Inégalités salariales : l'Allemagne se mobilise pour mettre fin au "tabou"
Une nouvelle loi "sur la transparence en matière de rémunération" est entrée en vigueur samedi 6 janvier en Allemagne. L'objectif : réduire les inégalités salariales et obliger les entreprises à prendre des mesures pour lutter contre.
Après l'Islande, c'est au tour de l'Allemagne de favoriser l'égalité salariale dans une nouvelle loi dite "sur la transparence en matière de rémunération". L'objectif ? Permettre aux femmes qui se sentent "sous-payées" de demander en toute légalité à leur employeur le salaire d'au moins six de leurs collègues masculins, rapporte Les Echos.
Entré en vigueur samedi 6 janvier, ce texte autorise donc désormais aux Allemandes salariées dans une entreprise de plus de 200 personnes de "faire valoir en justice" leur droit "à un salaire égal pour un travail égal", a déclaré la Ministre de la Famille et des Femmes par interim, Katarina Barley, citée par Les Echos arguant que "le salaire des autres est encore un tabou et une boite noire en Allemagne"
Les entreprises de plus de 500 salariés sont quant à elles soumises à une autre obligation : publier un état des lieux "des écarts salariaux en fonction du genre", précise Les Echos. Chacune de ces entreprises doivent également rapporté les mesures instaurées pour lutter contre les inégalités. Une "bonne idée" selon Schiappa
En France, Marlène Schiappa, secrétaire d'État en charge de l'égalité entre les femmes et les hommes, a annoncé sur Europe 1 lundi 8 janvier qu'"un plan dur et concret" sur l'égalité salariale devrait voir le jour d'ici "quelques semaines ou mois".
Alors qu'il resterait encore "entre 12 et 27% d'écart de salaire" entre les femmes et les hommes, la secrétaire d'État a expliqué vouloir faire "de la pédagogie, de l'explication, de l'accompagnement aux entreprises, notamment des PME", mais aussi mettre en place "des sanctions", sans donner davantage de détails et jugeant que la quinzaine de lois existant sur le sujet "ne marche pas".
Selon Marlène Schiappa, "ce n'est pas normal que de très grandes entreprises, qui ont les moyens de mettre à disposition tous les outils nécessaires - je pense notamment à des logiciels qui calculent les écarts de salaires - ne fassent rien".
Interrogée sur l'idée qu'une salariée puisse demander à connaître le salaire de son collègue comme c'est donc désormais le cas en Allemagne, la secrétaire d'État ne s'est pas opposée à l'idée : "Non, ça ne me choque pas. C'est une bonne idée, bien sûr", a-t-elle déclaré, jugeant que l'égalité commence par "l'information". Selon Marlène Schiappa le sujet de la transparence salariale est actuellement en train d'être travaillé par l'Europe.
http://www.rtl.fr/girls/identites/inega … 7791735225
jean luc
Ps:je pense que nos élue sont vraiment á coté de la plaque , comment une salarier pourras t'elle faire valoir ses droits sans les syndicats , la plupart des firmes de moins de 200 salariers on pas de syndicat .