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2014 ?

Nouvelle discussion

ribombu

Bonjour,

l'idée n'est pas lancer un post politique, mais de métropole, nous n'avons pas beaucoup d'infos.
Qu'est-ce qui se dit en local qur ce sujet.
Est-ce un sujet d'inquiétude ?
L'idée de ce post est d'obtenir des infos venant du caillou sur ce sujet qui peut avoir des conséquences sur la vie expat.

fabio_nc

Bonjour,j'ai fait un bref passage en 2005 puis revenu en 2008,maintenant au bout de deux ans ce que je peux te dire c'est que les avis sont très partagé.Il n'y a pas vraiment de majorité pour  ou contre l'indépendance, car si certain la veulent les autres craignent le manque à gagner (211 milliards de cfp)donné par la France chaque année,pour moi 2014 ne fait pas peur car je n'y crois pas mais peu être plus tard,je vois plutôt une indépendance assisté car à l'heure actuelle le caillou ne peux s'auto-suffire et remplacer tous les gens de l'état ,cela reste mon avis personnel,je viens de créer une entreprise avec un copain et je ne crains pas l'avenir. bonne journée

ribombu

Merci pour cet avis, quand à moi, je suis salarié du privé, et si je devais tenter le grand voyage, c'est par le biais d'une entreprise privée.
La crainte étant qu'en cas de victoire du oui, même si on ne "remplace" pas les gens de l'état, on demande aux salariés du privé de rentrer chez eux.
Ayant 46 ans, il me serait plus difficile de rebondir à 50 ans qu'à 20.

jmdel

Succinctement :
les élections provinciales auront lieu en 2014. Les nouveaux élus devront organiser le référendum d'autodétermination pendant la période 2014-2018. Passée cette période c'est l'Etat français qui imposera la date.
Les indépendantistes sont aujourd'hui minoritaires mais ceci ne veut pas dire que la NC ne deviendra pas quand même indépendante.

Les leaders indépendantistes Kanaks indiquent toujours que la Nouvelle Calédonie deviendra un pays indépendant, quel qu'en soit le coût. Ils s'y préparent déjà et définissent dès à présent l'organisation du "futur pays".

A mon avis, l'incertitude réside plutôt sur la manière dont cette indépendance ou cette forte autodétermination s'opérera (que se passera t il si le résultat du premier référendum est NON ?), sachant que l'Etat français préfèrera maintenir sur le territoire une certaine "paix sociale"...

O2la

Bonjour,
N
e voulant pas relancer un polémique sur 2014, qui pourrait être censurer (hé oui), je vous renvoie à cet article paru le 25 novembre dans les Nouvelles Calédoniennes :

http://www.lnc.nc/article/pays/michel-r … t#comments

Michel Rocard : L’indépendance, vous l’avez quasiment
(8 contributions)

Publié le vendredi 25 novembre 2011 à 03H00

Pour Michel Rocard, de passage sur le territoire, la Nouvelle-Calédonie accomplit chaque jour un pas vers une indépendance. Au pays, et à lui seul, de réfléchir et de trouver la formule d’un nouveau statut.

je ne possède pas l'article en entier. Si un lecteur possède cet article, il pourrait éventuellement le mettre sur ce forum.

Niakbow

Quelques réflexions déjà posées sur ce fofo :
https://www.expat.com/forum/viewtopic.php?id=119429

Quelques liens également pour comprendre un peu le contexte Calédonien :
https://www.expat.com/forum/viewtopic.php?id=89901

Niakbow

L'article de LNC sur Rocard :

Pour Michel Rocard, de passage sur le territoire, la Nouvelle-Calédonie accomplit chaque jour un pas vers une indépendance. Au pays, et à lui seul, de réfléchir et de trouver la formule d’un nouveau statut. Rencontre.

« Il y a de moins en moins d’enjeux géographiques », mais de plus en plus d’enjeux en matière d’environnement, constate Michel Rocard. « Ces défis vont amener des convergences de forces, des groupements de pays. Et vous en serez. »

Les Nouvelles calédoniennes : A quelle distance est la Nouvelle-Calédonie de l’indépendance, si indépendance il doit y avoir ?
Michel Rocard : Vous en avez déjà les quatre cinquièmes ! Pour la Nouvelle-Calédonie, le dernier cinquième, je crois, vous seriez sages de ne pas le vouloir ! Il s’agit de la monnaie. Une monnaie néo-calédonienne s’effondrerait ! Ce ne sont pas les Banques centrales américaine ou européenne, si vous avez votre monnaie indépendante, qui viendront vous soutenir. Jamais d’ailleurs le FLNKS n’a parlé de cela. Le résultat, c’est quand même qu’un des critères auxquels l’ONU reconnaît l’indépendance d’une nation, disparaît. Il y a en un autre : la Défense nationale. Vous êtes une île, vous n’avez pas de voisins, vous n’avez pas d’ennemis. Le problème dit de Défense nationale, pour la Nouvelle-Calédonie, se résume à la patrouille maritime dans les eaux environnantes. Pour surveiller la zone immense, il faut une grande Marine, des bateaux nombreux, puissants… Jamais la Nouvelle-Calédonie ne se paiera cela.

La Nouvelle-Calédonie peut-elle être souveraine malgré tout ?
Elle est en train de le devenir ! Vous êtes complètement souverains sur les affaires internes. Vous êtes souverains sur la santé, l’eau potable, les routes, l’enseignement…
C’est long, c’est compliqué, l’indépendance, ce n’est pas un truc qui se définit d’un seul coup à pile ou face ! Mais vous êtes en marche vers cette affaire. Et la réunion du PECC ici (Pacific economic cooperation council) veut dire que la Nouvelle-Calédonie est sur la bonne voie.

Des réflexions vont émerger autour de la sortie de l’accord de Nouméa. Finalement, il y a-t-il tant de formules ?
Pas de sortie de l’accord, de négociation du prochain ! Pourquoi parier sur l’échec ? On peut aussi ne pas en sortir, décider de le garder. Je n’ai pas rencontré sur le territoire des gens qui souhaitent le recommencement de la guerre. Comme l’accord de Nouméa qui est de 1998, arrive à échéance à partir de 2014 — mais il y a une fourchette de dates -, il faut probablement lui bricoler des compléments. Cela va se négocier sur place, entre vous. Paris va arrêter de rédiger soi-même les textes pour les envoyer ici. C’est déjà fait d’ailleurs, puisque l’accord dit de Matignon a été négocié entre les deux communautés. J’étais une espèce de président de séance, d’arbitre, et de distributeur de la parole. Ce n’est pas moi qui ai écrit l’accord.

La Nouvelle-Calédonie ne se dirige-t-elle pas en fait vers une forme de statut d’Etat associé ?
C’est vous qui choisirez, ce n’est pas impossible. Je ne pense pas que la France soit contre. Mais ce qui est décidé maintenant, c’est que : si vous ne le demandez pas, vous ne le saurez pas, et si vous le demandez, vous saurez.
Par ailleurs, à mes yeux, je suis le seul à le dire, la Nouvelle-Calédonie, parce qu’elle a un peu le même type d’économie que tous les autres Etats insulaires du Pacifique, mais parce qu’elle a beaucoup plus largement une population de cadres formés à des métiers modernes, a une vocation d’appui à toute la région. C’est à vous de jouer.

Vos propos semblent en témoigner : l'association n'est-elle pas plus dans la région, que dans le lien historique avec la France ?
Le lien historique avec la France est complètement indélébile. Puisqu'il est culturel et linguistique.
Dans le monde anglophone s'est développée, depuis vingt ou trente ans, une culture anti-étatique. Chacun fait ce qu'il veut, il n'y a pas besoin de règles en économie, etc. Et cela met le monde en crise. Nous le voyons très bien en Amérique latine, il va y avoir une réticence, non pas aux Américains, mais à une façon qu'ils ont de penser qu'ils dominent le monde. Comportement qui est non pertinent maintenant, puisque ces règles du jeu mises en place ne marchent pas. La crise. Les rassemblements linguistiques complètement différents, vont donc prendre de l'importance. Et pour le Pacifique, ce sera à vous de jouer dans ce cadre.

Si la gauche remporte les élections présidentielles en 2012, l’approche du dossier calédonien va-t-elle être différente ?
Je ne pense pas que, gauche ou droite en France, cela fasse une différence, maintenant, sur ce dossier. Il est clair que, dans les huit jours où j’avais succédé, en tant que Premier ministre, à Jacques Chirac, ce n’était pas pareil (référence à Ouvéa, NDLR).
Le président de la République est venu, il y a quelques mois, en Nouvelle-Calédonie, et il a béni tout ce qui s’était passé. Donc ne craignez plus rien, et ne vous occupez plus que de vous. Si vous êtes capables de ne pas vous bagarrer et de négocier une nouvelle étape dans le changement du statut, ce sera formidable. Et la France bénira.

Quel regard portez-vous sur le lever des deux drapeaux ?
Le drapeau fait partie des choses pour lesquelles on peut se battre. J’avais suggéré, il y a longtemps, que nous installions une commission de cinq ou dix vieux sages du pays, des deux communautés. Sages qui passeraient des années à réfléchir là-dessus, ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. Puis vous avez eu le problème de voir arriver le président de la République : il fallait donc hisser des drapeaux. Faute d’avoir trouvé une bonne solution, le haut-commissaire et surtout le RUMP ont accepté que l’on lève les deux à la fois, kanak et tricolore. C’est une solution de paix. Et c’est une solution de paix que le président de la République a acceptée. Mais quand on se promène en mer, on ne met qu’un seul drapeau à la queue du bateau. Il faudra bien que vous y arriviez. Bonne chance à vous. J’ai observé que l’Australie a, dans un petit coin de son drapeau, un « Union jack » qui rappelle qu’elle fut anglaise. Personne n’oserait dire que c’est l’annonce d’une dépendance ! C’est la marque d’un souvenir historique et une amitié. Vous pourriez peut-être faire cela ? Mais ce n’est pas à moi de le dire.

Croyez-vous à la création d’une communauté, économique ou autre, des territoires français du Pacifique ?
Les territoires français du Pacifique ont vocation à exporter des savoirs. Mais ce n’est pas un ensemble pertinent, trop petit au niveau de la taille de la population. Mais ce « tout petit » mérite d’être respecté.
La Nouvelle-Calédonie va devenir le deuxième producteur de nickel du monde dès l’ouverture de l’usine du Nord. Cela donne des chances de construire un avenir plus costaud que beaucoup d’îles pauvres du Pacifique.

Comprenez-vous la polémique sur la diffusion du film L’Ordre et la morale ?
Il n’y pas eu de polémique ! Un entrepreneur de salles de cinéma n’a pas voulu prendre le risque de diffuser en salle. Il n’y a pas d’interruption de droit public… Des gens ont râlé en disant que c’était idiot, je crois qu’ils ont raison. N’habillons pas cela en drame ! C’est une sottise d’un chef de réseau filmique.
Pour moi, ce film est magnifique. Il est dur, il est cruel, mais il est vrai. Et quand on veut faire pleinement la réconciliation, il est nécessaire de tout savoir, et sage de rechercher.

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