Pour Mordillat, le smic obligatoire pourrait être imposé, en France, à nombre de personnalités.
On pourrait lancer, propose-t-il, une grande consultation populaire afin que les Français se prononcent sur les nouvelles affectations d'un certain nombre de personnalités. Personnalités dont tous les biens seraient saisis et qui ne garderaient pour vivre que le produit de leur travail.
Entre autres : François Hollande (redresseur de copeaux chez Fourien, rue du Repos), Emmanuel Macron (castreur de dindons dans un abattoir industriel), François Rebsamen (chômeur longue durée condamné à des travaux d'intérêt général à un euro de l'heure), l'adjudant Valls (accordeur de castagnettes), Nicolas Sarkozy (dans les égouts), Christine Lagarde (caissière en horaires “flexibles” dans un supermarché ouvert tous les jours, même le dimanche), Nadine Morano (bonne à rien faire), les Le Pen habitués à hériter du travail des autres sans jamais rien faire (saisonniers agricoles) et, last but not least, MM. Gattaz, Bolloré, Arnault, Pinault, Tapie, Séguéla, sans oublier tous ces tailleurs de bavette médiatiques qui parlent et écrivent sans savoir ce que travailler veut dire et n'ont que mépris pour les salariés.»
Comme Lüscher en Suisse, Mordillat soutient que la société capitaliste montre de sérieux signes de fatigue :
Avec – pour qui sait compter – plus de 6 millions de chômeurs ; plus de 9 millions de personnes qui vivent avec moins de 800 euros par mois, selon l'Insee ; la désespérance de voir un gouvernement soi-disant ''socialiste'' mener une politique ultradroitière sur le plan des libertés publiques et ultralibérale sur le plan économique ; le fait de privilégier les rentiers contre les salariés ; d'aggraver la destruction des services publics entamée par le gouvernement précédent ; de détruire le Code du Travail ; d'embrasser sur la bouche les représentants du Medef, les banquiers, Serge Dassault et consorts ; de condamner les classes populaires à “l'austérité'' tandis que les fortunes de quelques-uns atteignent des sommets vertigineux. Pour que cette situation explosive explose, une seule question : d'où viendra l'étincelle?»