S'expatrier au Canada, le referiez-vous ?
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Bonjour à toutes et à tous,
Si vous deviez faire un bilan de votre expatriation au Canada, quel regard porteriez-vous sur votre expérience ?
De la préparation du départ à aujourdhui, quels sont les points et étapes que vous avez particulièrement appréciés ?
Au contraire, que referiez-vous différemment et pourquoi ?
Que vous a apporté jusquà présent votre expérience au Canada ?
Merci davance pour votre participation,
Christine
Bonjour Christine,
Vaste sujet... Pour ma part, parti sur un coup de tête et un coup de coeur (comme dirait une amie anglophone : " So romantic, so stupid, so French") j'étais mal préparé avec simplement un stage en été.
Ce que ça m'a apporté : Découvrir apporte toujours comme le gout pour l'improvisation théâtrale, la découverte de différentes mentalités d'une région à l'autre (Montréal n'est pas toujours très aimée à l'intérieur même du Québec), l'émotion incroyable des fêtes de la St Jean (et la honte pour les fêtes du 14 juillet...), mais aussi la remise en question, la flexibilité, l'endurance.
Ce que je ferais différemment :
Déjà je lirais les conseils d'expat.com
J'ai repris mes études, mais là je ne pense pas que je referais les mêmes. Au lieu du marketing, j'opterais pour un Bac en langues à McGill ou Concordia, qui offre peut-être plus d'opportunités (en tout cas dans ma branche) partout au Canada.
Pourquoi McGill ou Concordia ? Je voulais postuler à l'ONU. J'avais toutes les compétences pour le poste, mais dans le formulaire en ligne déroulant, dans la catégorie Canada/Québec... le choix des universités était McGill ou Concordia, rien d'autre.
J'ai repris des études à l'Université de Montréal... Je n'ai pas pu postuler, juste à cause de ce détail. Pourquoi un Bac ? Parce que (trop) souvent, un certificat ne suffit pas pour des postes liés de près ou de loin à la communication.
Les points et étapes appréciés : Les coups de tampon sur le passeport pour le PVT, puis le permis d'étude, puis la carte de RP reçue dans la boite aux lettres et enfin l'immense (intense même) émotion impossible à décrire lors de la cérémonie d'assermentation pour la citoyenneté, là où on se dit " Ça y est, finis la pression et les papiers de visas" et où tout le monde s'embrasse en pleurant de joie.
Est-ce que je le referais ? Si je ne l'avais pas fait, je me dirais " Si j'avais su, je l'aurais fait" donc oui...non... C'est fait, avec les bonnes et mauvaises surprises, comme dans n'importe quel pays. C'est une expérience de vie, toujours utile, et la double citoyenneté est très appréciée en France.
Parti du Canada pour une nouvelle aventure à l'étranger, je referais volontiers une expatriation au pays de la poutine ! Le pays est immense, riche par sa diversité, sa culture et ses paysages. Il y a tant à découvrir, et, en trois ans, j'ai l'impression de n'avoir visité que trop peu de choses.
Si c'était à refaire, ce serait sans enfant, ou avec des enfants en âge de voyager. Le développement du réseau, lorsque l'on est loin de la famille, est également essentiel.
A condition d'avoir une offre d'emploi en poche, la découverte du Québec ou des grands espaces de l'ouest canadien aurait ma préférence. Montréal est magnifique pour son dynamisme, et est un excellent tremplin vers le reste du continent, car un européen ne s'y sent pas dépaysé. Mais lorsque l'on souhaite être bousculé, il faut aller ailleurs !
Ça suffit mec. Comme ça tu me rends très assoiffés. Je rêve de vivre dans ce beau pays. Je me prépare pour venir aussi tôt. Raconte nous entoure raconte et merci.
Allo !
Vaste sujet.
C'est à la suite de deux séjours au Québec que l'idée d'aller voir comment cela se passait ailleurs a germé.
Tout le monde était sympa, serviable etc. Et surtout, l'impression que tout est possible au Canada, comme changer de travail.
Après une très longue réflexion, nous avons sauté le pas, et lus, relus toute la documentation disponible sur l'immigration.
Nous voulions aller dans une province anglophone pour améliorer notre anglais, puis revenir au Québec.
C'est moi qui ait manqué de courage. Peur de ne pas trouver de job immédiatement avec mon niveau d'anglais correct mais peut-être pas suffisant.
Donc, direction Québec. À noter qu'à l'époque, nous étions dans la tranche 35-45 ans.
Les démarches sont super excitantes. On construit un projet.
Je précise que mon conjoint et moi vivions sur Paris avec des de très bons salaires de cadres.
Je voulais changer de métier car je savais qu'au Canada ce serait très long avant de pouvoir exercer dans mon domaine.
Mais malheureusement, dans la vraie vie, ce n'est pas toujours possible. Grosse déception.
Par conséquent, je me suis "rabattue" sur le domaine que je connaissais avec un retour à l'université obligatoire et des frais à n'en plus finir à payer à l'ordre auquel je vais appartenir.
Ce que ça m'a apporté :
J'ai quand même fait la connaissance de québécois très sympas au travail, d'immigrés d'autres pays que jamais je n'aurais rencontrés dans une vie normale.
J'ai réussi à trouver un job, pas exceptionnel, mais qui me permet de vivre très correctement (et mon conjoint aussi).
Et surtout, je ne regardais plus les immigrés de la même façon. En France, j'ai travaillé avec un certain nombre d'immigrés, mais comme ils avaient l'air tellement bien intégrés, parlant bien français, je ne me suis jamais demandée s'ils avaient eu des problèmes en arrivant. Je suis très admirative des allophones dont la langue maternelle n'est ni le français ni l'anglais.
Bon bref, au final, oui je regrette d'avoir laissé ma vie confortable à Paris. Mon niveau de vie, mes responsabilités, tout a baissé, sauf les dépenses
Difficile de se faire des vrais amis, comme on l'entend en France, sauf parmi les autres immigrés.
Par ailleurs, si je rentre en France, j'aurai perdu l'expertise que je possédais dans mon domaine. 4 ans, c'est long.
Je vous passe les problèmes d'accès aux médecins, l'éducation, etc, et surtout la reconnaissance des diplômes. C'est vraiment le point important.
Pour moi, une vraie intégration passe d'abord par l'emploi.
Donc, oui si j'avais su... Cela étant dit, si je n'avais pas essayé, je l'aurais peut-être regretté toute ma vie. Et j'aurais continué de toute façon à pester contre ce qui ne va pas en France. Mais de loin, j'ai vu aussi ce qui fonctionnait bien.
De toute façon, maintenant c'est fait.
Ma conclusion : je sais que ce n'est pas évident, mais il vaut mieux entamer ce genre de démarches lorsqu'on est encore jeune : on s'adapte mieux et en cas de retour, c'est plus facile de retrouver un job (avant d'être classé dans la catégorie des grabataires par les employeurs français après 45 ans). Ça peut être une belle expérience pour les étudiants ou les jeunes professionnels.
Christine a écrit:Bonjour à toutes et à tous,
Si vous deviez faire un bilan de votre expatriation au Canada, quel regard porteriez-vous sur votre expérience ?
De la préparation du départ à aujourdhui, quels sont les points et étapes que vous avez particulièrement appréciés ?
Au contraire, que referiez-vous différemment et pourquoi ?
Que vous a apporté jusquà présent votre expérience au Canada ?
Merci davance pour votre participation,
Christine
Bonjour SYDNEY 2B,
Je partage ton point de vu, mon regret est pourquoi avoir choisi le Québec ??? Je vie au Québec encore quelques mois mais je travaille avec l'Ontario et le NB. Nous rentrons en France avant l'été. Nous n'avons pas d'amertume et comme toi nous avons une autre vision de notre propre pays, et cette fois ci le Canada ne sera plus un mythe !!!
Bien à vous
Je n'ai parlé que d'expérience professionnelle, mais pas de l'esprit canadien. Voici le côté positif : les femmes ont pris leur place dans tous les secteurs. Ce n'ai pas parfait, mais tjs mieux qu'en France. Le mariage pour tous à été adopté depuis longtemps. L'aide médicale à mourir est une réalité. Et les femmes en mini-jupe ne se font pas agresser pour cette raison ! (Pour faire écho à l'actualité en banlieue parisienne. On se sent plus en sécurité le soir à mtl qu'à Paris. Il y a moins de violence. Et enfin, les québécois ont inventé un délicieux alcool : le caribou 😀😀 à boire dans un verre de glace en hiver au carnaval de Québec devanter un feu
Bonsoir,
Cela fait 6 ans que je suis au Canada (à Montréal).
J'ai fais mes études universitaires en France. Une fois mon diplôme en poche, j'ai essayé de trouver du travail en France mais sans succès.
Ne voulant pas en plus prendre le risque de me retrouver à la rue (puisqu'il faut un cdi pour avoir un logement en France...), j'ai donc décidé de tenter ma chance en Amérique du Nord. Une fois le visa de Résident Permanent sur le passeport, j'ai pris l'avion direction Québec seul avec comme compagnie ma propre valise haha.
La réalité de l'emploi au Québec :
On trouve assez facilement du travail ici mais dans la majorité des cas, les jobs ne sont pas à la hauteur de nos compétences. Les diplômes étrangers (donc français) ne sont pas toujours reconnus. En fait, ils le sont sur le papier, mais sur le terrain, ce n'est pas vraiment le cas.
La plupat des gens retournent à l'université pour ré-étudier dans leur domaine afin de se donner une chance. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait, mais pour ma part, j'ai abandonné au bout de quelques mois… j'ai trouvé cela absurde de refaire ce que j'avais déjà fait en France.
En ce moment, j'apprends autre chose, un nouveau métier dans un autre domaine qui a suscité mon intérêt...
Ce que le Canada m'a apporté :
J'ai rencontré ma femme ici, elle est québecoise, nous avons fondé une famille. Grâce à elle, mon immersion et mon intégration au sein de la société québecoise ont été plus faciles. En France, je n'avais que des relations sans lendemain, donc je peux dire que le Canada m'a apporté la stabilité familiale; ce qui est important lorsque l'on parle d'intégration dans un nouveau pays.
Ce que j'aurais fait différemment :
En arrivant ici, j'aurais pris des cours à l'école dans un autre domaine. Je me serais intéressé très tôt à un secteur qui marche vraiment ici et qui me garantirait un salaire bien confortable.
S'expatrier au Canada, le referiez-vous ?
Oui, je le referais. Pour ma part, je ne regrette pas du tout d'être venu ici puisque globalement, j'ai trouvé une qualité de vie supérieure à ce que j'avais en France.
En revanche, si tu as un bon job en France (dans ton domaine avec un cdi et tous les avantages qui vont avec), je te déconseille de tenter ta chance ici parce que tu as plus à perdre qu'à gagner (professsionnellement).
Salut,
Oui, pourquoi ne pas avoir eu le courage d'aller en "Anglophonie" ...
En fait, j'aurais aimé trouver un job qui me permette d'avoir un pied sur les deux continents.
En tout cas, je vous souhaite un bon retour et donnez nous des "news". J'ai vu ce matin que le chômage était en baisse en France
Par curiosité, ça se passait bien les relations prof avec les autres provinces ?
Bonne journée.
Alex
Sur la route ... a écrit:Bonjour SYDNEY 2B,
Je partage ton point de vu, mon regret est pourquoi avoir choisi le Québec ??? Je vie au Québec encore quelques mois mais je travaille avec l'Ontario et le NB. Nous rentrons en France avant l'été. Nous n'avons pas d'amertume et comme toi nous avons une autre vision de notre propre pays, et cette fois ci le Canada ne sera plus un mythe !!!
Bien à vous
Bonjour,
Il ne s'agit pas d'une question de courage mais après avoir fait 5 voyages au Québec, nous avions tissé des relations, d'une part et d'autre part n'ayant pas un anglais exceptionnel le Québec nous paraissait le bon choix !!!
Pour le chômage en France je te répondrais qu'au Québec les taux ne sont pas meilleurs, tout dépend de ce que tu inclus dans les taux, les chiffres ont leur fait dire n'importe quoi !!! Parlons plutôt de taux de paupérisation (il faudra l'inventer s'il n'existe pas) car nos société sont touchées de plein fouet !
Je crois de toute façon que nous assistons à une mutation du monde du travail ...
Sinon, je travail et travaillerais toujours avec les autres provinces, sauf que je résiderai en France !!!
Je te rejoins sur la sécurité notamment des femmes qui sont vraiment respectées au Québec.
Le rêve de beaucoup de français est de travailler sur les deux pays et de vivre au Québec, nous nous vivrons en France !!!
Je vous donnerai des nouvelles, mais la France est grande et il reste encore quelques endroits privilégiés.
Bonne journée.
Bonjour,
J'ai mis 3 1/2 ans pour avoir un Visa de Résident Permanent.
Ce fut long et difficile.
Mais la persévérance paye toujours.
Ensuite, je me suis lancé dans l'immobilier et j'ai réussi dans les affaires d'une manière impossible à réaliser en Europe.
La grande différence est la suivante :
Lorsqu'on réussi en Europe, on est jaloux de vous.
Lorsqu'on réussi en Amérique du Nord tout le monde vous félicite.
Ce qui vous encourage et vous stimule encore plus !
Mon seul regret. Ne pas avoir immigrer 10 ans plus tôt.
Bonsoir TARBAIS,
Ton témoignage fait plaisir à lire ...
Je partage complètement ta vision et oui en France notamment tu serais jalousé, avec un petit contrôle fiscal à la clef ! Fonction de ta réussite.
Pourrait-on échanger en MP ?
Cordialement
Bonjour,
après presque 12 ans, j'en viens à la conclusion que non, je ne le referais pas même si toute expérience est enrichissante !
le problème au Québec est de s'intégrer car tout est superficiel, difficile d'avoir des relations approfondies avec les gens, à quelques exceptions près si ce n'est avec d'autres immigrés qui comprennent ce que l'on vit.
trouver du travail est assez facile mais, il faut travailler dans des domaines très spécifiques pour bien gagner sa vie et donc bien vivre sinon, on s'appauvrit car les conditions sociales ne sont pas celles qu'on avait en Europe.
le coût de la vie augmente sans cesse et il faut se battre avec des patrons qui respectent plus ou moins les normes du travail.
il y a aussi beaucoup plus de travail étudiant ce qui n'aide pas toujours à la professionnalisation de certains secteurs car ces étudiants ne sont pas toujours très responsables et/ou respectueux car ce qui les intéressent c'est de gagner de l'argent pour payer leurs études et leurs sorties !
c'est donc un beau pays oui mais, ce n'est pas si facile de s'y sentir chez soi.
à chacun de savoir pourquoi il veut quitter son pays et si le retour en arrière est facile...
Bonjour tarbais.
Merci pour ce que tu as ecrit . C'est tout à fait ce que je pense. Nous avons déposé notre demande comme travailleur autonome il y a 1 mois et nous attendons un accusé réception.
Bonjour,
Comme je l'indiquais plus haut, il est plaisant de lire des réussites. Cependant à quel niveau considérez vous la réussite ?? Là est la question ... L'immobilier au Canada, comme beaucoup le savent, est parmi les plus surévalué au monde. La rentabilité en est de fait une des plus faible. Si pour un investissement de 500000 $, vous obtenez une rentabilité de 900 $/mois et vous considérez que cela est une réussite, parfait. Il ne faut pas mélanger l'immobilier, en Europe et au Canada, en Europe nous parlons de patrimoine, au Canada nous parlons de produits, comme des paquets de nouilles, par exemple. Le rapport à l'immobilier est totalement différent, bon nombre d'expatriés essai l'aventure immobilière qui la plupart du temps se transforme en vrai cauchemar. Il est donc préférable de bien se renseigner avant, encore un domaine dans lequel il faut aller avec la plus grande prudence, surtout au vu des investissements.
Tout à fait d'accord lorsque vous dites que beaucoup d'immigrés se font avoir en achetant dès leur arrivée. Ils n'y connaissent rien... Un produit, oui, mais on peut faire également une plus value. L'avantage, c'est que les frais de notaire ou d'avocat sont moins élevés qu'en France. Les gens déménagent plus Je ne sais pas quels sont les frais de succession au Canada, mais en France, ils exagèrent. Alors, constituer un patrimoine pour ces enfants, il faut bien réfléchir. Ma belle-famille a payé une jolie somme en frais de succession...
Bonsoir,
N'oubliez pas la taxe de bienvenu qui représente environ 10 à 12 000 dollars, donc oui les frais de notaires sont moindres mais ... Ensuite les taxes, municipales et scolaires, qui représente un pourcentage important de la valeur municipale du bien, évaluée tous les 3 ans, à la hausse bien sur. Je ne vous parle pas de l'immobilier commercial ou là nous nous envolons, jusqu'à 1000 $ par mois pour une simple petite auberge, chambre d'hôte par exemple, rêve de beaucoup d'arrivant. Avec bien sur l'interdiction de visser un seul clous et refaire la moindre peinture, et oui les travaux à moindre frais ... Interdit sinon vous passez en criminel. Pour les immeubles à revenus idem, de l'entretien accepté mais pas de rénovation, obligation de prendre un professionnel, les surprises sont de tailles.
Bien à vous.
10 000 à 12000 dollars la taxe de bienvenue. Où ça? Pour quel type de bien?
Emma et Sur la Route attention, vous sortez du sujet.
Par contre vos remarques m'intéressent beaucoup, pour un lancement de fil sur le logement spécial propriétaires - futurs locataires. Je vous invite à me contacter par MP.
Cordialement,
Louisqc
Sydney2B, je partage ton point de vue par rapport à la perspective du travail au Canada. Je pense d'ailleurs que ce ne sont pas seulement les français qui sont concernés mais aussi les immigrants de tout origine.
Wilmotk, il y a un mot que tu as employé et qui résume très bien selon moi une réalité de la vie québecoise et surtout des relations humaines qui en découlent c'est : "superficiel". Je suis entièrement d'accord avec toi sur ce point.
Bonjour,
Je souhaiterais acheter un bien lorsque je serais à la retraite pour m'y installer après avoir été parrainé par ma fille! Quand est-il?
Nous sommes ici depuis presque 6 ans et nous aussi, nous avons des hauts et des bas. C'est vrai que si, soi-disant, le taux de chômage est plus bas, il faut reconnaître que beaucoup de personnes n'ont en fait que des petits boulots, payés au minimum légal et qui ne leur permet pas de vivre décemment seuls. Alors les gens s'organisent pour vivre en collocation.
C'est vrai qu'on a tendance à s'appauvrir, car les salaires ne suivent pas le taux de l'inflation. Donc concrètement, j'ai moins en poche maintenant que lorsque nous sommes arrivés, surtout qu'avec le taux de change défavorable entre le CAD et l'USD, la plupart des produits alimentaires ont fortement augmenté.
À Québec, l'accueil est bon pour les touristes, mais pas toujours très bon pour les immigrants: on te dit de t'adapter, mais même là, dès que tu n'as pas le bon nom de famille, tu es catalogué.
Et puis la reconnaissance des diplômes est aussi très problématique, sauf pour les gens qui, comme moi, ont un BAC d'une université reconnue. Si votre diplôme vient d'une grande école peu connu, ou d'une école très spécifique, bonjour les efforts pour faire reconnaître votre diplôme. Alors pour nous, non, on ne referait probablement pas l'effort. Oui, il y a aussi des côtés positifs, mais le bilan ne l'est pas vraiment, surtout pour les amoureux de la nature. On croit toujours que le Canada, c'est cela, mais il faut très souvent sortir loin pour cela. Aux alentours de Québec et sans payer, c'est nul.
Severinguiton a écrit:Montréal est magnifique pour son dynamisme, et est un excellent tremplin vers le reste du continent, car un européen ne s'y sent pas dépaysé. Mais lorsque l'on souhaite être bousculé, il faut aller ailleurs !
Bonjour Severinguiton !
Il y a un lien que je n'arrive pas à faire dans ta réaction : le dynamisme de Montréal et le tremplin vers le continent car un européen ne s'y sent pas dépaysé.
Ciel ! L'Europe c'est 25 pays, donc peut-être qu'un Allemand se sentira dépaysé à Montréal...
Un excellent tremplin vers le reste du continent ?... Commençons peut-être par le pays...
Et par expérience, passer de Montréal à Saguenay revient à changer de planète, même comme touriste !
Je ne suis pas sur que Toronto, Ottawa, Calgary, Winnipeg ou Vancouver fonctionnent de la même façon que Montréal.
Dynamique oui, mais quelle est la priorité d'un immigrant ? Rien qu'en lisant les titres des fils de discussion la réponse est : Visas, logement...et EMPLOI.
Honnêtement, aujourd'hui, je n'irais probablement pas à Montréal. C'est pratique (francophones, anglophones, italophones, lusophones, etc à peu près toutes les langues du monde), l'aéroport est facile d'accès, même sans voiture, il y a les festivals, toujours des possibilités de sorties.
Mais pour l'Emploi ? Bien sur tout dépend du champs d'activité, mais dynamisme ne signifie forcément job bien payé rapidement (Quand je dis job bien payé, ça ne veut pas dire " job lié aux diplômes d'origine").
Par contre tout-à-fait d'accord sur un point : partir en famille oui, mais avec des enfants assez grands, ou pas d'enfant, sinon, à moins d'avoir déjà un emploi ou d'être sur d'en trouver un rapidement, c'est une aventure très risquée.
Le Canada n'est pas le Québec bien heureusement!
Bonsoir,
Sur certains points, oui il y a une différence, mais pour l'emploi, le logement, la nourriture ... Le Canada reste le Canada, Québec compris !!! A mon humble avis.
emma1068 a écrit:Le Canada n'est pas le Québec bien heureusement!
Effectivement Emma, et je me laisserais davantage tenter par Ottawa.
Je suis actuellement en pleine expérience au Canada ( Ontario ) où j'occupe un super poste . Je dois donc vous dire qu'au Canada (en tout cas en Ontario) il y' a de l'emploi et très peu de discrimination à l'embauche . Ici être noir, jaune ou rouge ne fait aucune importance, il s'agit avant tout de vos compétences et c'est cela que je regrette en France. Maintenant la stabilité de l'emploi n'est pas là car en 4 mois dejà 3 de mes collègues ont été gentillement remerciés.
Je trouve que le Canada est un pays offant une bonne qualité de vie, de la sécurité et des possibilités en terme d'emploi très certaines
En revanche pour le style de vie, la nourriture, la qualité des consultations et la medicine , ...La c'est autre chose .
Je pense que le choc culturel est beaucoup plus important qu'on ne le croit .
S'expatrier au Canada est une excellente aventure car cela donne une belle leçon d'humanisme et nous permet également de savoir qu'elles sont nos priorités dans la vie
Partir c'est mourir pour certaines personnes mais une fois arrivé sur place 2.3.4 années passent et c'est plus difficile de rentrer.
Côté nourriture, pas vraiment. Nous nous rendons au Québec justement pour apprécier la nourriture québécoise et en Ontario, je trouve que c'est bien différent. En outre, certains supermarchés québécois proposent plus de variétés (ou du moins celles que j'apprécie). Pour le logement, en Ontario, vous visitez toujours des maisons/appart impeccables avec un bon coup de peinture ou un aménagement qui donne envie. Il me semble qu'à Montréal, il y a 10 ans, quand nous avons acheté notre appart, nous n'avons pas toujours trouvé cet aspect. A la limite, je préfère qu'il n'y ait pas toujours un coup de peinture et qu'on retrouve un peu d'authenticité. Nous n'avons pas eu envie d'acheter un bien dans lequel on devait payer une déco typiquement anglo. Nous avons acheté un bien propre, mais qu'on avait envie de rénover un peu. Les types de maison sont également très différents. On trouve un certain charme à Montréal et en Ontario, c'est autre chose, c'est bien différent.
Les Anglos et les Québécois sont différents. L'ambiance de travail est forcément différente, à moins de travailler dans les milieux très internationaux. J'ai toujours eu la chance de travailler avec des gens ouverts à Montréal, puis avec des clients de tout le Canada (depuis plusieurs années de chez moi). Non, ce n'est pas la même chose. A Ottawa, il y a un côté francophone qui s'appelle Orléans et je trouve que les maisons sont bien différentes de l'autre côté. Je trouve ce quartier triste (bon, c'est mon avis!).
Salut!
Si je le referais? oui. Non pas parce que c'est la grande extase (ca c'etait les 3 premières années) mais simplement parce que j'aurais regretté toute ma vie de ne pas avoir tenté l'aventure ici.
En revanche avec ce que je sais maintenant, j'aurais fait deux ou trois trucs différents :
Je ne serais pas resté aussi longtemps, me serais mis à mon compte bien plus rapidement (dans les 3, 4 premières années max.), n'aurais pas perdu du temps et de l'espoir à faire des équivalences de diplômes.
Finalement, cette expérience m'a appris une chose et confirmée une autre : qu'après 30 ans, avoir un plan B c'est pas du luxe et qu'il faut toujours écouter son petit doigt.
Et pourquoi pas? (réponse au projet de Louisqc).
emma1068 a écrit:Et pourquoi pas? (réponse au projet de Louisqc).
Mais oui Emma, j'étais sérieux : L'université d'Ottawa est prestigieuse, quoiqu'en disent les montréalais il y a une vie nocturne, des musées, une immersion anglophone avec une communauté francophone dynamique...Et pas le syndrome "Plaines d'Abraham".
En cas de "Blues du Québec" Montréal est à 3h de train, avec un train toutes les heures si j'en crois Viarail.
Et pour avoir passé plusieurs fins de semaines à Toronto, j'aime bien, mais à petites doses.
Donc oui, idéalement, je voudrais y venir avec un job, pour rassurer le propriétaire (je ne me fais pas d'illusion), et dans un meublé ( je ne me vois pas payer pour un déménagement longue distance).
Là il se trouve que ma double citoyenneté fait que des entreprises françaises souhaiteraient me rencontrer, mais ça sera peut-être pour un aller-retour pour les représenter au Canada.
Donc oui, Ottawa m'intéresse.
Je suis actuellement au Québec pour ma première visite de prospection et je dois dire que Montréal ma déçu.
Je m'en faisait une montagne et au final propreté, (malheureusement) beaucoup de sans abri, bon resto etc etc cette ville ma laissé sur ma faim.
Hier, Quebec ma redonné le sourire. A part un réseau wifi inexistant et un climat plus rude, j'ai beaucoup aimé et surtout Levis...
Nous continuons notre tour d'horizon !
Bonjour, si vous voulez comprendre les problèmes de circulation, faites le point aux heures de pointe.
La traversée des ponts est terrible, Québec est une ville de fonctionnaires et beaucoup finissent aux mêmes heures.
Habiter rive sud équivaut souvent à y travailler au risque de passer beaucoup de temps sur les ponts.
Bonne prospection.
Oui tout à fait. J'ai même faut le test de passer par le pont de Levis et par le Fery... Une cata
Je le referais sans hésiter et je ne rentrerai jamais plus vivre en France. Il ne faut que regarder à la télé les conflits sociaux actuels en France pour se rappeler pourquoi on a quitté.
Bonjour,
Je penses qu'il faut se rendre compte par soi-même et ne pas écouter les organes de propagande !
Bien à vous
Bonjour,
je suis parti au Canada pour un meilleur avenir et près de 7 ans plus tard, le résultat a dépassé mes attentes. Je ne peux même pas trouver une seule chose que j'aurai dû faire différemment. Parfois je pense que j'aurais du attendre d'avoir la RP en France et immigrer ensuite, mais ça aurait voulu dire 2 ou 3 ans de plus au smic à travailler dur sous le soleil de la côte d'azur avec mon bac+5. Quand je suis venu au Canada, en Ontario pour commencer, c'était un simple échange d'un an entre l'université de Nice et celle de Windsor pour enseigner un cours de grammaire française à l'université de Windsor. Le poste à temps partiel rapportait 1000$/mois mais il m'a donné un pied à terre et entre 2009 et 2014 j'ai enchaîné les permis de travail et d'étude pour ne jamais avoir à retourner en France, jusqu'à ma RP. Ça a été très dur parfois car quand j'étais sous permis d'étude, j'ai dû trouver des moyens quelconques pour rentrer de l'argent comme travailler pour mes proprios en échange du loyer, multiplier les cours particuliers de français à des étudiants ou même des élèves du primaire, et ma copine gardait des enfants aussi. Je passe les détails et les différents petits boulots mais le plus important est que j'ai réussi à régler l'équivalence de mes diplômes en 1 an avec l'université d'Ottawa grâce à un programme accéléré (qui n'existe plus d'ailleurs) et que n'étant toujours pas résident permanent j'ai aussi du tout plaquer pour l'Alberta qui avait suffisamment besoin d'employés de mon profil pour accepter un travailleur étranger. J'ai enfin eu un emploi dans mon secteur d'activité et qui apporte toute satisfaction.
Donc pour moi le Canada c'est la meilleure chose qui me soit arrivée. Ici, j'ai rencontré des gens qui m'ont laissé vivre chez eux contre des heures dans une usine, ils m'ont laissé jusqu'à 2 mois de loyer de retard contre une simple promesse de remboursement. J'ai rencontré un employeur qui a accepté de m'engager sans salaire 4 mois avant que mon AMT (avis sur le marché du travail) et mon permis de travail ne soient délivrés et qui m'a payé mes heures rétroactivement. J'ai pu passer mon permis de conduire dans ce pays, à 25 ans, car en France je n'y songeais même pas. J'ai une maison et ça non plus je ne pensais même pas cela possible. Je ne peux rien regretter de cette expatriation, c'est même ma plus grande fierté. Je suis retourné en France pour 20 jours en 2014, après ma RP et j'ai trouvé les choses pires que quand je suis parti. Mes amis, camarades de lycée ou de fac sont moroses et ont des carrières qui confirment mes choix. Ils auraient mérité mieux. Je n'ai pas de famille en France donc ça m'a aussi aidé sûrement à partir.
Merci d'avoir lu tout ça....
Très beau récit
Bonjour tout le monde
C'est çà ce qu'on aime lire les bonnes et les réussites expatriations vous avez choisi la bonne voie et votre patience vous a poussé en avant .on a besoin d'entendre parler de ce beau trajet .
les réussites expatriations
Celle là je l'ai jamais compris. C'est quoi une expatriation ? Un examen ? À l'inverse, en quoi vouloir quitter son pays d'accueil - ou s'y sentir mal et l'assumer- serait il un echec ?
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