Salut Ben.
L'État tunisien a créé un fonds destiné à soutenir financièrement les femmes fuyant leur mari violent, en attendant la décision du tribunal devant déterminer la compensation équitable que leur mari devra leur verser. En outre, grâce à un accord conclu entre les ministères de l'Intérieur et de la Santé publique, les femmes victimes de violences ont accès à des soins gratuits en cas d'urgence. De plus, deux centres d'hébergement pour femmes victimes de violence, gérés par l'UNFT, situés à Tunis et à SOUSSE et ouverts 24 heures par jour tous les jours de la semaine, peuvent accueillir chacun une vingtaine de personnes. Parlant du centre de Tunis, l'UNFT précise que la durée d'hébergement est de vingt jours au maximum. Il existe en outre à Tunis un centre d'écoute et d'orientation pour les femmes battues géré par l'Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), laquelle est affiliée à la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH). De plus, des sources ont signalé la mise en place par le gouvernement de la Tunisie d'une permanence téléphonique gratuite pour les femmes victimes de violence conjugale. Ce service est offert 24 heures par jour.Il existe également des services téléphoniques payants, l'un étant géré par l'UNFT et l'autre par l'ATFD.
Lois
Plusieurs sources soulignent la protection dont bénéficient les Tunisiennes en cas de violence conjugale. Un rapport publié par la Commission des communautés européennes signale qu'en Tunisie, la situation de la femme et la protection de ses droits demeurent parmi les meilleures du monde arabe . En 2008, la Tunisie a signé le Protocole facultatif à la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes.
D'après l'OCDE, la loi tunisienne « offre un niveau élevé de protection pour l'intégrité physique de la femme » en prévoyant un ensemble de sanctions « spécifiques » contre la violence faite aux femmes. Le code pénal tunisien modifié en 2005 énonce ce qui suit dans l'article 218 concernant les actes de violence :
Tout individu qui, volontairement, fait des blessures, porte des coups, ou commet toute autre violence ou voie de fait, est puni d'un emprisonnement d'un an et d'une amende de mille dinars (1000 d).
Si l'auteur de l'agression est un descendant ou conjoint de la victime, la peine est de deux ans d'emprisonnement et de deux mille dinars (2000 d) d'amende
S'il y a eu préméditation, la peine est de trois ans d'emprisonnement et de trois mille dinars (3000 d) d'amende.
De plus, à la femme victime de violence conjugale, l'article 31 du Code du statut personnel (CSP) accorde le droit de demander le divorce, le droit à une pension alimentaire, à la résidence, à la garde des enfants ainsi qu'au dédommagement financier pour les préjudices subis, qu'ils soient moraux ou matériels.
Ça va pas t'aider beaucoup,mais c'est de l'eau pour ton moulin...
jurisitetunisie.com/tunisie/codes/csp/Menu-2.html