Grèce
Au cours des dernières années et particulièrement depuis le début de la crise économique, plus de 200 000 diplômés grecs ont choisi de mettre le cap sur l'étranger en raison de la montée en flèche du taux de chômage. Aujourd'hui, le taux de chômage chez les jeunes a atteint les 50%, ce qui est alarmant pour une si petite nation comprenant environ 11 millions de citoyens. Il est intéressant de noter que cette fuite de cerveaux des moins de 25 ans, dévastatrice pour le marché du travail local, a coûté pas moins de 270 milliards de dollars à la Grèce. Une étude réalisée par Endeavour, la majorité des titulaires d'un baccalauréat, d'un diplôme, d'une maîtrise ou d'un doctorat sont en train de s'expatrier vers d'autres pays d'Europe. Pour le reste, 29% ont choisi de s'envoler vers les États-Unis, ou encore, le Moyen-Orient où de multiples opportunités sont à pourvoir dans les secteurs de l'informatique et de l'ingénierie.
Nigeria
Compte tenu de son faible Produit intérieur brut (PIB), de son système de santé bas de gamme, sans oublier sa longue histoire de conflits politiques sanglant remontant à 1960 et ayant duré trois années, le Nigeria est considéré comme étant un pays en développement avec de nombreuses priorités à aborder en toute urgence. En raison de son instabilité économique et politique, ne pays n'a su retenir son capital humain. De nombreux jeunes aspirants ingénieurs et médecins ont préféré se tourner vers l'Europe et les États-Unis en vue de mettre en valeur leurs diplômes et leurs compétences. Aujourd'hui, le Nigeria peine à se remettre sur les rails face à la fuite des cerveaux l'ayant affecté de manière significative au cours des dernières années.
Inde
L'expatriation des professionnels indiens est attribuée à de nombreux facteurs, dont les salaires plus attractifs à l'étranger que dans leurs pays d'origine. En effet, grâce à leurs qualifications et leurs compétences, ils arrivent à toucher un salaire au moins six fois plus élevé. Il faut dire que de nombreux étudiants indiens préfèrent aussi poursuivre leurs études à l'étranger en vue d'obtenir des diplômes reconnus n'importe où dans le monde. D'autre part, le marché du travail indien est saturé compte tenu du nombre de profils compétents disponibles. Près de la moitié des expatriés indiens se sont donc tournés vers les États-Unis où ils ont trouvé leur bonheur, au sein d'un marché du travail compétitif, dans des secteurs tels que la finance et la technologie. Les professionnels indiens sont également nombreux à s'envoler pour les Émirats Arabes Unis, ainsi que le Royaume-Uni qui abritent déjà une importante communauté d'expatriés. Aujourd'hui, en revanche, l'écosystème des start-ups est en pleine ébullition en Inde. De nombreuses opportunités seront vraisemblablement à pourvoir dans les prochaines années, ce qui représente une aubaine pour les jeunes talents locaux.
Finlande
Aussi surprenant que cela puisse paraître, la Finlande, pays le plus heureux du monde avec 5,5 millions d'habitants, a également connu une importante fuite des cerveaux au cours de la dernière décennie. Tout porte à croire que la qualité de vie de l'une des plus grandes démocraties du monde ne suffit pas pour retenir les jeunes talents finlandais. Les opportunités limitées ont contribué au départ en masse des jeunes diplômés pour d'autres grandes villes européennes. Certains ont choisi de se tourner vers les États-Unis où les perspectives de carrière sont abondantes dans les domaines de la technologie et de la finance. Il est toutefois intéressant de constater l'optimisme du gouvernement finlandais à l'égard de cette fuite du capital humain. Le pays est convaincu que les jeunes talents finlandais finiront, tôt ou tard, par rentrer pour faire valoir leurs compétences dans leur pays d'origine et, ainsi, contribuer à sa croissance économique.
Vietnam
Neuvième plus grand pays d'Eurasie, avec pas moins de 92 millions d'habitants, le Vietnam a été sérieusement affecté par la fuite des cerveaux au cours des dernières années en raison de son instabilité social et économique. La corruption, y compris les pots de vin, ainsi que les conditions de travail déplorables au Vietnam ont poussé les jeunes et les professionnels compétents vers la porte de sortie. Selon des études remontant à près de 7 ans, 70% des étudiants vietnamiens ne seraient pas rentrés au pays après avoir complété leurs études supérieures à l'étranger. Aujourd'hui, encore, de nombreux jeunes Vietnamiens préfèrent rechercher des opportunités d'emploi à l'étranger. L'on s'attend tout de même à ce que le gouvernement vietnamien mette en place de stratégies visant à inverser la situation, et ainsi réduire le taux de pauvreté, comme c'était le cas dans les années 90.
