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la justice est elle defaillante au Quebec ?

Nouvelle discussion

emma1068

J'ai un peu suivi la conversation :
D'abord, les enfants peuvent être dans une bonne garderie. Par contre, en cas de problèmes, vous n'avez rien pour vous retourner ou presque. Pour les CPE, vous avez éventuellement un signalement au ministère de la Famille. Ca restera une enquête administrative. Nous avons été victimes, il y a 6 ans de maltraitances graves sur notre fils qui ont duré plusieurs mois. Lorsque nous avons réalisé l'ampleur du problème, un enfant malvoyant, mal suivi et que la garderie souhaitait transformer en problème grave de santé mentale pour toucher des subsides... ça a été jusqu'à un signalement à l'école qui a pris pour argent comptant ce que la garderie disait. Dossier scolaire épouvantable sur quelques jours, gamin complètement traumatisé en raison de son handicap visuel + mauvais traitements. Système de santé merdique québécois... Un enfant ne pête pas les plombs du jour au lendemain...
Retrait de l'école + départ temporaire pour la France juste pour faire soigner mon fils totalement traumatisé "la loque humaine"...
En France, on lui a partiellement amélioré son problème visuel. J'ai essayé de me retourner vers la justice au Québec et je me suis retrouvée sans preuve, on ne croit tout simplement pas les parents. Pour l'école, j'ai tout essayé, mais à partir du moment où nous étions partis (de manière temporaire), on n'avait plus le droit de rien dire. Je me demande comment on peut traiter les gamins ainsi. Bien entendu, par la suite, sur Facebook, j'ai eu des contacts avec certains parents victimes des garderies et des écoles : si le parent n'est pas d'accord avec l'école, il n'a aucun recours. La maltraitance d'un enfant en situation de handicap, nous n'avions aucun recours. Et nous, on a eu la chance de fuir avant qu'on nous envoie les services sociaux. Ainsi, un parent qui refuse de donner du ritalin à son gamin, c'est presque automatiquement les services sociaux. On est partis avant que quiconque ne soit prévenu, mais ça allait arriver. J'appelle le Québec, la République démocratique du Québec (certaines pratiques sont comme dans l'ex RDA). Les garderies, les profs jouent au docteur, le parent n'a aucun recours.
L'histoire se termine bien : départ de France en Ontario 9 mois plus tard, un médecin de famille qui comprend la situation et mon fils est envoyé chez un ophtalmo absolument formidable qui règle en partie le problème. Plusieurs rééducations visuelles, des professionnels de la vision absolument formidables et au fur et à mesure, rétablissement de la situation. On s'est aperçu également que son problème visuel résultait en grande partie des négligences de la médecine québécoise (il est né au Québec). Ca n'aurait jamais dû arriver. L'Ontario, ce n'est pas le miracle, mais la même situation se serait produite ici, j'aurais eu des recours au moins à l'école (médiation, appel, tribunal)... Il existe de multiples processus prévus par la loi. Je me suis renseignée. Au Québec, rien du tout. En plus, la loi 101 vous force à choisir l'école franco locale. En Ontario, nous avons 4 choix + le droit de l'école à la maison.
Mon fils va bien aujourd'hui, il fait du sport, est curieux et est surtout parfaitement normal.  Il faut savoir aussi que quand vous êtes étrangers (et au Québec vous le restez toute votre vie), certains profitent de la situation. Je crois que mon fils a aussi été victime de xénophobie. Les tribunaux ne font pas exception.

emma1068

Glycerine, J'en connais plusieurs qui après un mauvais coup, d'un voisin, d'une école/garderie, de la médecine, d'une entreprise rentrent en France ou partent dans une autre province. En général, sur les forums, les gens ne comprennent pas vraiment ce qui pousse à partir, c'est la goutte qui fait déborder le vase, pour résoudre un problème ou lorsqu'on s'est fait flouer par le système. Le système broie ses citoyens, les Québécois en sont les premières victimes malheureusement, mais comme ils ont l'habitude de la fermer depuis des années (ou leur mode d'éducation), ils acceptent, pour la plupart, la situation sans broncher. Quant à de nombreux Français du Québec, le "ça n'arrive qu'à toi", mais "ça ne m'arrivera jamais" empêche généralement toute empathie à la situation, d'où le peu de solidarité.

GuestPoster122

@ Emma1068 : très bon résumé que je complète par le syndrôme du « arrête de chialer », posture enseignée dès le plus jeune âge. En ce qui me concerne mon vase déborde depuis une bonne dizaine de goutte. Arrive un moment où on réalise qu'on est en train d'échanger sa nature persévérante contre une obstination psychologiquement mortifère. Alors on change d'air.

emma1068

Peut-être un air dans une autre région du Québec ou une province vous permettrait de ne pas partir sur de mauvaises expériences. Le Nouveau-Brunswick, l'Ontario... ça vaut la peine ou l'Outaouais.

GuestPoster122

emma1068 a écrit:

Peut-être un air dans une autre région du Québec ou une province vous permettrait de ne pas partir sur de mauvaises expériences. Le Nouveau-Brunswick, l'Ontario... ça vaut la peine ou l'Outaouais.


La Nouvelle-Écosse m'aurait bien tenté. Mais bon... Disons que pour résumer très simplement : c'est plus facile d'arriver ici en célibataire que d'en repartir en famille. Alors, quitte à se déraciner une nouvelle fois, on va vers ce qui est le plus familier dans tous les sens du terme.

Sinon, je ne dirais pas que, globalement, c'est une mauvaise expérience. Je crois que les relations qu'on a avec un pays ou une Province, c'est un peu une histoire de couple. On a des bons moments, voir de très bons. On a aussi de mauvais moments, comme de partout. Mais la rupture intervient quand ceux ci s'accumulent trop d'un côté de la balance. Souvent pour des broutilles qui pourraient pourtant facilement être évités.

emma1068

Si vous avez la nationalité canadienne, après tout, vous ne risquez pas grand chose de repartir. J'ai réappris à "aimer" le Québec depuis que je subis plus ses mauvais côtés : je vais avec les gens qui me plaisent (j'appartiens à des associations), mon fils fait plusieurs activités côté Québec). J'ai aussi appris à aller avec des gens qui me ressemblent. J'y vais magasiner de temps à autre. Il est vrai que l'Outaouais est beaucoup plus sympathique que Montréal. On peut choisir avec qui on va. De mes 6 années en Ontario, un truc qui m'a vraiment étonné, c'est la grande différence de compétences : sur le plan médical, éducatif en particulier. Dans notre cas, ça a été déterminant comme je l'ai expliqué dans un poste précédent.  Il n'empêche que les sphères de la santé, de l'éducation primaire (les unis sont correctes d'après mon expérience) et de la justice sont déplorables au Québec. Comme me le disent certains, l'Etat se substitue à la famille et est trop présent. Certains peuvent apprécier, mais nous en avons fait l'amère expérience.

GuestPoster122

@ emma1068

Ca me rappelle ce Sud-américain qui repartait chez lui après trois années ici. Il me disait qu'on pouvait très bien être heureux au Québec à condition de rester dans sa « gang » et de porter des œillères, chose qu'il fait tout aussi bien chez lui sans devoir être l'immigrant de service. C'est sans doute vrai, mais c'est loin d'être suffisant lorsque les gens à qui on demande simplement de faire leur travail, on en plus des bouchons dans les oreilles.

GuestPoster122

Tiens, finalement, la gangrène est peut-être pancanadienne...

http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/103 … ur-ontario

emma1068

Oui, tout à fait Glycérine. D'ailleurs, ce sujet de la justice défaillante est rarement abordée sur les forums.

GuestPoster122

Peut-être parce que, fort heureusement, relativement peu de monde aura un jour à subir cette déplaisante expérience du tribunal. Ces gens comme ce Monsieur Freedland ou je pense aussi à Claude Robinson, 18 ans de procédures... je comprends pas comment on peut survivre à ca, c'est quand même hallucinant.

emma1068

Je ne pense pas que ce soit une exception. Les gens n'en parlent pas, c'est tout. Une fierté mal placée apparemment, surtout dans la communauté française du Québec. Quand je parle de plaintes, il n'y a pas que les tribunaux, il y a aussi les conseils de discipline des ordres, les plaintes administratives... Le tribunal, c'est en dernier recours.

GuestPoster122

Fierté mal placée ? je dirais plutôt découragement assumé.

Le 8 mars dernier, un article faisait état du fait que les femmes ont plus de mal à se faire payer leurs heures supplémentaires que les hommes. Septique, puisque je ne connais pas de réunions secretes patriarcales qui décident que les heures sups des employées ne seront pas payées, je demande si la commission des normes du travail pouvait confirmer cette allégation, puisqu'en toute logique ils devraient connaitre le phénomène via le nombre de plaintes reçues par leur service.

Et bien ma question a été accueillie par des « LOL » « ahhaha!! » et autres « y font rien » ou « ca prend des millions d'années avant qu'y s'occupent d'une plainte ».

Notons que ca ne correspond pas à mon expérience personnelle auprès de la commission mais force est de constater que de façon général, sur les 3 façons de régler un problème, affrontement, contournement, fuite ; c'est la dernière méthode qui prévaut.

emma1068

Tout à fait d'accord! La fuite prévaut... D'ailleurs "allégations" est le mot couramment employé lorsque vous portez plainte (administrative...) et après, ils vous disent qu'ils n'ont pas assez d'éléments à charge, même si vous en avez une quantité importante. Ils n'étudient pas le dossier. Nous avons eu affaire à un ministère (plainte), à un ordre (des gens ayant raconté n'importe quoi) et à une commission scolaire. C'est vrai que c'est la lâcheté qui prévaut. Par contre, il y a aussi le fait de ne pas être un pur-laine qui va vous desservir (au Québec), la xénophobie ambiante.

bete-a-cornes

Ce qui se dégage de ces échanges concernant les failles de la justice au Québec autour d'un cas particulier, tient davantage de la paranoïa de certains expatriés plus que de la xénophobie ambiante, car au nombre d'immigrants qui entrent au pays par année et depuis belle lurette, il y a longtemps  que la laine constituant l'étoffe de la nation québécoise est mêlée de fil de polyester. Les expatriés sont-ils tous xénophiles envers la société d'accueil ? À la lecture de certains commentaires carrément racistes de certains, il est permis d'en douter.

GuestPoster122

emma1068 a écrit:

il y a aussi le fait de ne pas être un pur-laine qui va vous desservir (au Québec), la xénophobie ambiante.


Parmi les sujets qu'il ne faut jamais aborder sur la place publique, la xénophobie ou le racisme figure en première place. Je suis ici depuis très longtemps et j'aurais pu prédire que votre remarque ne resterait pas sans susciter une réponse accusatrice (votre paranoïa ou pire, votre propre racisme envers les québécois). De la xénophobie au Québec !?! ... Vous n'y pensez pas! C'est impossible.

C'est presque un réflexe pavlovien chez le pure-laine.

GuestPoster122

bete-a-cornes a écrit:

Ce qui se dégage de ces échanges concernant les failles de la justice au Québec autour d'un cas particulier, tient davantage de la paranoïa de certains expatriés plus que de la xénophobie ambiante, car au nombre d'immigrants qui entrent au pays par année et depuis belle lurette, il y a longtemps  que la laine constituant l'étoffe de la nation québécoise est mêlée de fil de polyester. Les expatriés sont-ils tous xénophiles envers la société d'accueil ? À la lecture de certains commentaires carrément racistes de certains, il est permis d'en douter.


Le seul bit d'information dans votre commentaire est celui du mépris envers celles et ceux qui témoignent d'un problème vécu et qui en ont souffert. Si encore vous aviez donné un contre exemple ; votre témoignage d'une expérience heureuse du système de justice au Québec, vous auriez effectivement participé à un échange. Hélas, vous semblez confondre forum et Facebook.

GuestPoster122

bete-a-cornes a écrit:

au nombre d'immigrants qui entrent au pays par année et depuis belle lurette, il y a longtemps  que la laine constituant l'étoffe de la nation québécoise est mêlée de fil de polyester.


Une étude sur le taux de rétention des immigrants au Québec pour vous éviter un triomphalisme déplacé.

http://www.aide.org/wp-content/uploads/ … mm_off.pdf

emma1068

Oui, un ou des cas particuliers, plein de cas particuliers... Le problème du bien intégré franchouille qui méprise les autres. Par contre, non tous les Québécois ne sont pas xénophobes, loin de là, mais il faut reconnaître qu'un Italien restera un Italien toute sa vie au Québec et subitement, il devient canadien (même avec un accent épouvantable) lorsqu'il le quitte pour le ROC. Même chose pour un Français. Le système, je le condamne, pas les personnes.

bete-a-cornes

Mépris ? Loin de moi l'intention de mépriser qui que ce soit sur ce forum. Au contraire ! C'est simplement un constat que certaines interventions frisent le racisme envers la société d'accueil, y comprises celles de celui qui m'accuse d'être méprisant.

emma1068

Tout va bien alors, bête à cornes! Nous critiquons le système de la justice au sens large et la fuite en avant; ce qu'il faut savoir, d'après mon expérience, c'est que ce sont les Québécois les premières victimes de ce laissez-aller puisqu'ils ont souvent, notamment pour les moins nantis, peu de moyens de se défendre. Nous, les étrangers, nous avons toujours d'autres moyens de nous en sortir : changer de province plus facilement, rentrer en France... lorsque la situation devient intenable ou tout simplement nous battre. Si vous croyez que des gens qui interviennent sur ce forum ne sont pas des gens tranquilles respectueux des règles locales, vous vous trompez. C'est justement en ayant eu trop confiance que nous nous sommes fait rouler dans la farine.

GuestPoster122

A defaut de pouvoir vous présenter mes amis (Français, Latinos* et Québecois)** que vous ne manquerez pas de les prévenir de mon racisme histoire de les faire rire durant ce printemps maussade, vous pouvez toujours user du bouton "signaler". Faites-vous plaisir.

Viewer Discretion Advisory :
* Non, je ne met pas tous les Latinos dans le même sac, c'est juste que faire la liste serait fastidieux.
()** Par ordre alphabéthique.

lechinois3000

Comparer ce n'est pas répondre à la question.

lechinois3000

Mon expérience sur l'école ELAN à Montréal; Il y a 2 ans la Directrice , me donne rendez-vous, un jour de classe, à 10h du matin , elle "arrive" en retard, en tenue de sport , ne s'excuse pas et dit : j'arrive de la salle de sport !!! (pas de commentaire)
Le prof de mon fils au demeurant très sympa, s'absente une journée .!!!pour aller chez le dentiste . Quelques jours plus tard , nouvelle absence, d'une journée pour : passer son permis de conduire.
Autre petite chose, ma fille à l'époque 6 ans écrit devant moi : Sa va . cherchant à savoir ce qu'elle veut dire , je lui dit : je crois que Sa va ne s'écrit pas comme cela , réponse de ma file c'est ma professeur qui écrit comme cela. Plus tard je reçois un mot de cette prof
elle écrit 17 mots à la main, dont 3 fautes d'orthographe. 
Mon avis : n'intéresse que moi personne . Je laisse les gens sur cette description

emma1068

Je pense qu'il est indispensable ou presque de compléter, surtout en français, les cours par un cours complémentaire soit par correspondance ou commander un manuel de français sur Priceminister.com ou autre site Internet spécialisé. Il en existe pour tous les niveaux. Vous pouvez aussi vous procurer des fascicules parascolaires dans les grandes surfaces en France. Je serais plus pour commander un manuel ou une matière dans un cours par correspondance.

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