Je me présente...

Bonjour à tous,

Je me présente : né en 1968 (l’année où Marcel Duchamp s’en est allé, esquivant pour toujours les ecchymoses des Esquimaux aux mots exquis), je vis depuis 8 ans en Thaïlande, le pays des cobras lubriques et des varans avaleurs de lune. Peintre en hibernation, chanteur de salle de bain, victime d’acouphènes pour cause d’orgasmes auriculaires répétés (cotons-tiges mon amour), je vadrouille dans l’absurde pour m’arracher de l’incurable, me nourrissant au lait des nuages. Adepte des cavalcades digitales sur mon clavier (notamment en période de Covid), il m’arrive de pondre des bouquins, recueils de nouvelles et romans (tous estampillés Thaïlande). Bien sûr, je me rêvais en propriétaire de bar, en vendeur de gaufres à la chantilly ou en loueur de scooters des mers – j’ai même imaginé un temps faire pousser du saucisson sec dans les rizières de Chiang Mai, entre Chiang Dao et Wiang Pa Pao. Hélas, je ne dispose d’aucune compétence particulière. Alors, perché sur mon cumulus, je me contente de naviguer à vue en soulevant le couvercle du Siam : j’y pêche à l’épuisette – les histoires insolites abondent !

Voici donc mon dernier bébé siamois (un gros bébé de 343 pages), ****

Ceci n’est pas un western spaghetti.

Ingrédients : papaye, cowboy, Bangkok, tatouage, océan, hôpital, varan, sushi, Utah Beach, Bouddha, pirate, urgence, amour, Glock, poésie.

Il était une fois au pays des varans ‒ appelé aussi Pays du sourire. Donald Trump braquait des bijouteries en compagnie de Chewbacca. On ne portait des masques ‒ aux effigies du président des États-Unis et du guerrier Wookiee de la saga Star Wars ‒ que pour se ruer vers l’or. On était cowboy malgré soi. Des tatouages magiques protégeaient des balles. On se régalait de sushis au saumon et de salade de papaye verte. Les baleines baisaient dans la confiture bleue. Et Vladimir Poutine avait un pénis énorme. C’était avant la Covid 19, au temps où il était encore possible d’embrasser une huître sur la bouche.

***fleure bon la Thaïlande. On a remplacé les spaghettis par les nouilles sautées. On se la joue Far West dans la jungle urbaine de Bangkok, on y flingue sous le regard des anges. Aussi, avant que la Terre ne finisse par chavirer, de l’amour plein le chargeur, on s’étreint dans l’urgence, les corps bardés de poésie.

Sur ce, je vous souhaite le meilleur au Pays du sourire.

Siamicalement,

Cyril