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Parcours de l'enfant en difficultés scolaires

Dernière activité 30 Novembre 2015 par valisol

Nouvelle discussion

célineg44

Bonjour,
Mon fils qui est en ce1 rencontre de nombreuses difficultés scolaires. Il a été diagnostiqué enfant précoce et est en grande difficultés pour entrer dans les apprentissages.
Nous avons consulté une orthophoniste qui suspecte une dyspraxie. Elle nous demande de faire des bilans.
Est ce que quelqu'un connait les démarches, les professionnels??
Nous sommes un peu perdus et ne savons pas vers qui nous diriger.
merci
céline

quicouille

ça va pas t'aider, mais ça va permettre aux autres lecteurs de ne pas chercher ce qu'est la dyspraxie chez l'enfant précoce parce que moi du coup j'ai cherché  :/  :

La Dyspraxie chez l'enfant précoce : La dyspraxie est un trouble des apprentissages encore très méconnu. L'enfant ne peut pas se contenter de savoir ("je sais"), mais il doit être capable de faire pour aller au bout d’une tâche ("je sais faire"). C’est une difficulté au niveau du savoir-faire et de la mise en place de stratégie. Une tâche complexe doit être décomposée en une successions de tâches plus simples.

La dyspraxie est un trouble qui ne se constate pas directement. La verbalisation est la première chose que l’on perçoit chez une personne. Si elle a du mal à s’exprimer, on le remarque immédiatement. A l'inverse, l'enfant précoce dyspraxique présente un excellent niveau de compréhension langagière, un vocabulaire recherché. Il s'exprime très bien. L'enfant a parfaitement compris ce qu'il faut faire mais il a des difficultés à exécuter ce qu’on lui demande. La dyspraxie provoque une importante difficulté mais rarement un échec dans l'exécution. L'enfant finira par réussir mais par des chemins détournés. Les parents ou ceux qui accompagnent l'enfant confondent encore trop souvent la dyspraxie avec un trouble affectif et attribuent les difficultés à une mauvaise volonté ou une provocation.

La dyspraxie peut effectivement entraîner des troubles affectifs surtout si elle n'est pas détectée. Un enfant dyspraxique qui entend souvent « tu le fais exprès, tu te fiches de moi » alors qu'il fait de son mieux ressent un fort sentiment d'injustice, une souffrance et un grand mal-être. Cette souffrance est encore plus exacerbée chez l’enfant précoce car la précocité masque la dyspraxie. L'enfant précoce dyspraxique est très sensible, il a des difficulté à gérer ses émotions. Il fonctionne comme une éponge dans les émotions et comprend rapidement le fonctionnement affectif de l'autre, il est capable de cerner avec finesse la personne avec laquelle il échange.

La dyspraxie, de manière générale, est un trouble du geste qui affecte l'habileté et la réalisation de certaines activités. C’est une dissociation entre la verbalisation qui est plus développée, et le raisonnement perceptif visuo-spatial moins performant.

La dyspraxie entraîne des difficultés dans la vie quotidienne. L'enfant a du mal à faire. Il a du mal à se lever, à s’habiller, à aller prendre le bain. Il faut toujours être derrière lui pour l'accompagner et l'inciter. La dyspraxie est toujours accompagnée d'une dysgraphie plus ou moins prononcée. L'enfant a du mal à écrire. Il a des difficultés dans le geste fin, le graphisme, la motricité fine. Il a des bonnes idées mais a du mal à écrire, à former les lettres à l'école primaire puis au collège et au lycée à les agencer en plan structuré. Or, à l’école, tout passe par l’écrit. Il ne va pas finir l’exercice à cause d'une lenteur graphique alors qu’il connait la réponse.


à lire l'intégrale du texte ici

valisol

Avant de s'appesantir sur la dyspraxie, il faut gérer le haut potentiel. Et quand la prise en charge spécifique sera enfin mise en place (bon courage avec l'Education Nationale en Martinique et sa référente au Rectorat) beaucoup de "problèmes" s'amenuiseront.
L'enfant doit être avant tout considéré comme "haut potentiel". Il faut également lui expliquer cette différence et préciser que c'est un atout.
Ensuite il faut arrêter de les culpabiliser et leur demander de s'adapter à la pédagogie unique trop souvent prodiguer exclusivement dans nos écoles, mais rappeler que le Ministère de l'Education Nationale a rédigé depuis 2009 des adaptations spécifiques pour ces enfants. Le souci c'est que pour une fois, l'Etat a laissé une compétence discrétionnaire aux rectorats. Donc certains font des choses formidables et d'autres ne mettent rien en place. Malheureusement en Martinique nous faisons partis de ceux qui n'ont pas d'aménagements spécifiques.
Une fois que le petit bout aura un peu plus confiance en lui et ne se trouvera plus "nul" ou "incapable" une prise en charge par des psychomotriciens et/ou orthophonistes en fonctions des troubles de l'apprentissage diagnostiqués, permettra de réduire ceux-ci et de le voir progresser rapidement.
Et parallèlement, il faudra le faire suivre par un psychologue ou psychiatre car bien souvent ce sont des hypersensibles, d'où des troubles du comportement car ils comprennent beaucoup de choses, très vite, percoivent des sentiments de manière intuitives; ce sont des éponges. Ils ont besoin d'en parler et de comprendre toute ses différences.
Les HP font souvent preuve de beaucoup d'empathie, et aussi petits sont-ils, ils veulent "sauver le monde" mais n'ont pas encore toute la maturité émotionnelle pour gérer tout cela sans les troubler énormément. D'où très grosse souffrance qui se transforme en colère ou en tristesse.
Mon petit zèbre m'a causé bien des soucis, allant jusqu'à vouloir mettre fin à ses jours, mais depuis que nous avons trouvé les bons interlocuteurs, les choses s'arrangent et même s'il faut être très présent, ce sont de beaux moments de bonheur qu'ils vous réservent.
Bon courage.

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