tourisme madagascar
Dernière activité 22 Mars 2016 par babakool
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tigresse a écrit:Maurice a "réussi" au sens capitaliste, est-ce que les gens y sont plus heureux avec leur collection d'hôtels de luxe et leurs touristes fortunés ? Pas sûr ...
Oh que si !!!!!
Il n'y a qu'à interroger les malgaches travaillant à l'ÎLE MAURICE - principalement dans le B.T.P. - et qui, chaque mois, ont la capacité à envoyer quelques centaines de milliers d'Ariary à leurs famille restées à MADAGASCAR pour s'en convaincre et admettre que, quelque part, "l'argent fait quand même le bonheur".
L'ÎLE MAURICE est, au jour d'aujourd'hui, l'une des destinations d'expatriation les plus prisées par les malgaches.
rep a Lys de Diego
Plus generalement
c est l education qui fait la societe d aujourd hui et de demain (je n ai pas ecrit ,instruction)
Quand les parents transmettent simplement et rigidement leurs savoirs, us, coutumes et tralalas sans apporter leurs experiences et reflexions a leur progeniture, il en decoule que la communaute a venir stagne. ( exemple //religions !!)()
Ce mode de transmission a ete utile a l epoque ou il n y avait pas d instruction pour le peuple
En gardant le meme systeme d education par la tradition,
ce sera plus tard une cesarienne pour chaque modification du systeme social.
.
Alors changer est ce aller vers le mieux? (quel mieux)
NON et OUI
Chacun a son avis selon ( son education)
Je garde toujours cette petite phrase qui m a etee ressassée durant mon adolescence:
Fait du bien a un ane , il te rendra un coup de pied
le peuple est un ane (veaux disait De Gaulle)
l ane est il bien ou mal eduqué?
Donc l avenir ICI ...ce n'est pas (si peu) le tourisme mais .. l ouverture sur notre monde nos mondes et : tenter d en tirer la quintessence.
Il faudra s accorder sur l avenir !!!!!!!!
( ersatz)
Oui je pense que votre vision est tout à fait exacte et malheureusement la cause de la stagnation voire du recul de ce pays. J ai croisé certains dirigeants d ONG qui ont vt'aiment essayé d apporter des techniques aux côtiers et qui ont demandé à partir car ils n arrivaient à rien.
A l'attention de Lys de Diego
Bravo pour votre démonstration au caractère scientifique : elle rejoint en grande partie mon analyse, sauf que je ne suis pas anthropologue mais touriste; je considère cette mentalité comme inadaptée à la modernité.
Je vais vous citer une anecdote : discutant avec le barman ( côtier ) d'un hôtel d' Ifaty sur la raréfaction du poisson, je lui ai demandé ce que faisaient les côtiers quand il n'y avait plus de poissons : il m'a répondu dans un très bon français "ils pêchent le touriste".
Quand vous êtes vazaha et que vous circulez dans les régions côtières avec un 4x4, vous ressentez presque physiquement cette mentalité prédatrice, vous avez par moments la sensation que connait le poisson quand le harpon pénètre sa chair ( par ex. à l'embarcadère de Nosy Be quand on vous aborde d'un "300 000" au lieu de dire bonjour, surtout que le tarif réel s'est avéré être de 12 500 Ar ). La plupart des 222 000 touristes qui sont rentrés dans le pays en 2014 n'ont pas une formation d'anthropologue, il y a alors des risques qu'un ressenti désagréable du pays s'installe malgré la bonhommie et la sociabilité des habitants, ce que confirment les nombreuses réactions sur ce site qui vont dans mon sens ( à part Tigresse ! ). La mentalité de la population a donc bien un impact ( négatif ) sur le tourisme, ce qui était le thème initial de cette discussion.
Nous sommes sortis de la mentalité prédatrice il y a 17 000 ans ( vous avez du lire les thèses de Gordon Childe sur le "miracle européen" ), en remplaçant la prédation sur la nature par l'élevage, la sélection d'animaux et de végétaux, la culture, les enclos pour le bétail, le droit de propriété... ça vous donne une idée du délai pour nous rattraper !! Votre analyse est à la fois juste et effrayante quand aux conséquences : elle implique que l'écart entre "eux" et "nous" ne remonte pas aux 3 R ( Renaissance, Réforme, Révolution ) comme le pensent les historiens mais bien au néolithique.
Quand à savoir quand cette mentalité s'installera ici, je pense que vous partagerez mon analyse sur la difficulté n° 1 du pays : son insularité et son isolement total.
Le temps presse, mon raisonnement sur l' évolution de la démographie et ses conséquences est imparable ( l'ethnologie et l'anthropologie sont des "photos", contrairement à la démographie, il n'y a pas de projection ) : si la mentalité qui consiste à voir dans la nature un garde-manger n'a pas beaucoup d'impact quand est 2,5 millions, au vu de la taille du pays et de sa relative richesse ( c'était environ la population au moment de la colonisation ), ce n'est plus la même chose à 25 millions ( population actuelle ) ou à 100 millions ( population future ).
P.S. : la mentalité prédatrice se retrouve évidemment à tous les échelons, même les plus élevés ( oui, les politiciens ! ); s'y ajoute une autre différence avec les Occidentaux, l'incapacité à dépasser le niveau de la famille, du clan, de l'ethnie, de la parentèle : le pouvoir est un gâteau que l'on partage, l'Etat, la Nation, le Bien Public sont des abstractions importées, pour lesquelles il n'y a parfois même pas de vocabulaire.
jcf20 a écrit:Oui je pense que votre vision est tout à fait exacte et malheureusement la cause de la stagnation voire du recul de ce pays. J ai croisé certains dirigeants d ONG qui ont vt'aiment essayé d apporter des techniques aux côtiers et qui ont demandé à partir car ils n arrivaient à rien.
Vous pouvez, sans détours, parler de "recul", je dirais même de "recul marqué".
goufy54 a écrit:Je vais vous citer une anecdote : discutant avec le barman ( côtier ) d'un hôtel d' Ifaty sur la raréfaction du poisson, je lui ai demandé ce que faisaient les côtiers quand il n'y avait plus de poissons : il m'a répondu dans un très bon français "ils pêchent le touriste".
Allez, je me risque à un parallèle un peu "facile".
Le poisson, tend, dans certaines régions de MADAGASCAR, à se faire aussi rare que le touriste !!!!!
Crusaders a écrit:jcf20 a écrit:Oui je pense que votre vision est tout à fait exacte et malheureusement la cause de la stagnation voire du recul de ce pays. J ai croisé certains dirigeants d ONG qui ont vt'aiment essayé d apporter des techniques aux côtiers et qui ont demandé à partir car ils n arrivaient à rien.
Vous pouvez, sans détours, parler de "recul", je dirais même de "recul marqué".
Vous parlez de stagnation et de recul... mais les avancées qui précèdent ces deux choses étaient elles les leurs ?
N'étaient elles pas plutôt les nôtres, transplantées pour notre profit ou notre confort ou encore notre bonne conscience ?
Étaient ils capables et de les recevoir et de les maintenir ?
Quant au travail des ONG... beaucoup sont sincères... certes... mais leurs projets sont pensés ailleurs, répondent souvent à des exigences administratives d'organismes encore plus grands complètement déconnectées des réalités du terrain...
Les projets sont transplantés d'un pays à l'autre, comme s'il suffisait d'un claquement de doigt pour que çà marche...
Même en cas d'échec -comme par exemple les plantations d'eucalyptus tout azimut- on continue et on continue encore... ou on fait le père noël... satisfait des confettis et inaugurations en grande pompe alors que les murs que l'on a construit commencent déjà à se fendre...
Je viens de recevoir un projet pour avis sur la région de Diego... la bagatelle de 180 000 euros de prévisionnel... une paille... 3 implantations... qui devront être autonomes et auto-productrices dans les 2 ans.... Je me marre...
Je ne sais même pas si je vais répondre... çà m'a déjà bien énervé de le lire... mais il va convaincre des tas de gens tellement que c'est beau, bien écrit et dégoulinant de bonnes intentions humanitaires... avec plein plein de bénévoles retraités près à passer un mois par an pour venir constater les progrès....
Apporter tout de go de nouvelles techniques ou ce qu'on pense être une amélioration notable de leur vie à des gens fondamentalement différents de notre vision est voué à l'échec....
Avant on étudie la demande des gens, la vraie si possible... et ce n'est pas toujours celle qui est énoncée... ensuite on parle, on travaille le sujet, on étudie et on reparle.... on commence petit... et on fait grandir...
On amène pas d'abord la charrue flambant neuve...
Et on s'attend aussi parfois à repousser à plus tard, à renoncer aussi...
Pour moi déjà... un projet qui n'évoque pas une renonciation possible, qui n'évoque que ses futures réussites (avec en général un suivi qui ne dépasse pas 2 ans)... est mort avant même d'être né...
Enfin, c'est juste mon avis...
Vous, vous êtes sûrs que la mentalité occidentale est la bonne et vous estimez qu'elle "doit" un jour ou l'autre être adoptée à Madagascar. Moi je n'en suis pas aussi sûre que vous. Nous avons la même culture et comme vous j'ai vécu dans l'efficacité, l'ordre, l'organisation, la réactivité, l'anticipation, l'épargne ... Vous dîtes Goufy que les malgaches sont inadaptés à la modernité et Lys que les côtiers sont chasseurs-cueilleurs (plus joli que le "prédateur" de Goufy) et alors ? C'est leur histoire, leur culture et leur droit le plus strict !
De quelle modernité parlez-vous ? Ils ont des téléphones portables et ils en auront de plus en plus avec du solaire et des ordinateurs.
Si l'éducation des bons prêtres et des bonnes soeurs n'a rien changé à leur mentalité, si les associations et les ONG ne font rien évoluer, qu'ils laissent tomber !
Ca nous agace, ça nous énerve qu'ils pêchent des alevins Ok mais c'est leur pays. S'ils n'ont plus de poisson parce qu'ils ne les ont pas laisser grandir, ils s'adapteront. Que les touristes ne viennent pas pour plusieurs raisons mais notamment parce qu'ils sont arnaqués ou que la mendicité a un impact négatif, je suis d'accord ! Et alors ? Soit ils veulent des touristes et ils changent de comportement soit ils n'en veulent pas et c'est leur droit.
goufy54 a écrit:à l'attention de Tigresse,
Comme je vous ai déjà expliqué précédemment, l'empathie et la compassion sont le plus mauvais service qu'on puisse rendre, surtout quand elles se substituent à la critique ( qui est constructive, alors que l'empathie ne l'est pas ) : je ne vois pas ou est l'indécence à comparer Mada et Maurice, surtout qu'un Malgache vient d'écrire un livre sur le sujet.
Votre attitude est malheureusement représentative d'une mentalité de plus en plus répandue chez les Occidentaux, et qui avait été prophétisée par quelques grands esprits des siècles passés ( Nietzche, Orwell entre autres ) : quand l'Histoire sera terminée ( et nous vivons dans une société post-historique ) l'esprit critique aura disparu. Orwell ( "1984" ) avait ajouté qu'il disparaîtra parce qu'auront disparus les mots pour l'exprimer ( la "novlangue" prophétisée, qui apparaît actuellement au galop, les Tziganes deviennent des gens du voyage, les Noirs des gens de couleur, les éboueurs des "ambassadeurs du tri", les balayeurs des "techniciens de surface" etc., je n'invente rien, c'est ce que Ph. Murray appelle la "purification éthique" ) .
Au fur et à mesure que la dialectique disparaît, elle est remplacée par la bien-pensance, le consensus mou, les formules convenues.
"Le consensus est la censure des contraires" ( Ph. Murray )
Je souhaiterais apporter ma modeste contribution aux débats en rapportant ici le contenu d'une discussion que j'ai eue il y a quelques semaines avec un "vieil" ami malgache, lequel se trouve être, parmi mes relations - et certaines se comptent pourtant dans la "haute" société -, l'une des rares personnes à avoir la capacité à jeter un regard lucide, "froid" et souvent sans concessions sur l'état actuel du pays et de la société malgache.
A un certain stade de notre discussion, nous sommes, de manière quasi simultanée et "convergente", tombés d'accord pour suggérer "que le sous-développement de MADAGASCAR puisait peut-être, avant toutes choses, ses racines dans la tête même des malgaches".
J'eus été, en tant qu'étranger, quelque peu mal à l'aise de porter ainsi, seul, une telle appréciation. Le fait qu'un malgache éduqué, cultivé et, une fois encore, très lucide ait le courage de le penser et de l'exprimer aussi haut m'a, très franchement, quelque peu rasséréné.
J'avais rencontré aussi dans un taxi première classe qui allait à Majunga un vieux malgache cultivé et digne. Nous parlions des insuffisances dans les domaines de l'école, la santé et les routes et il m'a dit "Ca ne sert à rien de faire des projets dans ces domaines tant qu'il y a de la malhonnêteté."
Mais les mentalités ça n'évoluent jamais vite et ça ne se résout pas d'un claquement de doigts et comme dit très justement Lys, les projets "importés" souvent ça ne tient pas.
A l'attention de Crusader
Le Malgache qui s'est exprimé ainsi est probablement un Malgache de la diaspora, ou du moins qui a séjourné a l'étranger : on trouve rarement une telle lucidité chez ceux qui sont enfermés dans leur île, ou l'on est plus souvent confronté à la pensée "en rond" ( comme le chantait Léo Ferré, quand on pense en rond, on a les idées courbes ).
99% des habitants ne sont jamais sortis du pays, qui est le plus isolé du monde avec l'Australie ( mais c'est une colonie de peuplement ) : leur seul connaissance de l'Occident vient des médias ( un peu comme dans les pays de l'Est du temps du rideau de fer ) donc elle est forcément tronquée.
Goufy54 un peu d'humilité te ferai pas de mal celui qui aime l'argent n'en a jamais assez et celui qui aime la richesse n'en profite pas .le travailleur dort d'un bon sommeil,qu'il ait peu ou beaucoup à manger.mais à cause du grand nombre de ses biens,le riche n'arrive pas a dormir.le malgache est malhonnête c'est dans sa nature même dans sa famille il arnaque c'est un sport nationale à Madagascar à cause de l'argent bien mal acquis ne profite jamais on a le pays qu'on mérite sur ce bonne soirée
A l'intention de Goufy54
Que Madagascar n'ait pas encore tout à fait réalisé sa révolution néolithique vous effraie... mais c'est un fait...
Que ce qui en perdure, de façon intime, et dans la manière de vivre et dans les mentalités empêche ce pays de jouir pleinement des 3R (Renaissance, Réforme, Révolution) qu'on lui a déposé tout de go comme seuls éléments possibles de développement... est un fait.
Il en est de la "modernisation" comme de la Bible quelque part... les missionnaires de ces deux choses ont eu exactement les mêmes pratiques : imposer des dogmes sans se soucier de savoir quelle compréhension les populations en avaient... et ce qu'ils en feraient... l'important c'est d'imposer... Ainsi, les peuples autochtones ont souvent et une religion et une modernisation très enfantines... une fois le vernis écaillé, il n'y a rien derrière et surtout pas de la réflexion...
J'en reviens donc, juste un instant à l'état de "chasseur-pêcheur-cueilleur"...
Que vous lui mettiez d'un coup une charrue dans les mains "pour son bien" ne va le faire devenir comme par magie cultivateur... Il est et restera, pour des décennies un prédateur... "un préleveur"... Si dans le même temps vous lui donnez de quoi "prédater" sans aucun efforts, en lui mettant tout sur un plateau... pourquoi se gênerait il ?
Juste un petit exemple.... le travail...
Dans notre idéal à nous, le travail est un moyen incontournable pour vivre, avoir plus de confort, réussir... Aussi, nous acceptons de travailler 80% de notre temps de vie.
Quand vous mettez un "pêcheur-cueilleur" au travail... en général il va s'y tenir le temps de sa conscience du temps... c'est à dire peu de temps...
Il va travailler... et d'un coup disparaître... puis revenir la bouche en cœur en inventant plein d'histoires pour vous consoler, vous son employeur...
Vous allez le sermonner, voire le menacer... il tiendra plus longtemps.... mais recommencera... c'est sa nature profonde...
Pour lui un emploi, c'est ce qui lui permet d'assurer ses besoins fondamentaux pour les jours à venir... dès qu'il a de quoi... il va vivre et vous laisser... il n'a pas de plan de carrière... il vous prélève... vous êtes un arbre fruitier... quand il a cueilli assez de fruits il va les manger... il ne se soucie pas de ce que devient l'arbre... il ne l'arrose pas, il ne le taille pas... si l'arbre ne donne plus de fruits il passe à un autre... il va peut être avoir du mal à survivre en attendant... mais il ne créera pas son propre verger....
Pire... vous lui créez un verger... avec tous les outils qu'il faut... il s'en occupera un peu, pas longtemps... au final... le verger sera redevenue de la brousse et les outils seront cassés ou vendus... vous lui ferez des reproches... il vous dira "oui" tout contrit... et la vie continue....
Je suis souvent amusée de réflexions de "patrons" ici... qui finissent par ne plus donner de primes... sous prétexte que leurs salariés disparaissent...
En effet, vous payez un "préleveur" pour 10 jours de travail... donc de vie... il est là 10 jours.... vous le donnez une prime qui lui permet de vivre 5 jours sans travailler... il est absent 5 jours...
Cette prime, vous pensez qu'il pourrait s'en servir pour améliorer son commun, son confort... non, il va s'en servir pour vivre normalement... et ne pas travailler...
C'est incontournable... et c'est dans beaucoup de pays du monde... car à l'inverse de ce que l'on croit... beaucoup de peuples n'ont pas intégré les "3R"... et ont une forme de pensée et de quotidien paléolithique... alors qu'ils vivent à vos cotés dans tous les atours de la modernité...
Ce qui convient tout à fait à un "préleveur" en fait, c'est un travail de journalier...
Il travaille quand il en a besoin... il va très bien travailler... parfois comme un forcené... et vivre oisif de son petit salaire... retravailler quand il en aura besoin et ainsi de suite...
Votre tentation sera, en employeur content, de lui proposer un travail régulier et mensualisé... et là il ne tiendra pas... en tous cas pas longtemps...
Cette précarité dans le travail qui nous est insupportable et que nous vivrions mal au quotidien est tout à fait ce qui convient à un côtier... c'est sa façon de fonctionner...
Donc mon conseil du jour pour un entrepreneur... et je fais encore un gros raccourci... c'est... mensualiser ses ouvriers des hauts plateaux et réserver aux côtiers pêcheur-cueilleur...des emplois de journaliers...
Elle est pas simple la vie ? Ah ah ah !!!
Bon allez, la prochaine fois je vous parlerai du tourisme... juste parce que vous êtes un touriste "prédaté".... et non un anthropologue plein d’empathie...
tigresse a écrit:J'avais rencontré aussi dans un taxi première classe qui allait à Majunga un vieux malgache cultivé et digne. Nous parlions des insuffisances dans les domaines de l'école, la santé et les routes et il m'a dit "Ca ne sert à rien de faire des projets dans ces domaines tant qu'il y a de la malhonnêteté."
Mais les mentalités ça n'évoluent jamais vite et ça ne se résout pas d'un claquement de doigts et comme dit très justement Lys, les projets "importés" souvent ça ne tient pas.
a lire
De septembre 1891 à octobre 1958, dix-huit gouverneurs généraux et hauts commissaires français
se succèdent à Madagascar. Certains y reviennent même pour un deuxième séjour, tels Hubert Garbit, Yves Léon Cayla et Marcel de Coppet, d’autres n’y restent que quelques mois à l’instar de Martial Merlin (septembre 1917 à janvier 1918), Abraham Schrameck (janvier 1918-juillet 1919), Guyen (juillet 1919-mai 1920), Legentilhomme (janvier-mai 1943). Et les quatre derniers représentants de la France métropolitaine sont dénommés hauts commissaires.
Le général de division Joseph Simon Gallieni (septembre 1898-mai 1905) se voit décerner le titre « d’organisateur et pacificateur de Madagascar » pour avoir maté les Menalamba et envoyé la dernière reine en exil. Homme des colonies, de 1872 à 1905, il axe son action à Madagascar sur l’enseignement, la santé et
le réseau routier.
L’écrivain-enseignant Régis Rajemisa-Raolison cite, notamment, la fondation de l’École de médecine, (6 décembre 1896), l’organisation de l’enseignement et la fondation de l’Institut Pasteur (16 avril 1899), l’institution de l’Académie malgache (23 janvier 1902), l’enseignement technique et professionnel (15 juin 1903), le service des maternités (13 juillet 1903).
Et pendant qu’à Antananarivo, il crée le système économique et financier, règle le fonctionnement de la justice indigène, édifie le régime foncier, un peu partout les collaborateurs qu’il désigne, le secondent avec efficacité. Ainsi, Joffre aménage Diego-Suarez, Lyautey embellit Fianarantsoa, Rocques dirige la construction du chemin de fer Brickaville-Antananarivo.
« La grande œuvre de pacification et d’organisation de Gallieni à Madagascar eût été sans ombre si, tout en s’efforçant de faire de l’île un beau joyau de l’empire, il se fût montré plus humain et moins soucieux
de mater la personnalité malgache. Signalons un des défauts du système d’enseignement qu’il a établi à Madagascar : il n’autorisa pas l’enseignement du malgache à l’école primaire, conception bien étroite et anti-culturelle commune à beaucoup d’Européens de l’époque. »
Un civil, le député-médecin Victor Augagneur, succède au Général, de 1905 à 1910. Le gouverneur général essaie de remédier à ce qu’il y a de trop rigide dans la situation qui suit la conquête.
Il supprime les derniers cercles militaires qui commettent des abus regrettables ainsi que les offices de travail fournissant de la main-d’œuvre gratuite. Au point de vue de l’enseignement, Victor Augagneur encourage les jeunes Malgaches désireux de s’instruire, notamment dans la branche de la section médicale, et surtout il réglemente l’enseignement et les cultes dans le sens de la loi de séparation.
Parmi les principaux faits qui marquent son administration, il y a le début de la vanille dans la région d’Antalaha, la découverte du gisement de charbon de la Sakoa, l’équipement en phares des côtes de Madagascar,
la suppression de toute subvention à l’enseignement privé, le début de l’enseignement secondaire public, le décret organique créant la justice indigène à Madagascar, l’accès des Malgaches aux droits de citoyen français (décret du 3 mars 1909).
L’inspecteur général des Colonies Albert Picquié est nommé gouverneur général à la suite de Victor Augagneur (1910-1914). Il s’efforce d’améliorer les conditions d’existence des Malgaches en développant l’outillage économique de l’île. C’est sous son administration que commencent les travaux de la ligne de chemin de fer Antananarivo-Antsirabe (TA) et s’achèvent ceux de la TCE (Tana-côte-Est) vers Toamasina.
Le polytechnicien Hubert Garbit est désigné à deux reprises à Madagascar. Pendant son premier mandat
en tant que secrétaire général (1914-1917) qui coïncide avec la guerre, il procure militaires, travailleurs et concours actifs à la Métropole. Sur place, il entreprend la construction de la ligne Moramanga-Lac Alaotra (MLA) en septembre 1914.
Son second séjour (1920-1923) voit la fin des travaux des lignes ferroviaires MLA (15 mars 1923) et TA (15 octobre 1923). Durant cette période, il crée la station de TSF d’Amboniloha.
« Mais le plus grand mérite qu’on lui attribue fut d’avoir donné corps à l’essai de représentation autochtone dans les délégations économiques et financières. Celles-ci forment une assemblée consultée sur les budgets, mais sans pouvoir délibératif. Elles ne seraient consacrées par un décret que, plus tard, le 7 mai 1924. Cependant, dans ces délégations, les représentants malgaches s’assemblent à part et ce sont elles qui feront place, plus tard, au Conseil représentatif, puis à l’Assemblée représentative.»
Enfin, il faut souligner que c’est aussi sous son administration que surviennent le mouvement du Vy-Vato-Sakelika en 1915 et l’intensification de la culture du tabac en 1920.
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Ecrit par : L'Express de Madagascar le 19 juin 2015.
Merci Lys ! Au moins toi tu ne parles pas dans le vide mais tu témoignes de ton expérience concrète. Certains de nos compatriotes oublient le "droit des peuples à disposer d'eux-mêmes" et c'est à nous de nous adapter plutôt que de forcer les autres à rentrer dans notre moule aux forceps.
à l'attention de lys de diego
Votre description est juste, rationnelle, presque scientifique, ce qui est un type de discours qu'on entend trop rarement.
Quel dommage que vous n'alliez pas au bout de vos raisonnements : l'ethnologie et la sociologie permettent des descriptions exactes des mentalités comme vous le faites si bien, mais ce sont des disciplines mineures au regard de l'économie pour le développement d'un pays ( sauf à considérer comme Tigresse que le développement est un choix !! ). Vous ne répondez pas aux problèmes que je soulève sur ce point et sur la démographie; je vais donc décortiquer vos raisonnements points par points, à la manière des anciens Grecs, qui vont dans le sens des miens jusqu'à un certain stade, pour vous emmener là ou vous n'avez pas envie d'aller :
- il n'y pas pratiquement plus de poisson,
- s'il n'y a plus de poisson, les côtiers ne pourront pas vivre de la pêche,
- il faudra trouver une activité de substitution; au vu de vos descriptions forts justes, ils sont inaptes au travail cadencé et à la rémunération différée, qui caractérisent l'industrie; ce ne sera donc pas l'industrie ( du reste si la main d'oeuvre était de qualité, il y a longtemps que les industriels qui recherchent pour certaines activités la main d'oeuvre bon marché auraient délocalisé ici ),
- ce pourraient être le tourisme et les activités qu'y s'y greffent ( construction, services..), la tendance à résider dans les bords de mer étant "trend";
- c'est à partir de là que nos points de vue divergent.
En effet, si votre formation vous permet de fort bien analyser le comportement des Malgaches côtiers ( bien qu'étant très éloignée de l'angélisme compassionnel de Tigresse, je dénote une certaine "compréhension" de leur mentalité à laquelle vous donnez un habillage scientifique ), vous ne prenez pas en compte le point du touriste / client, qui en économie est le seul qui compte : la finalité de toute activité humaine en économie, c'est le client ( "customer is king" ). Cette maxime doit être posée au préalable, elle implique que c'est aux côtiers de s'adapter aux clients / touristes, et non l'inverse.
Or, force est d'admettre que la mentalité des Malgaches côtiers n'est pas plus adaptée à une économie basée sur le tourisme que sur l'industrie ( en fait, elle n'est adaptée à rien, si ce n'est à la "pêche" et autres prélèvements, en tous cas pas non plus à l'agriculture, si tant est qu'il y a des terres arables ). Force est aussi d'admettre qu'on ne constate pas un grand effort d'adaptation, mais au contraire une très grande résistance à l'innovation et aux changements d'habitude ( appelée "néophobie" par les spécialistes ), sauf bien sûr au téléphone portable.
J'ai fait ci-dessus l' "ethnologie" diamétralement opposée du touriste : à titre d'info, le séjour est facturé très exactement 2 495 € par Terres d'Aventure; les vacances sont en général la contrepartie de 11 mois de labeur souvent intense; le touriste / client, contrairement au poisson dont c'est en quelque sorte le destin de finir harponné, n'a pas vocation à servir de gibier à des pickpockets, intermédiaires véreux ( notamment tous ces "transferts" indispensables ), il n'est pas préparé aux literies défoncées et autres bungalows sans lumière ni eau chaude; s'il voyage comme moi dans propre véhicule, il n'appréciera pas que des "garagistes" et autres mécaniciens improvisés "prélèvent" des pièces au lieu d'effectuer des réparations ( c'est du concret ), ou qu'on lui siphonne son gazole ( Quick Lane Ankorondrano ) ou qu'on l'arnaque à la pompe ( station Total d' Antsirabe ). Sur le même site de Terdav, il se verra proposé un séjour au Maroc ou en Thaïlande, ou l'hospitalité sont de mise et la cuisine bon marché de très grande qualité etc..
Le marché du tourisme est un marché concurrentiel, comme tous les marchés : en plus de tous les handicaps structurels du pays ( routes, santé, instabilité politique, brigandage et criminalité en expansion, cherté excessive de la destination ), je confirme que l'état d'esprit actuel de la population est un obstacle supplémentaire à son développement. Les mentalités progressent moins vite que la démographie, et il n'y aucune raison de prophétiser un avenir radieux dans ces conditions ( l'optimisme est réservé aux cons à la vue basse ).
On sait Goufy que ce ne sont pas n'importe quels touristes qui aimeront Madagascar et heureusement il n'y a pas ou peu de tourisme "de masse". J'ai vu en Asie la servilité de l'accueil comme en Indonésie (beau pays) où les touristes en effet sont rois et les indonésiens se rangent sur la route pour laisser passer les cars de touristes, ils ont des consignes pour que le business fonctionne.Ce n'est pas très plaisant et moi je me sentais piégée par leur système et l'arnaque existe aussi avec des prix excessifs pour les étrangers. Au Vietnam aussi les gens font la chasse aux touristes avec des enfants en costume traditionnel pour émouvoir les touristes, ça existe aussi au Pérou.
Lys n'a pas besoin de moi pour réagir mais tout de même lui dire : " pour vous emmener là ou vous n'avez pas envie d'aller :" quel culot ! Vous êtes comme les colons qui imposaient leur façon de voir les choses.
Quant aux pêcheurs, dans ma région ils élèvent actuellement des concombres de mer par exemple qui sont exportés - une fois cuits et séchés - en Chine car c'est une sorte de "caviar" pour les chinois. Sur la côte Ouest, il y a des expériences de pêche aux poulpes pour encourager les pêcheurs à les laisser grandir.
Bonjour cruzader ,à ton avis ,Madagascar est il un pays où l'on peut investir ou s 'expatrier en famille ,ou y a t,il un vrai rejet de la population locale etde l'administration ,pour ce qui est de tourner en rond ,il y a de nombreux pays comme celui...
Zieg merci ,et si tu le souhaite communiquons en privé. Merci
Par "là ou elle n'a pas envie d'aller", j'entends le terrain de l'économie et de la démographie, je ne vois pas ou est le culot, sauf à pratiquer la censure : on ne peut décrire le mode de vie actuel fait de "prélèvements" sur la nature sans en mesurer les conséquences à moyen et long terme.
Pour parler comme la Cour de Cassation quand elle casse un arrêt d' une Cour d'Appel : "n'a pas su tirer les conséquences de ses propres constatations". Si je lui explique que la population double tous les 30 ans, et qu'elle m'explique que la mentalité consiste exclusivement en "prélèvements", la conséquence logique est que lesdits prélèvements doubleront dans l'exacte proportion de l'augmentation de la population ( oui, ils vont doubler, c'est arithmétique ! ).
Ce n'est ni envisageable, ni souhaitable, du point de la l'environnement : l'analogie avec les Boschimans, qu'elle décrit comme un peuple "en voie d'extinction" , n'est pas pertinente, car les Malgaches ne sont pas en voie d'extinction, loin de là !!! Il faut adapter le raisonnement aux circonstances : quand un peuple de prédateurs s'éteint, la nature est sauvée, quand un peuple de prédateurs se multiplie comme des lapins, c'est la nature qui s'éteint.
On touche là les limites de sa discipline : les démonstrations à la Levi Strauss ne permettent pas de résoudre les équations posées par les développements démographiques et économiques.
Il n'y a pas d'autre alternative qu'une révolution culturelle, c'est à dire un changement radical des comportements face à l'éthique, l'initiative, l'éducation, le travail ...qu'on ne voit pas venir.
Etienne de Flacourt, parlant des côtiers de l'Anosy : "ils préfèrent la mort au travail" Histoire de la Grande Isle de Madagascar
C'est votre avis mais ce n'est pas celui des malgaches et Madagascar est leur pays, non pas le vôtre.
Vous parlez des malgaches de façon fort irrespectueuse, c'est choquant !
"un peuple de prédateurs se multiplie comme des lapins, ...".
Si vous êtes en total désaccord avec ce qui se passe à Madagascar, pourquoi y restez-vous ? Que cherchez-vous ? Quels sont vos objectifs ?
Goufy54, il est bien regrettable que la sociologie et l'ethnologie soient des disciplines mineures... ce qu'elles sont effectivement... elles permettraient des développements plus harmonieux... plus consentis... et beaucoup d'économies... pour l 'Economie tout justement qui n'en finit plus de payer pour ses "foirages" permanents... et ouvre un œil sur les disciplines mineures quand il s'agit de "réparer" et non de mettre en oeuvre... regrettable...
Il n'est aucun chemin où je ne veuille aller, croyez le bien... mais je connais et mes limites et les matières qui même majeures ne me passionnent guère... et c'est pourtant par l'économie et les sciences politiques que je suis arrivée à l'anthropologie... puis au journalisme...
Ainsi je n'entends pas donner des leçons pour un développement harmonieux et raisonné d'un pays comme Madagascar où tant de dégâts ont été déjà faits et sont pour la plupart irréparables...
D'ailleurs, on me donnerait les clés de ce pays en me disant "fait pour le mieux" que je refuserais poliment mais fermement... Je ne saurais pas par où commencer déjà... et ma préférence va aux petits nombres... plus ethnologue que sociologue de nature...
Je voulais évoquer le tourisme... mais juste une aparté sur "l'adaptation" que nous, européens et français en particulier, réclamons des autres sans jamais le faire nous même...
L'adaptation ne se décrète pas... c'est un processus lent et subtil... qui doit être consenti de part et d'autre... cela prend des générations, avec quelques unes perdues au passage...Et au final, c'est quoi l'adaptation ?
Ma famille a vécu 200 ans en Afrique... et je puis vous assurer que personne ne se promenait en boubous chez moi, que nous prenions nos repas à table avec couteaux et fourchettes et pas dans une calebasse commune... sauf moi qui préférais filer manger chez les "banabanas" d'à coté...
Ma famille parlait 5 langues africaines, mais nous ne nous sommes ni convertis à l'Islam (90% de musulmans au Sénégal), ni n'avons prié les dieux de nos ouvriers animistes Diolas...
200 ans de non adaptation... au regard de ce qu'on réclame à nos immigrés... ce n'est pas très glorieux non ?
Dire : "il faut s'adapter"... en parlant des autres qui doivent, chez eux en plus, s'adapter à nous est un non sens... et que l'avenir économique soit en jeu n'y change rien...
La résistance aux changements est d'autant plus forte que le changement est demandé de façon agressive... et la loi du marché est agressive s'il en est...
Ainsi, l'adaptation de la société malgache à un développement touristique ne se fera pas, en tous cas en quelques années... surtout dans le cadre d'une société portée par le "prélèvement"... ou la "prédation"...
Mais revenons au tourisme...
Qui sont ils ?
Allez, à la louche, 80% des "touristes" construisent leur voyages comme ils font les promotions dans les magasins...
Ils partent une semaine... il faut que ce soit "très peu cher" et tout doit être compris...
Ainsi, qu'ils partent pour le Mexique, la République Dominicaine, la Tunisie ou le camping des flots à Trifoullis les bains... ils entendent trouver exactement la même chose....
D'abord la bouffe... 90% de leurs photos souvenir montreront des buffets garnis exactement des mêmes choses quelque soit le pays... avec le fameux plat local qu'on "tente" parce que... "c'est tropppppp l'aventureeeeeeeeee" !!!
Puis l'animation au bord de la piscine avec des animateurs coulés dans le même moule, la gym aquatique et les jeux apéros...
Ils feront quelques excursions en bus climatisés, achèterons dans des boutiques choisies le "trop rigolo truc avec le zizi qui sort..." en guise de porte clé... pour épater les collègues à la machine à café et faire rougir "Thérèse" qui a sursauté en voyant le truc bondir...
Ils n'oublieront pas de vous parler des autochtones à leur retour... en général leur serveur qui a été aux petits soins et d'ailleurs n'arrive plus à retrouver une stature droite à force de révérences...
Autant vous dire que si Madagascar peut échapper à ce type de tourisme qui ne profite en plus qu'à de grands groupes esclavagistes, on ne va pas se plaindre, non ?
Bon, alors que reste il ?
Les japonais... ah les japonais... la manne... mais hélas, ils font partie des 80 %.
Les japonais déjà ne se déplacent que si le pays effectue une mutation quasi totale vers eux... tout doit être japonais.... J'ai vécu leur arrivée dans le Pacifique... je sais de quoi je parle...
Ils voyagent en général pour une semaine aussi, souvent pour leur voyage de noces qui peut être tropical mais surtout pas trop...
Comme ils ont peur de tout et surtout des autres, je pense qu'on ne les verra pas suivre leurs petits drapeaux de si tôt ici... oufff !
Les chinois...
Les chinois détestent les pays pauvres pour leurs voyages d'agrément... ils ne les fréquentent que pour les prédater en général... c'est à dire à but commercial et lucratif...
Ne demandez pas à des chinois de s'extasier devant des rizières... çà leur rappelle trop leur révolution culturelle déjà... sourire... et puis... les chinois vont voir du beau... auquel ils ne comprennent pas grand chose certes.... donc direction l'Europe ou les pays "civilisés".
Les américains...
Entre leur nécessité d'asepsie, leur peur de tout... ils en sont pas prêts à s'embarquer pour la planète Madagascar...
Donc il reste qui ?
Des touristes extra luxe capables de dépenser des milliers d'euros pour une nuit...
Aucun établissement à Madagascar n'a la capacité de les recevoir... d'ailleurs, allez hop, je les mets dans les 80% de tout à l'heure... car ils fonctionnent comme un touriste de masse... Ils cherchent les mêmes lieux et les mêmes choses que les premiers, vivent en vase clos dans les mêmes décorations sauf que tout est à la mesure des "0" qu'ils alignent sur leur chèque...
Bon alors ? Quel touristes pour Madagascar ? Hors les vieux cochonards qui font actuellement le commun de ceux qu'on croise ?
Je dirai qu'il y en a... et capable de s'adapter à condition qu'on ne leur fasse pas croire qu'ils vont ailleurs...
Personnellement je ciblerai une clientèle européenne, italienne, espagnole, allemande et pourquoi pas française qui en a marre du tourisme de masse, qui n'hésite pas à se balader, à tester les coiffeurs locaux, les petites gargotes et ont envie de découvrir autre chose.
L'avenir du tourisme à Madagascar est, à mon avis, dans des petites structures capables d'accueillir et de driver à la carte cette clientèle... les protéger un peu de la prédation... avec des guides qui seraient un peu ethnologues par exemple...
Cette clientèle a de l'argent à dépenser, d'autant qu'ils sont à la recherche de l'original, des "hors sentiers battus", qu'ils y mettent le prix... et qu'ils finissent par se connaître entre eux... donc se parlent, échangent... croyez moi, le bouche à oreille fonctionne...
Vous parlez du manque d'intérêt des côtiers pour les touristes qu'ils ne pensent qu'à prédater...
Je vois que vous ne connaissez pas le "fiu" tahitien par exemple... les tahitiens sont aussi des "pêcheurs-cueilleurs"...
Le jour où vous subirez le "Fiu" tahitien... vous trouverez très professionnels les malgaches... je vous le dis...
Un tahitien "pris de Fiu" vous plante là... où que vous soyez... et pour une durée indéterminée... et vous ne pouvez rien y faire.. ni de gré, ni de force... Il est "Fiu"... c'est tout... tant pis pour vous !!! Dans ce cas, il ne vous reste qu'à être "Fiu" vous aussi... ahahah !!!
à l'attention de Tigresse
Vous avez définitivement un problème de moyens intellectuels : vous n' êtes ni "universitaire", ni "prof de lettres", et vous ne sortez pas de Sciences Po : vous vous êtes inventée une biographie en arrivant dans ce pays comme beaucoup d'expatriés.
Vous êtes une ancienne femme au foyer un peu déphasée et légèrement mythomane, qui certes écrit le français sans fautes, mais avec une certaine confusion dans le propos : je vous informe donc, pour vous remettre les idées en place,
1 ) que l'expression "prédateur" n'est pas de moi mais de Lys de Diego ( relisez avant d'écrire svp, c'est le b.a.-ba quand on se dit prof ); elle a également inventé le néologisme "prédater" ( vous semblez du reste avoir plus d'indulgence pour elle, alors que ses idées vont plutôt dans le sens des miennes, il est vrai que c'est une femme );
2 ) la métaphore "se reproduire comme des lapins" est une expression imagée courante de la langue française pour désigner une croissance démographique rapide, une "ancienne prof" ne peut l'ignorer, elle n'est péjorative que parce votre esprit est constamment obsédé par la censure et les tabous.
Vous êtes vraiment bizarre :-) Je défends Lys parce qu'elle est intelligente et que nous avons des valeurs communes !
Ce n'est pas que je ne comprends pas l'expression "se reproduire comme des lapins", c'est que je la trouve irrespectueuse. Je suis peut-être confuse dans mes propos mais c'est clair dans ma tête ce qui ne semble pas être votre cas.
Je n'invente pas une biographie, ça ne me viendrait pas à l'idée mais peu importe que vous le pensiez, votre avis n'a pas d'importance pour moi.
Lys de Diego a écrit:Cette clientèle a de l'argent à dépenser, d'autant qu'ils sont à la recherche de l'original, des "hors sentiers battus", qu'ils y mettent le prix... et qu'ils finissent par se connaître entre eux... donc se parlent, échangent... croyez moi, le bouche à oreille fonctionne...
Par les temps qui courent et les "ratés" qui ne cessent de s'accumuler - le dernier en date étant la grève du personnel de AIR MADAGASCAR" -, le "bouche à oreille" fonctionne clairement en défaveur de MADAGASCAR.
Il y a décidément 2 façons de voir les choses : l'une féminine ( Lys de Diego et Tigresse, bien qu'intellectuellement je ne les mette pas dans le même sac !!) et l'autre masculine ( Crusader et moi ) : la première est basée sur l'empathie, la compréhension ( quitte comme Lys de Diego à lui donner un habillage scientifique ), la connivence, la résignation, la compassion quand ce n'est pas le repentir ( ah ! les sanglots de l' Homme Blanc ! ); l'autre est basée sur la critique ( qui seule est constructive ), la dialectique, la projection vers le futur : quand je parle de démographie, vous parlez culture, quand je parle d'économie, vous parlez de coutume.
"le monde est rempli d'idées chrétiennes devenues folles" ( Baltasar Gràcian ): la compassion est une idée chrétienne devenue folle ( comme les Ong ); au fur et à mesure que le christianisme disparaît ( et en Occident le christianisme est une religion morte ), il est remplacé par des ersatz comme les attitudes compassionnelles, ou toute pensée critique est bannie ( pour le plus grand bénéfice des politiciens, la censure n'est même plus indispensable puisqu'on s'autocensure ). Cette évolution est très perceptible en Occident ou on est passé des barricades et revendications de Mai 68 au "consensus mou" ( oui, Ségolène !! ). Cette évolution est beaucoup plus perceptible chez les femmes que chez les hommes ( vous allez me flinguer, mais lisez d'abord svp "Big Mother" de Michel Schneider ou "le premier sexe" de Zemmour ).
Puisque vous refusez de parler démographie, je vais vous infliger quelques chiffres ( les commerciaux appellent cela reformuler, quand le client est sourd ou récalcitrant ) : je n'ai jamais mis les pieds au Sénégal, mais au Bangla Desh; dans les années 60, ce pays avait environ 50 mo d'habitants, il en a 200 mo aujourd'hui ( si les Etats-Unis avaient la même densité de population, il y aurait 7 milliards d' Américains ). En l'an 2 100, le Nigeria aura 900 mo d'habitants !!! Je me tue à vous expliquer qu' au-delà d'une certaine densité de population, les problèmes économiques et écologiques deviennent totalement insolubles ( je constate avec regret que votre empathie pour la population ne s'étende pas à la nature ).
La résignation passive n'est pas de mise, elle consiste à caresser les locaux dans le sens du poil, en laissant entendre que la mentalité traditionnelle qui a permis de vivre avec un certaine harmonie depuis 2000 ans ( en gros l'âge du pays ) peut perdurer pour l'avenir : NON, CE N'EST NI POSSIBLE NI SOUHAITABLE ( j'écris en majuscules parce qu'on ne peut pas souligner ! ).
Les carences de l'état sont inadmissibles ( réforme agraire, planning familial ...) : il y a d'autres pays ou ces réformes ont été entreprises et avec des résultats.
Vous avez le défaut de chercher des exemples "vers le pire" ( Boschimans, Tahitiens, la prochaine fois ce sera sûrement la Somalie ) : pour avoir été au Maroc à 20 ans d'intervalle, j'ai pu constater de visu des progrès spectaculaires. Je vous signale que la société SFR vient de délocaliser 1 000 emplois de ses centres d'appels du Maroc vers Mada, et ce au motif que les Marocains sont payés 500 € par mois, contre 200 € pour les Malgaches : un Marocain "vaut" donc 2,5 Malgaches ! ( j'avais déjà publié un post sur le sujet mais les administrateurs ont eu le culot de me censurer ! ). Or, il y à 50 ans, après l'indépendance, le niveau de vie était le même.
En préconisant une attitude bienveillante et tolérante vis-à-vis d'attitudes culturelles dépassées ( la prédation ), en adoptant un comportement fataliste et résigné, en faisant croire qu'"il y a le temps" alors que le problème vient précisément de ce que la population augmente plus vite que les mentalités ne changent, vous rendez le plus grand service aux politiciens et vous faites preuve d'une certaine acculturation totalement déplacée, qu'on observe malheureusement souvent chez les vazahas.
A l'attention de Goufy54
Je vais vous répondre, mais les 4 pannes de la fée Jirama d'hier ont ruiné mes messages ...
Vous avez des actions à la Jirama ? ahahah !!!
bjour
Je vais poster une photo du haut fourneau de Mantasoa
ce n est pas hors sujet mais (tourisme) !!
A l'attention de Goufy 54
Vous mettez sur le compte de nos genres différents nos façons respectives de voir les choses...
A mon avis, c'est plus une question de conjugaison...
Ainsi, alors que vous dites « IL FAUT »... j'ose (et Tigresse avec moi) à peine dire « IL FAUDRAIT »...
« IL FAUT »... et en vrac...
un changement radical des mentalités et de l'éthique, résoudre le problème de la natalité, une vraie économie, sauver la forêt, organiser une vraie agriculture auto-suffisante, un vrai tourisme... et en un claquement de doigts...
Vous dites « IL FAUT »... et prônez la critique -qui est la seule constructive-... mais vous proposez quoi de concret... se servir d’une baguette magique ?
Allons un peu dans le détail des « IL FAUT »...
Allez, on commence par la forêt... çà tombe bien, c'est assez mon dada...
Il FAUT la préserver... bien... !
Déjà, la forêt malgache est en dessous de son renouvellement naturel... c'est à dire qu'elle est déjà dans l'incapacité... même si on la laissait tranquille... de retrouver et sa surface et sa qualité...
Vous proposez quoi ?
Confisquer les allumettes aux malgaches et les priver de charbon... qui est à l'heure actuelle leur seul moyen à peu près accessible de faire chauffer leurs aliments ? Les initier aux vertus du « cru » ?
Mettre un gendarme derrière chaque malgache pour les empêcher de faire des brûlis ?
Les sortir tous de la brousse pour replanter au pas de charge des espèces comme l'eucalyptus qui a montré depuis plus de 30 ans ses limites et ses inconvénients... voire son coté destructeur d'environnement... mais qui est toujours à la mode..
Mettre un gardien derrière chaque plant de bois de rose, d'ébène (on en parle très peu mais lui est quasi disparu) et d'essences rares ?
Couler tous les bateaux chinois qui viennent se servir.. et mettre dedans les malgaches qui les servent ?
Passons à la natalité...
Il FAUT la contrôler... bien !
Effectivement, la natalité est explosive même si en certains endroits la mortalité infantile atteint encore les 70%... vos prévisions catastrophiques sont avérées...
Vous proposez quoi ?
Mettre dans chaque village un planning familial et expliquer aux gens qu’avoir moins d'enfants c'est s'enrichir ?
Interdire aux malgaches d'avoir plus d'un enfant ou deux sous peine de se les voir retirer ou mieux de finir dans un camps de travail (pour re-forêster par exemple ) ?
Inviter toutes les femmes en âge de procréer à venir à un entretien pour les passer devant une machine à stérilisation (cela s'est fait ailleurs...)... tuer la moitié des petites filles ?
Imposer la contraception aux hommes (et femmes)... en distribuant les pilules le matin aux unes... et en vérifiant que l'autre s'est bien servi de son condom ? Je pourrais vous faire des pages sur tous les plans à grande échelle menés dans les pays pauvres question contrôle de la natalité...
Modifier les discours de toutes les religions présentes qui prônent l'enfantement... voire rendre tous les malgaches athées ?
Ne plus permettre l'accès au soins, sauf aux vahazas retraités ?
Et hop, l'agriculture...
IL FAUT nourrir toute cette population …
Vous proposez quoi ?
Confier les terres arables à Monsanto... lui confier aussi la formation de quelques agriculteurs des hauts plateaux... pas tous, les autres iront en ville... les machines, les pesticides et les engrais font mieux l'affaire...
Pratiquer l'hypnose pour faire franchir à des « pêcheurs-cueilleurs » 15 000 ans d'évolution ? Les clouer sur leur moissonneuses batteuses ?
Je passe un peu vite sur ce sujet... il n'y a qu'à voir les résultats brillantissimes des différentes révolutions agricoles en Amérique du Sud par exemple...
Allez, ne boudons pas notre plaisir, attaquons nous à la mentalité...
IL FAUT plus d'éthique... changer les mentalités...
Vous proposez quoi ?
Enlever le droit de vote aux malgaches incapables délire l'Homme Providentiel ?
Mettre le pays sous tutelle politique afin de choisir vous ses dirigeants ?
Confisquer tous les avoirs louches, les maisons, châteaux. à l'étranger et chez nous.. des récents et anciens milliardaires malgaches ? 'ah bon c'est pas fait ? Regrettable !)
Vérifier que toute la manne internationale va bien là où elle doit aller (ah bon ? C'est pas fait ? Roohhh, dommage!)
INTERDIRE la corruption et le filoutage de touristes... faire abandonner le franc pour les ariary alors que mêmes les plus « éduqués » l'utilisent encore...
Coté économie...
IL FAUT les chinois... eux savent faire...
Mon texte est un peu long.... aussi je raccourcis en faisant beaucoup de raccourcis, sachant qu'avec un peu de chance il n'y aura que vous à peut être me lire...
Ce que je trouve très amusant dans vos propos, c'est que vous proposez, quelque part, qu'on installe un système à l'européenne... voire à la française où l'on contrôle bien sa natalité, ou la forêt se porte bien, une économie qui fut top, un modèle social humaniste...etc... et vous prenez l'exemple du Maroc qui a tenté ce chemin (euh !!)... pour ensuite dire qu'SFR délocalise du Maroc à Mada pour payer moins de salaire....
Alors je me pose une question …
Le modèle de croissance économique que vous prônez... et qui après la France a été « copié » par le Maroc (et d'autres)... avec les résultats que l'on voit... ne montre t'il pas par lui même ses limites ?
Il en va de l'économie mondiale comme du tourisme de masse... on va là où c'est peu cher... et qu'importe et la qualité et l'éthique... l'important c'est la bonne santé des fonds de pension...
Aussi... voyez, avec humilité, moi, je pratique le conditionnel présent...
Il faudrait...
Par contre, je fais... tout petit... et à ma mesure... et si cela vous tente... vous n'aurez qu'à venir voir de plus près... le jour ou je déciderai de passer de l'action à la promotion.... vous aurez une idée et de mon fatalisme et de mon immobilisme tout intellectuel... ou acculturation... faut savoir....
Dans l'attente, je VEUX bien voir vos propositions... parce que je ne suis qu'une faible femme nourrie à l'empathie... et vous avez raison... je lis peu ce cher Zemmour... peut être parce que je me suis lassée de débattre avec.... et comme, chacun sait que je suis d'une part, une femme, et de l'autre une "bobo chic"... avec des "intellectuels" comme Zemmour, nous pouvions nous voir, certes, mais guère nous "rencontrer"...
Par contre je connais parfaitement les limites de Levi Strauss... qui les reconnaissait aussi...
Je préfère un Jean William Lapierre ou Jean Poirier qui furent tous deux mes maîtres de recherches et des maîtres à "savoir" penser par moi-même (autant faire se peut)... Je vous invite à les découvrir...
Bien vous
Etant doté d'un esprit de synthèse très développé, je vais vous décortiquer les 2 principales discordances de raisonnement :
- sur les coutumes catastrophiques qui entravent le développement du pays et saccagent l'environnement, que vous décrivez et contre lesquelles "on ne peut pas agir" je vais vous lister une série de coutumes traditionnelles qui se pratiquent encore à l'heure actuelle : coutume en Chine de manger les ailerons de requins, de considérer les cornes de rhinocéros comme aphrodisiaques, coutume pour les Japonais de pêcher les baleines et de consommer du thon, coutume en Inde de laisser les vaches, qui sont une réincarnation de Vishnou, rentrer dans les magasins et dévorer les légumes, coutume en Mauritanie de l'esclavage ( v. le reportage d'Arte sur la question ) coutume de l'excision et j'en passe..Appliqué à ce pays, on peut citer parmi les coutumes les plus préjudiciables la pêche d'alevins au lieu de poissons et le "tavy" ( écobuage ) de millions d'hectares par les bouviers. IL faudrait adopter une attitude passive et résignée devant leur caractère atavique, héréditaire en quelque sorte, sur lesquelles aucune politique n'aurait de prise ( je note en ce sens une certaine acculturation, typiquement vazaha, : on s' accommode en quelque sorte au pays comme à une paire de chaussure, au début, ça fait un peu mal, puis on s'y fait etc...c'est exactement l'attitude de l'écrasante majorité des Malgaches, qui abandonne les préoccupations terrestres pour la religion , je m'en suis déjà longuement expliqué par ailleurs ).
- c'est oublier que d'autres politiques, dans d'autres pays, ont été prises avec des résultats différents : vous refusez les comparaisons avec Maurice ( d'autres que moi vous ont corrigée sur le sujet ) et avec le Maroc mais justement seules les comparaisons sont pertinentes, c'est ce que font tous les organismes internationaux pour juger des actions à entreprendre. Vous débiner le planning familial et les réformes agraires, pourtant indispensables, là ou un esprit critique vigoureux ( oui, peut être masculin ! ) débinerait les politiciens qui parlent actuellement "motion de censure", "destitution", "élections anticipées". Le désintérêt à l'action politique et économique est à la mode, les Occidentaux transposent leur désaffection au Tiers-Monde.
Pourtant toutes les politiques ne se valent pas : le Brésil de Lula a mieux réussi que le Venezuela de Chavez, le Maroc a mieux réussi que l'Algérie, l'Espagne a mieux surmonté la crise que la Grèce, Maurice a mieux réussi son développement que Mada et quelque part l'Allemagne qui a fait des réformes a mieux réussi que la France qui par manque de courage a fait des réformettes ( je vous épargne la comparaison entre la Corée du Sud, ou le niveau de vie est comparable à la France et la Corée du Nord ou les enfants mangent des racines ).
Force est de constater que la politique menée dans ce pays depuis l'indépendance est l'une des pires ( cf. le discours de l'ambassadeur de France le 14 / 07 / 14 F. Goldblatt "c'est le pire pays du monde en-dehors des pays en situation de conflit", ou le classement de "Jeune Afrique" qui classe le pays bon dernier dans tous les domaines ) et ce avec la bénédiction du peuple malgache ( d'une certaine manière, la passivité de ses habitants fait de Madagascar l'un des pays les plus démocratiques du monde, on peut parler de "soumission volontaire" à la manière de La Boëtie, il n'y a même pas besoin de censure ni de coercition, la religion fait son oeuvre ).
Je vais vous lister une série de mesure qu'un régime courageux pourrait prendre, par ex. pour la protection de l'environnement, pour laquelle vous baissez les bras :
- ne pourrait-on réaffecter les énormes effectifs militaires ( pour un pays qui n'a pas de frontières ) et policiers vers la protection de la nature ? Ayant circulé dans tout l'Ouest du pays, j'ai vu constater des centaines de feux allumés, qui ravageaient tout le couvert végétal, sans voir l'ombre d'un képi, alors que les taxis-brousse sont arrêtés et rackettés des dizaines de fois dans le même secteur. Je vous informe qu'au Kenya ( mais vous allez refuser une nouvelle fois la comparaison !! ) les rangers surveillent les parcs naturels avec des armes automatiques, et quand ils croisent des braconniers, ils les abattent.
- ne pourrait-on sur les hautes terres mécaniser l'agriculture, si nécessaire par des coopératives comme chez nous, par ex. avec des repiqueuses pour le riz, plutôt que de laisser les habitants continuer à défricher presque jusqu'au sommet des collines à cause de la pression démographique.
- on pourrait continuer avec le solaire à la place du charbon de bois, les enclos pour le bétail à la place de sa divagation, la titrisation des terres, pour substituer aux "prélèvements" non remplacés la gestion de la forêt etc...
Toutes ces mesures nécessitent du courage, et pas forcément de l'argent ( à part le solaire ), je crois que je vais ouvrir une rubrique de suggestions sur le sujet, à moins que le Président ne m'embauche comme conseiller !
A l'attention de Lys de Diego, Tigresse et autres adeptes du "think positive" et de la "cool attitude"
Je vous invite à vous rendre sur le sujet "j'ai quitté Madagascar", notamment les commentaires de Ray61 et Salsera,
qui vous confirmeront que le pays est en panne d'avenir.
Cette dernière a même osé, quel culot, violer votre interdiction de se livrer à des comparaisons, puisqu'elle fait un parallèle avec l'Amérique centrale
> goufy54, je lis avec grand intérêt vos interventions qui sont de très près la triste réalité que vit le pays depuis des décennies, pour ne pas dire depuis que papa France à remis les clés du pays aux natifs. Aujourd hui vous pourrez dire ce que vous voulez mais la nomenklatura à pris le parti de ne rien partager et ceci est une des raisons aussi d un non développement à la sauce occidentale, mais c est aussi que les occidentaux eux même s y retrouvent, à savoir qu un pays comme la grande île est un paradis pour écouler toutes les merdes possibles et imaginables fabriquées chez nous ou autres pays comme la chine, l'Inde..., dont on ne voudrait pas chez nous (ppn, matériels divers, hydrocarbures etc...), vu qu aucune protection du consommateur on écoule ce qu on veut, le retrait des ressources et matières premières (mines et autres), la main d'oeuvre (ex SFR qui vient s installer pour coût moindre) etc..., ou autres comme Tigresse, LaurenceL...qui trouvent leur bonheur en ayant quittés leur confort hyper-matériels pour un pays ou c est tout le contraire mais y gagnent par rapport au coût de la vie en France et se sentent certainement plus utiles voir importantes. Donc pourquoi vouloir développer à tous prix alors que ça fait le parfait bonheur de ceux du haut d où qu ils viennent, ceux du bas (90%), n ont qu à avoir le profil bas voir très bas, ils peuvent déjà s estimer heureux de travailler pour 25/50/100€/mois et surtout d être en vie non!
J'ai lu les interventions sur ce sujet. Et alors ? Je ne suis pas venue faire du business comme Ray (je n'ai pas choisi Nosy Be et je ne fais pas d'informatique) et Salsera ...ça ne change pas ma façon de penser et mon plaisir de vivre à Madagascar. Je n'ai pas besoin de vous pour savoir ce qui se passe à Madagascar, je m'en rends compte par moi-même au quotidien.
A l'attention de Jacques VB
Je ne conteste pas la possibilité pour certain(e)s de faire leur nid dans le pays, qui n'offre pourtant presque rien , en trouvant des compensations dans les bords de mer, le climat, le niveau de vie, la sociabilité des habitants...
Je m'insurge contre l'importation de la mentalité occidentale du "consensus mou", de la bienveillance, de la connivence, de la résignation, chez un peuple ayant une grande aptitude à la souffrance plutôt qu'au courage...
Je souhaite rencontrer des insurgés à la manière de Stéphane Hessel chez nous ( "Indignez-vous ! ) ou le niveau de vie est pourtant 10 fois plus élevé, je ne croise que des moutons et des chèvres : les conversations avec les vazahas rencontrés sont rarement d'un niveau élevé, il faut dire que le "panel" ne le permet pas ( "après tous, ce n'est pas si mal", "on vit bien à Mada" entendu la semaine dernière, "il ne faut pas changer les coutumes et traditions" ).
Il ne faudrait pas venir dans ce pays sans avoir lu l'admirable "Rade Terminus" de N. Fargeau, portrait au vitriol des Malgaches et vazahas de Diego, même si ce n'est pas un chef d'oeuvre littéraire.
Le mot terminus doit être pris au pied de la lettre : un tiers environ des vazahas sont sur une voie de garage, ils sont là tout simplement parce qu'ils ne peuvent plus être ailleurs, parfois sans l'argent du billet de retour, voire du renouvellement du visa : en situation d'échec dans leur pays d'origine, ils n'ont d'autre ressource que se faire l'avocat de leur pays d'adoption.
Malheureusement, la quasi-totalité des Malgaches n'ayant pas l'occasion de sortir du pays, finira par voir en eux le portrait-type de l'Occidental.
Je suis d'accord avec ces derniers propos Goufy et n'essayons pas d'importer notre mentalité occidentale à tout prix. Dans notre culture nous aimons être des indignés et c'est parfois ce qui manque aux malgaches pour sortir la tête de l'eau mais c'est à eux d'en décider !
Euh Tigresse, je crois pas que tu as compris ce qu'il veut dire :
"Je m'insurge contre l'importation de la mentalité occidentale du "consensus mou", de la bienveillance, de la connivence, de la résignation, chez un peuple ayant une grande aptitude à la souffrance plutôt qu'au courage..."
Sinon, un grand oui, "Rade Terminus" est à lire avant de débarquer. Et dites vous que le livre a 15 ans et que ca a empiré depuis.
Maintenant, j'ai des amis Malgache avec qui je peux parler librement et de manière critique. Pas avec tout le monde bien sur...
JacquesVB. a écrit:LaurenceL...qui trouvent leur bonheur en ayant quittés leur confort hyper-matériels pour un pays ou c est tout le contraire mais y gagnent par rapport au coût de la vie en France et se sentent certainement plus utiles voir importantes. Donc pourquoi vouloir développer à tous prix alors que ça fait le parfait bonheur de ceux du haut d où qu ils viennent, ceux du bas (90%), n ont qu à avoir le profil bas voir très bas, ils peuvent déjà s estimer heureux de travailler pour 25/50/100€/mois et surtout d être en vie non!
? Pourquoi je me trouve citée dans votre post je n'ai pas quitté mon confort hyper-matériels... je continue à bosser en France pour élever mes gosses et essayer de vivre à peu prés correctement (comme une Française moyenne peut l'espérer...) et lorsque je serais à la retraite, je vivrais peut être à Madagascar et je n'aurais surement pas la prétention de vouloir changer un Pays et ses habitants, je ne serais que de passage, acceptant ce que pourra m'apporter cette terre sans être forcément être utile ou importante... et si elle me rejette et bien j'irais plus loin. J'aime Madagascar car j'y ai vécu et survécu des instants privilégiés... mais je peux très bien aussi m'en passer ne pas croire non plus que c'est le centre du monde... je viens d'un "pays riche" en face de Madagascar, je n'ai pas choisi je suis née du bon coté et je n'ai pas en m'en excuser... Laurence
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