Si vous ou votre partenaire attendez un bébé pendant votre séjour au Japon, il va être question de choisir une maternité, de prendre soin de votre bébé, de passer des examens médicaux, de suivre votre grossesse, de vous préparer à l'accouchement, du rôle du père, etc. Avec tant de choses à savoir, voici un guide pratique sur la grossesse et l'accouchement au Japon afin d'accueillir votre bébé en toute sérénité.
Comment gérer une grossesse au Japon ?
Si vous pensez être enceinte, prenez rendez-vous avec un gynécologue obstétricien pour faire un test, une démarche qui n'est pas couverte par l'assurance maladie japonaise. Prévoyez une facture d'environ 10 000 yens, un tarif qui peut varier en fonction de votre situation et de l'endroit que vous choisissez. Vous trouverez également des tests de grossesse à faire à domicile (Ninshin Kensayaku/妊娠検査薬) dans les pharmacies, à partir de 1 000 yens environ.
S'il n'est pas très agréable d'associer la grossesse et les finances dans une même réflexion, il est important de faire le point. Avec une moyenne de 14 examens à passer pendant votre grossesse au Japon, il faut savoir que l'assurance maladie japonaise ne couvre pas les examens prénataux. Ces derniers coûtent de 5 000 à 10 000 yens au minimum, voire plus par examen si vous êtes sans assurance et selon la clinique que vous avez choisie.
Pensez à déclarer votre grossesse auprès de votre mairie pour bénéficier de plusieurs avantages : vous recevrez un manuel complet sur la santé de la mère et de l'enfant, mais surtout des coupons qui vous permettront de réaliser vos examens à un coût moindre, voire sans aucun frais. Attention, ces coupons ne s'appliquent qu'aux examens réguliers. Si des tests supplémentaires s'avèrent nécessaires, vous devrez les financer de votre poche.
Même chose si vous subissez des examens en dehors de la ville ou de la circonscription dans laquelle vous êtes enregistré comme résident. Si vous bénéficiez d'une assurance maladie privée, contactez-la pour en savoir plus sur sa politique en matière de grossesse. En l'absence de toute couverture, n'hésitez pas à souscrire une assurance santé pour expatriés. Certaines compagnies couvrent d'ailleurs tous les frais de contrôle, d'hospitalisation et d'accouchement.
Au Japon, la grossesse n'étant pas considérée comme une maladie, l'assurance maladie ne couvre pas les frais d'accouchement, qui varient généralement entre 500 000 et 1 000 000 de yens. Toutefois, les femmes couvertes par l'assurance maladie japonaise reçoivent une allocation forfaitaire pour l'accouchement. Depuis le 1er avril 2023, ce montant est passé à 500 000 yens pour les accouchements dans les établissements médicaux inscrits au Système japonais d'indemnisation obstétrique et à 488 000 yens pour les accouchements dans les établissements non membres.
N'oubliez pas de présenter votre carte d'assurance maladie et de signer le formulaire de consentement au système de paiement direct lors de l'hospitalisation pour l'accouchement. Ce simple geste vous permettra de recevoir l'intégralité de l'allocation directement à l'hôpital.
Bon à savoir :
Si vos dépenses sont supérieures à 500 000 yens, vous devrez payer la différence à l'hôpital.
Si vos dépenses sont inférieures à 500 000 yens, l'assurance maladie vous remboursera le solde sans même tenir compte de tous les frais connexes qui doivent être engagés, comme la nourriture et les vêtements pour bébé, le mobilier, la garde d'enfants, etc.
Vous l'aurez compris, la grossesse au Japon nécessite une planification et un budget adéquats.
Lien utile :
Trouver un gynécologue au Japon
Pour trouver facilement un gynécologue, si vous parlez japonais (ce qui est fortement recommandé), faites des recherches sur Internet, renseignez-vous auprès de la maternité que vous avez choisie et utilisez le bouche-à-oreille.
Si vous ne parlez pas japonais, consultez le site Web de votre ambassade ou de votre consulat où vous trouverez certainement une liste de médecins parlant votre langue. Le bouche-à-oreille peut également s'avérer utile dans ce cas. Consultez des blogs et rejoignez des groupes sur les médias sociaux pour obtenir des conseils pertinents.
Dans les deux cas, prenez le temps de choisir un praticien de confiance. Et comme il est toujours difficile de se décider, il ne faut pas hésiter à demander l'avis de vos amis et de votre famille.
Le suivi de la grossesse au Japon
Au Japon, la grossesse est suivie de manière plus médicalisée qu'ailleurs dans le monde, même s'il n'y a que peu de différences. Certains contrôles et examens supplémentaires peuvent inclure une échographie mensuelle, même lorsque tout se passe bien.
Cette « hypermédicalisation » est appréciée par certaines femmes, qui se sentent rassurées d'être bien prises en charge, surtout lors de leur première grossesse. D'autres, au contraire, y voient une surmédicalisation qui ne laisse pas assez de place aux émotions de la future maman. Quelle que soit votre opinion, essayez de voir le bon côté des choses et n'hésitez pas à exprimer vos sentiments à l'équipe médicale.
Au Japon, le suivi de la grossesse est effectué à la maternité par une équipe médicale composée d'un gynécologue-obstétricien et d'infirmières. Il n'y a pas de sage-femme, mais elles peuvent intervenir si vous le souhaitez.
Examens de routine des premier, deuxième et troisième trimestres
Si votre premier examen est prévu entre 6 et 8 semaines, vous aurez 14 examens.
Au cours du premier trimestre (du début de la grossesse jusqu'à la 23e semaine), il y aura quatre examens, un toutes les quatre semaines. Les examens médicaux requis sont les suivants :
- Analyse de sang, groupe sanguin (groupe sanguin ABO, groupe sanguin Rh, anticorps irréguliers), numération globulaire complète, glycémie, antigène de l'hépatite B, anticorps de l'hépatite C, anticorps du VIH, réaction sérique de la syphilis, anticorps du virus de la rubéole (une seule fois) ;
- Dépistage du cancer du col de l'utérus (cytologie) (une fois) ;
- Examen ultrasonique (deux fois).
Au cours du deuxième trimestre (de la 24e à la 35e semaine), vous passerez au total six examens médicaux, une fois toutes les deux semaines. Les examens médicaux requis sont les suivants :
- Analyse sanguine complète pour vérifier votre numération sanguine et votre taux de sucre dans le sang (une fois) ;
- Test de dépistage des streptocoques hémolytiques du groupe B (une fois) ;
- Examen ultrasonique (une fois).
- Vous devrez également effectuer deux examens spécifiques avant d'atteindre 30 semaines de grossesse, notamment un test sanguin pour vérifier la présence d'anticorps HTLV-1 et un test de dépistage de la chlamydia génitale.
Au cours du troisième trimestre, il y aura quatre examens, une fois par semaine. Les examens médicaux suivants sont obligatoires :
- Analyse de sang (CBC) (une fois) ;
- Examen ultrasonique (une fois).
Ces examens médicaux sont obligatoires, car en cas de problème, les médecins peuvent recommander l'examen de dépistage de la trisomie 21 (à la fin du quatrième mois de grossesse). Son prix varie selon les maternités.
La dernière échographie intervient à l'avant-dernier mois de grossesse. Durant ce dernier mois, la future mère et l'enfant sont étroitement surveillés.
Lien utile :
Prenatal checkups (en japonais)
Sport et alimentation pendant la grossesse
Le sport est interdit pendant le premier trimestre, à l'exception d'une activité de marche modérée. Après le quatrième mois, vous pouvez reprendre toute activité physique adaptée aux femmes enceintes, mais tout dépendra de votre état de santé.
En général, les médecins mettent en garde contre les deux principales infections qui peuvent affecter les femmes enceintes : la toxoplasmose et la listériose.
La toxoplasmose est une infection qui peut causer de graves dommages au fœtus. En guise de prévention, il faut éviter les crudités, les salades, les viandes crues ou insuffisamment cuites, les viandes fumées, les fruits et légumes mal lavés et non épluchés. Il faut également éviter de s'occuper de la litière du chat, de se faire griffer par un chat ou d'être en contact avec la terre.
La listériose est une bactérie qui peut provoquer des naissances prématurées, des infections et même la mort du fœtus. Il est conseillé d'éviter de consommer du poisson cru ou fumé, des crustacés, des produits laitiers crus ou non pasteurisés, de la charcuterie peu ou mal cuite et des produits périmés.
Toutefois, ces restrictions semblent être moins présentes au Japon. En effet, les médecins n'interdisent pas nécessairement les légumes et les poissons crus, à condition qu'ils soient consommés en petites quantités et qu'ils soient correctement lavés. Bien entendu, dans tous les cas, l'alcool et le tabac sont proscrits.
La période de gestation au Japon
Si vous êtes en train d'acheter votre calendrier de grossesse, attention, au Japon, on considère que la période de gestation dure 10 mois et non neuf. Bien entendu, les bébés japonais ne restent pas plus longtemps dans le ventre de leur mère, il s'agit seulement d'une manière différente de calculer le nombre de mois. Au Japon, la grossesse est calculée à partir du premier jour des dernières règles, alors que d'autres systèmes de comptage commencent 15 jours après les dernières règles ou à partir du dernier jour des dernières règles, voire 7 jours après la conception.
Autre différence au Japon, le comptage se fait en semaines de grossesse, avec 4 semaines pour un mois. Naturellement, cela raccourcit un mois de grossesse à 28 jours (7 jours dans une semaine ; 4 semaines par mois, 4 × 7 = 28 jours). Mais que vous établissiez votre calendrier de grossesse selon le mode japonais ou selon un autre, le total reste le même : vous vivrez 280 jours de grossesse, sauf en cas de prématurité ou d'accouchement à terme.
Le suivi du poids des femmes enceintes au Japon
Au Japon, on considère que la prise de poids appropriée pendant la grossesse est de 10 à 12 kg pour les femmes enceintes minces dont l'IMC est inférieur à 18, de 7 à 10 kg pour les femmes enceintes normales dont l'IMC est compris entre 18 et 24, et de 5 à 7 kg pour les femmes enceintes obèses dont l'IMC est égal ou supérieur à 19 kg.
Certaines femmes sont soulagées d'être aussi bien surveillées, car le fait de ne pas prendre beaucoup de poids permet d'éviter les complications à la naissance et évite des régimes drastiques après la naissance pour perdre les kilos.
D'autres, au contraire, se sentent moins libres et s'inquiètent de la dérive de l'hyper médicalisation. Ce qui nous rappelle également que chaque femme est unique, que personne n'est une machine et que la prise de poids ou pas, résulte de nombreux facteurs.
Lien utile :
Tableau de la prise de poids optimale pendant la grossesse (en japonais).
La question de l'insuffisance pondérale au Japon
Le ministère japonais de la Santé, du Travail et des Affaires sociales a indiqué que dans les années 1970, le poids moyen d'un bébé à la naissance était de 3,195 kg, chiffre tombé à 3,005 kg en 2019. Si certains sont tentés de dire qu'il ne s'agit là « que de 190 grammes », il faut savoir que ces grammes manquants peuvent poser problème. Parallèlement, de plus en plus de femmes donnent naissance à des bébés pesant moins de 2,5 kg.
Selon l'OCDE, en 2021, le Japon était le troisième pays, après la Colombie et la Grèce, à avoir un nombre important de bébés en sous-poids, situation que l'Organisation considère comme « anormale » pour un pays riche.
Le concept inquiétant de la minceur des femmes au Japon
Selon le ministère de la Santé, 21,7 % des Japonaises âgées de 20 à 29 ans et 13,4 % de celles âgées de 30 à 39 ans ont un IMC inférieur à 18,5, le seuil de « maigreur ». Bien que l'IMC soit insuffisant à lui seul pour évaluer le poids corporel, il constitue un premier point de référence.
Au Japon, la grossophobie s'exprime encore librement dans les magazines, sur les murs des couloirs des entreprises, à la télévision, dans les publicités, un peu partout : le corps des femmes est principalement soumis à ce type de pression, et critiqué ouvertement s'il ne correspond pas aux critères d'une beauté toujours estivale. Ce harcèlement quotidien, pour un culte de la minceur, ou au pire de la maigreur, affecte gravement la croissance et le développement des enfants en bas âge.
Les médecins mettent également en garde contre la détresse psychologique potentielle des femmes, toujours sous hypercontrôle. Ils appellent à une prise en charge plus globale des femmes enceintes ainsi qu'au respect de leur intégrité physique et mentale.
Comment choisir sa maternité au Japon ?
Votre grossesse est-elle à risque ou pas ? Vous optez pour la péridurale ou pas ? Pour choisir votre maternité, prenez le temps de trouver les réponses à vos questions et de lister vos attentes et vos besoins :
- S'agit-il d'une grossesse à risque ? Si la grossesse est à risque, orientez-vous vers une maternité qui prend en charge ce type de grossesse ;
- Quelle est la distance entre votre domicile et la maternité ?
- Accoucheriez-vous avec ou sans péridurale (voir le paragraphe ci-dessous) ?
- La démarche doit-elle être très médicalisée ou non ? Y a-t-il une place pour les sentiments de la mère et du père ?
- La mère sera-t-elle libre d'accoucher dans la position qu'elle souhaite ?
- Quel type de préparation à l'accouchement la mère souhaiterait-t-elle ?
- Votre partenaire et vous-même pourrez-vous visiter la maternité et rencontrer le personnel ?
- Comment se déroule le séjour à la maternité ? Y a-t-il un lit d'accompagnant pour le père ?
- La mère et le père recevront-ils tous deux un enseignement de base sur les soins à donner aux enfants ?
- La mère dormira-t-elle avec le bébé ou le bébé sera-t-il placé dans une pouponnière ?
Comment s'habiller pendant la grossesse au Japon ?
Les femmes qui ne correspondent pas aux normes japonaises peuvent en témoigner : il peut être difficile de trouver des vêtements et des sous-vêtements qui conviennent à une femme enceinte. Dans les pays occidentaux, la grande taille commence à partir du 44 ou du 46, souvent disponibles dans certains magasins. Quant aux tailles 50, 60 et plus, elles sont quasiment inexistantes. Certes, l'acceptation de toutes les morphologies fait son chemin, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.
C'est encore plus vrai au Japon, qui compte à ce jour une poignée de marques :
- Punyus, qui propose des vêtements tendance pour toutes les morphologies.
- Smile Land et Monster Drops, qui proposent des vêtements de maternité « cool fashion » ou « kawaii » (mignons).
- Nissen et Grand'Amour, qui proposent une mode plus décontractée, avec de nombreux hauts amples (tuniques, robes, chemises, etc.) dans des couleurs pastel. C'est une mode japonaise intemporelle, quelle que soit la taille.
Il existe peu de magasins physiques dédiés à la clientèle des grandes tailles. Punyus possède une boutique dans la mythique tour du 108, Shibuya. Vous trouverez plus d'offres sur Internet, surtout pour les sous-vêtements, une option peu pratique pour l'essayage, mais qui permet d'avoir plus de choix.
Préparation à l'accouchement au Japon
La grossesse et la préparation à l'accouchement sont encore perçues comme un domaine exclusivement féminin, mais les choses changent lentement. Si vous et votre partenaire souhaitez suivre une formation ensemble, n'oubliez pas d'en informer la maternité que vous visez. Renseignez-vous sur le type de préparation à l'accouchement proposé par la maternité. L'approche est-elle purement médicale et/ou technique avec les couches ou les poussettes, par exemple ? Ou comporte-t-elle également une dimension plus psychologique ? Quelle est la place de la gestion des émotions ? Comment sont organisés les groupes d'échanges avec d'autres parents ?
Bon à savoir :
Il est très probable que ces sessions se déroulent en japonais, d'où l'importance d'apprendre la langue. Même si vous ne connaissez pas le vocabulaire technique et médical (beaucoup de Japonaises seront dans le même cas), vous pourrez échanger facilement avec les autres futures mamans.
Accoucher au Japon
L'époque où l'on accouchait à la maison ou dans des lieux insolites est révolue. Au Japon, les mères accouchent dans un environnement médical. Un service spécial de taxis, qui accepte les réservations, est disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour vous conduire à la maternité le moment venu. Il vous suffit d'indiquer vos coordonnées à la compagnie de taxis afin que le chauffeur puisse se rendre à l'adresse indiquée et vous conduire à la maternité ou à l'hôpital. Les chauffeurs sont formés par des sage-femmes et disposent de tout l'équipement nécessaire pour votre confort.
Les césariennes au Japon
Y a-t-il trop d'accouchements par césarienne dans le monde ? Une question débattue au sein de la communauté médicale depuis de nombreuses années. Au Japon, comme dans de nombreux autres pays, la tendance est à la hausse. Rappelons que la césarienne est une intervention chirurgicale. Lorsqu'elle est prescrite, elle a pour objectif de sauver la mère et l'enfant. Mais pratiquée sans raison urgente, elle devient une césarienne de confort, qui n'est pas sans risque.
En 1985, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé que 10 à 15 % des césariennes soient pratiquées par pays, chiffre controversé et mal interprété. L'OMS a précisé qu'elle prenait en compte toutes les naissances réalisées dans un pays au cours de l'année, et pas seulement celles effectuées en milieu médical.
Elle a confirmé ses statistiques en 2015 où plus de 100 pays ont dépassé la barre des 15 %. Le Japon se situe au-dessus de la barre des 15 %, mais en dessous de celle des 20 %, aux côtés de la Suède, qui se situe dans la même fourchette. D'autres pays comme les États-Unis, l'Italie, la Pologne et la Corée du Sud dépassent les 30 %, et certains, comme la Turquie et le Brésil, atteignent les 50 %.
L'assurance ne couvre pas l'accouchement naturel (vaginal), n'étant pas considéré comme une maladie ou une blessure. Par conséquent, vous devrez payer tous les frais liés à ce type d'accouchement. En revanche, l'assurance couvre les accouchements par césarienne, car ils impliquent une intervention médicale. Dans ce cas, seulement 30 % des coûts (environ 60 000-65 000 yens) pour l'anesthésie, les médicaments, la chirurgie, l'hospitalisation et les autres dépenses connexes seront à votre charge.
N'hésitez pas à vous renseigner auprès des professionnels de santé, notamment pour savoir quand une césarienne est prévue.
Accoucher sous péridurale au Japon
C'est la principale question que se posent les femmes étrangères qui accouchent au Japon, qui a la réputation de ne pas être très favorable à la péridurale. La tradition voudrait que les Japonaises accouchent sans péridurale, supportant ainsi la douleur pour se réjouir peu ou prou après de nombreuses heures, surtout lorsque l'accouchement dure longtemps. Que faire, dans ce cas ? Même si la péridurale est encore peu répandue au Japon, sa pratique s'installe peu à peu dans les établissements de santé. Il convient d'insister sur le « lentement ».
Vérifiez bien que l'hôpital qui vous accueillera pratique la péridurale, car dans certains hôpitaux, elle n'est pas pratiquée les week-ends et les jours fériés, tandis que dans d'autres, elle n'est pas disponible pour les accouchements de nuit. Insistez sur vos besoins et votre rapport à la douleur, en sachant que certains hôpitaux pensent bien faire en diminuant la dose de péridurale afin que les femmes ressentent encore un peu (ou beaucoup) de douleur.
En ce qui concerne le prix, en moyenne, les frais peuvent s'élever à environ 150 000 yens pour les primipares et à environ 100 000 yens pour les multipares.
Bon à savoir :
Certains hôpitaux fonctionnent par doses en offrant de « petites doses » de péridurale. À la charge des futurs parents de payer pour avoir suffisamment d'anesthésiant afin d'accoucher sans douleur.
Les soins postnatals au Japon
À la naissance du bébé au Japon, la mère doit rester encore 5 jours à la maternité, la moyenne au Japon. Pour une césarienne, il faut compter jusqu'à 7 jours. Les infirmières/sage-femmes les guident dans leurs premiers pas de mère, notamment en ce qui concerne l'allaitement, les soins du bébé, les bons gestes à avoir, etc.
Les infirmières/sage-femmes peuvent continuer à vous accompagner dans votre nouveau rôle pendant les premiers jours de votre retour à domicile tout en restant à l'écoute de vos besoins. Quant au baby blues, à la dépression, au stress, aux interrogations, aux difficultés à appréhender son nouveau corps après l'accouchement, n'oubliez pas qu'il y a des professionnels pour surveiller la santé de la mère.
Le rôle des pères au Japon
Shinjiro Koizumi ne le savait pas encore, mais il a provoqué une petite révolution qui s'est propagée dans le monde entier. Le 17 janvier 2020, celui qui était alors Ministre de l'environnement est devenu père. Pour profiter de sa famille et de son nouveau rôle, il a pris un congé de deux semaines sur trois mois. Il travaille depuis son domicile, mais écourte ses journées et reste disponible pour des « obligations importantes ». Cela n'a rien d'exceptionnel, au contraire, le ministre continue à travailler, mais c'est une première au Japon. Koizumi a voulu être un « nouveau modèle » pour une nouvelle génération de pères, plus concentrés sur leur famille.
Dans la tradition japonaise, le père est généralement exclu de la parentalité et de l'éducation des enfants, mais les choses changent. Les nouveaux pères veulent s'abstenir de reproduire le modèle de leurs aînés et de le revendiquer. La loi est aussi de leur côté, car ils bénéficient d'un congé d'un an, au même titre que la mère, renouvelable s'ils ne trouvent pas de place en crèche pour leur enfant.
Toutefois, les hommes sont peu nombreux à prendre leur congé parental : à peine 6 % en moyenne, contre 80 % pour les mères. Parmi ceux qui prennent un congé parental, plus de 70 % optent pour le « modèle Koizumi » en prenant un maximum de 15 jours de congé. Au Japon, la société reste sévère à l'égard des pères qui prennent un congé. La situation est encore plus difficile pour les pères au foyer. La solidarité s'organise autour d'associations pour faire reculer les mentalités.
Plus d'informations sur la grossesse au Japon
Apprendre le japonais
Apprenez le japonais. Si vous avez décidé de vous installer au Japon, faites de votre mieux pour apprendre la langue. Si certains groupes d'expatriés se plaignent du manque de ressources multilingues au Japon, le pays s'efforce de s'adapter (davantage de ressources multilingues sont disponibles à Tokyo). Dans le cadre de votre grossesse, le fait de parler japonais facilitera les choses pour vous et le personnel médical.
Si votre objectif n'est pas de maîtriser le jargon médical, vous parviendrez à comprendre les termes simples exprimés par le personnel médical. Vous pourrez de plus communiquer avec les autres parents et futurs parents et, plus tard, mieux échanger avec les enseignants et les conseillers scolaires. Même si votre enfant n'est pas scolarisé dans une école japonaise, le fait de parler japonais facilitera l'intégration de toute votre famille.
Les mères célibataires au Japon
La vie est encore difficile pour les mères célibataires au Japon. Leur situation n'est pas toujours comprise et elles ne bénéficient que parfois d'arrangements adaptés, tels que des aménagements d'horaires de travail ou des crèches. Celles qui retournent vivre chez leurs parents reçoivent encore moins de soutien, même lorsqu'elles expliquent que leurs parents ne peuvent pas s'occuper de leur enfant.
Être une mère qui travaille au Japon
Il est également difficile pour les mères de trouver une activité professionnelle correspondant à leurs compétences. Celles qui reviennent sur le marché du travail japonais sont plus susceptibles de connaître l'insécurité de l'emploi : emplois à temps partiel, rétrogradation, salaires inférieurs (alors que la discrimination salariale entre les hommes et les femmes est déjà importante au Japon), etc. Certaines entreprises sont encore réticentes à embaucher des mères, les considérant comme moins « actives et disponibles » que les hommes, une injustice dénoncée par les militants des droits des femmes.
Matahara au Japon
Le terme japonais « Matahara » désigne le harcèlement des femmes enceintes. Certaines entreprises conservent encore la mentalité traditionnelle selon laquelle une femme enceinte n'a pas sa place en leur sein et certains supérieurs poussent encore leurs employées à démissionner et même, dans des cas extrêmes, à avorter. Ce type de pression sociale est naturellement difficile à supporter pour les femmes concernées. Accroissement des tâches, accumulation d'heures supplémentaires, isolement, brimades, contrôle du « flux de grossesse » (ne pas tomber enceinte en même temps qu'une collègue ou un supérieur) : certaines femmes enceintes subissent des conditions de travail volontairement aggravées pour les pousser à la démission.
En 2015, les États-Unis ont décerné l'International Woman of Courage Award à Sayaka Osakabe. Cette employée japonaise a porté plainte contre son entreprise après deux fausses couches causées par le harcèlement dont elle a été victime au travail. La justice lui a donné satisfaction, avec la condamnation de son employeur. Depuis, Sayaka Osakabe milite pour les droits des femmes.
Le badge de grossesse
Affichez fièrement le badge de grossesse remis par votre mairie lors de l'enregistrement de votre grossesse. Utilisez-le pour avoir une place dans les transports bondés.
Par ailleurs, à la mairie, vous recevrez un carnet de santé pour vous et votre bébé, les fameux tickets de consultation médicale gratuite, ainsi que des documents relatifs à la grossesse. Le carnet de santé sera publié en japonais et en anglais, selon votre mairie. Vous pouvez également obtenir des bons de réduction et un set complet de vaisselle pour bébé dans certains magasins.
La grossesse est un moment particulier, même si ce n'est pas la première. La situation de chaque femme est également différente. Communiquez autant que possible avec l'équipe médicale, même pour les choses que vous jugez inutiles. Si vos proches sont avec vous, faites-les participer. Si possible, profitez de la grossesse de votre partenaire et prenez soin de vous.
Liens utiles :
Ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales (lien en japonais)
Sites Web et groupes de langue japonaise
Japan Maternity Fitness Association
Groupes non japonais
S'habiller à la mode quand on est enceinte : sites de mode grande taille (en japonais)
S'habiller en classique urbain : sites de mode grande taille (en japonais)
Robes tendances en grande taille
Coûts financiers liés à l'accouchement au Japon
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