Les «citoyens du Reich», du folklore un danger pour la démocratie

La vaste opération policière menée mercredi 7 décembre en Allemagne contre un groupuscule d'extrême droite dont le but n'était rien moins qu'un coup d'État a mis en exergue le rôle central des Reichsbürger, les « citoyens du Reich ».


De notre correspondant à Berlin,


Veste en tweed, foulard élégant dans le col de la chemise, les cheveux blancs peignés en arrière. L'homme d'affaires de 71 ans qui quitte mercredi matin, menottes aux poignets, son domicile cossu de Francfort n'a en apparence rien d'un terroriste. Pourtant, le prince Henri XIII de Reuss, lointain descendant d'une famille noble de Thuringe, était bien la figure centrale des complotistes visés par un vaste coup de filet mercredi 7 décembre. 


Le septuagénaire, soutien des Reichsbürger, dénie toute légitimité à la république fédérale. Le mot « RFA » figurait d'ailleurs entre guillemets sur des classeurs retrouvés à son domicile.  Dans un discours disponible sur internet, Henri XIII puisait sans réserve dans les théories complotistes en vogue chez les citoyens du Reich. « L'industrie financière juive » est accusée d'avoir détruit la monarchie en Allemagne, Hitler était pour Henri XIII une marionnette des États-Unis et son pays depuis 1945 un protectorat américain.


Un membre de sa famille qui a rompu les ponts avec le septuagénaire le présente comme « un vieil homme fou » mais les armes retrouvées lors des perquisitions comme la présence au sein du groupuscule de militaires actifs ou d'anciens de la Bundeswehr prouvent une fois de plus que ce mouvement n'est plus un rassemblement de doux illuminés qui créent des principautés de pacotille sur leurs terres à la campagne avec drapeau et passeport fantaisie.

Détention d'armes


Apparus dans les années 80, ces « citoyens du Reich » ont connu une progression sensible de leurs supporters ces dernières années. L'office de protection de la Constitution estimait leur nombre à 16 000 en 2016 et à 21 000 l'an dernier. La pandémie de Covid a nourri les soutiens de ce mouvement en attirant des personnes sensibles aux théories conspirationnistes et plus radicalisées.


Certes, la majorité d'entre eux vivent, plutôt inoffensifs, dans « un autre monde », se querellent avec l'administration, refusant de payer des impôts à un État qu'ils ne reconnaissent pas. Les autorités estiment qu'environ 2 000 Reichsbürger sont susceptibles de recourir à la violence. Plusieurs centaines d'entre eux disposent d'armes, même si un millier de personnes se les sont vu retirer.


Les autorités ont placé le mouvement, ou plutôt les nombreux groupes qui lui appartiennent, sous observation en 2016. Lors d'une opération de police lors de laquelle un Reichsbürger devait être désarmé, ce dernier a ouvert un feu nourri contre les forces de l'ordre, tuant un policier. Une scène similaire s'est reproduite au printemps. Une femme de 75 ans est en détention provisoire depuis le mois d'octobre. Elle est considérée comme la responsable d'un groupe qui prévoyait d'enlever le ministre de la Santé, particulièrement haï dans les milieux antivax.

« Convictions irrationnelles »


« Nous avons affaire à un mélange dangereux de personnes qui suivent des convictions irrationnelles, certaines avec beaucoup d'argent, d'autres en possession d'armes et avec un plan qu'elles veulent mettre en œuvre (...) et c'est pour ça que c'est dangereux et c'est pour ça que nous sommes intervenus », a expliqué sur la chaîne publique ARD le chef de l'Office fédéral de la police criminelle (BKA), Holger Münch. « Les perquisitions le montrent aussi », avec des armes découvertes dans 50 des lieux perquisitionnés, allant de « l'arbalète jusqu'à des fusils et des munitions et cela montre que ce n'est pas inoffensif », a-t-il détaillé. D'autres interpellations sont susceptibles d'intervenir, selon lui.


Il serait certes « facile » de taxer ces complotistes de « fous inoffensifs », commente le quotidien Süddeutsche Zeitung, « mais ils proviennent des classes supérieures de notre société, avec des nobles, des enseignants, des docteurs, des hommes d'affaires, ainsi que des soldats et des officiers de police ». Parmi les principaux suspects interpellés cette semaine figure également une juge, ancienne députée du parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne au Bundestag de 2017 à 2021.


Pour le quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung, il faut raison garder : « Rien ne laisse penser que le groupe aurait réussi son plan monstrueux. Les prendre au sérieux serait leur faire trop d'honneur. Cela ressemble à une farce comparé aux extrémistes américains qui ont pris d'assaut le Capitole ».

jean luc1f609.svg

Cela à un rapport avec la collégienne turque tuée (pas loin de chez toi, d'ailleurs...)???

Cela à un rapport avec la collégienne turque tuée (pas loin de chez toi, d'ailleurs...)???
-@STEFFIFI

aucun rapport, lá il s'agit d'un réfugier donc on connais pas encore les motivation. jean luc1f609.svg

Un groupuscule a été démantelé mercredi en Allemagne, où il planifiait de renverser les institutions démocratiques.

Parmi ses membres : le prince Reuss Henri XIII, une figure de l'aristocratie qui aurait notamment convié des sympathisants dans son château.


Du château familial à la garde à vue, menottes aux poignets. Deux jours après le vaste coup de filet qui a permis de démanteler un complot contre l'État allemand, le pays a découvert l'existence de Reus Henri XIII. Un prince méconnu du grand public, héritier d'une grande famille du pays et qui, en coulisses, œuvrait au retour de la monarchie.


S'il a été arrêté à sa résidence de Francfort, une perquisition a aussi eu lieu dans son château à Bad Lobenstein, dans la région de Thuringe (est). C'est dans cette grande demeure que le prince âgé de 71 ans aurait invité des sympathisants pour ourdir un coup d'État contre la République fédérale dont le point d'orgue devait être la prise par les armes du Parlement. Selon la presse locale MDR, il aurait joué un rôle important dans les préparatifs, étant en charge de la collecte des fonds pour mener à bien leur plan.

"Un vieil homme fou, hélas"


Du prince, très peu d'informations ont circulé dans la presse allemande. Selon le Berliner Zeitung, on sait qu'il aurait été marié à une Iranienne avec qui il aurait eu deux enfants. Son fils, né en 1991, s'appellerait Henri XXVIII. Ses idées, elles, sont connues, notamment grâce à un discours prononcé en 2019 à Zurich lors d'un forum d'acteurs du monde numérique. Il accuse pêle-mêle "l'industrie financière juive" d'avoir détruit la monarchie, des "francs-maçons étrangers" d'avoir provoqué la Première Guerre mondiale, dénie toute légitimité à la République fédérale allemande, une "structure administrative des Alliés", qui ont aussi écrit la constitution.


Si l'homme est fier de son sang bleu et ne cesse de réclamer réparation pour sa famille "spoliée", ses proches ont depuis longtemps pris leurs distances. Le prince Henri XIV, qui se présente comme le chef de la fratrie aristocratique de quelque 60 membres, a pris la parole jeudi pour critiquer celui qu'il considère comme "le mouton noir de la famille", le présentant comme "un vieil homme fou, hélas" qui n'appartient plus au conseil familial depuis 14 ans déjà.

Lire aussi


    Allemagne : un prince, un ancien officier et une mystérieuse Russe voulaient faire tomber le Parlement


"Nous sommes une grande famille avec une grande histoire, nous avons régné pendant 850 ans dans la région" de Thuringe, assure le prince Henri XIV, regrettant que les égarements de son parent ternissent la "réputation" de tout le clan.


Vingt-cinq personnes en tout ont été interpellées lors du coup de filet au cœur d'une cellule radicale nourrie à l'idéologie des "Reichsbürger", les "Citoyens du Reich", une mouvance extrémiste qui a pris de l'ampleur avec les restrictions sanitaires. L'enquête porte sur 54 personnes au total et de nouvelles interpellations ne sont pas exclues, selon les autorités.

https://www.tf1info.fr/international/al … 41334.html  jean luc 1f609.svg

Cela à un rapport avec la collégienne turque tuée (pas loin de chez toi, d'ailleurs...)???
-@STEFFIFI
aucun rapport, lá il s'agit d'un réfugier donc on connais pas encore les motivation. jean luc1f609.svg
-@jean luc1


Un réfugié... Un de plus... J'ai vraiment du mal à croire que l'Allemagne va réussir à tirer profit de l'immigration...

il faut pas même tout le monde dans le même sac . le sujet c'est les reich burger ,beaucoup plus dangereux .jean luc 1f609.svg

Allemagne: ce que l'on sait du projet de coup d'État d'extrême droite déjoué 


3000 policiers ont été mobilisés pour arrêter 25 personnes, dont un prince et un ancien militaire, soupçonnés d'avoir planifié une invasion violente du Bundestag allemand.


Un prince, un commandant militaire, une magistrate d'extrême droite passionnée d'armes à feu... Mercredi, dans ce qu'elle a décrit comme sa plus vaste opération jamais menée, la police allemande a procédé à 25 interpellations, dans le cadre d'un vaste coup de filet concernant un projet de coup d'État porté par un mouvement d'extrême droite.


"Ces militants sont unis par leur haine de la démocratie, de notre État, et des personnes qui soutiennent notre communauté", a déclaré face à la presse la ministre allemande de l'Intérieur, Nancy Faeser. Au total, l'enquête vise 52 personnes, qui auraient participé à des sessions d'entraînement ou encore des achats d'armes.

• 3000 policiers mobilisés


Ce mercredi au petit matin, plus de 3000 policiers allemands ont été mobilisés pour procéder à diverses interpellations et de nombreuses perquisitions. Dans leur viseur: un projet de coup d'État porté par un groupuscule d'extrême droite.


25 personnes ont été arrêtées, mais les investigations portent sur un total de 52 individus. L'ampleur de l'opération témoigne du danger que présentaient les individus interpellés. Les arrestations se sont déroulées dans 11 des 16 Länder que compte le pays.


Parallèlement, 130 logements, bureaux et entrepôts ont été perquisitionnés, dont une caserne des forces spéciales de la Bundeswehr - l'armée allemande - située à Calw, dans le sud-ouest du pays. La justice a indiqué avoir déjoué tous les projets d'attentats. Des arrestations ont également eu lieu en Autriche et en Italie.

• Une invasion armée du Bundestag


La justice allemande a indiqué que les personnes interpellées avaient notamment pour projet d'organiser un assaut armé contre le Bundestag, mais également d'enlever plusieurs responsables politiques. Pour ce faire, ils auraient cherché des appuis dans la police et dans l'armée. Cet été, des déplacements dans le nord de l'Allemagne auraient même eu lieu, afin de recruter des policiers, et quatre réunions ont été organisées.


Les membres du groupuscule avaient même indiqué que des personnes allaient potentiellement mourir durant leurs opérations, une étape jugée nécessaire.


Dans un communiqué, le procureur fédéral Peter Frank a indiqué que des "préparatifs concrets" pour "pénétrer violemment dans le Bundestag allemand avec une petite armée" avaient été découverts par les enquêteurs. Des casernes militaires avaient déjà été repérées, aptes à accueillir des troupes après le possible coup d'État.


Dans cette même perspective, des postes-clés avaient déjà été attribués. C'est un membre de l'aristocratie allemande qui aurait dû prendre la tête de l'État.


    "Certaines personnes étaient déjà prévues pour rentrer dans le nouveau gouvernement. Le ministère de la Justice devait être confié à une ancienne députée. Le groupe militaire avait également mis en place une branche militaire qui devait mettre sur pied une nouvelle armée allemande", a expliqué face aux caméras Peter Frank.


• Les "Reichsbürger"


Selon le journal allemand Der Spiegel, cité par Le Monde, les personnes dans le viseur de la justice sont liées à la mouvance appelée Reichsbürger (les citoyens du Reich, ndlr), apparue dans les années 1980 qui ne reconnaît pas la légitimité de l'État allemand. Dans cette perspective, ils refusent de payer des impôts ou d'obéir à la police.


Les quelque 15.000 membres que compte cette mouvance n'ont jamais caché leur volonté de mettre sur pied un nouvel ordre politique, juridique et militaire dans le pays.


Une petite frange de ces Reichsbürger se serait radicalisée au plus tard à la fin de 2021, et auraient décidé de donner un coup d'accélérateurà leurs préparatifs. La justice a assuré qu'ils étaient très organisés, avec un organe central, un bras militaire, et diverses commissions.

• Un casting sulfureux


Quelques uns des profils des personnes interpellées ont été révélés dans la presse. Celui qui aurait dû prendre la tête de l'Allemagne, un membre de l'aristocratie de Thuringe, a été arrêté à Francfort. Il s'agit d'un certain "Henri XIII", 71 ans, également connu sous le nom de Prince Reuss, figure connue dans les milieux antisémites, dont les origines familiales lui confèrent une certaine influence.


Ce dernier aurait même cherché à s'assurer du soutien de la Russie via sa compagne de 39 ans, une citoyenne russe. On ignore encore si des contacts ont pu être établis, mais l'ambassade de Russie à Berlin a nié tout lien avec des organisations terroristes ou illégales en Allemagne.


La presse allemande évoque également un ancien commandant parachutiste de la Bundeswehr, Rüdiger von P., âgé de 69 ans. Il avait dû quitter l'armée à la fin des années 1990, accusé d'avoir enfreint la loi sur les armes.


Enfin, celle qui aurait du prendre le portefeuille du ministère de la Justice en cas de coup d'État a été identifiée comme Birgit Malsack-Winkemann, 58 ans, une ancienne députée du parti d'extrême droite Afd entre 2017 et 2021. Magistrate de formation, elle est réputée pour son goût des armes à feu. Son domicile a été perquisitionné avec grande précaution.


Frauke Petry, la dirigeante de l'Afd, a indiqué que son parti condamnait "les tentatives de coup d'État et nous y opposons fermement".

• Influence des mouvances QAnon et antivax


Avant ce coup de filet, les Reichsbürger étaient connus en Allemagne pour avoir intimidé certains médecins pratiquant la vaccination contre le Covid-19.


De même, les procureurs ont indiqué que les membres sont persuadés qu'un "État profond" dirige en réalité l'Allemagne, dans la droite lignée de la mouvance QAnon, qui a émergé aux États-Unis et dont se réclamaient de nombreux Américains ayant tenté de prendre d'assaut le Capitole en janvier 2021.


Le parquet allemand a indiqué que les personnes interpellées sont "unies par un profond rejet des institutions de l'État et de l'ordre fondamental libéral et démocratique de la République fédérale d'Allemagne, qui a fait grandir chez eux au fil du temps la décision de participer à leur élimination par la violence".

Sur le même sujet


    L'extrême droite allemande licencie un cadre qui voulait "gazer" les migrants

    Allemagne: un membre du parti d'extrême-droite AfD crée la polémique après une photo sur un mémorial de la Shoah


En ajoutant qu'ils sont "fermement convaincus que l'Allemagne est dirigée par des membres d'un soi-disant 'État profond'", mais espèrent prochainement "l'intervention imminente de l'Alliance, une société secrète techniquement supérieure regroupant des gouvernements, des services de renseignements et des militaires de différents pays".  https://www.bfmtv.com/international/eur … 80362.html  jean luc 1f609.svg

POINT DE VUE. Projet de coup d'État en Allemagne : un virage


Le coup de filet lancé la semaine dernière contre l'extrême droite par la police allemande a suscité l'étonnement. Par le niveau de la menace qu'il révèle. Mais aussi par l'ampleur de la réponse gouvernementale.

La police sécurise l'une des résidences perquisitionnées, à Francfort, lors de l'opération lancée la semaine passée contre le projet de coup d'État d'extrême droite. Vingt-cinq suspects ont été interpellés.

La police sécurise l'une des résidences perquisitionnées, à Francfort, lors de l'opération lancée la semaine passée contre le projet de coup d'État d'extrême droite. Vingt-cinq suspects ont été interpellés. 


La semaine dernière, la nouvelle du démantèlement d'un réseau terroriste projetant un coup d'État avant Noël a provoqué une onde de choc en Allemagne. Parmi les vingt-cinq personnes arrêtées dans un coup de filet que l'on peut qualifier d'historique, figuraient un aristocrate complotiste, une ancienne députée de l'AfD, un pilote de ligne, un chanteur lyrique et, beaucoup plus inquiétant : des soldats, dont certains appartenaient au corps d'élite KSK 9.


Le projet était ainsi porté par ceux qui de par leur fonction sont normalement chargés du maintien de l'ordre, de la sécurité et a fortiori de la protection de la démocratie et de ses institutions. Ils se sont retournés contre elle avec l'objectif de renverser la République fédérale en s'attaquant à son principal symbole, le Bundestag, le Parlement fédéral à Berlin.


Ce projet de putsch témoigne de la radicalisation qu'a connu, ces dernières années, le mouvement des « Reichsbürger » dont se réclament la plupart des membres du réseau démantelé. Fondé dans les années 1980 en Allemagne de l'Ouest, ce mouvement d'extrême droite refuse de reconnaître la légitimité de la République fédérale, sa souveraineté, ses lois et ses procédures institutionnelles, refus qu'il fonde sur une certaine nostalgie de l'Empire allemand disparu en 1918, et sur un flou juridique : l'Empire, le « Reich », n'a effectivement jamais été aboli, la République a simplement été fondée sur son territoire en 1949.

Une étape supplémentaire


Longtemps, l'action des « Reichsbürger » est restée individuelle. Elle se caractérisait par leur refus de répondre aux sollicitations des autorités, de payer leurs impôts, de posséder une carte d'identité ou d'immatriculer leurs voitures. Depuis quelques années cependant, sous l'effet des crises, le mouvement s'est ostensiblement politisé et durci, il a aussi cherché à nouer des alliances stratégiques.


En 2020, en pleine crise pandémique, alors que les autorités allemandes mettaient en place une politique sanitaire assez stricte, les « Reichsbürger » se sont associés au mouvement antivax des « Querdenker » pour dénoncer une « dictature sanitaire » et répandre des théories du complot antisystèmes inspirées de la nébuleuse conspirationniste américaine QAnon. Le recours aux armes, à la force et, le cas échéant, au meurtre politique ne faisait pas partie de leur répertoire d'action ; le choix de la violence marque ainsi une étape supplémentaire dans la brutalisation de l'extrême droite qui a perpétré plusieurs attentats meurtriers, ces dernières années.


Mais la réussite de l'opération policière et le démantèlement du réseau putschiste attestent aussi d'un changement de paradigme politique : Nancy Faeser, sociale-démocrate arrivée au ministère fédéral de l'Intérieur en décembre 2021 a sensiblement rompu avec la pratique de ses prédécesseurs qui tendaient à négliger, ignorer ou minimiser le danger extrémiste. Elle disait vouloir agir avec fermeté contre l'extrême droite la plus radicale. Les arrestations en sont le signe évident.


D'autres décisions pourraient suivre dans les semaines à venir : une réforme du contrôle des armes à feu, l'accélération de mesures d'exclusion de la fonction publique, et notamment de l'armée, à l'encontre des personnes soupçonnées d'extrémisme, la surveillance accrue par les services de renseignement du parti d'extrême droite AfD. La démocratie « défensive », principe phare du régime républicain d'outre-Rhin, n'a pas dit son dernier mot.

https://www.ouest-france.fr/europe/alle … 4e490ea019 jean luc 1f609.svg


Ps ; reichburger, antivax querendeker,AFDet extréme droite néo-nazi on un point commun la communauté russophone qui est sur-représenter dans ses mouvements,comme quoi tous les chemin mène  à Poutine , pour moi il ne fait aucun doute , que les agents d'influence  russes sont en contact avec ses extrémiste qui veulent déstabiliser le pays ,ils sont très actif depuis l'arrivée de Poutine , mais encore plus actif depuis le Crimée en 2014 . les lien entre la Russie et ses gens lá n'est plus à démontrer.jean luc 1f609.svg

Allemagne. Un projet de coup d'État fomenté par des néonazis vient d'être déjoué


Le pays a échappé à un coup d'État fomenté par des sbires d'une ultradroite antirépublicaine et nostalgique de l'empire hitlérien, associés à des personnages des mouvances complotistes des milieux anti-vaccination ou de la communauté QAnon, venue des États-Unis trumpistes.


Les autorités judiciaires allemandes ont annoncé ce mercredi 7 décembre avoir déjoué un projet de coup d'État visant à s'emparer du Bundestag et d'autres institutions du pays. Un vaste coup de filet a permis l'arrestation de vingt-cinq des participants présumés à ce putsch. Ils préparaient, soulignent les procureurs fédéraux, une attaque du Parlement « avec un petit groupe armé ».


L'information a aussitôt provoqué une émotion considérable outre-Rhin, où tous les médias se sont emparés du sujet. La gravité des faits est à la mesure du déploiement massif des services de police spécialisés, d'une ampleur inédite, relevait toute la presse allemande. Le ministre de la Justice, Marco Buschmann (FDP), invoquait lui-même « une large opération antiterroriste ».

Des complicités auprès d'anciens militaires ou policiers


Les interpellations ont été réalisées presque simultanément par quelque 3 000 policiers qui ont procédé à plus de 130 perquisitions dans plusieurs des lieux d'implantation du réseau putschiste, qui semble avoir son centre de gravité dans l'ouest et le sud-ouest du pays (Rhénanie-du-Nord-Westphalie et Bade-Wurtemberg). Deux arrestations ont également eu lieu à l‘extérieur des frontières allemandes, l'une en Autriche et l'autre en Italie. Outre les personnes interpellées, une trentaine d'autres sont visées par l'enquête et soupçonnées d'appartenance au réseau criminel.


Voir aussi :

Des fascistes armés attaquent une conférence de la France insoumise à Bordeaux


Selon le parquet, cette conjuration d'ultradroite avait « pour objectif de venir à bout de l'ordre étatique existant en Allemagne et de le remplacer par une forme d'État propre ». Ce projet ne pouvait, selon ses auteurs, être réalisé qu'en versant le sang « par l'utilisation de moyens militaires et de la violence contre les représentants de l'État », précisent les procureurs.


Les putschistes ont trouvé des complicités auprès d'anciens militaires ou policiers, chargés notamment de fournir des casernes d'accueil aux commandos après l'action. Une organisation très structurée avait été mise en place. Elle était composée, selon la justice allemande, d'un « pôle central de décision » et d'un « bras militaire » chargé de l'achat d'équipements, de l'entraînement aux armes, du recrutement.

Derrière ce projet d'attentat, l'ombre des Reichsbürger


Le mouvement dit des Reichsbürger (citoyens du Reich) joue un rôle majeur au sein de cette conspiration. Ce groupe ouvertement néonazi a pour particularité de refuser la République fédérale, qui aurait usurpé la seule identité allemande légitime, celle issue des empires qui l'ont précédée, et en particulier donc le IIIe Reich hitlérien. Les adeptes de cette mouvance, qui seraient environ 20 000, ne reconnaissent ni les institutions, ni la police, ni la justice et ne paient pas d'impôts. Ils sont souvent à l'origine d'attentats, qui ont connu une recrudescence ces dernières années.


L'Humatinale


Du lundi au vendredi, l'actu essentielle décryptée par la rédaction de l'Humanité.


Au point que les services de protection de la Constitution (Verfassungsschutz) classent désormais la terreur d'extrême droite au premier rang des menaces contre la République fédérale. Une hiérarchie encore nouvelle pour ces services équivalents à nos renseignements généraux.


Plutôt enclins jadis à privilégier la seule surveillance des milieux de gauche ou des migrants, voire à observer une bonne dose de complaisance à l'égard de la droite ultra, ils ont dû réviser ces cibles ces dernières années à la faveur de scandales retentissants dans la seconde moitié des années 2010 et de la réalité de la recrudescence d'attentats sanglants d'une extrême droite ouvertement raciste et putschiste.



Pour ne citer que quelques épisodes de ce triste chapitre, il y eut l'attaque d'un bar à chicha à Hanau, non loin de Francfort, en février 2020 (9 morts), l'attentat contre une synagogue de Halle en octobre 2019 (2 morts), où un bain de sang a pu être évité miraculeusement. Ou encore l'assassinat, en juin 2019, de Walter Lübcke, président CDU de la communauté urbaine de Kassel, qui avait eu le tort de se positionner pour l'accueil des réfugiés, et des dizaines de victimes dans des attaques contre des foyers de demandeurs d'asile entre 2015 et 2020.

Une ex-députée de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD)


Parmi les suspects interpellés figure Birgit Malsack-Winkemann, une ex-députée de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) qui est aussi une juge berlinoise. Les dirigeants de son parti, plutôt gênés par l'information, condamnent les putschistes tout en recommandant d'«  attendre désormais de connaître les reproches précis » faits à leur collègue.


Être rapprochée de cette affaire serait du plus mauvais effet pour l'AfD, qui avait tendance à profiter du climat politique délétère qui se répand depuis quelques semaines. En raison de la forte inflation (plus de 10 %) et d'un mécontentement grandissant à l'égard du chancelier Scholz et de sa coalition (SPD, Verts et libéraux), les derniers sondages donnaient jusqu'à 15% des intentions de vote à l'AfD, soit largement au-dessus des 10 % obtenus par ce parti lors des législatives de 2021.

https://www.humanite.fr/monde/allemagne … oue-774054  jean luc 1f609.svg

PS . un bon article de l'humanités sur le sujet  , mais cette article ne parle pas de l'affaire NSU https://fr.wikipedia.org/wiki/Meurtres_du_NSU  .pendant 11ans ce groupe est passé inaperçus par la police c'est meurtres ont été classé , règlements de comptes entre mafia  , car toutes les victimes était  turcs, grecs ou des Balkans , une seule une policière était allemande tuée á Heilbronn . les familles des commerçants ont toujours dénoncer que la police á ignorer le caractère racistes des crimes , suite á l'enquête on s'est aperçue que cette cellule bénéficier de manquement grave  dans la police ,et les services de renseignement , ceux ci étant infiltrés par des néo.nazis . si les victimes étais allemande ,la police aurais réagit autrement . jean luc 1f609.svg