L'une des destinations les plus attractives au monde pour les touristes et les expatriés, l'Espagne est un pays captivant, regorgeant d'art, d'architecture, de culture, de campagne et de longues plages de sable. Cependant, c'est aussi l'un des pays les plus durement touchés par la pandémie de COVID-19. Après plusieurs années de croissance économique et de création d'emplois, le coronavirus a fait des dégâts considérables sur tous les aspects de la vie. Si vous envisagez de vivre et de travailler en Espagne, voici quelques informations clés sur comment le pays fait face à la crise ainsi que des mises à jour sur les changements concernant les conditions d'entrée, l'emploi, le mode de vie et l'immobilier.
Quelles sont les conditions actuelles pour entrer en Espagne ?
Toute personne voyageant en Espagne est tenue de remplir un formulaire de contrôle de la santé (HCF), disponible sur le site Web ou l'application Spain Travel Health. Cet outil génère un code QR qui doit être présenté à l'arrivée en Espagne.
Les personnes voyageant par voie aérienne ou maritime en provenance de pays à haut risque tels que déterminés par le Centre européen de contrôle des maladies doivent présenter un test PCR négatif obtenu dans les 72 heures avant leur arrivée en Espagne. Ce test doit être effectué dans le pays de départ et à l'arrivée. Les voyageurs doivent ainsi présenter le résultat négatif en format papier ou numérique via l'application Spain Travel Health, en français ou en espagnol.
Il est exigé aux compagnies aériennes et aux compagnies de ferry de contrôler les passagers avant leur embarquement. Ceux qui sont dans l'incapacité de fournir un test PCR risquent de prendre une amende et de se voir refuser l'entrée en Espagne.
Pour les pays de l'UE et ceux de l'espace Schengen (comprenant 26 pays européens), les niveaux de risque sont déterminés par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). Chaque semaine, l'ECDC publie une carte virtuelle avec l'état actuel des risques dans les différentes régions indiquées en rouge, en orange, en vert et en gris. Un test PCR négatif est obligatoire pour toute personne voyageant en provenance des états colorés en rouge ou en gris.
Les pays en dehors de l'UE-EEE sont considérés comme « à risque » lorsque le nombre de cas pour chaque 100 000 habitants au cours des 14 jours précédents est supérieur à 150. La liste complète est publiée sur l'application Spanish Travel Health et est mise à jour toutes les deux semaines.
En fonction des restrictions nationales et locales, il se peut que vos déplacements soient limités une fois que vous êtes dans le pays. Les déplacements entre les provinces ne sont actuellement pas autorisés.
Pouvez-vous toujours obtenir un visa pour visiter ou déménager en Espagne ?
Les informations et les exigences relatives aux visas restent les mêmes. L'Espagne délivre toujours des autorisations de voyage même si les voyages non essentiels ne sont pas recommandés. En raison des mesures relatives à la COVID, toute personne qui se rend dans une ambassade ou un consulat doit porter un masque facial. Il peut toutefois y avoir des retards dans le cas des expatriés qui sont déjà dans le pays et qui demandent une carte de séjour (NIE).
Les prix et les formalités relatifs à l'achat immobilier en Espagne ont-ils changé avec la crise de COVID-19 ?
Comme beaucoup d'autres secteurs de l'économie, l'immobilier a été sérieusement touché par la pandémie. Compte tenu de la hausse du taux de chômage et de la précarité de l'emploi aujourd'hui, la demande de logements est en baisse.
Le secteur de la construction, qui a été directement touchée lors du premier état d'urgence, a repris rapidement une fois les restrictions levées. Cependant, il est fort probable que les activités tournant autour des nouveaux projets de construction ralentissent a nouveau.
En 2021, une baisse des prix immobiliers semble inévitable. Selon certains experts, ils pourraient même être 16% inférieurs à leur niveau pré-COVID dans des zones en particuliers d'ici la fin de l'année.
Les prix et les formalités relatifs à l'achat immobilier en Espagne ont-ils évolué avec la crise ?
L'impact de la crise est moins important sur le marché locatif que sur le marché immobilier en raison d'une forte demande. Face à la demande grandissante pour l'achat immobilier, les propriétaires dans certaines régions ont augmenté leurs prix, ce qui pousse les demandeurs vers la location. En avril, une hausse de de 25% a été enregistrée dans la région de Navarre tandis que Valence et Madrid ont connu une hausse de 12,2% et 4% respectivement.
En raison de l'instabilité du climat financier, le gouvernement espagnol a mis en place une série de programmes pour aider les locataires en difficulté. Ces programmes comprennent des micro-prêts financés par l'État, une prolongation de six mois des contrats de location et la suspension des expulsions jusqu'à la fin de l'année.
Est-il possible de trouver un emploi en Espagne en pleine crise de COVID-19 ?
Avant la pandémie, c'était déjà difficile de trouver un emploi bien rémunéré et sûr en Espagne. Avec le climat financier actuel, ça l'est encore plus. Le marché du travail a été gravement touché par la crise de COVID-19. En raison du confinement strict, de sa forte dépendance au tourisme et d'un grand nombre de contrats temporaires, l'Espagne a supprimé trois fois plus d'emplois que tout autre pays européen au premier semestre 2020. Cela exclut toutefois les travailleurs qui ont été mis à pied temporairement et qui font partie du système ERTE. Ce système permet aux entreprises de renvoyer du personnel ou de réduire temporairement leurs heures de travail.
Fin décembre 2020, le pays comptait environ 3,89 millions, ce qui correspond à une augmentation de 36 800 par rapport au mois précédent. Cependant, les nouvelles embauches ont progressé dans le secteur de l'éducation, qui a vu la création de 30 000 emplois, suivi du secteur public avec 12 000 nouveaux postes.
Comment le système de santé espagnol a-t-il réagi face à la pandémie de COVID-19 ?
L'Espagne est l'un des pays les plus touchés de toute l'Europe, avec environ 2,5 million de cas confirmés au 23 janvier 2020. Avec la pandémie, le système de santé a fait face à une pression incroyable. Au cours des deux premiers mois de la crise, la plupart des professionnels de la santé ont fait face à une pénurie d'équipements de protection individuelle (EPI). Le nombre de cas a également grimpé en raison du manque d'instructions pour gérer les patients atteints de coronavirus et éviter la contagion.
Aux unités de soins intensifs, un lit d'hôpital sur cinq, soit plus de 37% du total, sont actuellement consacrés au traitement des patients atteints de coronavirus. Dans six des 19 régions d'Espagne, au moins la moitié des lits de soins intensifs sont occupés par des patients nécessitant une ventilation ou d'autres traitements de courte durée.
La campagne de vaccination en Espagne a commencé fin décembre 2020 en dépit des retards et des scandales. De nombreux politiciens et de personnes affluentes se sont précipitées pour se faire vacciner avant les personnes âgées et les professionnels de la santé. Une situation qui a rapidement dégénéré.
La vaccination des professionnels de la santé et des résidents des maisons de retraite a déjà débuté, mais pour que le gouvernement puisse atteindre son objectif de 30 millions de personnes vaccinées d'ici l'été, il faudrait que la campagne s'accélère.
Qu'est-ce qui a changé pour les écoles et les universités en Espagne ?
Les écoles et les universités ont rouvert en septembre 2020 après les vacances d'été et après la première déclaration de l'état d'urgence et du premier confinement dans tout le pays. Les mesures convenues entre les gouvernements nationaux et régionaux comprennent :
- Le port obligatoire du masque par les enseignants et les élèves ayant 6 ans et plus lorsque la règle de distanciation sociale ne peut pas être respectée.
- Pas plus de 20 élèves par classe - 15 est le nombre recommandé.
- La distance sociale entre étudiants est fixée à 1,5 mètre.
- Les salles de classe doivent être fréquemment ventilées avant, pendant et après la journée scolaire.
Quel a été l'impact de la crise de COVID-19 sur la vie sociale en Espagne ?
La culture des cafés et des restaurants est une partie intégrante de la vie en Espagne. Cependant, la crise de COVID-19 a eu un impact considérable sur le mode de vie des Espagnols et des expatriés qui vivent dans le pays. Le port du masque est obligatoire en tout temps en dehors du domicile. Le non-respect de cette consigne peut entraîner de sévères amendes de plusieurs centaines d'euros. En octobre, le gouvernement a déclaré un deuxième état d'urgence qui sera prolongé jusqu'au 9 mai 2021, à moins que la situation ne s'améliore. Un couvre-feu nocturne pour l'ensemble de l'Espagne, de 23 heures à 6 heures du matin a également été mis en place, même si les 17 communautés autonomes disposent d'une marge d'une heure pour avancer ou reculer ces heures. En revanche, le couvre-feu ne s'applique pas aux îles Canaries.
Dans certaines régions, comme en Andalousie, les bars et restaurants sont tenus de fermer à 18h, même s'ils sont autorisés à servir des plats à emporter jusqu'à 21 h 30. La limite sur le nombre de places peut toutefois varier d'une région à l'autre. Dans certains endroits, les limites sont de 50% à l'intérieur et 60% à l'extérieur. De nombreux établissements qui n'offraient auparavant pas de plats à emporter ou de livraison de nourriture les proposent désormais ces services aux clients.
Vous trouverez la liste complète des mesures prises dans le cadre de l'état d'urgence sur le site Boletín Oficial del Estado (BOE).
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