@PIRLET Anne FrançoiseBonsoir, je ne comprends pas ce que vous voulez dire dans votre premier paragraphe, différent dans quel sens ?C'est noté, merci pour votre aide. -@FraisseLTA
Je ne peux pas répondre pour le domaine médical que je ne connais qu'en tant que patient. Mme Pirlet, qui a une longue expérience de ce domaine, pourra, sans doute, vous en dire plus à ce sujet.
En revanche, je peux vous parler de façon générale.
Beaucoup de Français, pense que parce qu'en Suisse, on parle français, le mode de vie est le même qu'en France. Rien de plus faux, en dehors de la langue, tout change.
Tout d'abord, ce n'est qu'un peu moins de 23 % des Suisses qui sont francophones, la majorité, 63 %, est germanophone, mais parle des dialectes très différents de l'Allemand standard, dialectes que les Allemands ne comprennent pas. Le reste des Suisses sont italophones ou parlent romanche. Certains étrangers, surtout dans le canton de Genève, sont anglophones. D'autre parlent espagnol, portugais ou serbo-croate.
La règle dans l'administration fédérale, c'est que chacun s'exprime dans sa langue maternelle, allemand standard en principe (mais très souvent en schwiizerdüütsch), français, italien, romanche, et se débrouille pour comprendre les autres.
Venir en Suisse avec un présupposé que "c'est comme en France", c'est s'exposer à de graves mécomptes.
Par exemple, hyper centralisation contre hyper décentralisation.
Il y a en Suisse 27 Constitutions, une fédérale et 26 cantonales. Tout ce qui n'est pas explicitement cité comme compétence fédérale dans la Constitution fédérale est, de facto, du ressort cantonal. Ce qui constitue une grande partie du quotidien des gens, en particulier, une partie importante du système de santé est de la compétence des cantons.
De même, il y a 27 systèmes judiciaires différents.
Les Suisses, de façon générale, contrairement aux Français, n'attendent pas tout de l'État (cantonal ou fédéral). Ils se prennent en charge eux-mêmes. Ce qui ne veut pas dire que l'on laisse tomber ceux qui n'ont pas eu de chance, le filet social, public et privé, est efficace. Mais on doit en priorité se débrouiller soi-même.
Le droit du travail est très différent de son équivalent français. En Suisse, la majorité des contrats de travail sont ce que l'on appelle des CDI en France. Mais, attention, un employé peut être licencié sans que l'employeur ait une quelconque justification à donner. Il lui suffit de respecter un délai de congé : licenciement immédiat en cas de faute grave, 1 semaine pendant la période d'essai, 1 mois la première année, 2 mois de la deuxième à la neuvième année, 3 mois dès la dixième année de service.
On est bien loin de la protection française. Cela dit, pour un employé donnant satisfaction, l'immense majorité des cas, cela ne pose aucun problème.
Etc.
PS
Avant de faire ma remarque, je n'avais pas lu les réflexions de Mme Pirlet à propos du protestantisme. Je ne peux que les confirmer.
Le protestantisme a eu, et a toujours, une énorme influence sur le mode de vie suisse, y compris dans les cantons à majorité catholique.
En Suisse, on a "la religion du travail".
Si ce travail vous procure de la richesse matérielle, c'est une bonne chose. En revanche, on doit consacrer une partie de cette richesse à aider les plus défavorisés, c'est ainsi qu'il y a en Suisse quantité de fondations, d'associations à but caritatif.
C'est du dernier mauvais goût que d'exhiber sa richesse, on peut en jouir, mais discrètement, très discrètement. On peut croiser dans la rue un "misérable" en apparence, mais qui est multimillionnaire, voire milliardaire.