Retraité, je n'ai pas eu les moyens (investissements obligatoires) et pas pu remplir les conditions drastiques pour m'installer en Nouvelle Zélande qui est un pays riche et dynamique et le restera car il se protège contre l'immigration sauvage comme tout pays "normal" devrait le faire. Vous êtes jeune, tentez votre chance là-bas. Ici, en NC, on arrive en étant persuadé que tendre la main à tout le monde, arriver avec des idées généreuses, avoir le sourire, et acheter dans une zone non revendiquée par les tribus kanaks suffira. Mais non, avoir la peau claire vous désigne à la vindicte de ceux qui se considèrent comme les seuls autorisés à vivre sur cette île parce qu'ils y seraient depuis quelques milliers d'années (qui détestent également les Indonésiens, Asiatiques, Polynésiens, Wallis, bref...). Si on appliquait le même raisonnement en France, on détesterait et tenterait de virer la moitié de la population, au moins. Vous apprenez rapidement à changer de trottoir devant ces groupes de jeunes en capuche, ivres d'alcool et de kava. Vous découvrez avec stupeur que bien que vivant dans une zone non revendiquée, cela peut changer du jour au lendemain parce qu'un mélanésien va décréter que ces ancêtres vivaient là il y a 2000 ans. Sur le fond, que ces populations revendiquent des terres ne seraient pas choquant si elles en faisaient quelque chose, mais quand vous voyez la richesse inouïe de leur foncier, quasi totalement à l'abandon car il n'y a que quelques % de cultivé ou d'exploité, vous vous demandez pourquoi ils en veulent plus. Il est vrai que lorsque vous vivez dans une société aristocratico-communiste, tout initiative individuelle de mise en valeur est impossible et franchement j'ai souvent pitié de la jeunesse kanak que nos gouvernements socialistes ont "enfermé" dans une société traditionnelle aristocratico-communiste sans espoir. Pire, l'enseignement massif des langues mélanésiennes fait qu'une partie de cette jeunesse parle mal le français. Mais, il n'y a pas une langue mélanésienne contrairement à ce que l'on s'imagine en métropole, il y en a une trentaine. Que faites vous de votre vie lorsque vous ne parlez qu'une langue n'ayant que quelques milliers de locuteurs ? Vous ne pouvez rien faire d'autre que de rester là où vous êtes nés et vous soumettre aux chefs héréditaires.
Vous découvrez aussi que le droit de vote pour le référendum sur l'autodétermination fait l'objet de limitations drastiques visant à exclure largement ceux qui ne sont pas kanaks. Des gens de nationalité française vivant ici et travaillant depuis parfois 30 ans ne pourront pas voter. Moi, n'en parlons pas. Pire des descendants de Caldoches de toutes origines présents depuis plus d'un siècle peuvent se voir exclu parce qu'à un recensement, ils faisaient leurs études ou travaillait temporairement en métropole ou ailleurs. Sûr qu'il va être sacrément démocratique ce référendum...
Dommage, ce pays est magnifique en terme de nature, il est si peu peuplé qu'à mon sens, il y aurait de la place pour tout le monde, même en multipliant la population par 10. Il y a plein de gens sympa de toutes origines, prêt à un melting pot qui pourrait être bien agréable. Et quand je dis plein de gens sympa, y compris kanaks, dont notamment toutes ces jeunes femmes qui rêvent de fuir les structures misogynes et totalitaires dans lesquelles elles ont grandi et de garder leur premier bébé même si elles se sont mariées hors de la tribu (ou pas mariées).
Voilà, maintenant cela ne vous empêche pas de venir pour vivre une expérience humaine, mais n'arrivez pas avec de grandes illusions. Et si vous avez l'intention de faire souche, choisissez un pays où la couleur blanche de la peau n'est pas un gros handicap.