Idéalement située entre Fukuoka, Hiroshima, Tottori, Osaka et Kyoto, Okayama connaît une forte croissance en tant que centre d'affaires. Cette ville offre de belles opportunités professionnelles tant pour les locaux que pour les expatriés. Quels sont les secteurs clés de la ville et de la préfecture ? Comment trouver un emploi ? Découvrez notre guide pratique pour vous vivre et travailler à Okayama.
Cartographie d'Okayama
Situation géographique
La préfecture d'Okayama se trouve dans la région de Chugoku, à l'ouest de Honshu, la plus grande île du Japon. Elle est bordée par trois grandes préfectures : Tottori au nord, Hyôgo à l'est, voisine de la région du Kansai, et Hiroshima à l'ouest.
Au sud-ouest, on trouve l'île de Kyushu et la préfecture de Fukuoka. Au sud de la préfecture d'Okayama s'étend la mer intérieure de Seto. Qui dit grandes préfectures, dit grandes villes.
Okayama, ville côtière et capitale de la préfecture du même nom, est entourée par Fukuoka, Tottori, Hiroshima et Osaka. Cette position stratégique est idéale pour les entreprises et les travailleurs, tant locaux qu'étrangers. Okayama dispose de son propre aéroport, offrant des liaisons vers Fukuoka, Kyoto, Osaka et des destinations internationales.
Population d'Okayama
En avril 2023, la préfecture d'Okayama comptait un peu plus de 1,857 million d'habitants, répartis dans 25 districts. Après une augmentation constante au milieu des années 1990, atteignant environ 1,9 million d'habitants, la population a commencé à diminuer de manière significative à partir de 2010.
Le déclin de la population est particulièrement manifeste dans les villes de Tsuyama, Takahashi, Niimi, Kasakoa et Bizen, qui ont perdu respectivement 13 680, 14 043, 11 812, 14 390 et 12 535 habitants en 15 ans. Toutes les villes de la préfecture d'Okayama ont vu leur population diminuer, à l'exception de Kurashiki et de la capitale, Okayama.
En avril 2023, la capitale comptait 699 596 habitants. Kurashiki, située au sud-ouest, non loin d'Okayama, en comptait 476 710. Kurashiki a gagné près de 21 000 habitants en 15 ans, contre trois fois plus pour Okayama.
Dans la ville d'Okayama, les 40-49 ans sont les plus nombreux (103 819 habitants), suivis des 50-59 ans (87 210 habitants) et des 70-79 ans (85 229 habitants). Les 30-39 ans arrivent en 5ème position (80 856 habitants) derrière les 60-69 ans (79 702 habitants).
Voici la répartition des habitants par tranche d'âge à Okayama :
- 40-49 ans : 103 819 habitants
- 50-59 ans : 87 210 habitants
- 70-79 ans : 85 229 habitants
- 60-69 ans : 79 702 habitants
- 30-39 ans : 80 856 habitants
Lien utile :
Bureau de la Statistique du Japon
Histoire d'Okayama
Située dans l'ouest du Japon, la préfecture bénéficie d'un ensoleillement d'environ 277 jours par an. Son climat est doux, avec des températures moyennes hivernales de 9°C et des étés chauds à 32°C. Les précipitations y sont modérées. Ce climat favorable, à l'origine du surnom de la préfecture, explique la richesse de son agriculture. De nombreux visiteurs se pressent dans les fermes pour y acheter des raisins et des pêches.
Au cœur des montagnes se niche la ville d'Okayama, littéralement « à l'intérieur de la montagne ». C'est ici que naquit la légende de Momotaro, une figure emblématique au Japon. Momotaro est ancré dans l'imaginaire collectif des Japonais, un personnage folklorique qui transcende les générations. En japonais, « Momo » signifie « pêche », tandis que « Tarô » est un nom traditionnellement associé au fils aîné, bien qu'il ait perdu en popularité auprès des jeunes générations.
La légende de Momotaro vient d'Okayama. La capitale a intelligemment exploité ce récit pour développer une gamme d'activités touristiques qui comprend des festivals, des sources thermales, des attractions et des musées dédiés à Momotaro. Cette initiative dynamise la ville et stimule le tourisme local.
Parmi les autres attractions touristiques incontournables de la ville citons le jardin Kôrakuen et le château d'Okayama. Okayama est « divisée » en deux quartiers centraux distincts : le quartier commercial et des affaires, et le quartier historique. Le premier, situé au cœur de la ville, regorge de centres commerciaux et d'autres lieux d'achat, tandis que le second invite à la contemplation et à la découverte de la culture.
Le Kôrakuen, l'un des plus beaux jardins du Japon, est une source de fierté pour les habitants et un enchantement pour les amoureux de la nature. Un peu plus loin se dresse « Ujo », le château « Black Crow » d'Okayama. Ce nom lui vient des planches noires qui recouvrent ses murs extérieurs, en contraste avec son voisin, le château de Himeji, surnommé « le château du héron blanc » en raison de la blancheur de ses murs extérieurs.
L'économie de la préfecture d'Okayama
L'économie d'Okayama repose sur plusieurs piliers, notamment les secteurs du textile, de l'industrie automobile, de l'agriculture et du commerce. Ces domaines sont dynamiques et offrent de nombreuses opportunités d'emploi aux étrangers désireux de travailler à Okayama.
Les partenaires commerciaux d'Okayama
Les principaux partenaires commerciaux de la préfecture sont la Chine, la Corée du Sud, Taïwan, les États-Unis, l'Arabie saoudite, l'Australie, les Émirats arabes unis et le Brésil.
En octobre 2023, les principales destinations des exportations d'Okayama étaient la Chine (23,2 milliards de yens), la Corée du Sud (17,4 milliards de yens), le Mexique (5,8 milliards de yens), la Thaïlande (5,68 milliards de yens) et Taïwan (4,45 milliards de yens). D'autre part, la ville a principalement importé des biens d'Arabie saoudite (34,3 milliards ¥), d'Australie (34,2 milliards ¥), du Chili (32,6 milliards ¥), des Émirats arabes unis (22,7 milliards ¥), et du Brésil (16,3 milliards ¥).
Import-export à Okayama
La préfecture se classe au 14e rang des exportateurs et au 8e rang des importateurs au Japon, selon les chiffres de 2023.
En octobre 2023, Okayama affichait un déficit commercial de 134 milliards de yens, avec des exportations s'élevant à 81,1 milliards de yens et des importations totalisant 215 milliards de yens. Les exportations ont diminué de 31,9 milliards de yens (-28,2 %), passant de 113 milliards de yens à 81,1 milliards de yens entre octobre 2022 et octobre 2023, tandis que les importations ont chuté de 56,5 milliards de yens (-20,8 %), passant de 272 milliards de yens à 215 milliards de yens.
En octobre 2023, les principales exportations d'Okayama comprenaient principalement du fer laminé à chaud (11,3 milliards de yens), du cuivre raffiné (9,17 milliards de yens), de l'acier laminé plat (6,82 milliards de yens), des hydrocarbures cycliques (6,82 milliards de yens) et des voitures (6,82 milliards de yens).
Du côté des principales importations d'Okayama au cours de la même période, citons le minerai de cuivre (52,6 milliards de yens), le pétrole brut (48,9 milliards de yens), le minerai de fer (24,2 milliards de yens), les briquettes de charbon (22,7 milliards de yens) et le pétrole raffiné (15,5 milliards de yens).
Comment trouver un emploi à Okayama
Le marché du travail japonais reste difficile d'accès, en particulier pour les emplois à durée indéterminée qui permettent d'obtenir un visa de travail pour le Japon. Attention, cela n'inclut pas les petits boulots. Ainsi, en ayant une connaissance approfondie de l'étendue et de la structure du marché du travail à Okayama, vous parviendrez à vous positionner efficacement.
Inutile de plonger dans les détails du marché du travail. Une vue d'ensemble vous permettra de mieux évaluer vos compétences et vos limites. Néanmoins, il est essentiel de maîtriser le japonais et l'anglais. De plus, selon le secteur d'activité, la connaissance d'autres langues telles que l'arabe, le coréen, le thaï ou d'autres peut ouvrir un large éventail d'opportunités (relations internationales, import-export, finance, commerce, etc.).
De nos jours, de nombreux étrangers possèdent une maîtrise impeccable du japonais et de l'anglais. Sur quelle base un employeur devrait-il choisir un candidat plutôt qu'un autre ? La maîtrise d'une troisième, quatrième ou cinquième langue peut faire la différence. De plus, la connaissance des subtilités du marché économique d'un autre pays peut également jouer un rôle déterminant, en fonction du secteur d'activité visé.
Les principales entreprises de la ville d'Okayama
La ville est un hub pour de nombreuses entreprises, notamment :
- Advanet (アドバネット), leader dans la production de matériel informatique 100 % fabriqué au Japon, de la conception à l'assemblage ;
- Biz-creation, spécialisé dans l'informatique, l'information et la gestion ;
- Keii Holdings, un géant de la gestion de filiales, de la gestion d'actifs et de la sous-location ;
- Olba Healthcare Holdings, spécialisé dans la production d'équipements médicaux ;
- Sur le plan industriel, Metakote fabrique des pièces en caoutchouc et en métal pour le marché de l'automobile ;
- Dans le secteur de la vente au détail, le géant AEON s'est imposé depuis l'ouverture de son centre commercial à Okayama en 2014, devenant l'un des plus grands du Japon.
Deux autres noms majeurs ont également leur présence dans la ville : Takashimaya, situé près de la gare d'Okayama, et Tenmaya, institution reconnue pour son large choix de fruits locaux, près du jardin Kôrakuen.
Principales industries à Okayama
L'agriculture
Le pays du Soleil levant est également réputé pour ses fruits et légumes. À Okayama, la culture des pêches blanches et des pêches dorées est une tradition. À tel point que l'Institut de recherche agricole d'Okayama a développé la « Okayama Yume Hakutou », sa propre variété.
La préfecture produit également ses propres variétés de raisins blancs et noirs, telles que le « Muscat d'Alexandrie », le « Pione », l'« Aurora Black », le « Seto Giants ». Les poires ne sont pas en reste, avec des variétés comme la « Passe Crassane » ou la « Yari ». Côté légumes, Okayama se distingue par la culture d'aubergines, de tomates, d'asperges et de poireaux jaunes, qui font sa renommée.
Okayama étant aussi un grand producteur de soja et de riz, comme en témoignent son « Black Soybean » (soja noir) et produit trois variétés locales de riz : « Asahi », « Omachi » et « Himenomochi ». Easyfarm, située sur le plateau de Kibi au cœur d'Okayama, est réputée pour son dynamique et son innovation, avec une moyenne d'âge jeune, autour de 30 ans.
Contrairement aux idées reçues, l'agriculture japonaise est à la pointe de la technologie et interconnectée avec de nombreux secteurs, notamment l'industrie pour la création de machines agricoles, la recherche, l'ingénierie, la santé, les bioénergies, la construction, la vente, le marketing, et bien sûr les métiers directement liés à la terre.
Les agriculteurs et les éleveurs japonais sont également innovants, face aux nouveaux défis climatiques qui émergent. Cela entraîne la création de nouveaux métiers, comme les spécialistes de la communication responsable des marques ou les chefs de projet en approvisionnement durable.
L'industrie textile
Dans la préfecture d'Okayama, l'industrie textile occupe une place prépondérante, dont les racines remontent à l'ère Edo. À cette époque, les terres de Kojima et de Kurashiki ont été asséchées pour cultiver du coton, répondant ainsi aux besoins des forces militaires et navales. La teinture s'est rapidement ajoutée à cette industrie, renforçant la position d'Okayama dans le secteur.
Dès le début du XXe siècle, la préfecture est devenue le principal fournisseur des écoles, produisant jusqu'à 70 % des besoins nationaux. Okayama a su s'adapter à la révolution du synthétique dans les années 1950. En observant les nouvelles tendances, les artisans se sont inspirés des célèbres jeans américains avant de développer leur propre technique, basée sur leur savoir-faire ancestral.
Ainsi est né le jeans japonais, qui a connu un succès national puis mondial. Parmi les principales entreprises textiles d'Okayama, on compte Okamoto Textile, Hishimoto, Sotoh Group, Tango Weaver Union, Kurashiki Hanpu Canvas et JFA&C Selection.
Si vous souhaitez travailler dans l'industrie textile au Japon, sachez que, tout comme pour l'agriculture, ce secteur se réinvente constamment. Il privilégie désormais les tissus naturels aux tissus synthétiques, lutte contre la fast fashion et le greenwashing, et explore des domaines d'emploi bien plus larges que sa définition stricte. Ainsi, les opportunités professionnelles incluent la communication, le merchandising, la comptabilité, le contrôle qualité, l'analyse de données, la gestion des réseaux sociaux, ainsi que les métiers créatifs tels que le modélisme, l'ingénierie textile, la création de mode, la maroquinerie, la direction de collection et la gestion de la production.
Les autres secteurs prédominants à Okayama
Le tourisme et l'éducation constituent également d'importants moteurs d'emploi à Okayama. Positionnée stratégiquement entre Kyushu, Kansai et Shikoku, la préfecture est un centre touristique florissant. Ce secteur englobe également l'hôtellerie, la restauration et le divertissement.
Par ailleurs, les professionnels étrangers au Japon peuvent trouver de nombreuses opportunités dans des domaines tels que la traduction, l'interprétation, l'animation, la communication, le marketing, la vente, la publicité, le développement web, l'informatique, l'administration, la comptabilité, la réception, et bien d'autres encore.
En ce qui concerne l'éducation, les possibilités d'emploi vont de postes en contact direct avec les étudiants à des rôles administratifs ou de communication.
Comment chercher un emploi à Okayama
Le pays du Soleil levant recrute, mais encore faut-il avoir accès à ses offres. Comment trouver un emploi dans la préfecture ou la ville d'Okayama ?
Avec quel statut êtes-vous venu au Japon ?
Avant toute chose, il est essentiel d'évaluer votre situation. Votre statut vous autorise-t-il à travailler au Japon ? Si c'est le cas, quelles sont les restrictions éventuelles ? Si vous êtes titulaire, par exemple, d'un visa étudiant ou d'un permis vacances-travail pour le Japon (PVT ou WHV), vous êtes limité à 28 heures de travail par semaine et vous n'êtes pas autorisé à travailler la nuit. En revanche, si vous êtes détenteur d'un visa touristique, vous ne pouvez pas exercer d'activité professionnelle au Japon.
À noter que le PVT au Japon a une durée de validité d'un an, après quoi vous devrez quitter le pays. Si vous souhaitez yravailler à long terme au Japon, vous devrez obtenir un visa de travail.
Pourquoi avez-vous choisi le Japon ?
Cette question peut sembler étrange, mais elle est fondamentale. Parfois, nous avons une vision idéalisée ou erronée du pays où nous envisageons de nous installer. Quelles sont vos motivations pour quitter votre pays d'origine et choisir le Japon ? Cette réflexion ne vise pas à trouver une réponse définitive, mais plutôt à orienter votre recherche d'emploi.
Certains étrangers aspirent simplement à vivre une nouvelle expérience professionnelle. D'autres nourrissent depuis longtemps le rêve de s'installer au Japon. Certains possèdent des compétences spécifiques recherchées dans des secteurs en plein essor au Japon, tandis que d'autres peuvent découvrir ces opportunités au fur et à mesure de leur parcours.
Parlez-vous japonais ?
À Okayama, tout comme dans d'autres régions du Japon, les opportunités d'emploi abondent, mais elles ne sont pas toujours évidentes à saisir. Même pour les professionnels qualifiés et expérimentés maîtrisant la langue, l'accès au marché du travail japonais reste un défi. Aujourd'hui, parler japonais n'est plus aussi exceptionnel qu'auparavant.
Au fil des années, un nombre croissant d'étrangers ont appris à parler japonais. Il faut donc se demander pourquoi une entreprise vous choisirait plutôt qu'un autre candidat. Il est recommandé de maîtriser plusieurs langues, en commençant par le japonais (essentiel pour votre intégration professionnelle et votre vie quotidienne) et l'anglais. De plus, n'ayez pas peur de prendre le temps de développer des compétences pertinentes pour le secteur dans lequel vous souhaitez travailler.
Travailler au Japon : conseils supplémentaires
Utilisez votre expérience, même si elle n'est pas directement professionnelle : investissez-vous dans des associations, des clubs sportifs ou culturels, etc. Aujourd'hui, les compétences techniques (hard skills) sont aussi importantes que les compétences relationnelles (soft skills).
Élargissez votre réseau professionnel et informel. Participez à des forums sur l'emploi, à des réunions, à des webinaires, etc., et rejoignez des groupes sur les réseaux sociaux. Impliquez-vous également dans des activités sociales en dehors du travail : clubs sportifs, cercles culturels, etc. Recréez votre propre cercle social au Japon.
Ne perdez pas espoir si vous mettez du temps à décrocher l'emploi de vos rêves. Soyez patient, capitalisez sur vos points forts et travaillez sur vos faiblesses. Vivez votre expérience au Japon en mettant toutes les chances de votre côté.
Liens utiles :
Guide officiel du tourisme d'Okayama
Chambre de commerce et d'industrie (en japonais)
Nous faisons de notre mieux pour que les informations fournies dans nos guides soient précises et à jour. Si vous avez toutefois relevé des inexactitudes dans cet article, n'hésitez pas à nous le signaler en laissant un commentaire ci-dessous et nous y apporterons les modifications nécessaires.