La première chose importante à savoir si l'on veut avoir un animal au Maroc et le ramener en France, c'est l'examen sérologique obligatoire pour entrer en UE.
Quelle que soit l'origine de l'animal, il ne pourra (re)franchir la frontière que s'il obtenu une sérologie positive d'immunisation contre la rage : certains animaux vaccinés sont insensibles au vaccin antirabique, ce qui signifie qu'ils peuvent être porteurs du virus malgré leur vaccin.
Faire la prise de sang au Maroc est possible, mais les résultats sont très longs à venir (plusieurs mois) et beaucoup plus chers, car les prélèvements sont envoyés... en France.
Si l'on importe un mammifère au Maroc, mieux vaut faire faire cette analyse avant le départ.
Le bilan est ensuite définitivement acquis : l'animal réagit ou non à la vaccination de par son système immunitaire propre. Les contrôles sont sévères et même si l'on passe l'animal "en douce" pour rentrer en Europe, en cas de rage déclarée on peut s'attendre aux pires ennuis, avec de très lourdes pénalités financières. Un couple de Néerlandais s'y est risqué récemment et cela leur a coûté très cher, vu que les autorités sanitaires ont lancé, à leurs frais, une enquête sur tout le parcours du chien entre Essaouira et les Pays-Bas, ainsi que pourrait en témoigner le cabinet vétérinaire La Lagune. La rage est encore une maladie endémique au Maroc. Même vacciné,votre petit compagnon peut la contracter s'il ne réagit pas au vaccin.
Les problèmes de voisinage ne sont que de la roupie de sansonnet à côté et pas pires qu'en France.
Cela étant dit, beaucoup de Marocains considèrent le chien (et non le chat) comme un animal impur, dont ils redoutent tout contact physique pour des raisons religieuses ou superstitieuses. Ils ont souvent peur des chiens, ce qui peut poser des problèmes (jets de pierre, décharges d'adrénaline que sentent les chiens, les rendant agressifs).
Ce sont des choses qu'il faut savoir. Personnellement, j'ai plusieurs chiens et n'ai pas de problèmes particuliers, mais j'ai appris à gérer les situations en tenant compte des éléments ci-dessus.
Attention aussi aux appâts empoisonnés à la strychnine qui sont périodiquement éparpillés dans la médina ou dans les campagnes pour lutter contre les fléau des chiens errants, dont certains sont porteurs de maladies endémiques (rage, typhus, etc.).
Je ne dis pas cela pour décourager les propriétaires de chiens, mais quand on vient s'installer à l'étranger, il faut tenir compte des conditions locales, qui ne sont évidemment pas les mêmes qu'en France. Tout est possible à qui sait s'y adapter.