L'employeur et le salarié peuvent décider d’un commun accord par un contrat de résiliation de mettre un terme à leur relation de travail.
Le contrat de résiliation nécessite une forme écrite et ne peut pas être conclu sous forme électronique. Si ledit contrat n´est pas écrit, la résiliation est nulle et la relation de travail perdure.
Il est souvent convenu, lors de la signature d’un Aufhebungsvertrag, du versement d’indemnités de licenciement Abfindung (les indemnités de licenciement ne sont pas obligatoires en Allemagne cf. Indemnités de licenciement).
A noter : Les indemnités perçues comptent comme un revenu imposable.
L’employeur a obligation d’assistance et de conseil envers le salarié, il est donc tenu d’informer le salarié sur les conséquences de la résiliation de son contrat. Si l´employeur délivre sciemment des conseils erronés, des dommages et intérêts pourront lui être demandés.
Mais le salarié est également tenu de s´informer sur les conséquences de la résiliation sur ses droits à la sécurité sociale (en particulier en matière d’indemnités chômage ou d’aide sociale). Le salarié peut se renseigner à ce sujet auprès des services de l’emploi allemand Agentur für Arbeit compétents.
A noter : La signature d’un Aufhebungsvertrag en Allemagne n’ouvre pas droit à l’allocation chômage pour le frontalier !
En cas de chômage total, les frontaliers doivent obligatoirement demander les allocations chômage dans le pays de résidence et c’est le droit du pays de résidence qui s’applique.
Le frontalier résidant en France percevra donc les allocations chômage si les conditions nécessaires selon le droit français sont réunies. Le droit allemand ne s’applique pas.
Les droits à allocation chômage sont étudiés par Pôle emploi au vu du formulaire U1 établi par l’Agentur für Arbeit. La signature d’un Aufhebungsvertrag peut se traduire sur le formulaire U1 par la coche 3.2 « Rupture d’un commun accord ». Pôle emploi, dans ce cas, prononcera un rejet pour motif de chômage volontaire / démission sans motif légitime. En conséquence, il n’y a aucun droit, ni à l'allocation chômage, ni à la couverture sociale. Ceci est aussi valable dans le cas où l'Aufhebungsvertrag est signé d’un commun accord pour éviter un licenciement dans les termes du contrat ou pour éviter un licenciement pour motif économique.
A noter : La rupture d’un commun accord allemand n’est pas synonyme de rupture conventionnelle telle qu’on la connait en France. Malgré le fait de la résiliation mutuelle du contrat de travail, ces deux modes de rupture sont régies par la législation nationale respective et des procédures différentes.source
j ean luc