Merci pour vos messages.
Champagne ! & O2la : Je suis bien conscient de ne pas être le seul à me retrouver dans cette situation. Mon intervention sur le forum relevait d'un brusque mouvement de découragement (et de colère, oui) de ma part. Je pense que, comme cela est fait régulièrement sur ce forum, il est bon de rappeler aux candidats à l'expatriation que tout n'est pas rose non plus en Nouvelle-Calédonie. J'étais l'autre jour en contact sur un autre forum de discussion avec un jeune voulant quitter la métropole, et qui était complètement à côté de la plaque. Les clichés ont la vie dure. Personnellement, j'étais bien conscient de la situation avant de venir ici. Je sais qu'il faut être patient, mais il y a aussi des moments où on perd sa patience et sa motivation, tout particulièrement dans ce genre de situations. S'entendre dire qu'on est "trop qualifié" pour un type de poste (auquel j'ai eu l'occasion de bosser plusieurs fois en métropole) après des mois passés à chercher, à guetter tous les jours les nouvelles offres d'emploi, à pister les très rares offres de son secteur professionnel, à démarcher, à faire des missions d'intérim merdiques, à envoyer des candidatures tous azimuts auxquelles le plus souvent personne ne se donne la peine de répondre (un autre trait calédonien ?), ça passe mal (sans parler de la pratique assez répandue ici dans certains secteurs qui consiste tout simplement à ne pas aller au boulot ou à se faire porter malade - vu en métropole aussi - "parce qu'on n'a pas envie d'y aller" ; j'ai constaté la chose aussi chez certains intérimaires, qui refusent des missions parce qu'ils préfèrent aller à la plage... ; chômeur ou non, je pense que cela devrait choquer tout le monde, même si ça peut éventuellement faire sourire rapidement au début ; le côté "folklorique" ou "culturel" de la chose, ça va deux secondes). Mais bon, je n'apprends rien à personne, je suppose, hélas. La situation est la même partout, je sais bien. J'avais rencontré parfois ce "problème" de « surqualification » en métropole, où la situation de l'emploi devient de plus en plus surréaliste, mais je ne pensais pas le retrouver ici. Il va donc falloir adapter ses candidatures au cas par cas et devenir maître en l'art du mensonge et de la dissimulation... Triste d'en arriver là, mais qu'y faire (le problème étant quand même que tous les employeurs n'ont pas la même vision des choses, certains peuvent recruter sans problème des surqualifiés, et d'autres non...). Et pour ce qui est du « à compétences égales » pour la priorité à l'emploi local, je sais à quoi m'en tenir. La question de la qualification des employés et des salariés fait pourtant partie des sujets récurrents en Nouvelle-Calédonie...
Graz et Steph : La situation de l'emploi étant tellement tendue (dans certains secteurs du moins, et en tout cas dans le mien) en Nouvelle-Calédonie, moi cela ne me choquerait pas qu'une boîte embauche quelqu'un de surqualifié plutôt qu'un autre moins qualifié (dans le cas présent, cela m'aurait arrangé, en plus...:-)...). Ou alors dans ce cas il faudrait interdire à beaucoup de candidats l'accès aux concours... (la surqualification des candidats aux concours est bien connue). Il y a déjà beaucoup trop de BAC +4, 5, 6,... au chômage, en métropole et ailleurs. Le monde du travail est cruel, et, c'est malheureux à dire, mais la logique c'est bien souvent : chacun pour soi, chacun ses problèmes. Le fait d'être affecté à un poste plus « basique » que ceux auxquels j'ai pu travailler par le passé ne me dérange pas dans l'absolu (c'est ce que j'ai tenté d'expliquer à la personne chargée du recrutement), et encore moins dans la mesure où il n'y a pas d'autres postes disponibles (pas de risque de partir en cours de contrat, non plus, donc, ni non plus de piquer le boulot de son supérieur hiérarchique dans mon cas). Arrivé à un certain point, on est prêt à accepter ce qui passe.
Bon, j'arrête de pleurnicher et je me ressaisis.