Violences en milieu scolaire
Dernière activité 22 Février 2018 par yo976
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La violence gangrène Mayotte, c'est un fait, en particulier en milieu scolaire.
Les personnels de deux établissements sont ainsi en droit de retrait (Lycées de Kahani et de Dembéni) et demandent des moyens pour faire face, suite à plusieurs attaques de bandes organisées.
Quelle est la situation dans les autres établissements ? N'hésitez pas à témoigner car il faut en finir avec l'omerta qui, trop souvent, règne.
AG demain 12 fév. au LP de Bandrélé et grève FSU le 22 fév. pour dire non à cette violence et au manque de réactivité de la puissance publique...
A Sada (lycée) ça se passe bien surtout depuis qu'il n'y a plus d"élève à cause des Bus...
Par contre on a quand même eu un coup de couteau le mois derniers (ou décembre je sais plus) à la sortie des cours de16H avec hospitalisation de l'élève et on en a parlé nul part. Même la plupart du personnel de Sada n'est pas au courant tellement c'est resté discret... c'est curieux ....
j'ai l'impression que les média locaux on dû avoir des recommandations venant "d'en haut" pour ne plus diffuser sur ce thème.... Je n'ai pas entendu parlé non plus de l'intrusion de Tsararano .. pourtant j'ai la vidéo comme beaucoup de monde car elle a bien diffusée sur les réseau sociaux... Kwezi est friand de ce genre de vidéo d'habitude et "fait divers" et là non rien ....silence radio .... c'est vraiment curieux...
C'est le bordel partout.
Je bosse dans un établissement du grand mamoudzou.
Des incidents tous les jours.
oui moi je viens de voir à l'instant une bande de jeune (collégiens) dévaliser un rayon de score à Combani... c'était violent avec les vigiles ...ça m'enchante pas tout ça ....
Moi j'ai décidé d'y aller à la grève oui ... fsu, cgt, snes on s'en fou ... quand on se fait taper dessus on nous demande pas de quel syndicat on est ....
APPEL DE BANDRELE
Nous, équipe éducative de la cité scolaire de Bandrele, réunis ce lundi 12 février en Assemblée Générale, tenons à exprimer notre solidarité envers les collègues de Kahani et de Tsararano en droit de retrait face à la violence scolaire, mais aussi à l’ensemble des collègues et élèves qui subissent les violences quotidiennes.
A l’issue de cette assemblée générale nous appelons l’ensemble des personnels de l’Education Nationale, les parents d’élèves et les élus de Mayotte à nous rejoindre autour des revendications suivantes :
1) Sécuriser les abords des établissements scolaires, les établissements et les transports scolaires.
2) Embaucher des surveillants et CPE en nombre suffisant dans tous les établissements de l’île.
3) Nous demandons enfin un choc d’investissement dans l’éducation pour Mayotte, notamment dans la construction de classes supplémentaires dans le premier degré, de collèges et de lycées pour répondre à la surpopulation scolaire qui aujourd’hui ne peut qu’engendrer de la violence.
Selon nous, sans ces mesures il n’y aura de possibilité de combattre efficacement la violence scolaire et de faire sereinement notre travail.
Nous invitons les collègues à se réunir dans les établissements et discuter ensemble de ces revendications, nous invitons également les parents d’élèves et les élus à nous soutenir dans cette démarche, à faire connaître ces revendications, à les populariser et à mener des actions communes pour les faire aboutir.
Oui, c'est juste, il faut dépasser les clivages et construire un mouvement unitaire...et salutaire !
Les collègues de Chirongui se sont réunis aujourd'hui pour répondre à l'appel de Bandrélé.
Bonjour,
Ce que je vais dire ne va sans doute pas plaire aux enseignants de Kahani (où deux mois et demi de cours ont sauté depuis la rentrée, en pure perte), de Tsararano, du Nord, de Bandrele et d'ailleurs, ni aux chauffeurs de bus en colère, mais tant pis, je prends le risque de passer pour un sale con descendant (et au fond, c'est pas pire que d'être le pédago de service quand les collègues s'enflamment en salle des profs pour le retour de l'autorité et de la dictée quotidienne) !
Donc, il me semble que se cantonner aux revendications sur les gommes et les crayons dans l'éducation nationale a peut-être des vertus psychothérapeutiques pour des personnels qui sont légitimement traumatisés, mais passe un peu à côté du problème de la violence. Pourquoi ? Parce que les violences juvéniles ne sont pas cantonnées aux établissements scolaires : elles sont généralisées à Mayotte.
C'est plus facile d'aller se bastonner entre villages devant ou à l'intérieur des établissements scolaires, mais on n'a pas besoin de l'école pour le faire. Quand il y a eu la "guerre" (c'est le terme qu'on emploie dans les villages) entre Barakani et Ouangani en 2015, les jeunes n'ont pas eu besoin d'établissement scolaire : ils sont simplement montés (puis redescendus en expédition punitive, puis remontés pour se venger) dans les ruelles du village voisin. Et pas seulement les jeunes : les mères de famille, au physique souvent respectable, n'étaient pas en reste pour attiser la violence !
Quand il y a un affrontement le week-end dernier au terrain de foot de Barakani entre les jeunes de Chiconi et ceux de Sada, dont ils entendent se venger, ils n'ont pas besoin d'école pour se battre : on peut bien réclamer des murs en dur et tous les surveillants qu'on veut, ça ne les empêchera pas de se mettre respectivement la misère, match aller et match retour, soutenus par les parents qui, soyez-en sûrs, ne sont pas des pacifistes chantant "Kumbaya" en cercle autour d'un feu de camp !
Donc, que faut-il demander pour faire cesser les violences inter-villages ? Il me semble que les flics dans les bus, ou à la sortie des bus, sont une réponse qui peut avoir une certaine efficacité à court terme, mais qui ne s'attaque qu'aux symptômes, et pas aux causes. Les murs en parpaings, les barbelés, les caméras, les primes de risque, tout pareil ; et en attendant qu'ils soient financés, les gamins n'ont pas cours et sont maintenus dans un faible niveau scolaire qui obère leur avenir.
Il me semble que pour faire passer aux jeunes l'envie de se battre, il faut donner du sens à leur vie. Je crois qu'on ferait œuvre plus utile en réclamant aux mairies une véritable politique d'action culturelle (à l'image de ce qu'a réussi la pratique du hip-hop dans mon village, en donnant aux jeunes pratiquants fierté et sens des responsabilités - si vous voulez les voir, c'est par ici, un spectacle monté à la suite d'une précédente guerre sur le parking de Kahani, avec deux de mes anciens élèves de terminale ES).
Il me semble que pour lutter contre le cycle sans fin des bastons et des représailles, il faut responsabiliser les parents (surtout les mamans, parce que les pères, c'est peine perdu tant que l’État fera semblant de ne pas voir que la polygamie perdure malgré la départementalisation). On m'a parlé récemment du collège de Doujani, où le manque de surveillants est plus qu'avantageusement compensé par l'implication des parents, qui surveillent les récréations.
Et puis, si on veut vraiment parler de l'école, je suis intimement persuadé que des formations qui offrent la perspective d'un vrai emploi seraient une bonne chose. Mais ça coûte plus cher que de former des milliers de STMG ou de bac pro tertiaires, en leur faisant miroiter un poste de télévendeur s'ils font un BTS Négociation, relation et digitalisation client (l'ancien BTS NRC). Franchement, vous en connaissez beaucoup, des call centers à Mayotte ? Comment s'étonner que les jeunes ne respectent pas l'école, si l'école ne les respecte pas ?
Je ne vois pas pourquoi ce tu écris pourrait déplaire aux enseignants de Kahani (ou d'ailleurs). Ce que tu dis est juste. Mais le droit de retrait ne prétend pas régler tous les problèmes, c'est une conséquence de la violence.
Quant aux revendications, elles n'ont pas grand chose à voir avec les gommes et les crayons. Et oui, développer un système public d'éducation de qualité a un coût, que notre Etat ne veut manifestement pas assumer à Mayotte.
Pour l’éducation, Contre la violence Mardi 20 février Et si on y allait, tous ensemble ? (Rassemblement 9h devant le vice-rectorat)
L’intersyndicale de l’éducation à Mayotte CGT Éduc’action/SUD éducation Solidaires/FNEC FP FO appelle tous les personnels de l’éducation à se mettre en grève reconductible et à se mobiliser mardi 20 février pour :
- La sécurisation des abords des établissements scolaires, les établissements et les transports scolaires.
- La création de postes de surveillants et CPE en nombre suffisant dans tous les étalisseets de l’île.
- Un choc d’investissement das l’éducation pour Mayotte, notamment dans le domaine des constructions scolaires (1er et 2nd degré).
- Tout Mayotte en REP+ : Le passage e REP+ de l’ensemble du département avec les moyens adéquats.
L’intersyndicale appelle à une mobilisation générale unitaire, dépassant tous les clivages, pour sauver notre service public d’éducation.
Mardi 20 février, Pour l’éducation, Contre la violence, enseignants, agents, administratifs, AED, titulaires, contractuels, familles… Tous ensemble dans la rue !
(9h devant le vice-rectorat)
Pour moi ce sera le jeudi 22 avec mes camarades.
Halte à la division.
Tous dans la rue le 22!
La mobilisation unitaire c'est le 20. C'est ce jour là qu'il y aura du monde car c'est à l'appel de toutes les orgas interpros. Le 22, ce n'est à l'initiative que d'une seule fédération. Oui, halte à la division et tous dans la rue le mardi 20 !
Cela serait dommage de diviser les forces (d'autant que comme la grève du 20 est reconductible il n'est pas exclu qu'elle se poursuive jusqu'à jeudi).
Et pour moi ce sera tous les jours où un préavis est déposé.
Pour l'unité syndicale et pour l'unité des travailleurs et des personnels !
Et vive les élections professionnelles à venir pour passer à autre chose que cette course à l'échalote...
Quoi ? Tu veux dire que l'enjeu de ces grèves à répétition, c'est les futures élections professionnelles ?
Moi qui pensait que c'était l'avenir des élèves de Mayotte !
Les cgtistes se rendent compte bien trop tard que l'union syndicale du 20 février les a amenés sur un terrain glissant.
Honneur à la fsu d'avoir dès le début fait cavalier seul.
Cavaliers (en grève)
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