LES CHOCS CULTURELS - vos témoignages ?
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J'aimerais quand même avoir vos témoignages.
Pour l'anecdote, avant de partir au Québec, j'avais sous-loué mon appart français...À une Québécoise de Québec, partie à la conquête de l'eldorado français (Comme quoi les services de com en France et au Canada font du bon travail.)
Mes 1ers chocs culturels, qui datent un peu :
- La TPS et la TVQ, dont une taxe qui taxe l'autre taxe (!!!) donc la casse-tête pour l'épicerie et les achats quotidiens.
- Le téléphone, et l'achat séparé des appels, de la messagerie, des textos, de la bande passante.
- Les cartes de débit, à l'époque avec seulement une bande magnétique et pas de puce et la limite dans le nombre de transactions et services au comptoir
- Le sentiment de fuite du conflit, du politiquement correct, donc pas de résolution de problème possible
- Le côté très "juridique", même au quotidien.
- Les licenciements par téléphone (Eh oui ça m'est arrivé, j'espère que ça a changé depuis)
- Le système de santé et le nombre de montréalais ayant des problèmes dentaires et de surpoids.
- La notion de petit, moyen, grand.
- Le 1er hiver
- Et en bon Français, le prix de la nourriture et du vin
De son côté à elle :
- Le montant des loyers
- L'agressivité des Français, en particulier les recruteurs.
- Le système de santé, qu'elle a trouvé plus efficace et moins cher (en particulier optique et dentaire) qu'en France.
J'attends vos témoignages, positifs, modérés, et sans agressivité
Et un autre choc culturel intra-Québec : la différence-presque le fossé - Entre Montréal et les autres régions.
Je pourrais faire aussi une comparaison avec le Canada anglo :
Une seule taxe ou presque qui facilite grandement la vie. La fuite des conflits, oui, mais quand même, je trouve que par rapport au Québec, on peut mieux faire entendre sa voix, à condition de savoir le dire. Je trouve qu'il y a beaucoup plus d'écoute de la part des gens et moins d'infantilisation de certains. Le système de santé ontarien est meilleur, enfin qu'à Montréal. Cependant, j'ai entendu dire que c'était le pire à Montréal (je l'ai vécu) et nettement mieux ailleurs au Québec. En affaires, je trouve que les gens paient relativement bien (aussi bien au Québec qu'ailleurs dans mon secteur en tout cas). Les relations sont cordiales. Pas d'agressivité au boulot contrairement à la France (mes expériences au Québec au boulot sont très positives). Pour le vin, on a le même problème dans d'autres pays; la bière est moins onéreuse, sauf qu'en Ontario, on la vend dans des magasins spécialisés et pas en grande surface (comme au Québec). Sur le plan bancaire, il y a eu de gros progrès. Si on compare aux US (je reviens de voyage), ils ont plus rarement la carte à puce.
En France, je trouve que la politesse (forcée certes) a progressé dans les grandes surfaces et dans les magasins en général (ma famille n'habite pas à Paris). Il y a une certaine méfiance et un repli sur soi de plus en plus visible. Des gens qui faisaient confiance autrefois, ne le font plus. J'ai l'impression que ça devient un peu la même chose au Canada...
emma1068 a écrit:la bière est moins onéreuse, sauf qu'en Ontario, on la vend dans des magasins spécialisés et pas en grande surface (comme au Québec).
Ha non, c'est désormais en cours de changement
Depuis le 15 décembre 2015, la bière est vendue dans les supermarchés. Une révolution en Ontario depuis la fin de la Prohibition en 1927 ! Alors bon, c'est tout récent et ça se fait au compte goutte, pour le moment seuls une soixantaine de supermarchés sont autorisés (aucun dans le centre-ville de Toronto à cette heure, mais déjà 25 dans le GTA) mais ça devrait se généraliser un peu partout dans la province avant 2017.
source : http://www.thestar.com/news/queenspark/ … esday.html
Je sais, je ne suis pas le 1er à lancer cette discussion, d'autres sites le font.
Ha! toi aussi tu as lu le long brasse camarade sur l'autre site/forum « spécialisé » sur l'immigration au Québec ?
Victoire! Oui, j'ai entendu la nouvelle, mais à Ottawa, enfin dans les supermarchés autour de chez moi, ils ne vendent toujours pas de bières. Je ne sais pas si cela aura une incidence sur les prix.
glycerine a écrit:Je sais, je ne suis pas le 1er à lancer cette discussion, d'autres sites le font.
Ha! toi aussi tu as lu le long brasse camarade sur l'autre site/forum « spécialisé » sur l'immigration au Québec ?
Oui, j'ai lu et c'est pour ça que je demande des commentaires positifs, modérés mais constructifs, parce que parfois, c'est le grand défouloir avec les "pros" et les "anti" Québec, pas de juste milieu, rien de constructif, et je ne veux pas d'un forum poubelle. Il peut y avoir une différence pour une personne ayant vécue au Québec et en Ontario, ou à Gatineau puis à Montréal, ou en zone urbaine française lui en zone rurale québécoise, comme l'entrevue de Radio-Canada sur une famille bretonne partie vivre dans le Nunavut (étrange idée...) Au bout de quelques mois, leur petite fille parlait un innu basique, était capable d'interpréter des chants de gorge traditionnels, de pêcher, etc..
Je suis allé passer 1 semaine au Saguenay pour des vacances : j'avais l'impression d'être sur une autre planète, où la logique est différente, le contact avec la population aussi, le rapport au temps. Combien de fois me suis-je fait dire " Il faut savoir lâcher prise" ? 1 semaine 100% zen, sans téléphone ni Internet, et un retour à Montréal un peu difficile. D'ailleurs les "gens de la ville" ne sont pas toujours bien vus.
Mon premier choc culturel a été lorsque j'ai rencontré les parents de ma première « blonde » au Québec. En région. Des gens très accueillants, adorables, se pliant en 4 afin que je me puisse me sentir à l'aise parmi eux. Je pourrai raconter plusieur anecdotes amusantes; je vais ici en retenir une seule, même si elle est sans doute un grand classique:
Le combo spaghetti pizza à 17h.
Ah oui... C'est sur que même le lendemain t'as pas faim !
Mais t'as raison pour la région, c'est vraiment incroyable.
1 jour de petit début de déprime, un ami me propose d'aller chez lui, à Sainte Élizabeth. Visite de parc naturel, partie de Hockey de table, et la question " Ton déjeuner tu le prends comment ?" "comme toi" Oublie les toasts et la confiture ! 2 oeufs au plat, saucisses, et fèves au lard et tranches de bacon ! (pensée émue pour mon cholestérol)
"Et comme t'es Français, j'ai rajouté les toasts et la confiture." Pas question de laisser une assiette vide.
Heureusement après, initiation au hockey et peu de rando pour digérer.
Au Saguenay. Détail important : Suite à un pari stupide, je passe 1 semaine dans un ermitage, donc entouré de curés et de bonnes-soeurs.
Un matin, arrivée d'une dizaine de motards, gueules de sortis de taule ou de membres des Hells, veste en jean avec têtes de morts cloutées, à côté d'un crucifix clouté aussi (mélange étrange). 1er réflexe, un peu de peur, mais le Père supérieur très zen, grand sourire. Le chef s'approche et tend une enveloppe au Père qui lui dit juste " Merci mon fils".
La question du Parigo-montréalais pas informé
" Euh bonjour, c'est étrange qu'est-ce que vous faites ici ?"
" Pourquoi on n'a pas le droit ?"- Malaise -
" C'est pas ce que je veux dire, mais vous êtes un club ? Et vous venez aujourd'hui en particulier ? "
" Bah on est le club de Harley du Saguenay, et on a fait le tour pendant une semaine pour récolter des fonds pour lutter contre le cancer de la prostate, c'est ici que se fait la réception des fonds. Et ce qu'on fait ici ? Bah prier bien sur !" Et de me montrer fièrement un magnifique Jésus crucifié tatoué sur tout le torse.
J'essayais d'imaginer la même scène en France. Impossible.
Je pourrais aussi parler de mon arrivée en train (pour les non Québécois: Train : Moyen folklorique mais fortement déconseillé pour les personnes pressées, vu que le train est provincial, mais le système de rail dépend du Canadian National (CN) ) et de comment 1 personne, croisée 1 fois et à qui j'ai dit, "j'ai vu qu'une conférence se donnait sur l'Église 2.0, je serais curieux de voir ça" m'a réservé 1 place sans rien me dire.
emma1068 a écrit:Victoire! Oui, j'ai entendu la nouvelle, mais à Ottawa, enfin dans les supermarchés autour de chez moi, ils ne vendent toujours pas de bières. Je ne sais pas si cela aura une incidence sur les prix.
En centre-ville d'Ottawa, seul Sobeys au 193 Metcalfe Street vend de la bière pour le moment.
Mais en banlieue d'Ottawa, tu en trouves dans déjà une petite dizaine de supermarchés (notamment à Nepean, Manotick, Kanata, Stittsville, etc). Donc tu vois, c'est un début mais ça se généralise assez vite
Pour les tarifs, une entente de 10 ans a été conclue entre la province et les brasseurs privés (qui sont propriétaires de la chaîne Beer Store) : le prix de la bière sera le même, que les consommateurs achètent leurs bouteilles dans un Beer Store ou en supermarché.
A Nepean, ils vendent de la bière? Pas encore dans mes supermarchés locaux. Pas de problème, le Beer Store est à côté du supermarché.
Donc si je comprends bien Toronto et Emma, votre plus plus grand choc culturel fut la bière ? Rien d'autre ?
Le choc c'est l'Ontario. De quoi sombrer dans l'alcoolisme.
Je déconne hein!
Non, c'est pour rigoler! On rigole rarement sur les forums. Le choc France-Québec, je ne peux pas dire grand chose parce qu'avant d'arriver au Québec, hormis deux ans à Paris, j'étais partie depuis plusieurs années à l'étranger. Le choc Québec-Ontario n'a pas été un choc, mais une libération :
- les gens s'occupent de leurs affaires; vous pouvez choisir n'importe quel type d'enseignement par exemple, personne ne vous blâmera.
- le monde se mélange vraiment; je n'ai jamais eu de remarques comme quoi j'étais française. Ici, je suis canadienne au même titre que les autres.
- Sinon, il y a une beaucoup de politesse (même trop). Si je vous dis ce que je pense d'Ottawa, vous allez trouver que je suis affiliée à l'office du tourisme. Enfin, j'adore! Ici, je suis chez moi!
- J'adore les parcs et les espaces verts à 10 min de la maison.
Lors de mon arrivée au Québec, je n'ai rien trouvé d'étrange en particulier, tant que je n'avais pas d'enfant.
Après, ça a été l'infantilisation des mères attendant des enfants (je pense que c'est aussi le cas en France), des pratiques qui ne me convenaient pas et qu'on était obligés d'adopter (ils sont bien tombés avec moi), puis tout le reste : la dictature de la chefaillone dans les garderies et écoles, en matière de santé.
Non, vraiment, Montréal, c'est super en couple ou célibataire, mais en famille, no way.
Glycerine, franchement, C'est tellement Franco-Québécois comme réaction ! (même si c'est drôle).
L'Ontario, en tout cas Toronto pour y avoir passé plusieurs fins de semaines, et Ottawa pour y avoir passé une journée, a, à mon avis, ceci de particulier pour un Français venant du Québec d'avoir un sens presque rigide (en fait un peu anglais) de la discipline (ce qui peut étonner quand on connait son ancien maire misogyne, homophobe et toxicomane), entre autre du code la route. Une fois je suis passé en dehors des passages pour piétons, je me suis fait engueulé mais personne n'a écrasé le frein pour m'éviter.
En revanche, je les trouve froids, pas toujours ouverts. Par ex : je parle anglais, mais forcément avec au moins un petit qq chose de français.
On félicite un anglais qui fait des efforts pour parler français, là tout est dans le regard ou "code facial" genre " là tu t'es trompé dans le verbe, c'est pas le bon mot, mais continue mon enfant." voire désolé j'ai rien compris.
Un choc culturel peut être également le 1er contact avec l'accent franco-ontarien, qui la première fois m'a laissé perplexe, je n'osais pas dire que je n'avais rien compris.
En parlant de ne pas comprendre, avant de partir à Montréal, je m'étais "entrainé" à l'accent québécois avec les Têtes à claques (humour inégal, parfois en-dessous de la ceinture). Dans l'un des sketchs, 2 frères pendant Halloween vont sonner chez le voisin et lui demandent ce que je comprends comme étant des "Pop toys". Qu'est-ce donc ? Mystère. SOS Google. Pop tous. Pas de réponse. Finalement, j'envoie un courriel à tac.tv pour leur demander, et je reçois me disant "Cher cousin Français, ce que vous prenez pour des pop tous, sont probablement des pop tarts." En fait des gaufres gustativement neutres, ni bon ni mauvais, rien.
Dans l'un de mes jobs, je devais installer un kiosque au salon du livre. Là la patronne me dit : " Louis tu vas mopper le sol." Panique perplexité, je n'ai pas compris ce qu'on me demandait de faire. Les autres se paient un peu ma tête, jusqu'à ce que quelqu'un me dise "Est-ce que tu sais ce que c'est une moppe ? " Il me montre " Ah d'accord c'est une serpillère !" "Une quoi ?" J'explique, et là on me dit " Une moppe c'est pas une guenille" Plus tard en nettoyant des étagères : Tu peux me donner le sopalin ? Le quoi ? Bah le rouleau de sopalin là ! Ah tu veux dire l'essuie-tout. Dis t'es sur qu'on parle la même langue ?
Emma, c'est vrai que l'Ontario semble plus ouvert, en particulier avec les communautés culturelles, où il n'est pas rare qu'un Indien, un Africain, présente le bulletin de nouvelles, ou que l'on retrouve un Grec animateur de l'équivalent de "Tout le monde en parle."
Pour la famille, je ne sais pas, mais à Toronto, bien qu'on me chante "l'Ontario y'a qu'une seule taxe !", je trouve que le cout de la vie est cher, que ce soit pour le logement (avec des loyers dont le montant est proche de Paris), les courses quotidiennes, donc les extras, je n'ose pas imaginer. Donc le salaire est plus élevé qu'au Québec mais la réalité est différente.
L'an dernier, je suis allé à une conférence de régionalisation, qui comme son nom l'indique, est destinée à envoyer en région les immigrants débarqués à Montréal.
L'une des plus suivies était celle de la ville de Gatineau, qui avait comme principal argument promotionnel... la proximité d'Ottawa ! " Gagnez un salaire ontarien (ndlr : à condition que tu y trouves du boulot, c'est pas cadeau) en payant un loyer québécois ! " .
Ok mais donc Gatineau c'est bien ou pas ? Oui il y a un aéroport et une gare ! Euh non ! Les 2 sont à Ottawa (Eh oui, ce qui est présenté comme la gare de Gatineau est en fait à Ottawa).
Et pour les impôts et les taxes ? Québec ou Ontario ? Ou les 2 ?
Bref, le reporter et ancien étudiant en marketing que je suis déclare : plan com 0/20.
D'un point de vue peut-être plus philosophique, le choc peut aussi être identitaire, d'être étranger partout, en France " Ça y est le Canadien est de retour ! (je parle de moi pas l'équipe de hockey...Euh... ) "
et au Québec " Ça y est, le Français revient au Québec ! "
C'est la même chose pour vous ?
Je n'ai jamais eu de réaction négative. Depuis quelques mois, je visite pas mal les magasins de brico et souvent, je connais à peine le terme en français. Je trouve finalement les vendeurs assez pédagogiques pour l'explication. Je ne complexe pas parce qu'il y a tellement d'immigrants non anglophones ou à l'anglais approximatif que les vendeurs sont habitués. Pour les loyers, je trouve qu'à Montréal également, on peut trouver des quartiers assez chers. Ce n'est pas Toronto; Ottawa est entre les deux. Par contre, à Montréal, nous avons eu la chance de bien revendre notre appart lorsque nous sommes partis. Les apparts ont bondi dans certains quartiers...
Je trouve que Gatineau n'est pas une belle ville. Il faut aller à Aylmer si on veut trouver quelque chose de sympa. Sauf qu'Aylmer est cher également. Je me demande vraiment s'il y a une grosse différence entre Aylmer et la banlieue d'Ottawa. A Ottawa, il y a beaucoup d'avantages, surtout pour les familles qu'on ne trouve pas à Gatineau. Je connais quelques Québécois qui ont tenté l'aventure de l'autre côté pour diverses raisons (notamment une famille ayant vécu partout au Canada). C'est intéressant si on travaille au Québec je pense... L'anecdote : une Franco-ontarienne demande à mon fils de 6 ans d'aller flatter le chien. Pour moi, les Franco-ontariens sont très différents des Québécois. Ils ne sont pas revenchards, enfin ceux que je connais. J'ai eu un grand plaisir à en rencontrer beaucoup dans le nord de l'Ontario. Jamais dans un club de gym où je ne connaissais personne, je suis restée seule, ni avec les Anglos, ni avec les Franco-ontariens (on a fréquenté les deux). A Ottawa, j'ai appris à les découvrir (j'habite le coin anglo d'Ottawa). Le plus grand plaisir qu'une Franco-ontarienne m'a fait : à une rencontre, un jour avec des Québécois, elle s'est exclamée naturellement : "je croyais être la seule ontarienne ici, mais tu es là". Vous ne pouvez pas vous imaginer la joie que j'ai éprouvée.
Les Franco-ontariens n'ont pas le mélange "amour-haine" envers les Français.
Ils se font connaitre, via des médias, des théâtre, des expositions, des conférences, etc. ,et, moins nombreux, se battent pour la francophonie et n'ont pas le temps pour la chicane stérile.
Le côté revanchard "syndrome Plaines d'Abraham" de certains Québécois m'agace, "c'est à cause de toi si on parle anglais" - Excuse moi j'étais pas né - avec le paradoxe que je garde pour moi "On veut notre pays mais on vote pour un parti fédéraliste". Et la réflexion qui m'exaspère " Alors le petit Français...".
D'ailleurs, beaucoup de séries et de films québécois sont très sombres : Unité 9 et la vie des femmes en prison, 19/2 et les aventures de 2 policiers confrontés à la violence dans leur travail et leurs familles, Trauma où on se demande qui sont les plus traumatisés des patients ou des médecins, Les invasions barbares et Le déclin de l'Empire américain, 2 films très bons, qui visent juste, caustiques mais finalement assez négatifs (À la fin du déclin de l'Empire américain, les 2 femmes trompées viennent chercher du soutien auprès d'un ami gay qui vient d'apprendre qu'il a le sida).
Je ne veux pas d'un univers rose bonbon, mais entre le deux, il y a une marge. À quoi ressemblent les programmes radio et TV ontariens ?
Louisqc a écrit:Donc si je comprends bien Toronto et Emma, votre plus plus grand choc culturel fut la bière ? Rien d'autre ?
Ha non, moi ce n'était pas un "choc". Je ne faisais qu'apporter une réponse sur ce fil de discussion.
Si tu veux parler de différences culturelles avec la France, oui il y en a, c'est sûr. Mais de là à parler de "chocs", non, je n'en ai ressenti aucun (que ce soit en Ontario, au Quebec ou ailleurs au Canada). Après, j'ai toujours beaucoup voyagé (et je continue) donc je suis assez souple d'esprit
Pour les principales différences entre Toronto et la France qui peuvent surprendre ceux qui n'ont jamais mis les pieds au Canada :
- déjà la langue, forcément (les francophones ne représentent que 2% de la population totale de Toronto, l'anglais y est donc obligatoire, question de survie)
- les unités de mesure (on parle en feet et en pounds, sans oublier les onces, etc)
- la forme politique de l'état (la Reine, le Gouverneur Général, le Premier Ministre) et réapprendre les différents partis politiques (il n'y a plus vraiment de Gauche vs Droite)
- les saisons (très froid en hiver mais aussi, et on n'y pense pas assez, très chaud en été)
- pas de 35 heures, moins de jours fériés (9 en Ontario), et beaucoup moins de congés payés (15 jours après la première année de travail)
- imposition sur le revenu plus élevé qu'en France
- le coût de la vie (quoique, venant de Paris Toronto est quand même moins chère au final)
- la simplicité pour trouver un logement (un seul bail pour la première année contrairement au Quebec qui est ad vitam, les loyers sont généralement tout inclus (eau-électricité-chauffage-clim) et les logements tout équipé (micro-onde, four, gazinière, parfois lave-linge), enfin on peut avoir les clés dans une même journée)
- vétusté de l'internet et de la téléphonie mobile (très cher et lent), on en regrette les opérateurs français
- la forme de la scolarisation qui est complètement différente
- les assurances automobiles les plus chères du pays
Voilà en (très) bref.
Toronto, moi aussi j'ai beaucoup voyagé, que ce soit en Europe (Danemark, Espagne, Italie, Portugal, République-Tchèque, et Hongrie (là la barrière de la langue... Yo naplot Magyar da Internetu !) ), au Maghreb (Maroc, Tunisie), et États-Unis ( New-York, Boston, et Wilsonville (Oregon) ). Tout cela en avion puis bus ou à pieds.
J'aime tes remarques sur le cout de la vie, les impôts et tout le quotidien, qui permettent au candidats à l'immigration de se faire une meilleure idée de ce qu'ils s'apprêtent à vivre.
C'est le but de cette discussion.
Tout-à-fait d'accord avec toi pour l'Internet et le téléphone. Même problème au Québec.
En revanche, une petite rectification : Au Québec le bail n'est pas ad-vitam : tu reçois une lettre du propriétaire (généralement en février-mars pour un bail allant de juillet à fin juin) t'informant de l'augmentation du loyer avec comme option de dire oui, non, ou oui mais je conteste le montant de l'augmentation, et là c'est négociable de gré à gré et tout à fait légal.
À défaut de dire non, alors le bail est de facto reconduit avec le nouveau montant du bail.
La clim intégrée dans le bail : ça c'est intelligent, le Québec devrait peut-être s'en inspirer.
Pour les logements tout équipés : au Québec aussi il y en a...avec parfois des meubles récupérés d' on ne sait pas trop où, mais quoi qu'il en soit ce n'est pas automatique. Plus généralement, il y a souvent les électros ( frigidaire et four avec plaques électriques), rarement le micro-onde, et je n'ai jamais vu de logement incluant le lave-linge (plutôt des buanderies dans l'immeuble).
Louisqc a écrit:En revanche, une petite rectification : Au Québec le bail n'est pas ad-vitam : tu reçois une lettre du propriétaire (généralement en février-mars pour un bail allant de juillet à fin juin) t'informant de l'augmentation du loyer avec comme option de dire oui, non, ou oui mais je conteste le montant de l'augmentation, et là c'est négociable de gré à gré et tout à fait légal.
À défaut de dire non, alors le bail est de facto reconduit avec le nouveau montant du bail.
On s'est mal compris : je voulais dire que le bail au Quebec est reconduit automatiquement tous les ans. C'est la loi. Si un locataire veut rester dans son logement, il devra renouveler son bail chaque année (qu'il en accepte les conditions ou qu'il les négocie). Le locataire doit payer son loyer jusqu’à la fin du bail à moins d’avoir trouvé une personne qui accepterait de déménager dans le logement et de payer le loyer à la place du locataire initial (on parle alors de "sous-louer").
Sans compter que c'est le renouvellement du bail est le 1er juillet pour tout le monde... Du coup, sympa pour celui qui veut déménager en décembre. Et bonjour les camions dans les rues... Et d'ailleurs, pourquoi avoir choisi le 1er juillet, fête nationale du Canada ? Un 1er juin ou un 1er août aurait eu plus de sens... Mais là n'est pas le débat.
En Ontario, le bail prend effet la première année, le 1er du mois où tu as tes clés. Passé ce délai, le bail n'est plus automatique (bien que certains proprios tentent d'en faire resigner un, à tort) et tu peux déménager quand tu veux sans pénalité (avec préavis de 60 jours bien sûr).
Pour avoir vécu au Quebec puis en Ontario, ce fut pour moi une bonne nouvelle.
La clim intégrée dans le bail : ça c'est intelligent, le Québec devrait peut-être s'en inspirer.
Ce n'est pas dans le bail, mais beaucoup de logements sont équipés à Toronto car avec l'effet de serre de la pollution, il y fait extrêmement chaud en été (en juin 2015, on avait eu un ressenti à... 49°C !).
Plus généralement, il y a souvent les électros ( frigidaire et four avec plaques électriques), rarement le micro-onde, et je n'ai jamais vu de logement incluant le lave-linge (plutôt des buanderies dans l'immeuble).
Si tu loues un condo récent, il y a de grandes chances que le lave-linge/sèche-linge soit dans l'appartement.
Bref, à part cette histoire de baux, il n'y a pas une grande différence entre les deux provinces en matière de logement et de droits.
Perso j'ai jamais eut de bail au 1er juillet au Québec... Et même en achetant la maison on a eut aucun problème pour céder le bail à quelqu'un en novembre.
Content de lire que ça ne touche donc pas tout le monde, heureusement...
À lire toutefois sur la "fête du déménagement" du 1er juillet :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jour_du_d … A9nagement
Un ressenti de 49 degrés ! Ça ça peut être un choc : - 25 en hiver, + 30 et parfois un ressenti de + 49 ( ça a du être l'enfer ! Remarque j'ai déjà eu à repeindre une chambre avec baie vitrée, donc le thermostat indiquait + 32.).
Mais j'en profite pour lancer un appel à tous les franco-ontariens, franco- manitobains, fransaskois, franco-albertains... Bref les franco canadiens et d'une façon générale tous les immigrants venus au Canada " A mare usque a mare ".
NE SOYEZ PAS TIMIDES !
VENEZ DONC NOUS PARLER DE VOUS, VOS EXPÉRIENCES, VOS DÉCOUVERTES !
Torontois a écrit:Content de lire que ça ne touche donc pas tout le monde, heureusement...
À lire toutefois sur la "fête du déménagement" du 1er juillet :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jour_du_d … A9nagement
Ça pose surtout problème pour louer une camionnette et se faire livrer de la pizza cette journée la eheheheh!
Oui, ne rien prévoir ce jour là, c'est ce que je disais plus haut
J'ai beaucoup apprécié que le bail en Ontario soit obligatoire pour un an seulement et qu'après cette année passée, on peut résilier avec deux mois de préavis.
C'est intéressant quand on achète par la suite, parce qu'on ne sait pas exactement quand on va trouver.
Au Québec, il nous est arrivé la même chose avant d'acheter, on a dû négocier avec la propriétaire et on a perdu 3 mois de loyer. En plus, elle était très sympa. J'imagine si nous avions dû payer les 7 ou 8 mois restants. Nous n'avons jamais loué du 1er juillet au 1er juillet, mais au Québec, si vous louez du 1er mai au 1er mai, alors c'est toujours d'une année sur l'autre qu'il faut renouveler. Ce n'est pas évident de sous-louer parce que vous restez responsable du bail.
J'ai connu aussi des Franco-Manitobains et j'ai aimé ces gens.
emma1068 a écrit:Ce n'est pas évident de sous-louer parce que vous restez responsable du bail.
Tu n'es pas obligé de sous louer, tu peux céder ton bail. Je l'ai fait 2 fois, une fois pour aller vivre avec ma femme et l'autre fois quand on a acheter la maison, et ce n'était jamais au 1er juillet.
Louer du 1er mai au 1er mai au lieu du 1er juillet au 1er juillet ne change rien... tu as un bail d'un an avec les mêmes droits, devoirs et conditions.
Je n'ai pas l'article sous les yeux (dans le formulaire de bail ?), mais effectivement un propriétaire ne peut pas s'opposer à une cession de bail sur le principe, en revanche le locataire a l'obligation de l'aviser et lui fournir une liste de contacts potentiellement intéressés.
Le propriétaire a alors 15 jours pour faire son choix. Sans réponse sous les 15 jours, le bail est considéré comme cédé.
Attention toutefois, céder un bail peut être psychologiquement énergivore. Pour éviter le stress, mieux vaut quand même planifier.
Effectivement, du côté de l'Ontario, cela semble plus simple.
Emma, raconte-nous pour ton expérience franco-manitobaine !
Nous, ça fait un bail. Ca a probablement changé depuis.
Glycerine, franchement, C'est tellement Franco-Québécois comme réaction ! (même si c'est drôle).
Tu sais, y a pas que du bon dans l'intégration.
Et je suis content de lire les témoignages des autres, surtout en ce qui concerne le logement. Je constate avec plaisir qu'au moins en Ontario on suit le principe du contrat de location qui est de pouvoir se départir facilement et rapidement du bien loué.
De la à dire qu'on respecte les locataires en Ontario, il y a un pas que j'ai bien envie de franchir!
Mon ex habitait (ou habite ? Bah c'est plus très important) Toronto, dans l'égalent de la partie vivable d'Hochelaga.
2 1/2 en demi sous-sol, mais tranquille, bonne isolation acoustique, appart très propre avec vue sur un jardin.
Je ne veux pas généraliser, et présenter Toronto comme paradisiaque parce qu'à côté certaines choses m'agaçaient (comme le tramway, auquel je n'ai jamais rien compris. Même réaction des Québécois face au métro parisien ) mais certains propriétaires québécois - en tout cas montréalais- abusent, en particulier avec les nouveaux arrivants qui ne connaissent pas encore les règles. Je connais même un cas où la propriétaire augmentait le loyer CHAQUE MOIS.
Je ne sais pas si ça se passe de la même façon en région.
Si l'insonorisation des logements est la norme à Toronto, je veux bien me perdre dans son tramway.
C'est sur... Le silence, l'impression de ne pas vivre chez le voisin... Ça ça serait un choc !
En parlant de silence, et pour revenir aux chocs culturels, l'un des chocs, comme je précisais dans la question initiale (J'espère que vous admirerez la pirouette pour revenir à la question de départ), furent les notions de petit-moyen-grand, et proche-loin. Plus on s'éloigne, plus c'est silencieux, mais avec l'étalement urbain, le paradoxe est : Comment envisager une ville "verte" ( Je parle de Montréal) quand tout est fait pour la voiture (donc surprise pour un parisien habitué au métro), et que le stationnement est fait de telle façon que se stationner est un casse-tête ?
Est-ce également le cas ailleurs au Canada ?
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