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pourquoi on veut interdire l'AFD

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Allemagne : on vous explique pourquoi l'AfD, puissant parti d'extrême droite, est menacé d'interdiction

Publié le 21/01/2024 15:56 Mis à jour le 21/01/2024 18:05 La presse a révélé début janvier qu'un projet de "remigration" en Afrique du Nord de personnes étrangères ou issues de l'immigration avait été discuté entre des élus de l'AfD et un identitaire autrichien. Depuis, des manifestations quotidiennes agitent le pays et les voix se multiplient en faveur de l'interdiction du parti.  Allemagne : on vous explique pourquoi l'AfD, puissant parti d'extrême droite, est menacé d'interdiction

La presse a révélé début janvier qu'un projet de "remigration" en Afrique du Nord de personnes étrangères ou issues de l'immigration avait été discuté entre des élus de l'AfD et un identitaire autrichien. Depuis, des manifestations quotidiennes agitent le pays et les voix se multiplient en faveur de l'interdiction du parti. La foule défile dans la rue en Allemagne. Plus de 1,4 million de personnes, selon les organisateurs, ont manifesté, samedi 20 et dimanche 21 janvier, contre le parti d'extrême droite AfD (Alternative für Deutschland, Alternative pour l'Allemagne en français). Des défilés ont parcouru de nombreuses grandes villes (Berlin, Munich, Francfort, Bonn, Cologne...), mais aussi des localités de taille beaucoup plus modeste.


En cause : la révélation par la presse, début janvier, d'une réunion d'extrémistes à Potsdam, où un projet d'expulsion massive de personnes étrangères ou d'origine étrangère a été discuté en présence d'élus du parti. L'affaire a relancé le débat sur une éventuelle interdiction du parti d'extrême droite, de mieux en mieux placé dans les sondages.

Un projet d'expulsion massive de personnes


Le 10 janvier, un article du média d'investigation allemand Correctiv (dont une traduction en français est accessible sur Mediapart) révèle la tenue, fin novembre, d'une réunion "secrète" dans un hôtel de Potsdam, près de Berlin. Des membres de l'AfD, des donateurs du parti et des figures de la mouvance identitaire radicale, comme l'Autrichien Martin Sellner, participaient à cette rencontre. Ce dernier y a dévoilé un projet d'expulsion de deux millions de personnes d'origine étrangère en Afrique du Nord – y compris de citoyens naturalisés considérés comme "non assimilés". Les personnes "soutenant les réfugiés" étaient aussi concernées, selon Correctiv.


Le projet "n'est pas sans rappeler le projet des nationaux-socialistes de déporter quatre millions de juifs vers l’île de Madagascar en 1940", souligne Correctiv. La ministre de l'Intérieur, Nancy Faeser, a, elle, estimé que cette réunion rappelait "l'horrible conférence de Wannsee", où les nazis planifièrent en 1942 l'extermination des juifs européens. Et ce, alors que la rencontre de Potsdam s'est tenue à seulement huit kilomètres de la villa de la conférence de Wannsee.


"Le parallèle paraît évident", estime Hélène Miard-Delacroix, professeure d'histoire et de civilisation de l'Allemagne contemporaine à Sorbonne Université, auprès de France Culture. "L'idée formulée derrière est qu'il y aurait un peuple allemand pur, qui n'est pas bien défini, mais qui considère que toute arrivée de personnes étrangères serait à l'origine des problèmes que rencontre l'Allemagne actuellement."

L'AfD minimise son soutien au projet


De son côté, le parti d'extrême droite anti-immigration a confirmé la présence à la réunion de certains membres de l'aile radicale du mouvement. Mais l'AfD a précisé qu'ils étaient présents à titre personnel, et a nié adhérer au projet porté par Martin Sellner. Pourtant, le terme de "remigration" est utilisé par le parti, et figure dans son programme pour les élections européennes.


Après les révélations de Correctiv, le parti a même publié des visuels sur X défendant son idée et figurant des images d'avions sous des slogans tels que "La remigration est inévitable". "Nous ramènerons les étrangers dans leur pays. Des millions de fois. Ce n'est pas un 'plan secret'. C'est une promesse", a aussi écrit sur X le député de l'AfD René Springer.

D'importantes manifestations quotidiennes


Cette révélation a secoué l'Allemagne, alors que l'AfD ne cesse de progresser dans les sondages. Le parti pourrait obtenir au moins 20% des suffrages aux élections européennes, dans moins de six mois. Et il est crédité de plus de 30% des voix à huit mois de trois importantes élections régionales dans l'est du pays, en Saxe, en Thuringe et dans le Brandebourg.

Une manifestation contre le parti d'extrême droite AfD, le 20 janvier 2024,                   043-dpa-pa-240120-99-685650-dpai-65ad29257ce80895440955.jpgà Francfort (Allemagne). (BORIS ROESSLER / DPA / AFP


Depuis, des dizaines milliers de personnes ont manifesté quotidiennement dans des dizaines de villes allemandes, dont le chancelier social-démocrate, Olaf Scholz, et la ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock. Des responsables politiques, des représentants religieux et des entraîneurs de la Bundesliga, le championnat de football allemand, ont aussi appelé la population à se mobiliser contre l'AfD, estimant que tout plan visant à expulser des personnes d'origine étrangère constituait une attaque contre la démocratie.

Un débat autour de l'interdiction de l'AfD


Les voix demandant l'interdiction de l'AfD se multiplient. Une pétition en ce sens a obtenu plus de 700 000 soutiens. Le député démocrate-chrétien (CDU) Marco Wanderwitz a entamé une campagne pour convaincre ses collègues – la première étape du processus d'interdiction consistant à réunir la signature de 5% des élus du Parlement. "L'Etat a le devoir d'étudier une éventuelle interdiction de l'AfD", a aussi estimé Wolfgang Thierse, ex-président social-démocrate du Bundestag.


En 2017, la Cour constitutionnelle allemande s'était opposée à l'interdiction de l'extrémiste Parti national démocrate (NPD), considérant "que ce parti était bien hostile à la Constitution par son programme et ses objectifs", mais "que [son] petit nombre [de partisans] ne constituait pas un danger", relève la chercheuse Hélène Miard-Delacroix auprès de France Culture. A l'inverse, l'AfD dispose d'un large soutien.


Mais le lancement de la procédure d'interdiction – très longue et compliquée – est vu d'un œil sceptique par la plupart des observateurs, qui craignent qu'un échec nourrisse davantage la popularité de l'AfD. "Le meilleur moyen de combattre l'extrémisme, c'est sur le terrain politique, pas devant les tribunaux", a ainsi estimé le chef de file de la CDU, Friedrich Merz. Pour Carsten Schneider, membre du gouvernement Scholz, "vouloir interdire un parti qui ne nous convient pas, mais est durablement installé à un niveau élevé dans les sondages, ne peut que créer un réflexe de solidarité à son égard". "S'il est prouvé qu'un parti veut transformer le pays en un Etat fasciste, il doit être interdit, quelle que soit sa force", a néanmoins considéré le vice-chancelier écologiste Robert Habeck dans un entretien au magazine Stern.   https://www.francetvinfo.fr/monde/europ … 17547.html   jean Luc 1f609.svg

jean luc1

Un parti néonazi allemand privé de financements publics : l’AfD sera-t-il le suivant ?


Dans un jugement, la Cour constitutionnelle allemande interdit au parti néonazi La Patrie (ex-NPD) de toucher des aides de l’État. Un précédent qui pourrait toucher d’autres formations d’extrême droite, estime “Die Tageszeitung”.  Pas d’argent pour les nazis.” Alors que les débats sur une possible interdiction du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) continuent, Die Tageszeitung se penche dans son édition du 24 janvier sur l’avenir d’une autre formation politique d’extrême droite : La Patrie (Die Heimat), anciennement appelé Parti national-démocrate d’Allemagne (NPD).


En ce début de semaine, la Cour constitutionnelle de Karlsruhe a décidé d’“empêcher [le groupe néonazi] de toucher des financements publics” pendant six ans, en raison de ses “positions racistes”, assure le journal de gauche, qui publie en une la photo de deux juges de la plus haute instance juridique allemande.


En raison de ses résultats électoraux insignifiants, la formation politique ne bénéficiait déjà plus de certaines aides accordées aux partis traditionnels. Mais avec ce jugement, elle ne pourra plus non plus bénéficier d’avantages fiscaux – et notamment de la défiscalisation des dons de ses sympathisants.Une telle décision de justice est inédite en Allemagne, rappelle le quotidien berlinois dans un article d’analyse. Et même si les magistrats allemands n’ont pas mentionné l’AfD dans leur jugement, il pourrait inspirer les détracteurs du parti d’Alice Weidel et Tino Chrupalla.

Un long processus judiciaire


En théorie, des mesures identiques pourraient s’appliquer à l’Alternative pour l’Allemagne, assure la Tagesszeitung. “Cela n’irait pas contre la Constitution.” Il faudrait néanmoins prouver que les objectifs du parti sont contraires à l’ordre démocratique allemand. Une tâche complexe, au vu de la bataille juridique pour faire interdire La Patrie.“Cela fait déjà une vingtaine d’années que les gouvernements successifs tentent d’agir contre le parti néonazi.” Deux procédures d’interdiction ont été lancées à son encontre. Mais elles ont toutes deux été invalidées, en 2003, puis en 2017 – un précédent mis en avant par les opposants à une dissolution de l’AfD.


Par le passé, la justice d’outre-Rhin avait concédé que les objectifs de La Patrie allaient à l’encontre de la Constitution allemande. Mais elle avait aussi estimé, entre autres, que ce parti composé d’environ 3 000 personnes n’était pas de taille à ébranler la démocratie  .  https://www.courrierinternational.com/u … le-suivant   jean Luc 1f609.svg

PS: en 1996 , je suis intervenue dans un forum pour les élections au bundestag , étais présent le SPD,la CDU, le FPD(libéraux) , les autres partis n'étais pas encore au Bundestag . je dénoncais á cette époque les affiches du NPD comme ein gute ausländer ist ein ausländer tod (un bon étranger est un étranger mort ).. rien a été fait au nom du droit d'expression  , puis il y as eu l'affaire NSU nationale sociale untergrund  avec 10 morts dont 9 étrangers , le groupe n'a jamais été inquiété , avant le suicide de deux de ces membres , la police avais toujours conclu que c'etais des réglements de comptes entre les mafia étrangères https://de.wikipedia.org/wiki/Nationals … Untergrund  . les autorités ont été très complaisante avec ces gens lá .  jean Luc1f609.svg

jean luc1

samedis je suis aller á une manif on étais 1500-2000 pour une ville de 22 000h.

beau succès . celas faisait 44 ans que j'ai pas manifesté . jean Luc1f609.svg

it1914146

@jean luc1 ah bon comment s’appelle cette ville ?

jean luc1

la ville as aucune importance , d'ailleurs partout celas as été la même chose , 10 jours auparavant , les allemands étais 1 400 000dans la rue . D’ailleurs les gens ne manifesté pas pour ou contre l'immigration là n’étais la question , mais pour la démocratie .jean Luc1f609.svg

jean luc1

Allemagne: l'AfD embarrassée par une affaire de financements russes avant les européennes



À deux mois des élections européennes, une affaire de financements par des fonds russes de responsables politiques d'extrême droite via une plate-forme d'information basée en République tchèque embarrasse les mouvements concernés. Parmi eux, l'Alternative pour l'Allemagne (AfD), dont deux responsables vont devoir s'expliquer auprès de leur direction. Déjà, une levée de leur immunité parlementaire est réclamée par leurs adversaires politiques.


Publié le : 03/04/2024 - 15:51



Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut


La direction de l’AfD attend des explications des deux têtes de liste du parti d’extrême droite pour les européennes. Les déclarations sommaires de Maximilian Krah et de Petr Bystron évoquant une campagne de diffamation à leur égard pourraient être un peu courtes. Des enregistrements audio confirmeraient le versement d’argent d’origine russe à Petr Bystron, aujourd’hui député au Bundestag. C’est ce que rapporte la plate-forme tchèque Denik N.


Le gouvernement de Prague avait pris des sanctions la semaine dernière contre les exploitants du site Voice of Europe, accusé de promouvoir les intérêts de Moscou. Un oligarque pro-russe d’origine ukrainienne, Viktor Medvedtchouk, est dans le collimateur de l’enquête. Ces recherches évoquent des versements d’argent à des responsables d’extrême droite de différents pays européens dont l’Allemagne, la France ou encore la Pologne.


Petr Bystron et Maximilian Krah ont donné des interviews dans le passé à Voice of Europe. Les deux hommes sont connus pour leur proximité avec Moscou, que certains, au sein même de l’AfD, jugent trop poussée. Maximilian Krah a fêté son 43e anniversaire aux côtés de l’oligarque Viktor Medvedtchouk il y a trois ans. L’affaire tombe au plus mal pour l’AfD à deux mois des élections européennes. https://www.rfi.fr/fr/europe/20240403-a … C3%A9ennes  jean Luc 1f609.svg


Ps ici celas étonne personne , on sait que l'AFD est en partie financer par les russes, ils sont pas les seuls , certains partis d’extrême gauche aussi ,en fait il s'agit d'une enquête au sein du parlement européen , il y auras encore d'autre affaires du genre á venir

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