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Mobilisée, la jeunesse bouscule une Allemagne vieillissante

Nouvelle discussion

jean luc1

L'Allemagne grisonnante observe interloquée sa jeunesse manifester en faveur du climat tous les vendredis au lieu d'aller en cours, un engagement politique inédit depuis des décennies et teinté de conflit entre générations.

Cette semaine, ils étaient encore au moins 20.000 à avoir marché à Berlin du ministère de l'Economie à la porte de Brandebourg avec l'icône suédoise de la mobilisation climatique Greta Thunberg qui doit s'adresser à la foule dans l'après-midi pour son premier passage dans la capitale allemande.

Les manifestants brandissaient des pancartes en carton appelant à "sauver notre planète" ou "Tout ce que je veux pour Noël, c'est de la neige".

"On va continuer de sécher les cours tous les vendredis parce que ça ne peut plus continuer comme ça avec le climat. Il faut tirer le frein d'urgence", a lancé Franziska Wessel, une organisatrice à Berlin des "Fridays For future" ("Les Vendredis pour l'avenir") qui réunissent depuis décembre des milliers d'étudiants, lycéens et collégiens.

- "Très inhabituel" -

La première économie européenne n'avait pas connu un tel intérêt politique de ses jeunes depuis la Réunification, souligne Klaus Hurrelmann, professeur de la Hertie School of Governance de Berlin. "C'est très inhabituel", indique-t-il à l'AFP.

L'engagement de la jeunesse allemande avait touché le fond pendant la crise financière mondiale de 2008, et renaissait doucement depuis, essentiellement via les réseaux sociaux, au fil d'un retour de la prospérité économique et d'une réduction du chômage.

Greta Thunberg, qui a démontré l'importance de la mobilisation dans la rue, a été un élément déclencheur. "On copie son obstination, on copie ses grèves, on copie aussi sa très bonne préparation sur le thème (du climat), bref Greta est un modèle", juge-t-il.

Face à leur détermination, les responsables politiques se sont retrouvés "à la fois irrités et démunis", poursuit le professeur Hurrelmann.

Notamment ceux du parti conservateur de la chancelière Angela Merkel. Un brin paternaliste, le ministre de l'Economie Peter Altmaier a tancé les enfants qui sèchent l'école. "Les manifestations ne seraient pas moins pertinentes en dehors des cours", a-t-il récemment estimé.

La chancelière a elle salué leur combat, ce que Jakob Blasel juge "ridicule" car "la protestation est dirigée justement contre Angela Merkel et son gouvernement qui ne font rien pour stopper la crise du climat !".

- Conflit de générations -

Globalement, jeunes et adolescents allemands réclament que les responsables pensent à eux dans un pays où un adulte sur cinq a plus de 65 ans, selon l'office des statistiques, et où les seniors constituent déjà le plus gros contingent d'électeurs.

Et le phénomène va s'accentuer avec le départ à la retraite à partir de 2020 d'une grande partie des "baby boomers" nés après la Deuxième Guerre mondiale.

D'ailleurs, les débats au sein de la grande coalition réunissant conservateurs et sociaux-démocrates sur un projet de retraite de base illustrent les priorités des partis traditionnels.

"Les jeunes manquent d'une politique claire sur ce à quoi notre société va ressembler dans 20, 30 ans", et veulent avoir voix au chapitre, soulignaient récemment Horst Opaschowski, de l'institut de recherche sur l'avenir Hambourg, qui a publié une étude sur l'engagement politique des 14-20 ans.

Leur révolte touche donc à un conflit de générations. Car s'il n'est pas inhabituel que les jeunes rejettent la politique de leurs aînés, "un vote de défiance aussi clair, tel qu'il s'est exprimé ces dernières semaines, est unique et devrait secouer les partis", pointe le magazine Der Spiegel.

Cela pourrait constituer une chance, enchaîne Klaus Hurrelmann, si les formations représentées au parlement décidaient de prendre la jeunesse au sérieux.

Abaisser l'âge du droit de vote à 16 ans, comme évoqué par le Parti social-démocrate (SDP), ou un quota fixe de candidats de moins de 30 ans aux prochaines élections, pourraient selon lui les encourager à adhérer à des partis qui ont besoin "de se trouver de nouveau en phase avec la jeune génération".

http://www.francesoir.fr/actualites-soc … illissante


jean luc  ;)

ps: ici les jeunes descendent dans la rue sans rien cassé  ,pas comme en France , et ils sont soutenus par l'opigions plublique allemande , mais beaucoup de parents voudraient qu'il aillent en cour

jean luc1

Allemagne : école buissonnière ou grève scolaire  ?
Le mouvement Fridays for Future pour le climat fait débat outre-Rhin. Certains élus veulent punir les écoliers qui sèchent les cours pour manifester.
En Allemagne, le débat sur le grand mouvement mondial Fridays for Future pour le climat est en train de se focaliser sur la question de l'obligation scolaire. Chaque vendredi, des milliers d'écoliers et de collégiens allemands descendent dans la rue à Berlin, à Munich ou encore à Cologne pour manifester et appeler à en faire plus dans la lutte contre le changement climatique. Ce jour-là, leurs profs se retrouvent devant une salle presque vide. Ce qui, au début, faisait figure d'exception est maintenant un rituel qui alimente un gros débat en Allemagne. Entre ceux qui admirent et soutiennent ces jeunes qui ont le courage de descendre dans la rue pour exprimer leur colère, secouer la classe politique et espérer changer le monde et ceux qui, au contraire, voient dans ces manifestations une manière astucieuse de sécher les cours, le ton monte.

La décision de punir les élèves qui sèchent les cours appartient en son âme et conscience à chaque directeur d'établissement. La pression venant d'en haut est forte, cependant : la ministre de l'Éducation de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, le plus grand Land allemand, a envoyé une lettre à tous les directeurs d'école leur enjoignant de prendre des sanctions. Elle leur rappelle que participer à une manifestation pendant les heures des cours enfreint la loi. Pourquoi ne pas manifester le samedi ? Certains chefs d'établissement ont déjà pris des mesures : un zéro à tous les élèves qui sèchent un contrôle, un blâme dans le livret. Certains envisagent même une amende.L'encouragement d'Angela Merkel

Les politiques aussi se mêlent au débat. Annegret Kramp-Karrenbauer, la cheffe de la CDU et potentielle dauphine de la chancelière Angela Merkel, propose que les élèves regagnent leur salle de classe pour prendre part à un débat orchestré par un de leurs professeurs. Le libéral Wolfgang Kubicki met les jeunes en garde : « Les élèves se causent du tort à eux-mêmes. Ils compromettent ainsi leurs chances d'avoir de bonnes notes, ce qui leur permettra plus tard d'avoir de l'influence. »

Dans le camp adverse, les partisans du mouvement Fridays for Future estiment que ces dizaines de milliers d'écoliers apprennent chaque vendredi dans la rue la confiance en soi, l'engagement civique et l'exercice de la démocratie. Comment peut-on songer à interdire à ces jeunes de participer à une manifestation sur l'avenir de la planète ? Le chef des Verts, Robert Habeck, estime, lui, qu'il s'agit là d'un apprentissage formidable du civisme et recommande aux jeunes qui ont été punis de photographier la page du livret, de l'encadrer et de l'accrocher avec fierté dans leur chambre. Mais celle qui n'a jamais caché son admiration pour l'énergie et la détermination des jeunes n'est autre qu'Angela Merkel. Elle les encourage : « C'est bien que vous nous mettiez la pression ! »  https://www.lepoint.fr/europe/allemagne … _2626.php#   jean luc  ;) .

PS; pour ma part en tant que citoyens ,je suis admiratif devant ses jeunes qui se mobilise pour leur avenir , mais comme pére je me pose des questions,mes filles sont trop agée pour decendre dans la rue . Moi je pense que c'est aux parents de discuter avec leurs enfants , pas aux recteurs te donner des punitions  .le probléme se sont les politiques et leur partis incapable de donner des réponses á cette jeunesse .  le probléme est lá .  beaucoup d'allemands soutiennent  ce mouvement , dont de nombreux parents . Alors mettre des amendes risque de provoquer la riposte des parents d'éléves en provoquant un  tolé générale dans les instances des écoles . Si on répond pas á ces jeunes maintenant , demains ils ferons parler la poudre comme les gilets jaunes. jean luc  ;)

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