Pour vous installer quelques mois, quelques années quelques années ou pour la vie.
Une chose est claire, et ne supporte aucune exception. Vous devez rentrer dans les clous prévus par la loi brésilienne.
Visa pour les retraités, à demander au préalable. Revenus minimums de 6000 R$ par mois versés sur place, certifiés propre (exemple: un bulletin de pension)
Quelques documents dont un extrait de casier judiciaire de moins de trois mois (si vous n'êtes pas "clean", n'essayez même pas)
C'est oui ou non, ensuite vous devez finaliser sur place.
Avec 6.000 R$ par mois, le plan de santé (assurance privée), le loyer vous laisse très peu. On vit très chichement, car on n'a pas le sens de la débrouille des classes populaires brésiliennes.
Visa professionnel, si vous entrez dans le cadre de l'expatriation. Je ne rentre pas dans le détail des types de contrat mais un conseil, veillez bien à ce que vos droits en France soient maintenus pendant votre séjour (retraite par exemple). Des contrats "résident" son très peu avantageux par rapport aux contrats "expat'" Ne détaillons pas, ça regarde votre patron et vous, pas le Brésil.
Visa investisseur. Il vous faut un minimum de 150.000 R$ qui seront bloqués... un certain temps (long) avant que vous puissiez commencer à prospecter ou à créer une affaire.
Plus de quoi vivre en attendant de quoi payer les frais liés à la prospection et aux formalités; 100.000 euros, c'est un minimum à mon avis. Ne rentrons pas dans le débat sur les chances de succès ou non, on dira que c'est HS dans le cadre de cette note.
Rapprochement familial. Voir détail sur site du consulat: ça marche entre conjoints, avec enfants brésiliens, etc.
Ne pas jouer au petit jeu du mariage blanc contre rétribution (on vous le propose assez facilement)... la police fédérale fouine et ils ne sont pas idiots, loin de là.
Et une fois marié vous voilà solidaire... le ou la conjoint(e) malade ou infirme est alors à votre charge. Gare aux "vices cachés"... je connais une Française ainsi mariée à un gars qui a une hépatite chronique, elle ne le savait pas. Son traitement est en grande partie à sa charge, et elle doit subvenir à se besoins, car il ne peut officiellement pas travailler. Seul coup de bol: elle était vaccinée donc pas contaminée.
Visa professionnel pour métiers "en grave déficit". Rarissime. Surtout que cette catégorie diminue et que la "papelada" pour l'employeur est telle qu'il rechignera à prendre un gringo dans ce cas.
Si j'ai oublié quelque chose, me le signaler.
Maintenant je vais être très clair. Si vous êtes sur place ou que vous envisagez de vous poser et que quelqu'un, brésilien ou compatriote, vous certifie qu'il a les relations adéquates et qu'il peut tourner les cadres prévus par la loi, quelles que soient ses qualités de beau parleur, les témoignages qu'il produira, c'est un menteur et un escroc.
Convaincu hélas par l'expérience que malgré cet avertissement, parmi ceux qui me liront certains se feront couillonner tant les prédateurs sont habiles.
Faites attention aux types qui rodent sur le net à l'affut des proies potentielles. Qui vous reçoivent chez eux quand vous débarquez; qui vous présentent à un "delegado da policia federal, o meu melhor amigo!" ou bien au "senhor juiz do Tribunal local", lequel vous certifiera que:
- oui, il va arranger ça avec "un peu" d'argent pour compenser le temps (considérable^^) qu'il va passer pour s'occuper de votre situation, avec les employés qu'il va rendre compréhensifs, etc. (ça peut être un policier ou un magistrat véreux... le plus souvent c'est un bon comédien)
Chaque semaine, chaque mois, c'est "un peu". Vous avez mis le doigt dans l'engrenage surtout qu'on vous a fait verser "une avance" pour "l'affaire d'or" que vous convoitez. Où des fois vous commencez même à travailler.
Il y a des milliers d'étrangers ainsi en attente au Brésil, à qui on soutire tout leur pognon peu à peu avant de leur dire que "ça n'a pas marché" voire de les dénoncer à la PF pour dépassement de séjour (lourde amende et parfois interdiction définitive de revenir), qui doivent partir écurés et ratiboisés. Arrivés Amazonie, repartis Sahara.
Dans le cadre de la loi, vous avez le droit de demander... ça n'est pas forcément accordé. Mais si ça l'est, vous avez déjà accompli une grande part du chemin... et vous êtes en partie blindé pour la suite de l'aventure.
Hors de ce cadre vous n'avez aucun droit et aucune chance.
Prochaine fois: assurance santé au Brésil.