est pas une science exacte, il est parfois judicieux de garder quelques attaches dans son pays d'origine.
Je ne suis a peu pres d'accord avec rien.
Comme si le francais etait facile. Le thai n'est pas si dur, pas de conjugaisons, grammaire autrement plus simple qu'en France. Oui les accents ben ca s'apprend. D'ailleurs il y a plein de mots en francais qui ont des accents differents alors qu'ils s'ecrivent avec les meme lettres.
Personne ou presque chez les occidentaux ne vient pour s'integrer, vivre et travailler en Thailande. Par contre le chinois le font depuis tres longtemps et il y a plein de cambodgiens, laotiens, indiens qui vivent et parlent comme des thais. Ca n'a rien d'impossible. C'est juste qu'on en a aucune envie nous occidentaux.
Si je prends l'exemple de Tamerlan il apprend le thai pour communiquer un minimum et ameliorer le contact avec sa femme et sa famille mais ca s'arrete la, pas d'autre ambition et il n'y a aucune critique dans mon esprit, c'est juste un constat.
Je pense qu'une des motivations premières pour apprendre le thaï est la perspective de rester vivre dans le pays.... C'est peut-être pour cette raison que je n'ai jamais franchi le cap, n'ayant rien progrmmé car sachant qu'en cas de lassitude, je suis capable de partir du jour au lendemain...
Moi c'est pareil, je n'ai jamais pris la peine de prendre des cours pourtant je me debrouille a peu pres en thai, en isaan et en laotien. Perso je me trouve nul mais les thais hallucinent quand ils m'entendent parler, ils sont tellement habitues a des farangs qui ne parlent pas leur langue. Si je voulais progresser et passer l'etape superieure il faudrait que j'apprenne a l'ecrire mais je n'en ai aucune envie, question de besoin.
Si l'on pouvait évaluer la difficulté d'une langue comme on pèse des légumes, ce serait merveilleux. On peut donc juste estimer la difficulté d'apprentissage par comparaison entre la langue d'origine et la langue que l'on souhaite parler.
Les "nouilles thaïes" ne ressemblant à rien de connu pour un français puisque l'alphabet est différent, M. Dupont n'aura aucun repère visuel. S'il veut apprendre le thaï, il a deux solutions :
- Passer tout d'abord par un apprentissage initial à la lecture du thaï ce qui lui permettra ensuite de parler en lisant des livres d'apprentissage ;
- Apprendre par l'écoute et la répétition.
Ensuite, il devra "faire sa voix" à la prononciation des tonalités de la langue thaïe. Quand on sait que très peu d'européens ont l'oreille musicale à la naissance et que cette fonction diminue avec l'âge par manque de pratique, çà complique encore les choses Les asiatiques qui parlent des langues tonales développent leur oreille musicale tout au long de leur vie.
Comparé à l'apprentissage de l'anglais ou de l'allemand, c'est donc un peu plus compliqué pour M. Dupont d'apprendre le Thai que pour M. Chang d'apprendre l'anglais ou même le français parlé.
Après, le manque de motivation peut trouver sa solution au fond d'un lit, dans les bras de sa belle. Combien ont pris des cours de cette manière ?
Très juste...
Concernant le dernier point : Bon, il faudra donc que je couche pour parfaire mon thaï !
Lol
Pour en revenir au film lui-même, je vous livre cette critique rédigée par un anonyme sur SENSCRITIQUE, qui est, à mon avis, un excellent résumé de ce film
Ce film traite avant tout de la domination économique dans les comportements humains.
Sur le ring en noir et blanc, il y a la non-vie, il y a ce qui n'est pas vraiment réel.
Il y a, à ma droite, une jeune prostituée thaï enceinte qui perçoit l'opportunité de s'installer avec un occidental, histoire de passer une confortable convalescence dans une résidence sécurisée (d'où elle ne verra pas tellement l'intérêt de sortir, d'où aussi l'impression que son hôte la séquestre dans une prison sans qu'il n'ait à vraiment le faire) et l'opportunité de quitter les quartiers chauds (le quartier de Soi Cowboy est assez réputé pour ses trafics et a servi de décor pour des scènes de Bangkok Dangerous et Very Bad Trip 2). Elle ressemble encore à une enfant, à cause de ses activités passives, de ses goûts pour les jeux vidéo, pour la télé, pour les peluches et surtout pour le sommeil ; à cause aussi, de sa manière de se tenir, sa taille, sa manière de parler... et même ce qu'elle peut dire (la scène du "je veux faire pipi" devant l'ascenseur est logique pour une femme enceinte mais elle a une signification double). Elle a ses croyances. Elle n'aime pas cet occidental et ne se fait aucune illusion sur cette finalité. Elle simule le sommeil pour le fuir. L'auteur s'attachera surtout à ce qui est matériel et ce qui est matériel, c'est lui.
Il y a donc, à ma gauche, le vainqueur poids lourd toute catégorie : le "farang", l'européen adipeux et célibataire. C'est un homme extrêmement gentil, serviable voire très peu affirmé. Lui, il voudrait la séduire. Offrir à une demoiselle un bracelet, c'est le salaire de l'amour.
Le sommeil joue un rôle prépondérant parce que le gros monsieur ne voudrait pas non plus passer pour un salaud. A la télé, on voit déjà des petites filles être battues, il ne faudrait pas qu'il puisse en arriver là...
D'autant plus qu'il n'en a pas la capacité psychique... et physique (il est impuissant). Il est lent, attentiste. On dirait l'effet d'un rouleau compresseur. Alors, pour ne pas passer pour un salaud, disais-je, le sommeil joue un grand rôle : lui, il n'arrive pas à dormir parce qu'il voudrait un acte amoureux (du cul hormonal) sans pour autant la posséder ; elle, elle a besoin de beaucoup de sommeil.
Elle est si belle quand elle dort, alors qu'il est si difficile d'avoir des anicroches pendant le quotidien. Ainsi, tout se passe, dans une torture sourde et matérielle, entre le grand méchant loup et le petit chaperon rouge, chacun dans ses intérêts propres.
Je tiens à évoquer deux plans spécifiques à ce film : le plan d'ouverture, dans la cuisine, et le plan de fermeture du récit en noir et blanc, au temple. Ces deux plans sont naturellement l'évocation du réalisateur.
Le premier, dans la cuisine, glisse un zoom lent + travelling avant (très rouleau compresseur pour le coup) sur des éléments matériel de cuisine : assiettes, verres, plaques chauffantes, micro-onde, mobiliers.
Le deuxième glisse sur des éléments du temple, puis de la forêt à proximité, puis du ciel. Le fait que ce plan semi-final se déroule au temple contribue à s'immiscer dans les croyances, à la fois financières et religieuses, de cette femme qui a pour objectif de se marier, d'avoir un statut social, un rang devant dieu et devant l'homme (la scène au restaurant est tout à fait représentative).
De la matérialité, donc, jusqu'au ciel. On pourrait penser que le réalisateur reste évasif avec cette conclusion mais ce serait oublier toute la partie en couleur.
Sur le ring en couleur, il y a ce qui est réel. Il y a la vie. La vie, c'est quoi ? C'est des rapports. Des intérêts. Des enjeux. Des forces contraires. Des duels. C'est le proxénétisme par exemple. Le proxénète est un fils de paysan qui cherche à s'en sortir avec sa copine et avec ses menus larcins. Le proxénète, avec cette affaire de gros lard queutard européen judéo-chrétien, a perdu son gagne-pain. Il a perdu sa chérie. Il a perdu son enfant aussi. Et il est un poids dans cette affaire car il n'a pas d'argent. Il sera éliminé par son frère, autre proxénète en contact avec le milieu. La vie, c'est aller vers la mort lorsque la domination économique est si forte, c'est ainsi que je le traduis.
La scène finale retranscrit fidèlement l'idée que le spectateur se fait depuis le début, à savoir l'entente patriarcale et commerciale parfaite entre la demande (le gros lard) et l'offre (le tyran).
J'ai écrit cette critique car on peut se trouver désemparé suite à ce visionnage très lent et prosaïque.
Mais ce film évoque toute les choses que j'ai pu dire ici, et pour cette raison, je compte bien gagner ceux qui l'ont déconsidéré dans un premier temps pour qu'ils envisagent ce film autrement.
On dirait un texte sorti de la bouche de Jean-Claude Van Damme...
AnonymeB a écrit:Après, le manque de motivation peut trouver sa solution au fond d'un lit, dans les bras de sa belle. Combien ont pris des cours de cette manière ?
Bonsoir,
Je connais un français qui aimait à répéter que la meilleure façon d'apprendre le thaï était à l'horizontale. Et bien malgré 16 années de vie à Chiang Mai et la sieste tous les jours en compagnie de sa femme, il n'est pas en mesure de bredouiller le moindre mot de cette langue.
Il n'a même pas appris la phrase suivante : "Teerak, on devrait pas repeindre le plafond ?"
Bonsoir,
Je suis assez surpris par certains propos. Apprendre la langue du pays dans lequel on vit n'est même pas une question d'intégration mais une question de respect, tout simplement.
Dans le film objet de ce fil, le farang sait juste dire bonjour et au revoir comme le ferait n'importe quel touriste (dont je fais parti pour le moment et effectivement je ne sais guère dire plus) et se permet d'insulter le commerçant thai parce qu'il ne comprend rien quand il lui demande son ticket de caisse en anglais. C'est juste irrespectueux.
Cdt
AnonymeB a écrit:Pour en revenir au film lui-même, je vous livre cette critique rédigée par un anonyme sur SENSCRITIQUE, qui est, à mon avis, un excellent résumé de ce film
Désolé mais je reste totalement hermétique à cette façon de filmer. Et la vieille filmée avec son déambulateur pendant au moins 5 mn, elle sert à quoi ?
Ce qui n'empêche pas de pouvoir débattre sur le fond du sujet.
Que la réalisation plaise ou pas, c'est toujours une question de goût et cà ne se discute pas.
Sur le fond, je dirais que personnellement, c'est l'unique film occidental que j'ai vu qui parle de la thaïlande de cette manière là.
Loin des clichés habtuels, j'y ai retrouvé plein de choses de la vie quotidienne que je connais : la cuisine du condo, le temple, le petit restau de quartier où elle taille la bavette avec la vendeuse, le 7/11. La peinture est réaliste.
Mais surtout, et c'est bien moins courant, on y montre des comportements typiquement thaï : le désir permanent de sortir de sa condition, le paraître, le mélange religion et argent, les petits arrangements avec la morale pour faire vivre la famille, la considération pour les farangs, etc...
C'est un film qui ne triche pas, à la limite du documentaire
AnonymeB a écrit:Que la réalisation plaise ou pas, c'est toujours une question de goût et cà ne se discute pas.
Sur le fond, je dirais que personnellement, c'est l'unique film occidental que j'ai vu qui parle de la thaïlande de cette manière là.
Loin des clichés habtuels, j'y ai retrouvé plein de choses de la vie quotidienne que je connais : la cuisine du condo, le temple, le petit restau de quartier où elle taille la bavette avec la vendeuse, le 7/11. La peinture est réaliste.
Mais surtout, et c'est bien moins courant, on y montre des comportements typiquement thaï : le désir permanent de sortir de sa condition, le paraître, le mélange religion et argent, les petits arrangements avec la morale pour faire vivre la famille, la considération pour les farangs, etc...
C'est un film qui ne triche pas, à la limite du documentaire
Oui, j'ai même retrouvé la boutique de bijoux du MBK où on a acheté des boucles d'oreilles de pacotille pour nos filles, même pas 18 carats
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