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Les Américains et l'amitié

Écrit parAnne-Sophiele 11 Mars 2014

Cet article vise à aider les expatriés à mieux comprendre l'amitié d'un point de vue américain et comment créer de nouvelles amitiés.

Beaucoup d'expatriés se plaignent de leurs amitiés avec les Américains. On entend souvent « ils sont superficiels », « ils sont sympas, disent qu'on va s'appeler et puis n'appellent jamais» Je vais vous répondre comme une mère américaine répondrait à son enfant : « What is wrong with YOU ? » Vous êtes choqué ? J'espère que non, mais laissez-moi expliquer ce que je veux dire et pour ça, je vais expliquer quelques différences entre les Américains et le reste du monde, ou du moins la France, pour être moins ambitieuse.

Une première chose à savoir et celle qui est la plus flagrante, c'est qu'il faut faire une distinction entre face publique et face privée. La face publique des Américains est pratiquement à l'opposé de celle des Français : ils sourient, ils traitent tout le monde de manière très familière (prénom...). Ça vous met à l'aise tout de suite, normalement. Mais bien qu'ils vous donnent l'impression d'être vos meilleurs amis dans les cinq premières minutes, ça ne veut pas dire que c'est le cas. C'est juste leur personnalité publique : souriante, positive, accueillante. Malheureusement, cela leur vaut la réputation (fausse) d'être superficiels ou hypocrites. Saviez-vous que la personnalité publique des Français leur donne la réputation d'être froids, distants et snobs ? Tout ça parce que en public, ils sont généralement plus réservés, ils ne sourient pas aussi facilement. Il s'agit simplement d'une interprétation basée sur la culture de celui qui observe.

Première chose donc, ne pas prendre la personnalité publique des Américains comme représentante de leur véritable personnalité.

La deuxième chose qu'il faut comprendre, c'est que les Américains sont des gens d'action. Ils n'aiment pas tellement les subtilités d'étiquette. Je vous donne un exemple. Vous êtes invité chez quelqu'un. L'hôtesse vous offre des petits biscuits. En France, vous refusez poliment, l'hôtesse insiste, vous acceptez. Aux États-Unis, vous refusez, l'assiette est déposée. L'hôtesse ne va pas insister. Vous voulez les biscuits ? Alors admettez-le ! Quand un Américain vous dit « on devrait s'appeler, faire quelque chose ensemble » et que vous êtes intéressé, soyez proactif : demandez-lui son numéro et quand vous pouvez l'appeler et puis FAITES-LE ! N'hésitez pas.

Voyez les choses de leur point de vue : ils ont leur vie, leur routine, leurs amis, leur folie de tous les jours. C'est très difficile de caser une nouvelle amitié là-dedans. Avez-vous déjà pensé faire quelque chose et puis réalisé que 3 semaines ont passé ? C'est comme ça pour eux. Mais ça ne veut pas dire qu'ils sont contre l'idée de se faire de nouvelles amitiés, juste que c'est difficile à caser. Mais si maintenant vous les appelez pour faire quelque chose ensemble, alors vous pourriez être surpris.

Deuxième point : VOUS devez prendre charge et ne pas hésiter à contacter les gens.

Maintenant, réfléchissez à votre vie avant l'expatriation. Pensez à vos amis. Combien en avez-vous ? Depuis combien de temps les connaissez-vous ? Comment vous êtes-vous rencontrés ? Toutes vos amitiés sont-elles égales ? Comparez vos amitiés d'enfance avec celles de lycée, d'unif et celles de votre vie d'adulte. Comment vous faites-vous de nouvelles amitiés ? En avez-vous des récentes ?

Se créer des amitiés profondes prend du temps, parfois beaucoup de temps. Il faut avoir de la patience. Je trouve que au plus le temps passe, au plus difficile il est de créer de nouvelles amitiés. Il faut se mettre dans des situations de rencontre, particulièrement des situations ou vous voyez les mêmes personnes régulièrement (exemples : à l'église, à l'école, en joignant un club, un cours, un groupe...). Il faut donc s'impliquer dans la communauté où on vit. Si vous travaillez, parlez avec vos collègues. Faites du volontariat.

Certaines situations se prêtent plus facilement à des rencontres. Mais de nouveau, il faut être proactif, oser sortir de sa réserve. Vous n'allez pas connecter avec tous ceux que vous rencontrez. Certains resteront des copains, d'autres quelqu'un à qui vous dites bonjour et parlez de ce que vous avez en commun mais sans plus. Et puis, il y aura les amitiés, les vraies...

Troisième point : l'amitié prend du temps mais l'expérience partagée est le meilleur moyen de commencer.

Pour conclure, j'aimerais dire que on ne sait jamais quelle relation se transformera en amitié. Il faut donc toujours être ouvert (même si parfois on finit déçu) et surtout oser sortir, de sa maison et de sa zone de confort. Créer des amitiés demande du temps et du travail.

Nous faisons de notre mieux pour que les informations fournies dans nos guides soient précises et à jour. Si vous avez toutefois relevé des inexactitudes dans cet article, n'hésitez pas à nous le signaler en laissant un commentaire ci-dessous et nous y apporterons les modifications nécessaires.

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Commentaires

  • MarieAliceJen
    MarieAliceJenil y a 7 ans(Modifié)
    Bonjour, J'ai fait une recherche sur google justement car avec mon mari nous en avons fait les frais récemment avec un couple d'americain. Nous sommes aux USA depuis 3 mois, mon mari à eu sa première expérience d'amitiée avec ses collègues au travail : Pas de pause repas entre collègues, chacun mange à son bureau, de très rares "bonjour", mon mari n'a pas pu se rendre à l'invitation de l'un de ses collègues à un évènement en lien avec son métier, le lendemain, son collègue ne lui parlait plus. Avant d'arriver sur le sol américains, nous avons été prévenus par 3 expatriés de cette fameuse relations qu'on les americains. En gros : Si tu n'as pas d'intérêt, tu ne partage pas de passion commune, tu n'es pas vraiment utile. voilà se qu'on nous a dit. Nous avons donc sympathisés avec un couple américain, ils nous on invités à thanksgiving et à la fin de la soirée nous ont dit que nous étions leur meilleurs amis... hum, ok why not. Puis après le dernier verre ils nous on proposé de continuer dans un autre bar. Nous nous rendons avec notre voiture à ce fameux bar puis je reçoit un message de la femme disant : Le bar était fermé, nous sommes rentrés chez nous, passez une bonne nuit. Sauf que malheureusement nous étions devant ce fameux bar... visiblement ouvert. Le lendemain nous découvrions sur facebook qu'ils avaient continués leur tourné des bars ce soir là. bien sûr cela veux dire peut être qu'ils ont changés d'avis ou autres. Nous ne nous sommes pas arrêtés à ça. Se n'est qu'une expérience et je ne peux pas m'avancer et juger de cette amitiée futile dont ils ont la réputation. Cependant cela ne va pas à leur avantage et nous un peu rappelé se que les expatriés nous ont dit en arrivant. Est-il si difficile pour eux d'être honnête ? J'ai d'autres petites annecdotes sur leur honnêteté. Il est vrai également qu'ils "éxagèrent" un peu leur propos en prétendant qu'ils passent une super soirée, la meilleure de leur vie, on est des meilleurs amis etc. C'est peut être leur façon d'être accueillants mais je comprend que ça soit difficile pour un expatrié. ça sonne tellement faux c#@ ! Pardonnez moi l'expression. Et oui en France c'est difficile également, mais n'exagérons rien. Les amitiés sont durables, plus vraies. moins compliquées à entretenir peut être. Cela dépendant de chacun bien sûr. En tout cas, nous attendons avec impatience le prochain qui cassera cette réputation qu'on les americains avec l'amitié.
  • Warvic
    Warvicil y a 10 ans(Modifié)
    Tout à fait d'accord avec cet article, même si je n'ai jamais mis les pieds aux Etats Unis. Ils suffit d'en rencontrer en France pour s'apercevoir que la plupart du temps les Américains sont très ouverts. J'en ai fait l'expérience, j'ai eu quelque amis américains et regrette bien leurs départs. Si je pouvais, j'irais vivre aux états Unis car il me semble posséder au fond de moi cette approche de mon prochain pour lequel je n'ai pas de retour en mon pays, la France... Là où je vis, les gens se regardent en chien de faïence, sauf quand ils se connaissent, mais depuis trois ans que j'habite dans le secteur où je suis, je n'ai pas pu avoir de contact assez cordiaux pour prétendre avoir ne serait-ce qu'un ami. Et personnellement, quand je sorts, je préfère un bon sourire charmant à un regard froid et perfide. De même, j'ai horreur des gens qui insistent lorsqu'on leur a dit gentiment "non merci". Si les Américains sont superficiels alors nous, français, sommes de sacrés querelleurs. Chacun d'entre nous demandons le respect mais personne ne respecte autrui. Les lois sont bafouées mais tout le monde voudrait qu'elles soient respectées quand elles nous touchent personnellement. C'est un pays de paradoxes où les gens surveillent leurs congénères quand ils sèment eux-mêmes le trouble au sein de leur quartier. Ainsi, nous fermons les yeux lors d'agressions et autres méfaits dans les rues et autres espaces publiques, sauf envers des innocents faciles à traiter, et nous n'arrêtons pas de râler quand nos congénères ne se manifestent pas pour nous. Et à part les manifestations syndicales, doués de violences qu'on ne voit pas ailleurs, nous n'avons pas le courage de nous élever, seuls, contre une adversité délétère... Je crois qu'on pourrait en dire long sur le sujet. Cependant, au final, je pense que tout est une question d'éducation. Et comme le français est capricieux il n'admet pas qu'on ne cède pas à ses exigences, toutes sordides soient elles! Dur d'être français quand on opté pour la justice, l'amour, le partage, le mérite, la philosophie, l'égalité, la foi...

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